Chagall et la musique — Les costumes de L’Oiseau de feu

31 mars 2017
Maquette de toile de fond pour L’Oiseau de feu (1945)
Maquette de toile de fond pour L’Oiseau de feu (1945)

Après le succès remporté par le ballet Aleko donné en 1942 par le Ballet Theatre de New York, le fondateur et directeur artistique du New York City Ballet — George Balanchine, russe exilé lui aussi dans la métropole américaine — demande à Chagall de lui créer les décors et les costumes d’une production de L’Oiseau de feu qui y sera donnée en 1945.

Poupée kachina Hahai-l Wuhti (vers 1950)

Pour les costumes de tous les danseurs sauf les deux vedettes de ce ballet, Chagall s’est inspiré des statuettes kachina des Indiens Hopis et Zuñis du Nouveau-Mexique et de l’Arizona.

Costumes du ballet L’Oiseau de feu (1945)
Détail d’un costume

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le papillon Petite tache

29 mars 2017

Introduction

La Petite tache (ou Myscelia cyaniris) est un papillon dont l’envergure est de 6cm.

Il habite les régions boisées à moins de 700m d’altitude, du Sud des États-Unis au Pérou. Il s’y nourrit de fruits fermentés, complétés au besoin de déjections animales.

Ses chenilles sont vertes, couvertes d’épines ramifiées tandis que sa chrysalide est verdâtre et difforme. Ce papillon peut vivre jusqu’à une année.

Description

Face dorsale du papillon mâle
En majesté

La Petite tache se caractérise par des antennes droites, légèrement plus amples à leur extrémité, des yeux ovales exorbités et les deux pattes antérieures atrophiées (ce qui ne lui laisse que quatre pattes pour marcher).

Le bord externe des ailes est ondulé et décoré d’une frange de courts poils très pâles. L’apex des ailes antérieures se termine en marteau.

Sur leur face dorsale, la moitié externe des ailes antérieures porte des taches blanches alors que six bandes horizontales colorées alternent sur le reste du papillon.

Papillon mâle, vu de biais

Chez le mâle, ces bandes sont cyan sur fond noir iridescent bleu foncé. Chez certains spécimens, la première de ces bandes est blanche.

Face dorsale du papillon femelle

Chez la femelle, les bandes cyan sont moins vives, devenant rosées aux ailes postérieures, le tout sur fond brun.

Vu de côté

Lorsqu’il se trouve sur l’écorce d’un arbre, ce papillon n’a qu’à joindre les ailes pour se dissimuler et échapper à ses prédateurs.

Toutefois, c’est ce camouflage bariolé de brun qui vaut à la Petite tache son surnom français peu flatteur.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (les trois premières photos) et M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (les deux dernières photos)
1re photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 210 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 180 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 210 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 60 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Tithorea tarricina

28 mars 2017

Introduction

D’une envergure de sept à huit centimètres, le Tithorea tarricina est un papillon orange et noir tacheté de blanc. Il habite à la lisière des terrains boisés d’Amérique centrale, jusqu’à 1 500 mètres d’altitude.

Sa chenille se nourrit de plantes de la famille des Apocynacées, plus particulièrement du genre Prestonia. À l’issue de sa croissance, la chenille forme une chrysalide dorée.

Le papillon qui en émerge se caractérise par ses antennes tombantes noires, ses longues pattes, son abdomen orange, ses ailes postérieures rondes et ses ailes antérieures noires mouchetées d’environ onze taches blanches.

Le bord extérieur des ailes est décoré de touffes de poils blancs se disposant de part et d’autre à l’extrémité des veines.

Aspect satiné du noir des ailes

Un de ses surnoms anglais est Spotted Tiger Glassywing en raison du fait que le noir des ailes est satiné.

Description comparative

En raison de son polymorphisme, on trouve de multiples variétés de ce papillon. Celles-ci se distinguent par leur distribution géographique et de petites différences anatomiques.

Nous verrons ci-dessous le Tithorea tarricina duenna (qui habite le Mexique et le Honduras) et le Tithorea tarricina pinthias (trouvé plus au sud, au Costa Rica, au Honduras, au Nicaragua et à Panama).

Face dorsale des ailes

Le Tithorea tarricina duenna
Le Tithorea tarricina pinthias

Ce qui distingue le Tithorea tarricina duenna, ce sont deux choses. Premièrement ce jet orange qui, sur l’aile antérieure, semble jaillir du thorax. Et deuxièmement, la bande noire qui traverse la zone orange des ailes postérieures.

Dans un cas comme dans l’autre, près du bord externe des ailes postérieures, on peut entrevoir en gris, une série de petites taches situées en réalité sur la face ventrale des ailes.

Face ventrale des ailes

Le Tithorea tarricina duenna, de côté
Tithorea tarricina pinthias, de côté
Le Tithorea tarricina pinthias, de face

La face ventrale des ailes de ce papillon ressemble à leur face dorsale. Toutefois, près du bord externe, s’ajoute une série de taches blanches (plus petites sur les ailes antérieures). Ce sont elles qu’on entrevoit sur la face dorsale des ailes.

Dans le cas précis de la variété duenna, s’ajoute également une délicate bruine d’écailles blanches qui semble jaillir de la bande noire qui traverse les ailes postérieures.

Pour terminer, certaines variétés de Tithorea tarricina ressemblent à l’Heliconius hecale. On trouvera à la fin du texte consacré à ce dernier, ce qui permet de les distinguer.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (5e photo) et M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 210 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 210 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 500 — 210 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 1000 — 210 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 60 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 210 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Saturnie cécropia

27 mars 2017

Introduction

La Saturnie cécropia (ou Hyalophora cecropia) est le plus grand papillon du Québec. Son nom est inspiré de la mythologie.

Dans la mythologie romaine, Saturne était un titan (une divinité géante) qui sommeillait une bonne partie de l’année. Selon la mythologie grecque, Cécrops fut le fondateur d’Athènes.

Biologie

La Saturnie cécropia habite toutes les régions du Québec au sud de la Baie James, plus précisément là où poussent des feuillus (dont sa chenille consomme les feuilles).

Au Canada, on trouve ce papillon dans toutes les provinces sauf en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve. On le rencontre également dans les États du centre et de l’Est des États-Unis.

Alors que beaucoup d’espèces de papillons se succèdent à raison de plusieurs générations par année, celle-ci est univoline, c’est-à-dire que son cycle de vie (de la ponte de l’œuf au papillon adulte) peut s’étendre sur toute une année.

La femelle pond ses œufs sur le feuillage d’un grand nombre d’arbres et de plantes; aulnes, bouleaux, érables, frênes, peupliers et arbres fruitiers.

Les œufs éclosent dix à quinze jours après la ponte.

À l’éclosion, la chenille mesure environ 5 mm. Elle se nourrit des feuilles de la plante sur laquelle elle est née.

Au cours de son existence, la chenille revêtira plusieurs aspects et atteindra finalement la taille respectable de 8 à 10 cm.

Contrairement aux chenilles qui se nourrissent de plantes toxiques, les chenilles de la Saturnie cécropia sont comestibles et conséquemment, sont victimes de nombreux prédateurs, notamment des chauvesouris et les écureuils.

Cette chenille peut également être parasitée par d’autres insectes plus petits qui viennent pondre leurs œufs dans la chenille ou à sa surface.

Seule une minorité d’entre elles vivront assez longtemps pour se transformer en chrysalide et passer l’hiver dans leur cocon de soie.

En mai et juin, le papillon en émerge. Son envergure est comprise entre 15 et 16 centimètres.

Le papillon adulte ne se nourrit pas en raison de l’atrophie de sa trompe. Il vit donc moins de deux semaines, grâce aux réserves accumulées pendant qu’il était une chenille.

La vie du mâle adulte se résume à la recherche nocturne d’une partenaire, attiré par les phéromones émises par la femelle et que le mâle peut détecter à plusieurs kilomètres.

Description du papillon adulte

Puisque la Saturnie cécropia est un papillon de nuit, la distinction entre les sexes est extrêmement facile; les antennes en râteau de ce papillon ont des dents beaucoup plus longues chez le mâle que chez la femelle.

Face dorsale du papillon femelle

De chaque côté du papillon, sur sa face dorsale, les ailes sont décorées d’un croissant de couleur orange brulé sur fond moucheté de brun et de noir.

De plus, un ruban orange brulé suit parallèlement le bord extérieur des ailes.

Un collier blanc sépare la tête et le thorax recouverts de poils orange brulé. Cette couleur se retrouve également sur les solides pattes et, sur l’abdomen, en alternance avec des couches horizontales de blanc.

Papillon mâle de biais
Papillon femelle de biais
Papillon femelle de côté

La face ventrale des ailes est semblable à leur face dorsale, mais dans des teintes légèrement atténuées.

Je vous invite à cliquer sur la photo ci-dessous pour accéder à sa version à haute définition et juger par vous-mêmes de la beauté extraordinaire de ce papillon.

Détail de la face ventrale des ailes

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 (5e photo) avec multiplicateur de focale MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 1000 — 135 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 135 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 160 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 150 mm
5e  photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 640 — 95 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Porte-queue lowi

23 mars 2017

Introduction

D’une envergure de dix à douze centimètres, le Porte-queue lowi (dont le nom scientifique est Papilio lowi) est originaire des forêts des Philippines, de Bornéo, et d’Indonésie.

Il doit son nom au naturaliste Hugh Low, gouverneur britannique de Malaisie.

Les adultes de ce papillon boivent du nectar de diverses plantes tandis que leurs chenilles se nourrissent essentiellement de feuilles d’agrumes.

À l’évènement Papillons en liberté du Jardin botanique de Montréal, le Porte-queue lowi est un de ceux qu’on rencontre le plus fréquemment.

Indéniable, son abondance est toutefois moindre qu’on le pense en raison de sa similitude avec un autre papillon très populaire, soit le Grand mormon.

Description comparative du mâle

La face dorsale des ailes

Face dorsale du papillon mâle

D’un bleu très foncé, le mâle est décoré d’une pluie d’écailles pâles qui devient plus dense en se dirigeant vers le bord inférieur des ailes.

Les ailes postérieures — lorsqu’elles sont intactes — se terminent toujours par une queue, absente chez le Grand mormon.

Toutefois, il s’agit-là de l’attribut le plus fragile du mâle. Lorsque le bord des ailes est ébréché et qu’on n’a pas accès à la face ventrale de ces deux papillons, la seule manière de les distinguer est que le Porte-queue lowi est beaucoup plus bleuté que son collègue.

Cela est évident au gros soleil ou lorsque ces papillons sont à proximité l’un de l’autre.

La face ventrale des ailes

Le Porte-queue lowi passe une bonne partie de la journée immobile, les ailes déployées. C’est donc à dire qu’on ne peut lui voir la face ventrale des ailes qu’aux moments où il butine.

Papillon mâle, de bais

La décoration des ailes de ce papillon est d’un grand raffinement.

À l’exclusion des épaules orange brûlé, la face ventrale des ailes antérieures est identique à leur face dorsale.

Papillon mâle, de côté
Autre papillon mâle, de plus près

Noires, les ailes postérieures sont décorées de deux rangées d’ocelles ton sur ton révélés occasionnellement par un ample pourtour d’écailles gris pâle.

À l’opposé, le long du bord des ailes postérieures du Grand mormon mâle se trouve un ruban rouge décoré d’ocelles noirs.

Description comparative de la femelle

La face dorsale des ailes

Face dorsale du papillon femelle

Très différente du mâle, la femelle du Porte-queue lowi s’apparente à celle du Grand mormon; leurs ailes antérieures sont identiques. Ce sont leurs ailes postérieures qui permettent de les distinguer.

Beige pâle et noir chez la femelle du Grand mormon, les ailes postérieures du Porte-queue lowi sont beaucoup plus complexes.

Leur partie supérieure est noire (alors qu’elle est beige chez sa consœur).

Entre leurs nervures, le bas des ailes postérieures dessine des ogives beiges — plus ou moins foncées selon les variétés polymorphiques — délicatement mouchetés d’écailles claires et décorés de deux rangées d’ocelles noirs de tailles différentes.

La face ventrale des ailes

Face ventrale du papillon femelle

Sur leur face ventrale, les ailes antérieures miment leur face dorsale.

Papillon femelle en majesté

Les ailes postérieures ressemblent à celles du mâle avec la différence qu’un peu du beige qui coloriait la face dorsale se retrouve souvent sur la face ventrale de la femelle (comme ci-dessus).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 (7e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 210 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 150 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 210 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 150 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 190 mm
7e  photo : 1/125 sec. — F/8,0 — ISO 800 — 60 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

La série ‘Histoire de chenille’ raconte l’histoire d’un Porte-queue lowi élevé en captivité. Pour consulter cette série de quatre textes, veuillez cliquer sur cela

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Caligula, d’Albert Camus, au TNM

21 mars 2017
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Jusqu’au 12 avril 2017, le Théâtre du Nouveau-Monde présente Caligula d’Albert Camus.

Cette production s’ouvre par une scène assourdissante qui représente la réaction de l’empereur Caligula au décès de sa sœur, avec laquelle il entretenait une relation incestueuse.

Après s’être enfui du palais pendant plusieurs jours, Caligula y revient. L’acteur Benoît McGinnis s’avance alors sur le devant de la scène, éclairé de part et d’autre par un éclairage latéral qui lui creuse l’orbite oculaire. Livide, les traits ravagés par la douleur, il dirige son regard sans vie droit devant lui. Sans dire un mot, il nous présente un homme puissant qui se dresse contre un monde qui ne lui offre plus aucun espoir.

Toute la pièce est là.

Si vous voulez assister à un drame cynique et puissant, un texte articulé au point qu’on n’en manque pas une syllabe, une mise en scène efficace, une distribution exemplaire dominée par un acteur exceptionnel, courrez voir cette production remarquable.

Détails techniques : Montage de deux photos prises avec un appareil Olympus OM-D e-m5, + objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le défilé de la Saint-Patrick 2017

20 mars 2017
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Depuis 1824, un défilé de la Saint-Patrick a lieu à Montréal à tous les printemps. Ce défilé est le plus ancien en Amérique.

En fait, si on ne tient compte que des défilés annuels tenus sans interruption, c’est le plus ancien au monde.

À l’occasion de sa 194e édition, environ trois-mille figurants ont été acclamés hier par la foule joyeuse amassée le long de la rue Sainte-Catherine.

En plus des parades militaires et des amuseurs publics, de nombreux groupes irlandais du Québec et de l’Ontario y étaient représentés : écoles, pubs, clubs sociaux, fanfares, etc.

Voici quelques-unes des photos que j’en ai rapportées.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-M5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chagall et la musique — L’après-guerre (deuxième partie)

18 mars 2017
Aperçu de la septième salle
Le Cirque rouge (1956-1960)

Tout au long de sa vie, Chagall a représenté les artisans du cirque qui, avec peu de moyens, ravissent les spectateurs, comme le peintre le fait à sa manière.

Le Roi David (1951)

Le roi-musicien qu’était David est probablement le personnage biblique auquel Chagall est le plus attaché.

David Chagall est le frère musicien de l’artiste, décédé en 1914.

En 1945, Chagall embauche Virginia Haggard-McNeil comme gouvernante. Veuf, il en devient rapidement amoureux. Un fils, David, naitra de cette liaison illégitime l’année suivante.

L’Apparition de la famille de l’artiste (1935-1947)

L’artiste à son chevalet tourne un regard nostalgique sur sa famille. Son père tient la Torah entre ses bras. Sa nouvelle compagne, Virginia, lui ouvre les bras alors que flotte encore le souvenir de Bella, en robe de mariée.

Au centre, David, son turbulent garçon, réclame son attention.

Les Arlequins, tapisserie d’Yvette Cauquil-Prince (1993), d’après Chagall

Yvette Cauquil-Prince avait ouvert un atelier de tissage en 1959 sur la rue Saint-Denis, à Paris, transféré trois ans plus tard sur la rue des Blancs Manteaux, dans le Marais.

En 1964, elle fait la connaissance de Chagall. Celui-ci est rapidement séduit par sa maitrise à traduire ses compositions en tapisseries.

Quelques années après le décès du peintre, la tisserande créera cette pièce en réinterprétant de manière réussie une toile peinte par Chagall en 1938.

Le Cirque bleu (1950-1952)

De nouveau, Chagall s’intéresse au cirque dans cette grande et magnifique composition commandée pour décorer le foyer du Watergate Theatre de Londres.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1re photo), objectif M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 2500 — 8 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 800 — 25 mm
6e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La gestion économique catastrophique des Libéraux québécois

16 mars 2017
Le Petit pain de Gérard Sénécal (1940)

Introduction

Le quotidien Le Devoir publiait hier un éditorial basé sur le dévoilement des dernières données de l’Institut de la statistique du Québec.

Celles-ci révèlent que le Québec est passé au dernier rang canadien du revenu disponible par personne.

Rappelons que le Québec était au 4e rang sous les administrations péquistes de Parizeau, Bouchard et Landry.

La gestion économique du PQ avait été tellement bonne que le fédéral avait diminué la péréquation au Québec, ce qui est normal. La péréquation, c’est pour les provinces pauvres. Quand on est moins pauvre, on reçoit moins de péréquation.

Dès 2005, nous étions tombés au 7e rang. De manière générale, dans l’ensemble du régime Charest, le Québec tomba de 4e au 9e rang canadien.

Cet appauvrissement avait permis au premier ministre de se vanter que, grâce à son gouvernement, le Québec avait obtenu plus d’argent du fédéral que sous les gouvernements péquistes… ce qui rigoureusement vrai.

En effet, appauvri, le Québec avait droit à davantage de péréquation canadienne. L’audace du premier ministre consistait donc à présenter avantageusement cet appauvrissement. Comme une grande réalisation de son gouvernement.

Mais le gouvernement Couillard a surpassé celui de Jean Charest; nous voilà derrière toutes les provinces canadiennes. Grâce au PLQ, seuls les Esquimaux sont maintenant plus pauvres que nous… pour l’instant.

L’explication du Devoir se divise en trois parties. Premièrement la structure industrielle du Québec dépend trop de la petite entreprise. Deuxièmement, notre revenu disponible est moindre parce que nous nous offrons un filet de protection sociale plus onéreux. Et troisièmement, parce que nous choisissons de moins travailler.

D’entrée de jeu, je ne vous cacherai pas que je suis ulcéré de lire dans Le Devoir — un journal qui se veut nationaliste et intellectuel — les explications simplistes dont le Parti libéral du Québec a besoin pour justifier sa gestion catastrophique de l’économie québécoise.

Voyons en détail les justifications du quotidien.

Première raison : une structure industrielle déficiente

La moins bonne performance du Québec est liée au fait que son économie est composée d’une plus grande proportion de petites entreprises.

Mais pourquoi donc ? Ce peut-il qu’en laissant filer les sièges sociaux à l’Étranger (un argument mineur, je le reconnais) et surtout en l’absence totale de stratégie industrielle, notre économie s’en va chez le diable ?

Une économie basée essentiellement sur des petites unités de production, c’est la caractéristique des pays pauvres et plus précisément des pays du Tiers-Monde.

La question à se poser est simple. Quelle est la stratégie industrielle des gouvernements libéraux ?

Sous le gouvernement Charest, la stratégie de développement industriel du Québec, c’était le Plan Nord; un programme colossal de soixante-milliards$ (excusez du peu) pour transformer le Québec en un peuple de mineurs.

Je n’ai rien contre les mineurs, mais est-ce la meilleure façon d’employer nos diplômés universitaires ? À casser de la roche dans la toundra québécoise ? Apparemment, oui.

Voyons maintenant la stratégie de développement industriel du gouvernement Couillard : réitérer notre attachement au Canada et créer ainsi un climat favorable à l’établissement du grand capital. Puis, attendre béatement que ce dernier y réponde.

Comme c’est beau. Et surtout, comme ce n’est pas forçant. Voyez le résultat; le dernier rang des provinces canadiennes. Bravo Philippe !

Sous Couillard, le Plan Nord s’est rétréci à treize ou vingt-milliards$ (selon l’humeur du Premier ministre) et on lui a ajouté une ‘stratégie maritime’ nébuleuse, et ce dans un domaine fédéral exclusif de compétence constitutionnelle.

Alors on coupe dans les domaines de compétence provinciale mais on veut dépenser dans ceux du fédéral, ce qui allège la tâche du fédéral qui peut alors dépenser plus en envahissant les domaines de compétence provinciale.

Comme c’est étrange, cette fédération où tout le monde rêve d’être à la place de l’autre…

Une stratégie maritime dont les seules manifestations concrètes sont de jolis clips publicitaires à la télévision et, de temps en temps, un Panamax pétrolier qui s’aventure à gratter le fond de sa cale jusqu’à Sorel… et à tasser quelques bélougas au passage.

À bien y penser, M. Couillard a peut-être raison; il est peut-être mieux d’être matelots ou débardeurs que mineurs.

Deuxième raison : le filet troué de la protection sociale

Si notre revenu disponible est moindre, c’est aussi parce que nous nous payons un filet de protection sociale plus onéreux.

Mais pourquoi l’immense majorité des Québécois sont-ils attachés à des mesures sociales qui nous appauvrissent ?

Parce qu’elles ne nous appauvrissent pas, justement.

À titre d’exemple, le cout réel d’une place en garderie est d’environ 37$ par jour (la partie déboursée par les parents + la partie payée par les contribuables). Mais si chaque parent choisissait de faire appel à une gardienne privée, cela couterait beaucoup plus cher.

Ceci étant dit, quelle est donc cette mesure sociale ruineuse qui aurait fait chuter notre revenu disponible du 4e au 10e rang canadien depuis que les Libéraux sont au pouvoir ?

À ma connaissance, toutes les mesures sociales dont nous bénéficions sont antérieures aux gouvernements Charest et Couillard.

Donc cet argument ne tient pas debout.

Troisième raison : le farniente

Nous sommes plus pauvres parce que nous travaillons moins. Mais pourquoi au juste travaillons-nous moins ? Ah, on ne sait pas.

Depuis vingt ans, le taux de chômage diminue dans toutes les provinces canadiennes. C’est le cas au Québec, ce qui permet au gouvernement Couillard de se péter les bretelles sur le dos.

Mais à la différence des autres provinces, depuis l’arrivée au pouvoir des Libéraux, les emplois offerts aux Québécois sont de plus en plus des emplois précaires, moins bien payés, où le nombre d’heures offert est moindre.

Voilà pourquoi le nombre d’heures travaillées diminue. Mais cela est beaucoup trop compliqué à dire. Alors on y va d’une citation : les Québécois choisissent volontairement de travailler moins.

Donc, résumons : les Québécois travaillent plus d’heures quand ils sont gouvernés par le PQ et, conséquemment, montent au 4e rang canadien du revenu par personne sous les gouvernements péquistes de Parizeau, Bouchard, et Landry.

Mais ils redescendent au dernier rang sous les gouvernements de Charest et Couillard parce qu’ils choisissent volontairement d’avoir plus de temps libre pour apprécier la belle vie que nous offrent les Libéraux.

Pourquoi n’y avais-je pas pensé ?

Conclusion

De nos jours, la grande majorité des chroniqueurs économistes basent leurs articles sur des communiqués émis par des institutions financières ou des agences de presse.

Contrairement aux instituts de recherche ou aux groupes de réflexion, les agences de presse sont des moulins à nouvelles. Leur but est d’alimenter rapidement, le mieux possible, les quotidiens qui leur sont abonnés sur ce qui se passe dans le monde.

Dans le domaine économique, ces agences n’ont pas de perspective. Toute variation du produit intérieur brut, du taux de chômage, du taux d’intérêt, et des indices boursiers est présentée telle quelle. Au mieux, ce changement sera analysé sur une courte période de référence; en comparaison avec la semaine précédente, le mois dernier ou — tout au plus — avec l’année passée.

Dans le cas du revenu disponible par personne, le Québec n’est passé que du 9e au 10e rang depuis l’an dernier. Bref, rien d’anormal.

Il suffit donc pour l’éditorialiste du Devoir de justifier la place occupée par le Québec. Comme s’il en avait toujours été ainsi. Comme une fatalité à laquelle nous ne pouvions pas échapper.

Et c’est alors que la myopie du chroniqueur l’amène à devenir l’avocat du défaitisme, le chantre du petit pain pour lequel nous sommes nés et l’avocat de la gestion économique désastreuse du gouvernement actuel.

Dans un sondage récent, 66% des Québécois se disent d’accord pour dire que les médias sont complices du pouvoir et de l’establishment au pays. Doit-on s’en étonner ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chagall et la musique — La guerre et l’après-guerre (première partie)

15 mars 2017

Les périls de la guerre

Réfugié dans le sud de la France en raison de l’avancée des troupes allemandes, Chagall est arrêté en 1941 lors d’une rafle contre les Juifs dans un hôtel de Marseille.

Dans cette ville, un an plus tôt, le journaliste américain Varian Fry avait été envoyé secrètement par l’Emergency Rescue Committee avec trois-mille dollars cousus dans ses vêtements et une liste de quelque deux-cents écrivains et artistes en danger.

Aidé du vice-consul américain à Marseille, Fry sauva la vie à près de 2 000 Juifs et militants antinazis en les aidant à fuir l’Europe.

Parmi ceux-ci se trouvait Marc Chagall que Fry fit libérer de prison peu de temps après son arrestation.

Sur l’internet, on présente deux versions complètement différentes de l’odyssée de Marseille à New York que réalisèrent Chagall et son épouse.

Celle qu’on trouve le plus couramment veut que Chagall, avant de traverser l’Atlantique, ait quitté Marseille sur le cargo Nevamare à destination de Séville, puis de Cadix, et finalement de Lisbonne.

J’ai écarté cette version en raison de ses nombreuses invraisemblances dont celle, majeure, du fait que Séville n’est pas un port de mer.

Selon la version que j’ai retenue, Chagall et son épouse quittèrent Marseille le 7 mai 1941 à bord d’un train à destination de Lisbonne avec escale à Madrid.

Le voyage dura quatre jours. Mais ils durent attendre jusqu’à la mi-juin avant de s’embarquer pour New York.

Ces délais s’expliquent parce qu’il fallut plus d’un mois pour recevoir les 600kg de toiles, d’aquarelles et de croquis expédiés de Marseille par lots séparés et dont Chagall ne prit possession au Portugal que le 10 juin 1941.

Ces colis représentaient la majeure partie de ses œuvres récentes, certaines encore inachevées.

En raison d’un embargo exigé par l’Espagne ou l’Allemagne, le couple Chagall navigua vers New York sans les œuvres du peintre.

Ce n’est que le 13 septembre suivant que celles-ci arrivèrent à New York à bord du Nevamare.

Certains des 769 passagers arrivés vivants avaient dû débourser la somme considérable de mille dollars pour prendre place sur ce cargo insalubre.

Les infiltrations d’eau aux étages inférieurs firent en sorte que tous les bagages qui s’y trouvaient moisirent au cours de la traversée et furent jetés à la mer par les autorités sanitaires new-yorkaises à leur arrivée.

Heureusement, les œuvres du peintre avaient été paquetées dans une grosse boite de 183 x 183 x 91 centimètres, solidement fixée sur le pont du navire et gardée presque continuellement par la fille de Chagall.

Torpillé par un sous-marin allemand, le Navemare sombra sur le chemin de son retour vers l’Europe.

L’Exil à New-York

Aperçu de la sixième salle

La sixième salle de l’exposition Chagall et le musique présente des œuvres réalisées au cours de la Deuxième Guerre mondiale ou dans les années qui suivirent, tandis que la salle suivante — que nous verrons la prochaine fois — présente des œuvres réalisée à la même époque mais de taille plus importante.

Le Mariage (1944)

Puisque la production de Chagall s’est interrompue au décès de Bella, cette toile d’esprit baroque a nécessairement été créée avant le 2 septembre 1944.

Elle apparait comme un hommage à l’institution du mariage.

Dans ce cas-ci, deux êtres s’unissent sous la houppa rouge tendue au-dessus d’eux.

Dans le coin inférieur gauche, on peut voir non pas une ménora (comme on aurait pu s’attendre) mais un chandelier dont le nombre de branches est celui des saisons.

Derrière eux, des parents et amis souriants passent du coq à l’âne, bercés par la musique bienveillante de musiciens placés au haut du tableau et qui font office d’allégories du bonheur.

Le Gant noir (1923-1948)

Commencé l’année de l’arrivée à Paris de Chagall accompagné de sa nouvelle épouse (en 1923), ce tableau est terminé dans cette même ville, alors que Chagall y retourne seul après la guerre.

Entre ces deux dates, un gant noir garde ouvert un calepin où le lit une inscription — ‘avril 1942’ — dont Chagall a emporté outre-tombe la mystérieuse signification.

Ce tableau est dominé par l’image centrale de Bella, épouse décédée et muse intemporelle avec qui Chagall (le visage vert et rouge) entretenait une relation fusionnelle.

Triangulaire, son voile nuptial blanc est également un chemin de neige qui unit leurs racines communes à Vitebsk (à gauche) à la force créatrice du peintre (à droite).

Le Pendule à l’aile bleue (1949)

À la suite du décès de Bella, la production de Chagall s’interrompit quelques mois. Ce tableau fut exécuté cinq ans après sa disparition.

L’horloge représentée ici est celle de la maison d’enfance de Chagall à Vitebsk. Ailée, elle illustre le temps qui fuit et qui emporte le souvenir des amoureux enlacés gravés à sa surface.

Dans le coin inférieur gauche se dessine le profil fantomatique de ce Juif condamné à la solitude et à l’errance. Un bouquet de fleurs symbolise l’amour de Chagall pour son épouse. Dans le coin supérieur gauche, un coq jaune — avatar récurrent de l’artiste — survole la scène sur un ciel noir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1re photo), objectif M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 8 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm


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