Momies égyptiennes : passé retrouvé, mystères dévoilés (5e partie)

5 février 2020
Aperçu de la cinquième salle

Mettant en vedette la seule momie d’un enfant parmi les six momies de l’exposition, cette salle a implicitement pour thème ‘L’enfance et la famille’.

Statue d’Itou, d’Henoutouret et de leur fils (vers 1400 avant notre ère)

Se tenant par le dos, le prêtre Itou et son épouse Henoutouret sont représentés jeunes, au physique parfait.

La couleur de leur peau respecte les conventions artistiques de l’époque; rouge pour l’homme et jaune pour la femme.

Assis entre ses parents, Neferhebef chausse des sandales comme son père, alors que sa mère est montrée pieds nus.

La décision d’immortaliser ses proches par une sculpture témoigne de l’importance de la cellule familiale dans la société égyptienne.

Stèle de Khou (entre 1985 et 1795 avant notre ère)

Dans les deux parties supérieures de cette stèle, les deux femmes assises à gauche sont prénommées Khou. On peut supposer qu’il s’agit de la même personne qui s’est mariée deux fois; avec Sahathor (en haut) et avec Saamoun (au centre).

Au bas de la stèle, on voit leurs trois fils et leurs épouses.

Jeu des vingt cases (entre 1550 et 1069 avant notre ère)

Apparu sous la XVIIe dynastie, le jeu des vingt cases s’apparente au parchési moderne. Joué à deux à l’aide de dés, son but était d’atteindre le plus vite possible l’autre côté du plateau.

Balles (époque romaine)

Les marques de réparation sur cette balle (en lin, en roseau et en pierre) laissent supposer que cet objet était jugé assez précieux pour justifier des réparations.

Stèles de Téti et du petit Merysekhmet (entre 1550 et 1295 avant notre ère)

Téti exerçait le métier de porte-éventail.

Sur sa stèle, il est représenté en haut à gauche, assis avec son épouse Moutemouskhet. Ils partagent des offrandes avec le couple qui leur fait face.

Sous le siège des parents, deux garçons (à gauche) et une fille (à droite) s’agrippent à la jambe de leur mère.

Dans la partie inférieure sont représentés les enfants du coupe : la stèle précise leurs noms.

Merysekhmet est un garçonnet mort en bas âge.

Sur sa stèle, en haut à gauche, il est assis sur les genoux de sa mère. Celle-ci lui présente un fruit.

Pour son voyage vers l’au-delà, l’âme de l’enfant pourra s’alimenter grâce à d’abondantes offrandes (représentées à leur droite).

Statuettes d’Isis et d’Harpocrate (entre 664 et 30 avant notre ère)

Après que Seth eut tué son frère Osiris, le fils de ce dernier (Horus) et son oncle Seth devenaient rivaux pour la succession du trône.

C’est Isis, la mère d’Horus, qui protégea son enfant contre son oncle, ambitieux et cruel.

Tardivement à l’époque pharaonique, le culte d’Horus s’est répandu comme dieu protecteur des enfants, lui qui avait survécu à tous les dangers.

La représentation d’Horus enfant porte le nom spécifique d’Harpocrate. Ses attributs sont presque identiques à ceux du dieu Khonsou.

L’un et l’autre sont des exemples de dieux enfants dans la mythologie égyptienne.



Tomodensitométrie et momie d’un enfant (entre l’an 40 et 60)

Lorsque ce garçonnet décède vers l’âge de deux ans, l’Égypte est une colonie romaine depuis moins d’un siècle, après trois siècles de domination grecque.

Les coutumes anciennes commencent à changer.

Le corps momifié de l’enfant est enveloppé d’une épaisse couche de matériaux sur laquelle sont déposés divers éléments de cartonnage.

Du cartonnage, presque entièrement doré, couvre la tête et le torse.

La momie apparait alors la chevelure bouclée, les yeux ouverts, les épaules recouvertes d’une écharpe, les bras croisés sur la poitrine, la main gauche tenant un bouquet de roses et de myrtes.

Un autre morceau de cartonnage enveloppe l’extrémité des pieds de manière à donner l’impression que les pieds dorés de la momie, chaussés de sandales, s’appuieraient sur un sol en mosaïque.

Entre les deux, une large bande de cartonnage décorée d’hiéroglyphes couvre le ventre et les jambes de la momie.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (1re photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (7e photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 8 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 640 — 25 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 23 mm
8e  photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel