Introduction
Après son élection à la tête du pays, une des premières décisions de Mark Carney fut d’inviter le roi Charles III à effectuer une visite officielle au Canada et, à cette occasion, à prononcer le discours d’ouverture du parlement canadien.
« Il s’agit d’un honneur historique. Cela montre la souverènité (sic) de notre pays » a déclaré le premier ministre.
Évidemment, Mark Carney ment; le fait que le roi d’Angleterre règne également sur Canada est un reliquat archaïque de notre passé de colonie britannique.
Mais menacé d’annexion par les États-Unis, le Canada cherche à se réinventer et à se montrer différent de notre puissant voisin.
La désillusion du post-nationalisme
À la suite de l’abandon des politiques migratoires canadiennes qui, pendant plus d’un siècle, favorisaient la venue presque exclusive d’immigrants de souche européenne, le multiculturalisme fut l’adaptation du pays à sa diversification ethnique.
En 1982, la notion du multiculturalisme fut même enchâssée dans l’article 27 de la Canadian Constitution, adoptée unilatéralement par l’ethnie dominante du pays en 1982.
Cela s’est concrétisé par les politiques d’ÉDI qui visaient à obliger toutes les institutions qui reçoivent du financement d’Ottawa à refléter la nouvelle composition ethnique du pays.
En vertu du multiculturalisme, le nouvel arrivant au pays peut s’adapter à la société d’accueil, mais n’en a aucune obligation. Au contraire, la suprématie des droits individuels, prescrite par la constitution, exige l’obligation de la société d’accueil de s’ajuster à lui par le biais d’accommodements, aussi couteux soient-ils.
Si bien qu’il y a une décennie, le Canada fut le premier pays à se déclarer ‘post-national’, définissant ainsi sa population comme un ensemble de citoyens atomisés vivant sur un même territoire. Des citoyens qui, chacun à sa manière, se forgent une identité selon leurs affinités (ethniques, notamment).
Ce refus de promouvoir un socle commun auquel tous les citoyens se doivent d’adhérer a fait du Canada le théâtre d’affrontements entre diverses diasporas (arabes vs juives, sikhs vs indiennes, notamment).
Une décennie après s’être déclaré ‘post-national’, voilà que le Canada effectue un virage à 180°. La cause de cette volteface tient en cinq lettres; T, R, U, M et P.
Le renouveau du nationalisme anglo-canadien
À partir de l’exemple de deux pays qui se sont fait la guerre à répétition, soit la France et l’Allemagne, on peut affirmer que l’intégration économique est le meilleur moyen de prévenir les guerres; aujourd’hui, un conflit militaire entre ces deux pays serait impossible.
À deux occasions, le Canada a repoussé des invasions américaines; en 1775 et en 1812. On peut croire que l’intégration économique canado-américaine, concrétisée par des accords de libre-échange, a mis notre pays à l’abri d’une troisième tentative de conquête militaire par notre puissant voisin.
Effectivement, au-delà des fanfaronnades et des menaces de Donald Trump, ce dernier n’ordonnera pas la troisième tentative américaine de nous conquérir pour une simple et bonne raison.
De nos jours, toute guerre est ruineuse. Or la réduction du déficit budgétaire du gouvernement américain est une des quatre préoccupations fondamentales de l’administration Trump.
Mais ses menaces répétées du contraire ont été instrumentalisées par le Parti libéral du Canada pour propulser à la tête du pays un banquier mondialiste coupé des préoccupations du Canadien moyen et dépourvu de charisme.
Comme la personne meurtrie se réfugie en position fœtale sous les couvertes de son lit, le nouveau premier ministre canadien n’a rien trouvé de mieux pour unir le pays derrière lui que lui offrir le réconfort de son glorieux passé de colonie britannique.
Évidemment, on peut anticiper les émissions spéciales de Radio-Canada consacrées à la visite royale qui viseront à faire en sorte que tous les maris adultères se reconnaitront dans ce pauvre Charles III et alors que toutes les adolescentes qui rêvent d’être princesses se pâmeront le long du parcours de la seconde épouse du monarque anglais en agitant des petits drapeaux canadiens.
Conclusion
Quand les Québécois comprendront-ils que nous n’avons rien à gagner à demeurer dans un pays dont l’élite politique n’a pas hésité à nous imposer une camisole de force constitutionnelle en 1982, et qui, aujourd’hui, n’hésite pas applaudir les descendants de nos conquérants comme le feraient des phoques de cirque…
Références :
Bientôt de passage au Canada, le roi Charles III prononcera le discours du Trône
Comment en est-on venus à prêter serment à un roi étranger ?
Déchiffrer Donald Trump
Le multiculturalisme et la guerre des diasporas au Canada
Le multiculturalisme ou le tribalisme des sociétés anglo-saxonnes
Trump et la naissance du nationalisme ‘postnational’
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Très bon texte. Très juste.
Rajoutons : Carney est typiquement anglais… Cette ascendance nous donne un atout qu’est la résilience combative des Anglais, ce que les Canadiens-français hélas n’ont pas.
Ils auraient pu continuer la lutte en guérilla après la chute de Québec en 1759, et les Français à Paris auraient alors sans doute renoncé à céder la Nlle France.
Mais nos gros bêta d’évêques catholiques ont trahi (comme ils le referont en 1837-38) les C-Fr. Ils ont couché avec le roi anglican pour conserver leurs paroisses qui paient bien leur dîme, comme tous les croyants sans réflexion politique minimale. Troupeau de l’Église catholique, sujets soumis à un roi anglican.
On verra si Carney a vraiment la résilience combative des Anglais… Il faut le dire à Trump. Veux-tu une Irlande du Nord de résistance palestinienne à ta frontière nord ?
L’affairiste président américain ploutocrate n’a pas la trempe d’un Cromwell ou d’un Washington. Il va s’écraser devant la résistance canadienne. Pourquoi ? Parce que le prix à payer sera trop élevé pour lui. Il ne sait que regarder ce critère (les prix trop élevés).
Il y eut une époque où le Canada était peuplé majoritairement de colons britanniques ou de leurs descendants. À cette époque, ceux-ci considéraient la Grande-Bretagne comme leur mère patrie.
Depuis, la population canadienne s’est diversifiée.
Or dans leur histoire, seuls 22 pays n’ont jamais été envahis et n’ont jamais été bombardés par la Grande-Bretagne. Tous les autres ont été attaqués et/ou pillés par l’armée anglaise afin d’édifier ce grand empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais.
Proposer le roi d’Angleterre comme figure unificatrice du Canada témoigne de la déconnexion du banquier Mark Carney et de son entourage mondialiste avec le monde ordinaire.
Référence : Seuls 22 États au monde n’ont pas subi d’attaque du Royaume-Uni au cours de leur histoire