La Méthone confuse

24 mars 2024
Cliquez sur la photo pour l’agrandir

La Méthone confuse (Methona confusa) est un papillon qu’on trouve du Panama au bassin amazonien.

D’une envergure de 72 à 80 mm, ses ailes sont transparentes, striées de veines noires. La bordure des ailes est noire mouchetée de blanc.

Également noir, l’abdomen est décoré de pointillés blancs. Seul le bout des antennes, d’un beau jaune brillant, ajoute une touche de couleur à l’ensemble.

La femelle adulte pond ses œufs exclusivement sur des feuilles de Brunfelsias. Il s’agit de plantes toxiques auxquelles les chenilles de la Méthone confuse sont résistantes. En accumulant leurs toxines, les chenilles et le papillon adulte deviennent non comestibles et échappent ainsi à leurs prédateurs.

Les œufs de la Méthone confuse mettent environ six jours à éclore.

Alors que ses chenilles sont rayées transversalement de bandes noires et jaunes, leurs chrysalides jaunâtres portent çà et là de fines stries de noir dans le sens inverse et, dorsalement, deux rangées de traits noirs qui vont s’amincissant de la tête à la queue.

La Méthone confuse passe onze ou douze jours à l’état de chrysalide avant d’éclore sous sa forme adulte.

Détails techniques de la première photo : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 — 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 150 mm

Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

Un commentaire

| Entomologie, Nature | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Clair-obscur en entomologie

13 mars 2024
Tithorea tarricina pinthias
Grand mormon mâle
Cethosia biblis
Dryadula phaétusa
Grande piéride disparate

En début de journée, les papillons s’accordent un bain de soleil afin de réchauffer les muscles de leurs ailes.

Pour ce faire, dans la grande serre de l’insectarium, beaucoup choisissent de se coller à la grande paroi éclairée par le soleil levant. D’autres préfèrent un endroit plus discret, entre le clair et l’obscur…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II + objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/250 sec. — F/5,4 — ISO 3200 — 128 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/4,7 — ISO 320 — 74 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 150 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 150 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 150 mm

Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Entomologie, Nature | Mots-clés : , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Papillon du cèleri

14 juillet 2020
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

D’une envergure de 8,4 cm, le Papillon du cèleri (Papilio polyxenes) est le plus grand papillon sombre du Québec.

Sous nos climats, il connait deux générations. Les papillons adultes de la première génération se rencontrent de la mi-mai au début juillet.

Ceux-ci donneront naissance à une seconde génération qui butinera de mi-juillet à début septembre. Toutefois, les chenilles de ces derniers n’auront pas le temps d’évoluer au-delà du stade de chrysalide; après avoir hiberné, les chrysalides libèreront leurs papillons au printemps suivant, donnant ainsi naissance à la première génération de papillons de cette année-là.

Face dorsale des ailes d’une femelle

Sur fond noir, la face dorsale des ailes antérieures est bordée de deux rangées de taches jaunes ou crème, en plus de croissants de même couleur situés le long du bord extérieur et qui donnent aux ailes un aspect dentelé.

Toujours sur fond noir, les ailes postérieures sont réellement dentelées et se terminent par une queue étroite.

On y voit deux rangées de taches similaires à celles observées aux ailes antérieures. Avec la différence que ces deux rangées sont plus distantes, plus orangées, et qu’entre les deux, se trouve une pluie d’écailles bleu poudre séparée par les nervures noires des ailes.

Cette pluie d’écailles est plus pâle chez la femelle.

Le tout se termine par un ocelle anal orange.

Femelle en majesté

La face ventrale des ailes antérieures est une copie de leur face dorsale.

La face ventrale des ailes postérieures ressemble beaucoup à leur face dorsale. Avec la différence qu’une bonne partie des taches jaunes ou crème sont ici en dégradé de crème à orange pâle.

Femelle vue de côté

L’abdomen noir du papillon est décoré de deux rangées de petites taches blanches.

Femelle butinant

On rencontre ce papillon dans des milieux ouverts; les jardins urbains, les champs cultivés ou en jachère, la lisière des bois ou les friches près des marais.

Quant à elle, la chenille porte des rayures noires espacées de deux bandes vert pâle séparées par une bande noire tachetée de jaune.

Alors que le papillon adulte se nourrit de nectar, sa chenille dévore les ombellifères : aneth, carotte, cèleri (d’où le nom de l’espèce), fenouil, panais, persil, causant des dommages aux producteurs maraichers.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II et objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
5e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Entomologie, Nature | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Mon nouveau fond d’écran

14 mai 2019


 
De temps en temps, je change de fond d’écran. L’envie me prend souvent au printemps.

C’est un peu comme si je redécorais la pièce dans laquelle je travaille.

Si la résolution de votre écran d’ordinateur est aussi de 1900 x 1200 pixels, il vous suffit de cliquer sur ceci pour obtenir une copie à haute résolution de cette photo.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 — 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 210 mm

Laissez un commentaire »

| Entomologie, Nature | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Papillons d’avril 2019

25 avril 2019
Porte-queue lowi femelle
Le Monarque
Lueur bleue (sur l’épaule de Francine)
Morpho bleu

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 210 mm
2e  photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 170 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 640 — 210 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 210 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Entomologie, Nature | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Papillons : un peu d’orange

21 avril 2019
Le Monarque
Dryadula phaétusa
Hecalé discomaculatus
Eumaeus minyas
Isabella

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 135 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 135 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 210 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 210 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 210 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Entomologie, Nature | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’espoir

20 avril 2019
Salle de l’opéra Garnier
Morpho blanc

Qu’il s’agisse d’amateurs d’opéra anticipant le plaisir qui suivra le lever de rideau ou d’un papillon affamé s’apprêtant à entreprendre son premier vol de la journée, l’espoir est essentiel au bonheur.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone 8 mm F/1,8 (1re photo) et objectif 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (2e photo)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 8 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 85 mm

5 commentaires

| Entomologie, Nature | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Féérie matinale

6 avril 2019
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Depuis quelque temps, je suis fasciné par le clair-obscur.

Parmi les choses desquelles je suis à l’affut, il y a ces rayons de lumières qui, çà et là, traversent la canopée de la serre dans laquelle se déroule l’évènement Papillons en liberté.

Un peu avant 10h jeudi dernier, un de ces rayons tombait à contrejour sur les ailes antérieures de ce Morpho blanc alors qu’en arrière-fond, des taches lumineuses créaient un décor enchanteur.

Le papillon n’a pas déployé sa trompe parce qu’il n’y a rien autour de lui à butiner. Il s’est posé là dans l’unique but de profiter de la chaleur du soleil afin de réchauffer les muscles de ses ailes, encore engourdis par la fraicheur de la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 — 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 400 — 190 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

3 commentaires

| Entomologie, Nature | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Papillons en liberté 2019

1 mars 2019

Deux mois : du 28 février au 28 avril. C’est le temps que durera cette année la 22e édition de Papillons en liberté.

Exceptionnellement, le 4 mars prochain, le Jardin botanique sera ouvert un lundi.

Pour une idée de ce qui vous y attend, voici ce que j’en ai rapporté cet après-midi.

Porte-queue lowi femelle
Le Porte-queue geai mâle
Le Cethosia biblis
Le Leuconoé
L’Eumaeus minyas

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 110 mm
2e   photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 320 — 210 mm
3e   photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 210 mm
4e   photo : 1/250 sec. — F/6,3 — ISO 250 — 200 mm
5e   photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 210 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux papillons, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Entomologie, Nature | Mots-clés : , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Histoire de chenille (épilogue)

29 mai 2018

J’avais pourtant décidé que c’était fini.

Mais à 22h hier soir, il a plu.

Si dans la nature, les papillons trouvent facilement des abris pour se protéger, l’endroit où j’ai libéré mon papillon quelques heures plus tôt était plutôt à découvert.

Dans le noir, a-t-il réussi à trouver refuge ?

Dans le pire des cas, il devrait être encore vivant ce matin, à se débattre dans la boue.

Et dans le meilleur des cas, il devrait être perché quelque part, immobile au soleil à réchauffer ses muscles afin les préparer à battre des ailes.

Au parterre de fleurs jaunes où j’ai vu mon papillon pour la dernière fois, il n’y était plus ce matin. J’ai soigneusement scruté le sol pour le trouver. En vain.

Mais à deux pas, un scintillement perçu du coin de l’œil attire mon attention : c’est lui !

C’est quand même incroyable; quelles sont les probabilités de retrouver un papillon en liberté une vingtaine d’heures plus tard à peu près au même endroit ? Une chance sur un million, peut-être.

De ces temps-ci, les seules choses qui volent au Québec sont les libellules et les oiseaux; aucun papillon ‘autochtone’ n’a eu le temps de se former. Et à le voir de près, il n’y a aucun doute; c’est bien lui.

À 9h45, ce matin

J’en prends trois photos, dont celle-ci, que je trouve banales. Alors que je j’approche dans le but d’en prendre une meilleure, le voilà qui prend peur et s’envole.

Mais qu’est-ce qu’il lui prend ? Un papillon que j’ai nourri et protégé depuis sa ponte. Et voilà qu’il ne me reconnait plus. Après tout, j’ai presque changé ses couches.

D’un autre côté, c’est bon signe; son caractère sauvage le protègera des prédateurs.

Comme il s’est envolé au loin alors qu’il n’avait pas vraiment quitté les lieux depuis hier après-midi, je présume qu’il reviendra.

Je m’assois dans une de ces chaises de bois si confortables que le Jardin botanique a placé çà et là à la disposition des visiteurs.

Après une dizaine de minutes à l’attendre, je décide plutôt d’aller voir ce qu’il y a de neuf au Jardin botanique. Or justement, il y a toujours du neuf puisque c’est dans un endroit pareil qu’on met en scène le spectacle changeant de la nature.

Après avoir fait le tour, je reviens à mon point de départ non sans avoir scruté les lieux en m’approchant. Toujours rien.

Je reste planté là un court moment en balayant du regard l’horizon tout autour de moi. Puis à regret, je mets lentement en marche pour rentrer à la maison… tout en me retournant à plusieurs reprises dans l’espoir de l’apercevoir une dernière fois.

Cette silhouette sombre que j’ai vue voler au loin à la cime d’un arbre et disparaitre derrière une serre, était-ce un oiseau ou mon papillon ? Je ne le saurai jamais.

Dès que je traverse les grilles du Jardin botanique, la page est définitivement tournée.

Puisqu’il ne trouvera jamais une femelle de son espèce, son histoire s’arrêtera dans quelques semaines. Son sort est maintenant entre les mains de Dieu.

Ceci étant dit, envisageons le pire.

S’il devait être dévoré par le premier oiseau venu, il contribuera à la survie de son prédateur.

Et cet été, lorsque j’entendrai le chant d’un oiseau, je penserai que peut-être cet oiseau a le cœur à la fête parce qu’il y a quelques semaines, les rayons du soleil ont permis à mon oranger de développer ses feuilles et de nourrir une petite chenille devenue papillon devenue sa proie, permettant à cet oiseau de grandir et d’enjoliver ce jour-là le murmure du vent.

Quelles sont les probabilités qu’une telle coïncidence se produise ? Elles sont très minces. Tout comme les chances de retrouver en liberté un papillon là où on l’a quitté vingt heures plus tôt.

Et pourtant…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 — 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 1000 — 210 mm


Pour lire tous les textes de la série ‘Histoire de chenille’, veuillez cliquer sur ceci.

Laissez un commentaire »

| Entomologie, Histoire de chenille, Nature | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel