WordPress : le message d’erreur au sujet de la constante $table_prefix

Publié le 12 mai 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

À la création d’un blogue, WordPress fournit à l’auteur tout le code informatique dont il aura besoin pour opérer son blogue. Ce qui lui permet de publier ses textes sans se soucier de la machinerie logicielle sous-jacente.

Cette machinerie utilise un langage de programmation appelé PHP. Or il arrive que son évolution rende un vieux code inopérant.

Parmi les dizaines de milliers de lignes de code créées par les programmeurs de WordPress, tout ce qui distingue le moteur d’un blogue du moteur d’un autre blogue, c’est la valeur attribuée à une variable appelée $table_prefix.

Il y a deux jours, l’hébergeur de ce blogue avisait ses clients qu’à partir du mois prochain, il utiliserait par défaut la version 7,4 du PHP et que tous les blogues qui utilisent des versions antérieures devront y être compatibles.

Jusqu’à maintenant, toutes mes tentatives de migrer vers une version de PHP supérieure à la version 7,1,33 provoquaient un message d’erreur qui apparaissait entre l’entête du blogue et la page web affichée. Ce message se lisait comme suit :

Warning: Use of undefined constant wp_XXXXXXXX_ – assumed ‘wp_XXXXXXXX_’ (this will throw an Error in a future version of PHP)
in /home/jpmartel.quebec/wp-config.php on line 61.

Dans ce cas-ci, XXXXXXXX est un numéro à huit chiffres qui correspond aux premiers caractères du nom de chacune des tables qui composent la base de données de mon blogue.

Or la ligne 61 du fichier wp-config.php disait :
$table_prefix = wp_XXXXXXXX_;

Par expérience, je sais qu’un code de programmation est extrêmement délicat et qu’il suffit d’oublier la moindre chose (une virgule, par exemple) pour bousiller un programme informatique.

Je m’étais donc résolu à contacter une firme de programmeurs pour leur demander de corriger le code PHP de mon blogue, en soupçonnant que cela me couterait une fortune.

L’avarice étant parfois bonne conseillère, j’ai décidé, avant de contacter des programmeurs, de voir s’il n’y avait pas moyen de trouver sur l’internet la solution à mon problème.

Je n’ai rien trouvé d’identique, mais plusieurs messages qui lui ressemblaient.

J’ai cru comprendre que les nouvelles versions du PHP exigent que la valeur de toutes les constantes soit déclarée entre des guillemets. Et pour être précis, entre des guillemets droits (comme en anglais).

Donc j’ai changé le texte de la ligne 61 de…

Or il s’est avéré que c’était exactement ce qu’il fallait faire.

Non seulement la version 7,1,33 du PHP n’y voit pas d’objection, mais les versions ultérieures non plus.

En résumé, le code informatique que WordPress remettrait autrefois aux nouveaux blogueurs contient une ligne qui est devenue incompatible avec les versions les plus récentes du PHP.

Aussi intimidante que soit la programmation informatique pour un novice, le changement à apporter — délicat il est vrai — est relativement simple.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Souvenirs de Notre-Dame de Paris

Publié le 12 mai 2021 | Temps de lecture : 10 minutes
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À l’exception des chapelles latérales qui se décorèrent au fil des commandites, la cathédrale Notre-Dame de Paris fut construite de 1163 à 1235.

Gravement endommagée les 15 et 16 avril 2019, elle nous apparaitra meurtrie pendant quelques années avant de retrouver son élégance séculaire.

Ce diaporama présente les photos que j’y ai prises avant l’incendie, plus précisément en 2014 et surtout en 2015. Il comprend quatre parties : l’extérieur, les tours, l’intérieur et le trésor de la cathédrale.

Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

L’extérieur

L’édifice fait 127 mètres de long. Sa façade possède 40 mètres de large. Il occupe 5,5 km².

La façade (côté occidental)

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De bas en haut, la façade (à 0:09) se compose des trois portails — celui de la Vierge à gauche, celui du Jugement dernier, et le portail Sainte-Anne à droite — de la galerie des rois d’Israël et de Juda, de la rosace occidentale, de la Grande galerie (formée d’une succession de fines colonnettes) et des deux tours percées d’ouvertures ogivales qui laissent paraitre les abat-sons recouverts de plomb oxydé.

Les rois d’Israël et de Juda sont au nombre de 28. Ils symbolisent les 28 générations qui, selon l’évangile de saint Matthieu, séparaient le roi Isaï (père du roi David) de saint Joseph.

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Le portail central est celui du Jugement dernier (de 0:13 à 0:15). Immédiatement au-dessus des deux portes, aux extrémités du tympan, deux anges sonnent les trompettes (en réalité, il s’agit de saqueboutes) qui déclenchent la résurrection des morts. Au-dessus d’eux, saint Michel procède à la pesée des âmes; à gauche, les élus seront conduits au paradis alors qu’à droite, deux démons entrainent les pécheurs ligotés vers l’enfer.

