L’objectif M.Zuiko 25mm F/1,2 en entomologie

28 février 2017
Doleschallia bisaltide
Leuconoé
Face dorsale du Porte-queue lowi mâle
Grand mormon mâle, de côté
Voilier mormon mâle

À la suite de l’acquisition d’un nouvel objectif photographique, j’aime bien découvrir ses forces et ses faiblesses en l’utilisant dans des contextes différents.

Cette année, mon cadeau de Noël fut le M.Zuiko 25mm F/1,2. Dès le premier jour de Papillons en liberté, jeudi dernier, je me suis donc empressé d’aller le tester.

Depuis le temps que je m’amuse à couvrir cet évènement, je suis devenu plus exigeant. Il ne me suffit plus que le papillon soit photographié correctement. Il faut qu’il soit mis en valeur par un flou d’arrière-fond avantageux (ce qu’on appelle le bokeh, qu’on prononce ‘beau quai’).

En principe, un objectif de 25mm ne devrait pas créer un bokeh pâmant. Mais à ouverture maximale, sait-on jamais.

Si cet objectif est très net à partir d’une ouverture de F/2,0, il l’est beaucoup moins sur les côtés à F/1,2. En entomologie, cela n’a pas d’importance puisque le sujet est généralement au centre de l’image, là où l’objectif est très net, même à ouverture maximale.

Le principal handicap de cet objectif vient de la nécessité d’être relativement près du papillon. Sur la photo obtenue, pour que l’image du papillon soit de taille identique, lorsqu’on est à 2 mètres avec un objectif de 200 mm, il faut être à 25 cm avec un objectif de 25mm.

Or dans la serre du Jardin botanique, les papillons ne sont pas tous à portée de la main et certains d’entre eux s’effraient lorsqu’on s’approche trop près d’eux.

Bref, après ce test concluant, j’entends revenir à mes anciennes amours, soit le M.Zuiko 40-150 mm associé au multiplicateur de focale MC-14.

D’autant plus qu’à une ouverture de F/4,0, cette association me donne une profondeur de champ trois fois plus grande que celle que j’obtiens avec le M.Zuiko 25mm à F/1,2 à distantes équivalentes, c’est-à-dire pour une photo sur laquelle le papillon semble avoir été pris d’aussi près.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/1000 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/1000 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Trois viols masculins célèbres aux États-Unis

27 février 2017

New York 1997

Il y a vingt ans cette année, un noir de trente ans était sodomisé dans la toilette d’une station de police new-yorkaise à l’aide d’un manche à balai brisé.

La victime eut la vessie et le colon perforés et passa deux mois à l’hôpital.

Le policier responsable fut condamné à trente ans d’emprisonnement et la ville versa 8,7 millions$ à la victime.

Chicago 2004

Le 28 aout 2004, un policier de Chicago et un patrouilleur ont arrêté un suspect noir de vingt ans, l’ont menotté, l’ont amené dans une ruelle où ils l’ont dévêtu, puis lui ont inséré profondément un tournevis dans le rectum.

La plainte en déontologie policière a été rejetée pour insuffisance de preuve.

Le plaignant s’est alors tourné vers les tribunaux civils. En dépit du parjure des policiers, le plaignant a eu gain de cause en raison de la présence de matières fécales trouvées dans le coffre à gants où se trouvaient plusieurs tournevis dans la voiture de police utilisée ce soir là.

La ville de Chicago a été condamnée à payer au plaignant quatre-millions$ plus ses frais d’avocat. Mais les policiers blâmés par le tribunal n’ont pas été punis; l’officier a conservé son poste (rémunéré à raison de 90 618$US), de même que le patrouilleur (87 384$US).

Dietrich 2015

Le village de Dietrich, dans l’État américain de l’Idaho, compte 334 habitants.

Le 22 octobre 2015, trois étudiants blancs (dont deux mineurs) ont attaqué le fils adoptif d’un de leurs professeurs de sciences.

Âgé de 17 ans au moment de l’incident, ce jeune noir attardé était victime de harcèlement à l’école. En plus d’insultes raciales, on le forçait à réciter les paroles de chansons célébrant le lynchage de noirs par le Ku Klux Klan.

Au cours de l’attaque, son harceleur principal a inséré un cintre dans l’anus de sa victime après que ses deux complices aient plaqué au sol l’adolescent noir.

En échange d’un plaidoyer de culpabilité sous des chefs d’accusation réduits, les procureurs ont laissé tomber les accusations de nature sexuelles contre l’accusé, ce qui aurait pu lui valoir un emprisonnement à perpétuité puisque la victime était encore mineure au moment de l’incident.

Si bien que dans le jugement rendu le 24 février dernier, l’accusé s’en est sorti avec 300 heures de travail communautaire et une période de probation de trois ans.

La famille du jeune noir a quitté l’Idaho depuis. La victime vit maintenant en institution après plusieurs tentatives de suicide.

Une pétition en ligne destinée à obtenir la destitution du juge a recueilli plus de 150 000 signatures en trois jours.

Références :
Idaho judge rules attack on high school football player was ‘not a rape’ or racist
The Abner Louima Case, 10 Years Later
US police officer who ‘sodomised black man with screwdriver’ allowed to keep working
White classmate avoids jail in coat-hanger assault of disabled black teenager

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Welcome to English-speaking Illegals

25 février 2017

C’est à l’unanimité que les élus montréalais ont adopté dernièrement une résolution désignant Montréal ville refuge (ou ville sanctuaire).

Cette mesure vise à offrir gratuitement des services aux immigrants illégaux sans qu’ils aient à craindre l’expulsion du pays.

C’est ainsi que les policiers appelés sur les lieux d’une dispute impliquant des sans-papiers rétabliront l’ordre en évitant de les dénoncer aux services canadiens de l’immigration.

Strictement parlant, la résolution municipale a peu d’impact.

Concrètement, cela permet aux sans-papiers de profiter de cliniques de vaccination offertes par la Ville sans avoir à s’inquiéter. Cette mesure se justifie par le fait que personne n’a intérêt à ce que les sans-papiers soient des vecteurs d’épidémies.

Toutefois, la ville ne peut pas obliger un propriétaire à louer un logement à quelqu’un contre lequel il n’a aucun recours s’il s’enfuit sans payer le loyer en souffrance ou après avoir endommagé son appartement.

Même chose en garderie. Les parents déboursent quotidiennement 8$ pour chaque enfant. Toutefois, le cout réel est d’environ 35$ (le reste est assumé par les contribuables). Que ces garderies soient privées ou non, il est douteux qu’elles acceptent d’accueillir à perte des enfants d’une famille se trouvant illégalement au pays alors que déjà elles ne suffisent pas à la demande.

Présentée comme de la désobéissance civile face aux politiques migratoires du président Donald Trump, le maire est demeuré vague au sujet de l’attitude qu’adopteraient les forces policières dans les cas de délits mineurs, comme le vol à l’étalage. Jusqu’où ira la solidarité avec les sans-papiers ?

Ce sera du cas par cas, répondent les élus municipaux.

Il est certain que cela est injuste pour ceux qui choisissent d’immigrer au Canada légalement et qui doivent parfois attendre des années avant que leur demande soit acceptée.

Puisque les sans-papiers n’ont pas de numéro d’assurance sociale, ils ne peuvent que travailler au noir, au risque d’y être exploités.

De plus, ce travail au noir donnera vraisemblablement naissance à des réseaux clandestins d’embauche qui pourraient être infiltrés par le monde interlope si ce marché s’avère lucratif et si les organismes de défense des sans-papiers peinent à les aider à ce sujet.

Plus inquiétante est l’intention du maire Coderre — avouée le 21 février dernier en entrevue au Téléjournal — de se prévaloir des dispositions de la loi 121 pour accorder gratuitement tous les services sociaux aux sans-papiers, notamment la gratuité scolaire et des soins médicaux.

Je serais surpris que l’État québécois ne ramène pas le maire à la réalité dans ses grands élans de générosité avec l’argent des autres.

S’il est vrai que les immigrants illégaux sont soumis aux taxes sur la consommation, ils ne paient pas d’impôts. Or ce sont nos impôts qui paient la très grande majorité du cout des mesures sociales dont nous bénéficions.

L’intention des élus municipaux de tout offrir gratuitement n’est rien d’autre que de l’irresponsabilité fiscale puisqu’on demande aux contribuables d’assumer le financement de services dispensés à des gens qui n’en paient pas leur juste part.

Plus grave encore est l’effet de cette générosité sur l’équilibre linguistique de Montréal.

Les millions d’illégaux menacés d’expulsion par Donald Trump sont essentiellement des latinoAméricains qui se sont anglicisés au cours de leur séjour aux États-Unis.

Selon des estimations grossières, il y aurait 200 000 immigrants illégaux à Toronto. Combien y en a-t-il à Montréal ? Personne ne le sait.

Sans en tenir compte, les recensements de Statistique Canada révèlent que 60% des néoQuébécois choisissent de s’angliciser.

Ajoutez aux 50 000 néoQuébécois que nous accueillons annuellement, une cohorte de seulement dix ou quinze milles sans-papiers en provenance des États-Unis — sur les onze millions menacés d’expulsion et attirés par la générosité de nos élus — et la proportion de néoQuébécois qui décideront de vivre au Québec en anglais augmentera substantiellement, annulant ainsi les millions$ dépensés à la francisation des néoQuébécois.

L’Histoire ne retient jamais les vertus des peuples qui ont eu la stupidité de ne pas assurer leur survivance.

Bref, tant que ‘Montréal, ville refuge’ est un concept publicitaire bon chic bon genre sans conséquence concrète, il est bien difficile de s’y opposer.

Toutefois, dès qu’il s’agit d’une mesure fiscalement irresponsable et inquiétante du point de vue linguistique, on est en droit de critiquer l’angélisme de nos dirigeants municipaux.

Références :
De la parole aux actes
Entrevue du maire Coderre au Télé-Journal
Montréal ville refuge : la déclaration adoptée, des gestes concrets réclamés
Ville refuge : les ratés de Toronto

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le centenaire de L’Action nationale

24 février 2017
Denis Monière, président de la Ligue d’action nationale
Robert Laplante, directeur de la revue L’Action nationale

Le mensuel L’action nationale est l’organe officiel de la Ligue d’action nationale. Financée exclusivement par ses abonnements, c’est la plus ancienne publication francophone d’Amérique et la troisième plus ancienne de toute la francophonie.

Depuis sa fondation en 1917, plus de 17 000 auteurs — dont les plus grands intellectuels québécois du XXe siècle — y ont signé des articles.

Afin de célébrer son centième anniversaire, la revue tenait hier un 5 à 7 auquel une centaine de célébrités et d’invités ont participé.

Armand Vaillancourt, sculpteur-peintre

Une toile de 6’ x 4’, créée en 2011 par l’artiste Armand Vaillancourt, a été désignée œuvre du centenaire. On peut l’entrevoir derrière les conférenciers ci-dessus.

Des reproductions en plus petit format, signées et numérotées par l’artiste, contribueront au financement de cette publication.

Âgé maintenant de 87 ans, Armand Vaillancourt est probablement le plus important sculpteur québécois de la seconde moitié du XXe siècle. Fervent militant indépendantiste, l’artiste a accepté de poser gracieusement pour ce blogue.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 75mm F/1,8
1re photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 75 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les malheurs artificiels

21 février 2017

C’est en 1860 qu’est publié l’essai Les Paradis artificiels de Charles Beaudelaire. Depuis, l’expression désigne toute drogue consommée dans le but de stimuler la créativité poétique et l’invention d’images inédites.

Mais qu’en est-il de leur exact contraire, soit les malheurs artificiels ?

Il y a bien des années, tous les samedis soirs, j’avais l’habitude de m’installer dans un fauteuil bien confortable dans le but d’écouter un opéra.

J’utilisais alors des écouteurs, ce qui me permettait d’entendre le tout à plein volume sans déranger les voisins.

Pour apprécier pleinement l’œuvre, la lecture concomitante du livret était indispensable. D’une part parce que je ne comprends ni l’italien, ni l’allemand, ni le russe, et d’autre part parce que la diction de ceux qui chantent en français laisse habituellement à désirer.

Et puisque l’histoire consiste généralement en un mélodrame à l’issue duquel, par exemple, la petite soprano tuberculeuse meurt dans les bras de son beau ténor, je prenais soin de placer une boite de mouchoirs de papier à côté de mon siège afin d’éponger les traces de mes épanchements sentimentaux.

À l’issue de cette écoute, j’en ressortais les yeux rougis et le cœur apaisé.

D’où mon impression croissante que le fait de partager les malheurs d’autrui pouvait être bénéfique.

Effectivement, on s’habitue à tout. La personne qui vit continuellement dans le bonheur finit par ne plus le ressentir. C’est seulement lorsqu’elle en est privée qu’elle réalise à quel point elle vivait une situation agréable.

C’est comme pour la douleur. On peut dormir lorsqu’on est soumis à une douleur sourde, c’est-à-dire continue. Mais une douleur pulsative est insupportable.

Et pour revenir au bonheur, certains osent même affirmer que le bonheur anesthésie et conduit à la médiocrité.

On ne compte plus les compositeurs qui ont réalisé leurs belles chansons sous le coup d’une rupture amoureuse et qui ont perdu l’inspiration au retour de leur âme chérie. Ou ces romanciers, architectes ou autres, qui, bourreaux de travail, ont réalisé des œuvres colossales en fuyant une vie conjugale infernale.

En somme, le malheur stimulerait bien davantage la créativité que son contraire.

Mais que peut-on faire si on est heureux ? Comment renouveler le sentiment de bonheur lorsqu’on mène une vie sans problème, sans crise, sans drame, bref, quand on mène une vie paisible et sans histoire comme le font des millions de personnes ?

La solution, ce sont les malheurs artificiels.

Si, au théâtre et au cinéma, le mélodrame est un genre complètement démodé, la télévision nous fournit de nombreux exemples de situations réelles (la série Deuxième chance) ou fictives (le feuilleton Unité 9 ou Feux) qui présentent des situations à forte composante émotive.

Ces émissions, immensément populaires, répondent à un besoin. Non pas le besoin masochiste d’éprouver le malheur des personnages, mais plutôt le besoin de ressentir le bienêtre jouissif du retour à notre petite vie heureuse.

Et c’est alors qu’on réalise que l’empathie ne rend pas seulement les gens bons; elle contribue à les rendre heureux.

À l’opposé, l’indifférence face au malheur des autres régularise l’humeur de celui qui cultive une telle attitude, mais au prix du dessèchement de son âme…

Cela illustre le rôle indispensable des artistes. Ils ne servent pas seulement à créer l’émerveillement par la beauté des œuvres qui peuplent nos vies. Ils ne servent pas seulement à révéler le sens profond de l’époque dans laquelle nous vivons. Ils servent aussi à raviver le bonheur qui tend à s’émousser par l’habitude.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’espionnage des téléviseurs Visio

20 février 2017

Fondée en 2002 avec une mise de fonds de 600 000$, la compagnie Vizio est devenue le plus important fabricant américain de téléviseurs.

Ses prix abordables lui ont permis de damer le pion à des géants comme Panasonic, Sony, LG et Samsung.

L’entreprise arrivait à être rentable en collectant et en vendant les données relatives aux habitudes télévisuelles de ses utilisateurs; émissions, films, jeux vidéos, et sites internet regardés.

D’apparence anodine, le réglage appelé ‘Smart Interactivity’ permettait cette collecte de données sur tous les modèles vendus depuis 2011.

Capable de collecter quotidiennement cent-milliards d’informations, le logiciel de reconnaissance de contenu, appelé ‘Inscape’, espionnait onze millions de télévisions et permettait à Vizio d’accumuler une fortune auprès d’annonceurs.

La caméra intégrée au téléviseur, destinée aux appels téléphoniques via l’internet, aurait même pu — théoriquement — réaliser des captures d’écran ou des vidéos clandestins des utilisateurs dans l’intimité de leurs salons ou de leurs chambres à coucher.

Mais, à bien y penser, tous les fureteurs — Google Chrome, Firefox et Safari — procèdent déjà à un tel espionnage depuis des années. Où est le problème ?

Légalement, dans le cas de ces logiciels, il n’y en a pas puisqu’à chaque fois que vous installez une mise à niveau, leurs contrats d’utilisation vous obligent à consentir à cet espionnage.

Toutefois, lorsque vous achetez un téléviseur Vizio, le vendeur ne vous demande jamais de signer un contrat de quarante pages, rédigé en jargon juridique, où quelque part, en petits caractères, vous acquiescez à être espionné.

Voilà pourquoi Vizio vient d’être condamné à payer une amende de 2,2 millions$ à l’issue d’une poursuite intentée par l’Agence américaine du commerce. À l’avenir, cette collecte ne se fera plus par défaut.

Pour ceux qui ont des modèles produits entre 2011 et 2017, on pourra inactiver le réglage ‘Smart Interactivity’ en allant au menu du téléviseur, en choisissant Reset & Admin, et en inactivant le réglage en question.

Références :
Comment un téléviseur peut vous espionner
Government Confirms Vizio TVs Spy on You: How to Stop It
How to make sure your Vizio smart TV isn’t spying on you
Vizio

Paru depuis :
Le FBI fait une mise en garde sur les dangers liés aux télévisions intelligentes (2019-12-02)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les soirées Off-Igloo

19 février 2017

Igloofest est un festival extérieur de musique électronique, qui se tient l’hiver depuis 2007 à Montréal.

Cette année, celui-ci avait lieu au Vieux-Port du 12 au 19 février 2017.

En raison du 375e anniversaire de Montréal, les organisateurs lui ont greffé cette année des activités gratuites à l’issue du festival proprement dit.

Cela comprenait, le jour, les Jeux Nordik (le lancer du sapin, les courses à obstacles, etc.) et le soir, les Soirées Off-Igloo dont la dernière se tenait hier.

Au premier plan, le Village Nordik

Devant le site, on pouvait visiter Le Village Nordik. Il s’agissait d’un circuit participatif créé par sept firmes montréalaises de design présentant chacune leur vision d’une habitation hivernale temporaire.

Entrée du festival

L’accès au site était protégé par des fouilles corporelles, les premières dignes de ce nom dans un festival montréalais.

Aperçu de la foule
Atmosphère conviviale du festival

Si la température clémente d’hier soir (+3°C) m’a convaincu d’y faire un tour, pour les autres festivaliers, cela n’a peu d’importance. Même à des températures de -30°C, le festival peut attirer jusqu’à 60 000 personnes.

Ponsolo b2b Ledisko à l’œuvre

Hier soir, les DJ en vedette étaient Hatchmatik, Le Matos, puis Ponsolo b2b Ledisko.

Cliquez pour un aperçu de la musique

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 1000 — 25 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chagall et la musique — L’œuvre imprimée

18 février 2017
Aperçu de la quatrième salle de l’exposition

C’est en 1923 que l’éditeur et marchand d’art Ambroise Vollard fait connaissance avec Chagall.

Au cours des années qui suivent, il lui commande des eaux-fortes illustrant les Fables de La Fontaine (en 1924-1925), d’autres pour Les Âmes mortes de Nicolas Gogol (en 1925-1931), et d’autres enfin pour l’Ancien Testament (en 1930).

Le choix d’un peintre alors peu connu pour illustrer Gogol pouvait toujours se justifier par le fait que celui-ci était russe.

Mais choisir ce même peintre russe pour illustrer un chef-d’œuvre de la littérature française, les Fables, suscita l’étonnement.

Couverture des Fables de Lafontaine, illustrées par Chagall

À l’exposition montréalaise Chagall et la musique, ce sont des études préparatoires aux Fables qui ont été choisies pour représenter l’œuvre imprimée de Chagall.

Les Grenouilles qui demandent un roi (gouache, vers 1927)
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf (gouache, vers 1927)

En préparation pour l’impression en noir et blanc, Chagall réalisa une centaine de gouaches qui seront exposées en 1930 à Paris, à Bruxelles et à Berlin.

Les eaux-fortes réalisées d’après ces gouaches ne seront dévoilées qu’en 1950. Une partie d’entre elles sont exposées à Montréal. Leurs différents états montrent la genèse de la gravure en vue de l’édition finale.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm


Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’exposition Chagall et la musique, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pascal Bruckner ou la victimisation illusoire

17 février 2017

L’édition d’aujourd’hui du Devoir publie un texte d’un ses collaborateurs à Paris qui vante la parution du livre Un racisme imaginaire — Islamophobie et culpabilité de Pascal Bruckner.

Celui-ci illustre parfaitement le talent de cet intellectuel à échafauder de brillantes constructions intellectuelles à partir de matériaux empruntés au réel mais où, au final, le fantasme fait figure de réalité.

L’auteur s’y attaque à une manie de la Gauche — la rectitude politique — pour justifier son point de vue. En vertu d’une logique élastique, M. Bruckner en vient à soutenir que le ‘politiquement abject’ de Donald Trump ne pouvait l’amener à prendre le pouvoir qu’en raison des abus du ‘politiquement correct’ de la Gauche américaine.

Essentiellement, M. Brucker souffre de myopie.

Grâce aux sommes colossales qu’y consacre l’Arabie saoudite — une monarchie absolue qui, par définition, est un régime d’extrême Droite — le fondamentalisme islamiste se propage en Occident et ailleurs.

Cette expansion s’est faite avec la complicité du grand capital. En effet, celui-ci cultive ses liens avec la dictature saoudienne en raison des lucratifs contrats d’armement qu’elle accorde et en raison de la fuite des capitaux orchestrée dans les pétromonarchies au profit de nos économies.

On estime, par exemple, que la dynastie saoudienne et de grands entrepreneurs de ce pays possèdent collectivement environ huit pour cent de l’économie américaine, soit bien davantage que les fortunes combinées de Warren Buffett et de Bill Gates.

Or parallèlement à cette amitié entre le grand capital et l’Arabie saoudite, se déploie une collusion entre le désir hégémonique régional de la dictature saoudienne et le désir américain de priver la Russie de ses alliés dans le mode arabe (Libye, Irak et Syrie). D’où les guerres régionales qu’on y a livrées.

Au sein des pays occidentaux, les mouvements de Droite instrumentalisent la crainte légitime d’attentats terroristes alors que dans les faits, le djihadisme se nourrit de l’indignation provoquée dans les pays arabes par la guerre coloniale menée par Israël en Palestine et par la série de guerres prédatrices de l’Occident dans des pays producteurs de pétrole.

C’est donc avec beaucoup de scepticisme que je prends connaissance de la thèse simpliste de Pascal Bruckner.

Ce que je reproche à M. Bruckner, c’est de ne pas réaliser que la propagande haineuse dirigée contre les Musulmans de nos pays — propagande haineuse qu’il condamne — s’alimente d’un discours victimisant auquel il contribue.

Selon la thèse de M. Bruckner, le terme d’islamophobie anéantit toute parole critique envers l’islam. Il a pour but de bâillonner les Occidentaux.

S’il est vrai que certains imams radicaux ont tenté de museler ceux qui les critiquent en les accusant d’islamophobie, il faut préciser que cette tactique n’a jamais réussi.

Le quotidien parisien Le Monde souligne plutôt que la jurisprudence française est du côté de la liberté d’expression et même du droit au blasphème et non du côté des ‘islamo-gauchistes’.

Dans les faits, des millions de personnes alimentent déjà les médias sociaux de propos haineux à l’égard de l’Islam et des Musulmans. Au point que certains d’entre nous se sentent investis de la mission de les ‘punir’ pour ce qu’on leur reproche.

Si M. Bruckner se sent muselé par les accusations d’islamophobie, c’est son problème à lui et non le nôtre.

De plus, selon le chroniqueur du Devoir, « l’intérêt principal de ce livre réside dans le brio avec lequel l’auteur démontre à quel point ce crime d’islamophobie sert d’abord à condamner ceux qui, de l’intérieur même de l’islam, cherchent à réformer cette religion.»

En réalité, dans les pays où la charia a force de loi, ceux qui s’opposent au fondamentalisme ne sont pas condamnés pour islamophobie — ce qui serait ridicule puisque l’Islam y est omniprésent — mais pour apostasie ou pour insulte à l’Islam, ce qui est très différent.

Quant à l’argument, rapporté par le chroniqueur du Devoir, selon lequel «…si l’Europe est si islamophobe, pourquoi vient-on s’y réfugier par millions ?», je ne peux pas croire que ni M. Bruckner ni le chroniqueur du Devoir n’ont réalisé que la crise migratoire en Europe tire sa source des guerres que nos pays ont provoquées ou qu’ils ont laissé faire si près de leurs frontières.

Je note aussi l’accusation adressée à «…une Gauche exténuée en mal de prolétariat…». La formule est amusante mais tourne à l’aveuglement.

La xénophobie et l’intolérance sont des caractéristiques fondamentales de tout mouvement de Droite.

Au Québec, le discours haineux vient des radiopoubelles (également hostiles à la ‘gogauche’). Or ce discours fleurit dans les régions du Québec où prospère l’idéologie de Droite.

La Droite utilise les peurs sécuritaires représentées par des mouvements terroristes en exagérant la dangerosité des Musulmans occidentalisés et pacifiques qui habitent nos pays et en bloquant toute ouverture à l’autre au nom des valeurs traditionnelles en péril.

De tout temps, la Droite est au service des possédants. Or le 1% ne peut dominer une Démocratie que s’il peut s’appuyer sur suffisamment d’électeurs pour porter au pouvoir ceux qui sont à son service. Pour ce faire, il faut dresser le peuple contre lui-même.

Alors que la majorité de la nouvelle richesse est accaparée par le 1% et que stagnent les revenus des classes moyennes, il faut convaincre celles-ci que c’est à cause du poids fiscal des assistés sociaux et des impôts qui servent à payer une fonction publique hypertrophiée. Et non à cause de l’évasion fiscale qui cache au fisc des milliers de milliards$ à travers le monde.

Et pour détourner la colère du peuple, quoi de mieux également que cette recette séculaire qui consiste à pointer du doigt une minorité ethnique ou religieuse…

Qui a accordé la citoyenneté canadienne à l’imam Charkaoui ? Le gouvernement de Droite de Stephen Harper. Qui a accordé la citoyenneté canadienne à des milliers de femmes niqabées ? Ce même gouvernement.

Pourquoi ? Parce que la Droite a besoin d’épouvantails qui alimenteront la xénophobie qui lui permet de dominer le peuple.

Références :
Islamophobie — Un racisme imaginaire ?
Le prosélytisme de l’Arabie saoudite
Pour Pascal Bruckner, l’« islamophobie » relève de l’illusion

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Crimes haineux dans 21 villes canadiennes en 2014

16 février 2017

Par 100 000 personnes, voici le taux de crimes haineux rapportés dans 21 villes canadiennes.

Précisons que ces données sous-estiment l’ampleur réelle des crimes haineux. Une étude effectuée en 2009 a révélé qu’environ les deux tiers des victimes d’un incident au cours des douze mois précédents n’ont pas signalé l’incident en question à la police.

Plus des deux tiers (69 %) des crimes haineux sont de nature non violente (par exemple, des méfaits contre des biens religieux).

Sont considérés comme violents, les crimes impliquant des voies de fait, des menaces adressées directement à la victime, et du harcèlement criminel.

Les auteurs des crimes haineux sont principalement des jeunes (57% de moins de 25 ans) et de sexe masculin (84%).

Références :
Attentat de Québec : des leçons à tirer de Peterborough?
Crimes haineux

Parus depuis :
Poussée de haine au pays, selon Statistique Canada (2017-06-14)
Hausse des crimes haineux partout au pays (2018-11-30)

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Écrit par Jean-Pierre Martel