Festival international de jazz de Montréal : le 29 juin 2015

30 juin 2015

Le 29 juin, je croyais finir de travailler à 21h, mais c’était plutôt à 19h (les heures d’ouverture de l’établissement ayant changé).

Je décide donc de passer chez moi chercher mon appareil photo et d’aller faire un tour au Festival de jazz (où je ne suis pas allé depuis longtemps).

Ce festival étant celui qui dispose du meilleur budget de fonctionnement, ce qui me frappe en arrivant, ce sont ses fonds de scène qui sont beaucoup mieux décorés que ceux des FrancoFolies.

Just Wôan

À mon arrivée vers 20h55, Just Wôan termine son concert sur la scène Bell.

Guy Bélanger et ses musiciens

À deux pas, sur la scène Radio-Canada Sony, l’harmoniciste Guy Bélanger commence le sien, accompagné de musiciens de différentes régions du Québec.

M. Bélanger est le récipiendaire 2014 du Maple Blues Award, décerné au meilleur harmoniciste du Canada.

Des trois concerts concurrents de 21h à 22h, c’est celui-ci qui aura ma préférence.

Youngblood Brass Band

Le deuxième de ces concerts est celui, bruyant, du Youngblood Brass Band sur la scène TD.

Nomadic Massive

Nomadic Massive complète ce trio au Club Jazz du Casino de Montréal, situé au peu à l’écart du site proprement dit du festival.

Franky Selector

À 22h, le Montréalais Franky Selector est à l’affiche sur la scène Bell…

Alex Pangman
Alex Pangman, de nouveau

…alors que sur la scène Rio Tinto Alcan, l’Ontarienne Alex Pangman présente des chansons des années 1920-1930.

Je ne sais pas si la chanteuse a amené avec elle son propre éclairagiste ou c’est celui prêté d’office par le festival, mais son travail de cet artisan est remarquable.

Andréa Blaze

Pendant ce temps, au restaurant Balmoral de la Maison du festival, Andréa Blaze présente son tour de chant.

À 23h, Guy Bélanger et Youngblood Brass Band remontent sur scène. Ayant déjà vu leurs performances respectives, je rentre chez moi.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 125 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 40 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 46 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
8e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 150 mm


Cliquez sur 2016, 2015, ou 2012 pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de jazz de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les États-Unis et le sabotage de l’économie française

30 juin 2015

Depuis les révélations de l’informaticien Edward Snowden — concernant les programmes américains et britanniques de surveillance de masse — on se doute que les États-Unis ne font pas qu’épier les courriels et les appels téléphoniques à travers le monde dans le but de déjouer des complots terroristes.

On savait déjà que les Américains espionnaient les dirigeants politiques européens au cours des négociations internationales auxquelles participaient également les États-Unis.

Il y a plus d’un an, je prédisais sur ce blogue, au sujet de l’informatique dématérialisée : « La guerre au terrorisme devient donc le prétexte qui justifie l’espionnage industriel massif. Plus besoin d’espions; les grands éditeurs américains de logiciels comme Microsoft et Apple permettront au gouvernement américain de refiler aux entreprises américaines l’information confidentielle qui leur permettront d’enregistrer avant tout le monde les brevets et inventions piratés d’entreprises étrangères. »

Une fois de plus, la réalité dépasse la fiction.

On apprend aujourd’hui par WikiLeaks que les services secrets américains tentaient de recueillir toute information pertinente sur les pratiques commerciales françaises, sur les relations entre Paris et les institutions financières internationales ou encore sur les grands contrats étrangers impliquant la France.

À titre d’exemple, les espions américains rapportaient tout projet de plus de 200 millions$ visant la vente de biens français à l’étranger ou la participation française à des investissements internationaux.

Selon le quotidien français Libération, « Jamais la preuve d’un espionnage économique massif de la France, orchestré au plus haut niveau de l’État américain, n’avait été établie aussi clairement. »

Julian Assange, responsable de ces nouvelles révélations de WikiLeaks, faisait la manchette hier des journaux télévisés français par cette déclaration incendiaire dont on comprend aujourd’hui la portée : « Le chômage est particulièrement élevé (en France) mais il y a une raison à cela; c’est que les États-Unis jouent un sale jeu. »

Sous la plume d’Emmanuel Fansten et de Julian Assange, le quotidien Libération écrit aujourd’hui : « Sur les secteurs hautement stratégiques, cet espionnage peut aller du simple vol des plans d’étude au pillage des données technologiques confidentielles. Mais ce qui intéresse par-dessus tout la NSA, ce sont les renseignements sur des appels d’offres impliquant des entreprises américaines. Un avantage concurrentiel potentiellement désastreux pour les sociétés françaises. (…) Une structure a même été spécialement créée pour épauler les entreprises américaines dans la conquête des principaux contrats internationaux : l’Advocacy Centre, chargé de faire le lien entre le secteur privé et les services de l’Etat. »

Précisons que contrairement à ce qu’affirme Assange ci-dessus, les nouvelles révélations de WikiLeaks ne font pas la preuve du vol des plans d’étude et du pillage des données technologiques confidentielles. Les services de renseignement américains ont les moyens de le faire, ils le font très probablement, mais la preuve formelle à sujet reste à faire.

Dans une note confidentielle écrite en juillet 2008 par le chef de service investissement et politiques commerciales à la direction du Trésor français, celui-ci dresse la liste des contrats commerciaux perdus par les entreprises françaises, notamment ceux portant sur des matériels offshore, des équipements de télécommunications, des centrales à charbon ou à gaz, conçus par des entreprises françaises qui ont parfois brusquement capoté.

Il est impossible de faire un lien objectif entre la perte de ces marchés et les écoutes américaines. Toutefois la question est aujourd’hui posée : les entreprises françaises étaient-elles insuffisamment compétitives pour ces contrats ? Leurs offres technologiques étaient-elles inadéquates ? Ou est-ce que les Américains ont torpillé les offres françaises ?

Ce nouveau scandale est susceptible d’entrainer des répercussions diplomatiques importantes. Il pose notamment la question de savoir ce qui distingue un pays ami d’un pays ennemi.

Références :
Edward Snowden
La NSA a aussi pratiqué l’espionnage économique
L’espionnage économique, priorité de la NSA
L’informatique dématérialisée et l’espionnage industriel
Moscovici et Baroin écoutés sur fond d’espionnage économique
NSA : espionnage économique, le sale jeu américain

Parus depuis :
Le gouvernement néerlandais défend le chiffrement des données (2016-01-07)
Les Etats-Unis se servent du droit comme d’une arme de destruction contre l’Europe (rapport) (2019-07-01)
Alstom : la France vendue à la découpe ? (vidéo) (2019-07-08)
USA : Nos anciens alliés ? (vidéo) (2019-07-25)
États-Unis et Danemark sommés de s’expliquer sur l’espionnage d’alliés européens (2021-06-01)
Le gouvernement surveille le risque d’écoutes depuis des toits de Paris après le rachat de 600 sites de télécommunications (2022-10-24)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2015 : Jour 4 (fin)

28 juin 2015

Le temps d’écrire en bonne partie mon compte rendu de la veille et je me retrouve sur le site du festival à 11h. Ce qui signifie que j’ai raté à 9h le concert d’oeuvres pour nikelharpa écrites par Jean-François Bélanger.

L’Ensemble Per Sonare

À 11h, l’Ensemble Per Sonare présentait deux quintettes, le premier composé par Luigi Boccherini, l’autre de Beethoven.

Je ne me lasse jamais d’entendre Boccherini dont j’estime la veine mélodique et sa manière magistrale de donner la vedette successivement à chaque instrument de l’orchestre.

J’aurais davantage apprécié le quintette de Beethoven — donné par une formation légèrement différente — si deux des cinq musiciens s’étaient donné la peine d’accorder leurs instruments.

Sylvia Chan et Infusion Baroque

Au XVIIIe siècle, Isaac Newton avait cherché à établir une relation entre les sept couleurs primaires du spectre solaire et les notes de la gamme diatonique (do, ré, mi, etc.).

En visite à Paris en 1738, Telemann rencontre le mathématicien Louis-Bertrand Castel qui avait repris l’idée de Newton en l’étendant aux 12 tons de la gamme chromatique (en incluant des dièses et les bémols).

Infusion Baroque a décidé d’offrir un concert de musique de Telemann pendant qu’une artiste — Sylvia Chan — crée une toile dont les couleurs dominantes correspondent aux tons de la musique inscrite au programme.

Esteban La Rotta (théorbe), Suzie LeBlanc, Elinor Frey (violoncelle) et Michel Angers (guitare baroque)

Lors d’un séjour dans la ville italienne de Côme, on informe la violoncelliste Elinor Frey de l’existence d’un fonds de partitions inédites destinées à son instrument.

Il s’agit d’oeuvres remarquables, particulièrement difficiles à exécuter, écrites par un compositeur aujourd’hui oublié, Angelo-Maria Florè (1660-1723).

De ce trésor, Mme Frey nous présente en première mondiale des sonates pour violoncelle seul et des œuvres pour violoncelle et basse continue.

Mme Frey est une virtuose qui se rit des difficultés de ces partitions, dont la date exacte de composition est inconnue.

Ont elles été écrites alors que le violoncelle moderne avait conquis l’Italie, où à l’époque où violoncelle voulait dire violoncelle d’épaule ?

La question ne se pose pas pour Mme Frey. Celle-ci a créé le scandale hier en s’opposant publiquement à la thèse de Sigiswald Kuijken lors d’une conférence que ce dernier prononçait dans le cadre du festival.

Involontairement, Mme Frey a peut-être fait la démonstration que M. Kuijken a raison dans la mesure où la majorité des oeuvres instrumentales présentées mettaient en vedette le violoncelle, accompagné d’un théorbe et d’une guitare baroque, soit deux instruments dont le son délicat ne faisait pas le poids face à celui du violoncelle vrombissant de Mme Frey.

Évidemment, il s’agissait d’oeuvres où le violoncelle devait primer. Mais le déséquilibre était tel qu’on peut penser qu’un instrument moins puissant eut été plus approprié.

Ceci étant dit, le concert fit sensation. Il fut également l’occasion pour Mme Frey de démontrer son immense talent.

Bande Montréal Baroque

Le dernier concert du festival de cette année fut donné par la Bande Montréal Baroque, sous le direction de Sigiswald Kuijken.

À l’affiche, deux concertos grosso de Corelli, un de Georg Muffat, une sonate de Corelli, et une suite en trio de Couperin.

Bref, un programme ambitieux et agréable qui donna l’occasion à l’orchestre montréalais démontrer sa virtuosité et son professionnalisme.

Une fois de plus le Festival Montréal baroque fait la preuve du nombre étonnant de talents que compte la métropole dans le répertoire baroque. L’édition de cette année, dominée par le répertoire pour violoncelle, a certainement comblé les attentes des festivaliers.

Merci donc aux artisans de ce succès.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (la 3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 35 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 75 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm


Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de musique baroque de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2015 : Jour 3

28 juin 2015

Au profit des festivaliers matinaux, à 9h, Discantus présentait au Pavillon des Arts un concert de chants médiévaux et de la Renaissance.

À 11h, à la salle Tanna Sculich de l’université McGill, un trio formé de la soprano Andréanne Brisson-Paquin, du flutiste Francis Colpron et de Marie-Laurence Primeau (à la basse de viole), interprétaient des oeuvres contemporaines, de même que quatre oeuvres de Haendel.

La Foire baroque

Pendant ce temps, depuis 10h jusqu’à 16h, le festival offrait gratuitement une série de quatre concerts de musique de chambre gratuit de 90 minutes au centre-ville. Se sont succédé à la Place Phillips :
• Die Hauboisten (présentant des trios pour deux hautbois et un basson)
• Chantal Rémillard, Amanda Keesmaat et Tanya Laperrierière (ci-dessus, exécutant des sonates de Vivaldi)
• Saltarello (mettant en valeur un hautbois accompagné de saqueboutes) et
• Infusion baroque (présentant des duos violon et flûte).

L’Ensemble Alkemia et La Nef

À la salle Redpath, à 14h, l’ensemble Alkemia (en collaboration avec La Nef) présentait un concert mémorable de chant à capella (c’est-à-dire sans accompagnement instrumental).

Dans ce cas-ci, plutôt que d’un choeur immobile chantant un répertoire parfois exigeant pour l’auditeur moyen, on a fait appel à une metteur en scène et des chanteurs comprenant également quelques danseurs afin de présenter un spectacle de musique chorale; on a chorégraphié et mis en scène chaque oeuvre présenté.

Le concert fut donc une succession de tableaux dont l’un des plus réussis fut certainement le madrigal Lamento della Ninfa de Monteverdio où la soprano accablée avance péniblement alors que quelques collègues plus bas qu’elle essaient de la retenir par-derrière afin de l’empêcher d’avancer.

Dans une entrevue accordée exclusivement à ce blogue, la metteur en scène Claire Gignac a expliqué que ce spectacle fut essentiellement un travail collectif. En effet, parmi les participants, on compte trois personnes qui possèdent une expérience de mise en scène. Son rôle fut donc de coordonner le foisonnement d’idées jaillit de sa troupe, en plus d’amener sa propre conception du spectacle.

Gilles Cantagrel

À 16h, le festival poursuivait la présentation de son intégrale des suites de Bach pour violoncelle. Après une mise en contexte du musicologue Gilles Cantagrel…

Sigiswald Kuijken

…Sigiswald Kuijken exécutait les suites no 5 et 6…

Sigiswald Kuijken, Michel Angers (au théorbe) et Suzie LeBlanc

…le tout séparé par deux airs chantés par Suzie LeBlanc (dont l’un écrit par Bach) extraits du Petit livre d’Anna-Magdalena Bach.

Studio de Musique ancienne de Montréal

À 19, le Studio de Musique ancienne de Montréal exécutait une messe de Palestrina et une autre — celle-ci avec accompagnement orchestral — d’Orazio Benevoli.

Nigel North au luth, Gregoire Jeay à la flute et le trio de violes de gambe Les Voix humaines
Michael Taylor

À 21, dans une salle Pollack hyperclimatisée, le trio de violistes des Voix humaines, accompagné de deux autres musiciens et du contreténor Michael Taylor, présentait de la musique anglaise des époques élisabéthaine et baroque.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les 1re, 6e et 7e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 75 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 75 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
8e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2015 : Jour 2

27 juin 2015
La Foire baroque

À 12h30, le programme de la journée débutait par un concert gratuit en plein centre-ville de Montréal, plus précisément à la Place Phillips.

Grégoire Jeay à la flûte, Amanda Keesmaat au violoncelle et Chantal Rémillard au violon ont interprété des oeuvres baroques de divers compositeurs allemands, dont Georg-Philipp Telemann et Johann-Joachim Quantz.

Cantine mobile Ô soeurs volantes

Puisque le concert se terminait vers 14h, je décidai de goûter à de la cuisine de rue.

Depuis longtemps permise à New York, celle-ci n’est autorisée à Montréal que depuis 2013. 35 permis ont été délivrés cette année, dont un à Ô soeurs volantes, dont la cantine mobile était justement à la Place Phillips, de 11h à 15h, ce jour-là.

Autour de leur cantine se pressaient ouvriers, secrétaires et hommes d’affaires.

Boulettes de porc et salade

J’ai donc écouté le trio de musiciens tout en mangeant ces boulettes de porc (12$, soit environ 8,75 euros).

Sigiswald Kuijken

À 17h, à la salle Tanna Schulich de l’université McGill, Sigiswald Kuijken interprétait deux autres suites pour violoncelle de Bach.

Suzie LeBlanc

Entre les deux oeuvres, la soprano Suzie LeBlanc a interprété deux airs tirés du Petit livre d’Anna-Magdalena Bach, l’un attribué à Giovannini, l’autre tiré d’un opéra de Gottfried-Henrich Stölzel.

En français, mon amour peut être dit autant à une femme qu’à un homme. Dans le cas de cet air de Stölzel, il est écrit de manière ambigüe, pouvant servir à un interprète de n’importe quel sexe.

Le musicologue Gilles Cantagrel est venu expliquer qu’il est possible que les parents Bach aient apprécié ce chant d’amour — superbement chanté par Suzie LeBlanc — pour se témoigner mutuellement leur affection.

Complètement Toqué !

À 17h, l’ensemble français Fuoco E Cenere interprétait son spectacle musical Complètement Toqué !.

Présenté dans différents festivals depuis quinze ans, ce spectacle se veut un hommage aux arts de la bouche sous Louis XIV, le tout sur des airs de compositeurs baroques français.

Les Boréades

À 21h, le musicologue François Filiatrault est venu présenter des extraits du roman Histoire comique des États et empires de la lune de Cyrano de Bergerac.

Ce nom évoque aujourd’hui le personnage éponyme de la pièce d’Edmond Rostand. Mais il y eut un poète et libre penseur au XVIIe siècle appelé Savinien de Cyrano, dit de Bergerac qui, anticipant Jules Vernes, écrivit ce roman fantastique.

On connaissait M. Filiatrault comme un érudit aussi intarissable que fascinant. Il s’est avéré être également un excellent raconteur.

Les extraits du roman de Cyrano de Bergerac étaient récités en alternance avec des intermèdes instrumentaux de différents compositeurs baroques : Pierre Boutellier, Biber, Buxtehude, Étienne Mouliné, François Roberday, Heinrich Scheidemann et Johann-Heinrich Schmelzer.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
2e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 30 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 29 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival Montréal Baroque 2015 : Jour 1

26 juin 2015
Tour de l’ancienne bibliothèque Redpath

De nouveau cette année, le Festival Montréal Baroque se tiend principalement sur le campus McGill, dans des salles appartenant à la faculté de musique.

Le festival débutait hier à 12h30 par un concert gratuit à la place Philips auquel je n’ai pas assisté.

Ensemble Caprice

À 19h, sous le thème « Vivaldi et les gitans », le premier concert payant avait lieu à l’ancienne bibliothèque Redpath, construite en 1893 et convertie en salle de concert et de réception en 1952.

Les oeuvres au programme comprenaient deux concertos et une sonate de Vivaldi, de même que diverses pièces instrumentales tirées de la collection Uhrovska (un recueil daté de 1730 contenant près de 350 mélodies gitanes).

Essentiellement, il s’agissait d’oeuvres qui mettaient en valeur la virtuosité irréprochable de l’Ensemble Caprice (qui compte plusieurs des meilleurs musiciens baroques de Montréal).

Sigiswald Kuijken

À 21h, un des grands pionniers du renouveau de la musique baroque, le violoniste et chef d’orchestre Sigiswald Kuijken, interprétait les suites pour violoncelle No 1 et No 2 de Bach.

Le violoncelle tel que nous le connaissons aujourd’hui — joué entre les jambes — est né en Italie à la fin du XVIIe siècle, s’était répandu en France vers 1715-1720 mais n’avait pas encore atteint l’Europe centrale à l’époque où Bach y exerçait son métier de compositeur.

Lorsque ce dernier composait pour le violoncelle, c’était pour le violoncelle d’épaule.

Il s’agissait d’un instrument à quatre ou cinq cordes, plus petit que le violoncelle symphonique, et porté en bandoulière (mais avec une bretelle plus courte que celle de la guitare).

Le violoncelle était déposé sur la poitrine droite et s’appuyait sur le muscle deltoïde de l’épaule (d’où son nom). La main gauche tenait le manche de manière à l’éloigner du corps du musicien et éviter que les sons générés par la table d’harmonie ne soient partiellement étouffés comme ils le seraient si l’instrument était joué collé à la poitrine.

De plus, l’instrument pointe vers le bas. Conséquemment la main gauche est sous le niveau du coeur, ce qui occasionne moins de fatigue et favorise un jeu plus naturel.

Michel Angers (théorbe) et Suzie LeBlanc

Entre les deux suites, le programme comprenait deux airs tirés du Petit livre d’Anna-Magdalena Bach et interprétés par la soprano acadienne Suzie LeBlanc, accompagnée du violoncelliste belge et par Michel Angers au théorbe.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos) et M.Zuiko 75 mm F1,8 (3e et 4e photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 32 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 40 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un au revoir aux iris barbus

25 juin 2015
Grand iris barbu (variété inconnue)
Grand iris barbu ‘Actress’
Grand iris barbu (variété inconnue)
Iris barbu ‘Sonja’s Selah’
Iris des jardins ‘Pink Bountiful’
Grand iris barbu ‘Snowdrift’
Grand iris barbu ‘Spice Custard’
Iris barbu ‘City of Stratford’
Grand iris barbu ‘O’Brien’s Choice’
Iris des jardins ‘Pink Bountiful’
Grand iris barbu ‘Top Sails’
Grand iris barbu ‘Presence’

Il y a à peine deux semaines, ces iris barbus s’affichaient ainsi, dans toute leur splendeur. Puisque l’insolence a toujours une fin, ils sont maintenant fanés, prêts à céder la vedette à leurs confrères, les iris japonais.

Ce printemps, j’aurai publié vingt-trois photos d’iris mais une seule au cours des cinq années précédentes.

Cet intérêt soudain vient d’abord du fait que j’ai trouvé un objectif — l’Helios 85mm  — qui crée un écrin lumineux qui les met en valeur.

Également, je me suis amusé à tenter une expérience, soit de les photographier en contrejour, tôt en matinée ou tard en après-midi, au moment où des rayons du soleil pénètrent entre leurs pétales dressés, donnant l’impression que ces fleurs s’illuminent de l’intérieur.

J’ai parfois réussi l’effet désiré. Et je l’ai souvent raté de peu. Dans la vie, c’est si bon d’essayer…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Helios 85mm F/1,5
  1re photo : 1/1000 sec. — F/1,5 — ISO 100 — 85 mm
  2e  photo : 1/3200 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
  3e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 100 — 85 mm
  4e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 100 — 85 mm
  5e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 160 — 85 mm
  6e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 100 — 85 mm
  7e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 125 — 85 mm
  8e  photo : 1/2000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
  9e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 100 — 85 mm
10e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 125 — 85 mm
11e  photo : 1/3200 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm
12e  photo : 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 100 — 85 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’histoire de la Fleur de Lys

24 juin 2015
Iris des marais ‘Donau’

C’est au cours de la seconde croisade, en 1147, que le roi de France Louis VII le Jeune décida de faire d’une représentation stylisée de l’iris des marais (ou iris jaune), le symbole de la France.

On l’appela d’abord Flor de Loys, c’est-à-dire fleur du roi Louis. Prononcé « flore de lôhice » (en roulant le ‘r’), ce nom fut déformé au cours des siècles pour devenir « Fleur de Lys ».

Voilà pourquoi ce symbole héraldique n’a pas la forme en trompette caractéristique des lys.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Helios 85mm F/1,5 — 1/1600 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Confidences d’un photographe amateur en marge des FrancoFolies

22 juin 2015

Dans presque tous les cas, les foules des FrancoFolies ne sont pas compactes au point d’empêcher le retardataire de se faufiler jusqu’aux pieds de la scène. On peut donc se permettre de papillonner d’un concert à l’autre, et avoir ainsi un aperçu de toute la programmation gratuite.

L’équipement

Si les soirées des FrancoFolies débutent alors qu’il fait jour, elles terminent toujours la nuit. De plus, il arrive que l’éclairage d’un spectacle soit volontairement sombre afin de créer une atmosphère particulière.

Conséquemment, il est préférable d’avoir un objectif lumineux et un appareil photo dont le capteur est capable d’enregistrer une image sans y ajouter trop de grain.

Les FrancoFolies sous la pluie

Quelques jours avant le début des FrancoFolies, je me suis procuré un télézoom tropicalisé, c’est-à-dire à l’épreuve de la pluie.

À noter : Pourquoi ne dit-on pas tout simplement imperméable ? C’est que — faits de verre, de plastique ou de métal — tous les objectifs sont imperméables. Mais généralement, ils n’empêchent pas les infiltrations d’eau. Ce que font les objectifs tropicalisés. Tropicalisé fait allusion à la mousson, abondante sous les tropiques.

Version finale de la photo de Koriass
Détail à 100% de la photo non retouchée

L’inconvénient de photographier lors d’une averse, c’est que la mise au point se fait parfois sur les gouttes de pluie qui passent devant l’objectif, plutôt que sur le sujet visé.

Dans l’exemple ci-dessus, ne me résignant pas à détruire cette photo où justement la mise au point s’était faite au mauvais endroit, j’ai dû dessiner les cils et la pupille des yeux du rappeur. Le résultat est une photo d’apparence parfaitement réussie. Malgré cette tricherie, j’aime bien le résultat.

Sous une pluie abondante, il est souvent préférable de faire manuellement la mise au point ou de travailler en hyperfocale, c’est à dire dans un mode où tout est au foyer. C’est le cas avec des appareils compacts ou des téléphones multifonctionnels. Mais la contrepartie, en utilisant ceux-ci, on perd le flou d’arrière-plan qui sert à éliminer la distraction visuelle occasionnée par toute cette la quincaillerie derrière l’artiste.

Un premier inconvénient d’un équipement professionnel, c’est son poids. Mon appareil µ4/3 et son objectif professionnel pèsent 1,5kg. Ce serait pire si c’était un appareil reflex mais cela est une mince consolation; à la fin d’une soirée aux FrancoFolies, je suis vraiment las de transporter un tel poids.

À la fin de ma première journée avec ce nouvel objectif, j’avais décidé de ne l’utiliser qu’à l’occasion des soirées pluvieuses. De fait, mon téléobjectif ordinaire, moins lumineux, permet de prendre des photos toutes aussi bonnes en début de soirée. Toutefois, la différence de qualité est nette sur les photos de nuit. Cela ne parait pas trop sur les photos publiées en semi-haute définition mais la différence est évidente lorsqu’on examine les photos à leur pleine résolution. Donc je suis retourné très vite à mon gros objectif professionnel, même les soirs dégagés.

Les soeurs Boulay

À la défense de mon téléobjectif ordinaire, il faut relativiser les choses; pour des portraits, est-il nécessaire de voir les moindres pores de la peau du visage d’un artiste ? Donc la netteté absolue est superflue. En boutade, le photographe Henri Cartier-Bresson disait que la netteté est une préoccupation bourgeoise.

De plus, la photo ci-dessus a été prise l’appareil tenu au bout des bras, au-dessus de la tête, en me frayant péniblement un passage dans la foule; aurais-je risqué de trébucher et de heurter quelqu’un si j’avais eu un lourd objectif de verre et de métal au lieu de celui-ci en plastique ?

Le regard

Un deuxième inconvénient d’un objectif volumineux et lourd, c’est qu’il est intimidant pour les artistes. D’où leur tendance à regarder dans sa direction.

Antoine Chance

Dans la presque totalité des cas, je détruis les photos sur lesquelles l’artiste regarde l’objectif. Pourquoi ? Afin de refléter ce que le spectateur moyen voit et non le point de vue privilégié du photographe doté d’un matériel monstrueux.

Par contre, d’autres fois, je trouvais que ce regard complice rendait plus fidèlement la personnalité sympathique de l’artiste.

Le langage corporel

Sally Folk
Pierpoljak

Lorsque je vois un chanteur ou un groupe pour la première fois, il est essentiel pour moi de distinguer la gestuelle qui le caractérise.

Je soupçonne que certains artistes se sont pratiqués longuement dans leur miroir pour en venir à l’effet qu’ils désiraient provoquer chez leurs auditeurs. Cette gestuelle fait partie de leur image publique.

Ils ne sont sans doute pas comme cela dans la vie de tous les jours. Mais lorsque, par exemple, Mme Sophia Krim devient Sally Folk, cette transformation est analogue à celle de la chenille en papillon (si Mme Krim me permet cette comparaison grossière). Ce que l’admirateur désire voir c’est la sublime Sally Folk et non Sophia Krim en bigoudis.

À noter : Pour Pierpoljak — dont la gestuelle scénique rappelle l’esthétique de Bob Fosse — j’ai accentué ce doigt pointé vers le quatrième balcon d’une salle imaginaire en lui permettant de traverser le cadre de la photo.

Dans le cas d’un chanteur ou d’une chanteuse à texte, j’évite de publier la photo où l’artiste sourit sous les applaudissements alors qu’il a passé tout le reste de son concert comme s’il souffrait d’une grave crise d’hémorroïdes. On me permettra ici de ne pas donner d’exemple.

Le style musical

Papillon
Éric Lapointe

Une des premières chose qu’apprend le chanteur à ses débuts, c’est qu’il doit développer la bonne attitude, s’il ne l’a pas déjà.

C’est ainsi que le rocker doit avoir une allure rebelle. En complet Armani et en cravate de soie à 100$, cela ne fait pas crédible. S’il porte des tatouages et des bijoux qui en valent autant, cela est beaucoup mieux.

Galaxie
Gazoline

De la même manière, le chanteur heavy metal ne doit pas être représenté en photo comme quelqu’un qui murmure de la poésie.

C’est ainsi que dans le cas de Gazoline, j’ai fait basculer un peu la photo vers l’arrière afin de suggérer le chanteur à bout de souffle.

Hugo Lapointe

Le chanteur de charme doit sembler en plein élan amoureux.

Antoine Ménard

Si possible, le chanteur à texte doit être expressif.

KGA

La photo d’un groupe hip-hop doit refléter la chorégraphie anarchisante de ce groupe.

Déambuler de long en large, les bras ballants comme des singes en cage, fait habituellement partie de l’esthétique hip-hop : la photographie qui les représente doit refléter ce cliché.

Conclusion

King Melrose

Un bon photographe de scène n’est qu’un maillon dans l’industrie du spectacle. Son rôle est de propager l’image publique, généralement feinte, de l’artiste parce que c’est précisément ce que réclament ses admirateurs. C’est ce que j’essaie de faire de mon mieux.

Je suis conscient de cet assujettissement. Je l’assume pleinement parce que c’est une merveilleuse occasion de faire du portrait et ce, dans une société où photographier des inconnus est considéré comme une intrusion dans leur vie privée, du moins selon la jurisprudence actuelle.

Sarah Olivier

La relation entre le photographe et l’artiste ne peut pas mieux être illustrée que par cette dernière photo.

Imaginez. Les scènes des FrancoFolies sont des constructions temporaires. Solides mais rudimentaires. Par contre, vous avez une artiste qui débarque à Montréal avec ses costumes glamour, son maquillage sophistiqué, et qui chante devant un parterre de personnes en sandales et en culottes courtes — avec parfois des enfants qui courent entre les gens — comme si sa prestation de déroulait dans le plus prestigieux cabaret de New York.

Par respect pour l’artiste, le photographe doit refléter le monde de rêve créé par cette personne, en dépit du surréalisme de la situation.

Un commentaire

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les FrancoFolies de Montréal — le 20 juin 2015

21 juin 2015
Affiches des FrancoFolies 2015

C’est déjà la fin. Beaucoup de gens sur le site du Festival. Sans doute en raison du fait que c’est un jour de congé, mais aussi parce que le temps pluvieux des premiers jours a sans doute incité les curieux à différer leur visite à une journée comme aujourd’hui.

Saratoga

Ma visite débute dès 17h (plus tôt que d’habitude). J’entends pour la première fois le duo québécois Saratoga, venu présenter leur EP éponyme.

Écriture fine et bon sens mélodique. Leur douce valse N’oublie pas joue en boucle sur mon ordinateur depuis ce matin.

Ayrad

À 18, sur la scène Hydro-Québec, le groupe Ayrad chante en français et en arabe sur des rythmes qui rappellent le maghreb de leur premier album éponyme.

À 19, trois concerts sont donnés simultanément.

David Marin

Le Pub Richard’s se transforme en boite de nuit pour accueillir le Benoit Paradis Trio. Sur des rythmes parfois de blues, d’autres fois de jazz, celui-ci présente les compositions de l’album T’as-tu toute ?.

Au bénéfice des lecteurs européens de ce blogue, le barbarisme « tu » s’emploie en patois montréalais pour marquer l’interrogation, comme le fait le barbarisme « ti » dans le vieux langage paysan de certaines régions de France. On dira donc « Ça s’peut-tu ? » de la même manière qu’on pourrait dire « Ça s’peut-ti ? », pour signifier « Est-ce que ça se peut ? ».

Sally Folk

À la Place des Festivals, l’aguichante Sally Folk chante les plages pop tirées de son album Deuxième acte.

Lisbonne Télégramme

Pendant ce temps, sur la scène SiriusXM, Lisbonne Télégramme présente la musique planante de Miroir d’automne.

À 20h, les festivaliers sont sollicités par deux concerts.

Pascal Dufour

Sur la scène Loto-Québec, Pascal Dufour fait connaître son troisième album, intitulé Sur un fil.

Captation vidéo de la finale du concours
Éric Charland
Dominique Breault

Pendant ce temps se déroule la finale de la Quatrième édition du concours L’Étoile montante Ford, organisé par les FrancoFolies, afin de faire connaître de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes francophones.

Pendant que j’écoutais Pascal Dufour à l’autre bout du site, je n’ai pas vu la première finaliste, Émilie Cornut. Mais j’ai pu assister aux prestations du sympathique Éric Charland et de la pétillante Dominique Breault.

Michel Rivard

À 21h, la scène Bell accueillait le spectacle de Michel Rivard, accompagné de son Flybin Band.

Je remercie le ciel de nous avoir donné un artiste aussi extraordinaire que Michel Rivard. Celui-ci est un habile raconteur, à la poésie toute simple qui magnifie avec intelligence et délicatesse les petites choses de la vie. Son spectacle de deux heures — sans artiste invité — fut un pur émerveillement.

Je le quitte un peu avant la fin de sa prestation dans le but de photographier les deux autres artistes qui se produisaient depuis 22h au festival, soit…

Bernhari

…Bernhari qui, sur la scène Loto-Québec, est venu présenter la veine mélodique de son album éponyme…

Charles Dubé

…alors que Charles Dubé interprétait les plages de son quatrième opus, soit Variations sur l’ensemble, un album tantôt blues, tantôt pop-rock, d’autres fois folk.

Olivier Garnier, le chanteur du groupe Cabadzi

Hier sur ce blogue, j’ai écrit qu’il était rare que les FrancoFolies permettent à un artiste de jouer deux fois la même année. J’en suis moins certain aujourd’hui puisque le groupe français Cabadzi, en vedette à 21h hier, est sur la même scène ce soir 23h.

Je suis donc heureux de m’être trompé et conséquemment, avoir le plaisir renouvelé d’entendre ce quintette nantais. Je le quitte trente minutes plus tard pour entendre…

Chocolat

…le groupe de rock de garage Chocolat, aux guitares énergiques, aux rythmes obsédants et au volume sonore épais et lourd.

C’est ainsi que se termine le plus important festival de musique francophone au monde. Verdict de l’édition 2015 : un grand cru, que je quitte à mon plus grand regret.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
  1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 40 mm
  2e  photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 100 mm
  3e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 62 mm
  4e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 45 mm
  5e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 150 mm
  6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 150 mm
  7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm
  9e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm
10e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 150 mm
11e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 46 mm
12e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 115 mm
13e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 43 mm
14e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
15e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 79 mm


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