Au sommet du portail, le Christ rend sentence entouré de deux anges portant les instruments de la Passion (les clous et la Croix), alors qu’agenouillés, la Vierge (à gauche) et saint Jean (à droite) intercèdent en faveur des humains.

Tout cela se déroule sous un ‘arc-en-ciel’ formé de six rangées d’anges, de patriarches, de martyrs et de vierges. En dépit du foisonnement de personnages, chacun d’eux est différent.

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À l’exception de la Vierge à l’enfant sur le trumeau et des huit statues à sa hauteur (dont saint Denis décapité à gauche), le portail de la Vierge a conservé la plupart de ses sculptures d’origine (à 0:17).

De bas en haut, son tympan représente trois prophètes et trois rois (situés de part et d’autre de l’Arche d’Alliance), puis la mise au tombeau de Marie et au sommet, le couronnement céleste de la Vierge.

Le côté sud

Au haut du bras droit du transept (à 0:23) on peut voir une petite rosace. Au sommet se trouve une statue du Christ bénissant, entouré de saint Marcel, le neuvième évêque de Paris (à gauche) et de saint Étienne (à droite).

En dessous, la rosace de treize mètres de diamètre (à 0:25) domine la composition. De chaque côté d’elle, on voit les statues de saint Jean-Baptiste (à gauche) et saint Pierre (à droite).

Le portail du bras droit du transept est dédié à saint Étienne (à 0:27). Précisons que Notre-Dame de Paris a été construite sur le site d’une église antérieure consacrée à saint Étienne, le premier martyr chrétien (mort lapidé).

Le chevet (côté oriental)

Au milieu du square Jean XXIII, une fontaine néogothique a été installée en 1845 (à 0:29).

Le côté nord (à 0:31)

Située sur ce côté, la porte des Chanoines (à 0:33) leur permettait d’entrer dans la cathédrale tout près du chœur. Le tympan de cette porte représente des scènes de la vie de saint Marcel.

Le portail du Cloitre (à 0:35) est celui qui permet aux fidèles d’entrer par le bras gauche du transept.

De bas en haut, son tympan représente des scènes de l’enfance du Christ (Nativité, présentation au temple, massacre des Innocents et fuite en Égypte), alors que les parties supérieures illustrent la légende de Théophile.

Qui est donc ce Théophile ? C’est un évêque qui œuvrait dans le sud de la Turquie actuelle et qui, lorsque plus jeune, aurait vendu son âme au diable afin de sortir de la pauvreté. Puis regrettant ce pacte, il le fit annuler par la Vierge. Au sommet, on le voit œuvrer pour le bien après sa délivrance.

À 0:37, il s’agit du palais archiépiscopal.

Les tours

C’est par une entrée située près du côté gauche de la façade qu’on accède aux tours. Pour ce faire, il faut gravir 422 marches en incluant celles qui donnent accès à la billetterie.

Au Moyen-Âge, la salle de la billetterie (à 0:43) servait de refuge nocturne aux sans-abris.

Le flèche de 45 mètres de la cathédrale culmine à 96 mètres du sol. Elle est entourée des statues en cuivre repoussé des apôtres et évangélistes. Elles ont été exécutées par le sculpteur Victor Geoffroy-Dechaume.

La statue de saint Thomas (patron des architectes) emprunte les traits de Violet-le-Duc. C’est la seule sculpture tournée vers la flèche (à 0:53).

Au total, il y a dix cloches; deux dans la tour nord et huit dans la tour sud.

Les cloches s’articulent dans le beffroi en bois à l’intérieur de chaque tour. Cette structure est indépendante de la maçonnerie. Cela évite que les fortes vibrations des cloches en mouvement soient transmises aux tours. Ce qui, à la longue, finirait par les abimer.

Dans la tour nord, la plus belle des deux s’appelle Marie (de 0:57 à 1:00). Fondue en 2012, elle pèse six tonnes et sonne en sol dièse. Le texte du ‘Je vous salue Marie’ y est sculpté en relief.

Beaucoup plus grosse, la cloche Emmanuel pèse 13,3 tonnes (à 1:01). Elle sonne en fa dièse. C’est la seule cloche de la cathédrale qui soit antérieure à la Révolution; elle date de 1681.

En effet, toutes les cloches, sauf le bourdon Emmanuel, ont été fondues pour en faire des canons en 1792.

À l’occasion de la grande restauration de la cathédrale, on reconstitua en 1856 les huit cloches de la tour sud. Toutefois, elles possédaient un défaut majeur; elles ne s’accordaient ni avec le bourdon Emmanuel ni entre elles.

C’est finalement en 2012 qu’on remplaça toutes les cloches de la cathédrale, sauf le bourdon.

Quatre des cloches de 1856 sont exposées à l’arrière de la cathédrale (à 1:03), par respect pour celles qui ont annoncé tous les grands évènements de l’histoire de France aux XIXe et XXe siècles (dont la libération de Paris).

Le bestiaire fantastique de Notre-Dame se divise en chimères et en gargouilles (de 1:05 à 1:16).

On les distingue par le fait que les gargouilles évacuent l’eau de pluie à distance des murs alors que les chimères n’ont qu’une fonction décorative.

L’intérieur

Après 23 ans d’un mariage stérile, Louis XIII apprit en 1638 que son épouse était enceinte. Il fit alors ce qu’on appelle le ‘vœu de Louis XIII’. Il s’agissait d’un ensemble de promesses dont l’une consistait à reconstruire le maitre-autel de la cathédrale avec une image de la Vierge qui tient entre ses bras celle de son précieux fils descendu de la croix. En somme, une Piéta.

Mais le roi décéda cinq ans plus tard sans avoir pu réaliser cette dernière promesse. C’est son fils, Louis XIV qui s’en chargea.

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Confié au sculpteur Nicolas Coustou, le nouveau maitre-autel (à 1:23) est surmonté d’une Piéta en marbre. À sa gauche est placée une statue de Louis XIV agenouillé (sculptée par Antoine Coysevox) et à sa droite, une statue de son père (Louis XIII) offrant sa couronne royale (due à Guillaume Coustou, fils de Nicolas).

Le socle du maitre-autel est garni d’un bas-relief en bronze doré représentant la déposition de la Croix.

Devant le chœur, de part et d’autre, s’alignent les stalles de bois permettant aux chanoines de s’assoir durant l’office (de 1:23 à 1:26). Le haut des dossiers est orné d’un bas-relief qui illustre la vie de la Vierge.

La plus ancienne sculpture de la cathédrale est cette Vierge à l’Enfant, datant du XIVe siècle (à 1:27).

Une bonne partie des vitraux originaux ont été détruits au XVIIIe siècle. Après des décennies d’abandon, quand Violet-le-Duc entreprend la restauration de l’édifice au XIXe siècle, il dota la cathédrale de vitraux dans le style du XIIIe siècle.

Au bas gauche du transept, la rosace (de 1:35 à 1:37) mesure treize mètres et représente la Vierge vénérée par 80 personnages de l’Ancien Testament répartis sur trois cercles.

Tout comme la précédente, la rosace du bras droit du transept (de 1:39 à 1:41) mesure treize mètres, soit près de 3,5 mètres de plus que la rosace de la façade. À son centre, le Christ de l’Apocalypse est entouré de quatre-vingts médaillons répartis sur quatre cercles.

De 1:45 à 1:54, nous apercevons la clôture du chœur. Celle-ci est adossée aux stalles des chanoines, comme on peut le voir dans la photo de biais à 1:25.

Illustrant la vie du Christ, la partie nord de la clôture du chœur a été réalisée de 1300 à 1318 par Pierre de Chelles. Illustrant les apparitions du Christ après sa Résurrection, la partie sud fut achevée en 1351 par Jean Le Bouteiller.

Le Trésor

À la Révolution, tous les objets précieux du Trésor de Notre-Dame ont été confisqués. Ils furent envoyés à la fonte en 1793. Seuls les objets jugés sans valeur marchande ont été épargnés. Ceux-ci furent restitués à la cathédrale en 1804 sur ordre de Napoléon Bonaparte.

C’est donc à dire que tous les objets d’orfèvrerie qu’on y voit de nos jours sont postérieurs à la Révolution.

Notre visite du Trésor débute par la tunique de lin que portait Louis IX (le futur saint Louis) en ce jour de 1239 où il présenta la Couronne d’épines du Christ au clergé de la cathédrale réuni à l’occasion d’une cérémonie liturgique avant de la déposer à la Sainte-Chapelle.

Sculpté en 1857 par Jean-Alexandre Chartier d’après un dessin de Violet-de-Duc, le buste reliquaire de saint Louis (à 2:15) était destiné à entreposer une partie des Saintes Reliques achetées par saint Louis au XIIIe siècle.

À 2:27, on voit un reliquaire de la Couronne d’épines, créé par Jean-Charles Cahier, orfèvre du roi Charles X. Il représente le monde surmonté d’une croix embrassée par la Foi.

À 2:45, il s’agit d’une Vierge à l’Enfant terrassant le serpent sculptée au XVIIIe siècle.

De 2:47 à 2:49, on voit la salle capitulaire.


Détails techniques : Le diaporama présente 82 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (41 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (29 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (7 photos) et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (5 photos).

Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel