Voyage à La Havane — Dixième jour

Le 9 novembre 2012

Aujourd’hui, au lever, deux surprises. Premièrement, il a plu. C’est la première averse depuis mon arrivée à Cuba. Le ciel est gris ce matin mais deviendra ensoleillé cet après-midi.

Deuxièmement, pas de réveil au chant du coq. Je dois avouer que la veille, j’avais demandé à mes hôtes d’acheter le coq du voisin qui me réveillait jusqu’ici très tôt le matin. Évidemment le prix offert comprenait l’engagement de ne pas en racheter un autre d’ici mon départ.

À la blague, j’avais précisé que j’aimerais qu’on en fasse une soupe qui mijoterait très, très longtemps afin d’être absolument certain qu’il est bien mort.

Mais hier après-midi, on m’informait que le voisin avait refusé catégoriquement de vendre son coq, peu importe le prix, insulté par mon offre.

Mais mes hôtes avaient aperçu ce voisin quitter son logis avec une grosse boite sous le bras. Et ce matin, silence. On présume qu’il l’a envoyé en pension ou l’a échangé pour une poule.

Aujourd’hui j’entame ma visite de La Havane hors la Vieille ville. Au cours des deux prochains jours je parcourrai trois rues parallèles situées soit sur la frontière de ce quartier (la rue Monserrate) ou immédiatement à l’ouest de celui-ci, dont le Prado (les Champs Élysées de La Havane au début du XXe siècle).


 
En empruntant un passage voûté sur la rue Monserrate, derrière une grille, j’aperçois une enseigne sur laquelle est écrit : “Kid Chocolate”. C’est le surnom d’un jeune boxeur Cubain noir qui, après avoir conquis le championnat international dans sa catégorie, est devenu un héros national.

J’ai donc l’idée de tenter d’obtenir des billets pour un combat de boxe à cet endroit, histoire de me changer des ballerines en tutu. Après bien des palabres, je finis par tomber sur quelqu’un qui m’invite à revenir pour un combat à 17h30.

Entretemps, je poursuis ma visite vers le nord. J’arrive au pavillon du Musée des Beaux-Arts consacré à l’art cubain.


 
Dans un pays qui manque de tout, on comprendra que la restauration des œuvres anciennes ne soit pas une priorité. Conséquemment, toutes les toiles antérieures à environ 1850 sont noircies par la suie des bougies (dans le cas des œuvres religieuses) ou des lampes à l’huile ou des cigares (dans le cas des portraits), ou par le vieillissement des vernis utilisés.

Quant aux œuvres profanes, tous les courants de l’art occidental y sont représentés mais semblent avoir atteint les rives cubaines avec quelques années de retard.

Évidemment, on y trouve aussi des sculptures et des installations modernes.

Là où les artistes cubains semblent s’exprimer avec le plus de vigueur, c’est lorsqu’ils sont stimulés par les idées révolutionnaires et les remises en question qui l’accompagnent.


 
Et puisqu’il en est question, deux rues plus loin se trouve le Musée de la révolution. On y explique dans les menus détails, comment s’est fait le combat qui a conduit Fidel Castro à prendre le pouvoir.


 
Entre le Musée des Beaux-Arts et le Musée de la révolution, un parc présente des jeeps — troués de balles — utilisés par Castro, des avions utilisés par les forces gouvernementales contre les révolutionnaires et surtout, dans un édifice vitré qui lui sert d’écrin, le yacht Granma qui transporta Fidel et ses 81 compagnons (dont Che Guevara) du Mexique à Cuba. On accède à ce parc par le biais du Musée de la révolution.

Tous ces objets sont sous la haute surveillance de gardes armés. En effet, plus que des artéfacts, ces objets sont des reliques aux yeux des Cubains.


 
En tournant à droite au bout de la rue Montserrate, on accède à la rue Chacon. C’est sur cette rue que fut construit en 1774 l’austère Séminaire St-Charles et St-Ambroise. Il suffit pourtant de franchir sa lourde porte de bois pour accéder à un des plus charmants patios de la ville. J’ai vraiment hâte de vous montrer les photos infrarouges prises dans ce petit jardin merveilleux déserté par les touristes.


 
J’ai pris le repas du midi au restaurant La Geraldilla, situé au deuxième étage d’un édifice. Ce restaurant tire son nom de celui d’une girouette placée au sommet de la tour de l’espérance du Castillo de la Real Fuerza (le Château de force royale) situé juste en face du restaurant.

Comment ai-je déniché cet endroit ? Par hasard, en acceptant l’invitation à le suivre d’un employé devant l’entrée. J’ai demandé : “Servez-vous des pâtes ?”. Il m’a répondu oui. Ce n’était pas au menu mais on en a fait cuire spécialement pour moi.

À deux rues, plus précisément sur l’impasse Collejon del Chorro, j’entre dans l’Atelier graphique, un lieu d’apprentissage et d’expérimentation pour les graphistes cubains depuis plusieurs décennies. On y voit des presses, des gravures, des eaux-fortes et des sérigraphies (dont certaines en train de sécher), des affiches, etc.

Mais je dois être à 17h30 à l’arène “Kid Chocolate”.

Sur le chemin du retour, je monte sur le toit de l’édifice Art déco Bacardi (sur la rue Monserrate) pour y prendre quelques vues panoramiques. Au moment de sa construction en 1930, c’était l’édifice le plus haut du pays.

À 17h30 pile, je suis au rendez-vous. Mais il n’y a personne. En revenant sur mes pas, on m’appelle. Je me retourne. Le gars de ce matin, accompagné d’une dizaine de jeunes est là.

Il me demande 20 pesos pour assister au spectacle de boxe. Je lui en offre dix. Il baisse son prix à quinze. Je reste ferme à dix. Il finit par accepter et m’invite à le suive non pas dans l’aréna mais quelque part, à plusieurs rues de là. Je crains l’arnaque ou le guette-apens.

Au-delà de cette crainte, je ne veux pas non plus que ces jeunes se tapent dessus sauvagement, quelque part, n’importe où, pour le plaisir sadique d’un touriste. À plusieurs reprises, je lui demande si nous allons vraiment dans une arène de boxe. À chaque fois, il me réitère que oui.

Effectivement, nous arrivons sur la rue St-Martin dans un gymnase de boxe à ciel ouvert, limité sur trois côtés par de grands immeubles locatifs.


 
Je reconnais l’endroit, illustré dans un de mes guides de voyage.

Ce soir-là, parmi des dizaines de jeunes boxeurs amateurs, je serai le seul touriste à assister (et à filmer) plusieurs combats en bonne et due forme (ring surélevé, gants de boxe, arbitre, entraineurs, cloche qui annonce la fin d’un combat, etc.).

J’assiste aux combats de trois des poulains de cet entraineur.

Et la pratique terminée, il me raccompagne au Parc central, plus éclairé, d’où je rentre calmement à la maison.

C’était le premier combat de boxe auquel j’ai assisté de toute ma vie.

Quel voyage !

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/11,0 — ISO 200 — 23 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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10 commentaires à Voyage à La Havane — Dixième jour

  1. Pierre Pinsonnault dit :

    Bravo M. Martel pour votre dénonciation de l’infraction nocturne à votre “droit au silence”. Elle eut pour résultat, pour vous au moins, de “couper le sifflet” du bruyant coq – humour : cela fait penser à l’enquête en cours sur la corruption dans notre monde municipal québécois, l’argent pouvant servir à acheter le silence des uns (le coq) et/ou à fermer les yeux des autres (le dormeur).

    Parlant aussi de girouette, me demandant d’où venait le terme, wikipédia nous apprend entre autres: “Au IXe siècle, le pape Nicolas Ier décide de rappeler aux chrétiens la phrase de Jésus à Pierre : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois » en installant un coq au sommet des clochers, qui étaient déjà souvent couronnés d’une girouette”. Au Castillo de la Real Fuerza, il semble plutôt que la girouette serait un homme avec une croix.

    Je remarque que vous ne vous plaignez pas des délais d’attente à l’occasion de vos repas au restaurant.C’est bien car dans les années 1980, à Varadero, un temps fou s’écoulait entre le moment de la commande et celui d’être servi. À une occasion, malgré que serveur savait que l’autobus pour un tour guidé partait à 13h du même restaurant, nous n’avons été servis qu’à 12h45. J’étais tellement outré que je suis parti sans payer ! Honte à moi. Enfin …

    Nous continuons, ma copine et le soussigné, à vous lire avec intérêt.

    • En 1632, on a ajouté une girouette — due au sculpteur Jerónimo Martínez Pinzón — au sommet de la tour de l’espérance du Castillo de la Real Fuerza. C’était la première statue de bronze coulée à La Havane.

      Rappelons que ce château fort, construit de 1558 à 1577, est le plus important exemple d’architecture renaissante dans la capitale cubaine.

      Symbole de la ville, sa girouette est appelée Giraldilla par allusion à celle de la cathédrale de Séville. Celle en Espagne est une statue de la Foi (également en bronze) qu’on appelait Giralda à l’époque et appelée Giraldillo depuis le XVIIIe siècle.

      Selon la légende, le sculpteur aurait pris modèle sur la Sévillane Ignès de Bobadilla, épouse du gouverneur Hernando de Soto qui ordonna la fortification de La Havane en 1538.

      En mai 1539, ce gouverneur entreprit la conquête de la Floride (qui couvrait tout le sud des États-Unis à l’époque) à la tête d’une expédition de neuf navires, 237 chevaux et 513 hommes, laissant La Havane entre les mains de son épouse.

      Il mourut de fièvre en Arkansas en 1542 mais la nouvelle n’atteignit son épouse qu’en octobre 1543. Pendant tout ce temps, celle-ci avait espéré le retour de son mari, guettant un signe de son retour du haut de la forteresse.

      La statue représente la fidélité et l’espoir du peuple cubain.

      Pour ce qui est des attentes aux restaurants, je n’ai eu à m’en plaindre qu’une seule fois, le samedi soir précédant mon retour, après 50 minutes d’attente pour le mets principal. Les autres fois, cela était compatible avec mon rythme de vie en voyage (efficace, tout en étant souple).

      À La Havane, j’ai mangé souvent dans les mêmes établissements. Et très, tôt j’ai pris l’habitude de verser un pourboire hors norme (de 15 à 20%). Or manger à Cuba est tellement économique qu’un tel pourboire n’est rien d’autre que normal chez nous (équivalent à un ou deux dollars).

      À la fin du repas, plutôt que de guetter la serveuse dans l’espoir de lui signaler que je désirais l’addition, il m’est arrivé souvent de prendre mon assiette vide et de me diriger à la caisse afin de régler la note.

      Dans un autre pays, cela pourrait être considéré comme de la brusquerie. Dans un pays totalitaire où théoriquement il n’y a ni maître, ni valet, cela semble avoir été acceptable. Si cela ne l’était pas, mes pourboires m’ont valu beaucoup d’indulgence…

  2. Marcos DINET (France) dit :

    Bonjour,

    Pauvre coq qui ne faisait que son métier de coq.

    Aller dans la caraïbe et ne pas pouvoir supporter les coqs, autres cris d’animaux et d’humain me semble un caprice bien capitaliste.

    Peut être qu’assister à un combat de coq permettrait à notre visiteur de se réconcilier avec les gallinacées. N’est ‘il pas?

    Surtout si on va se fourrer à dormir en plein Havana Vieja au niveau de la rue. Ce qui m’étonne, c’est que le ron-ron de la clim devrait en principe neutraliser les bruits externes.

    Désolé, j’ai tendance à m’insurger contre les gens qui viennent de leur plein gré dans une autre culture et qui n’en supportent pas les différences.

    Ce petit encart mis à part j’apprécie énormément que les rues du parcours de notre auteur soient scrupuleusement notés, cela permet de le suivre pas à pas sur un plan de la ville.

    Super ce détour par la boxe, personne n’y pense (il était dit autrefois que les boxeurs cubains gagnaient grâce à un jeu de jambe plus allègre acquis dans la danse).

    En attente de la suite et d’autres découvertes inédites¡Claro!

    Marcos

    • Pierre Pinsonnault dit :

      À la défense du droit au silence recherché la nuit par M. Martel !

      Monsieur Coq plaignant c. Monsieur Martel défendeur, Cour du peuple.

      Sujets: liberté d’expression, droit au silence, la campagne en ville.

      Un coq nuit au besoin de sommeil nocturne d’un touriste en ville.

      Selon la preuve, une certaine science, “dans une chambre à coucher «silencieuse», le niveau sonore est autour de 30 dB (hors ronflements !). Et pour une installation dans une chambre, un climatiseur ayant vocation à fonctionner jour et nuit, l’Organisation Mondiale de la Santé préconise des modèles de climatiseurs produisant au maximum 27 dB. Enfin, pour qu’un bruit soit gênant en phase nocturne, il suffit qu’il dépasse d’une dizaine de décibels ce bruit de fond. Le chant du coq va presque le doubler, à un moment où le silence est le plus profond. Le «cocorico» est donc perçu comme un «coup de trompette»”.

      Et l’Histoire de nous enseigner que “Les Français ont fait du «coq gaulois» leur symbole national, ce qui ne l’empêche pas d’être un grand sujet de querelle de voisinage. Il possède même un chapitre qui lui est dédié dans un manuel juridique sur les nuisances sonores destiné aux maires. C’est qu’il a été au centre de beaucoup de procès. Qui ont parfois débouché sur des «mesures d’éloignement» mais aussi de «passage à la casserole» pour un bon coq au vin”.

      Toujours en France, et en campagne s’il-vous-plaît, le problème fut résolu dans un cas lorsqu’en cours de procès le propriétaire du coq finit par mettre son coq dans une niche, ce qui étouffa dorénavant ses cris et ce, au grand plaisir des plaignants.

      Alors “case closed ” !

      P.S. J’ai vécu une expérience malheureuse semblable au Pérou, en plein ville de Lima, de l’autre côté de la large rue où j’étais en visite. Il y avait un coq, dans une résidence pourtant cossue, qui se mettait crier à tue-tête durant la nuit Cela nuisait à ma qualité de vie car je fumais sur le balcon. C’était ahurissant. À un point tel que me prenait l’envie d’arrêter de fumer ! (o:

      • Marcos DINET (France) dit :

        C’est oublier que le droit international dans un pays “démocratique” amigo mio! Que puedo decir, socio, sencilla la ley de Cuba: si no te gusta, te vas. A lo mejor es posible estanciar en hotel de turismo (ultimo piso del Havana Libre o qualquer National) pero, verdad, ni las costumbres del pueblo cubano, y yo me gusto más las historias de nuestro amigo Juan Pedro. ¡jejeje!

        Escribe enseguida.

        Marcos.

    • Monsieur Marcos,

      Ce que je vais vous dire va sans doute vous étonner : même les Cubains aiment dormir.

      Si ma démarche a profondément indigné ce voisin — j’étais ce sale capitaliste qui essayait de le mener dans son propre pays — celle-ci a été imitée le lendemain par d’autres voisins qui ont obtenu le silence du deuxième coq du voisinage.

      Bref, mon histoire a fait rire tous les Cubains à qui je l’ai racontée et m’a valu la sympathie de tous, sauf des ex propriétaires de ces deux petits Pavarotti à plumes.

      Dans les rues de La Havane, les gens n’attendent en ligne que pour deux produits : des œufs et des téléphones portables.

      On comprend donc pourquoi certains citoyens veulent élever de la volaille en pleine ville. Mais selon la rumeur, les coqs cubains ne pondent pas; ils ne servent qu’à perpétuer l’espèce. On n’a donc pas besoin de beaucoup de géniteurs.

      Quant aux poules, leur productivité est faible. Sans doute parce que les Cubains n’ont pas les moyens de les élever grassement, elles pondent peu. Selon les témoignages obtenus, les poules du voisin pondent un œuf par trois jours.

      Cette controverse du coq est un de mes plus beaux souvenirs de La Havane. Encore maintenant, je ne peux pas y penser sans en sourire.

      • Marcos DINET (France) dit :

        En fait il y a une coutume dans les caraïbes. c’est l’élevage des coqs de combat: S’il y a tant de coq qui chantent en ville a quelques exception près c’est pour cette activité et il va s’en dire que la valeur de l’animal va au delà de celle de sa viande. Pour les aficionados de ce sport et des paris qui vont de pair. J’avais oublié de dire ça. J’ai vu par ailleurs beaucoup de touristes se plaindre de nuisances qu’ils sont venus chercher eux même en pays étranger sans y être forcés et c’est un peu contre ce principe que je me suis insurgé.

        Cordialement.

        Marcos

      • Merci pour cette précision très judicieuse. Je n’y avais pas pensé.

        Cela expliquerait la contrariété de ce voisin et le fait qu’il ait refusé les 15 pesos que je lui offrais pour son coq.

        Moi qui me croyais généreux… 😉

  3. sandy39 dit :

    Si mes souvenirs sont bons : Monsieur Pinsonnault est un ancien Juriste. Le travail lui manque t-il ?

    Cela serait dommage de finir au Tribunal pour une histoire de COQ !

    Il y a tant d’autres valeurs à défendre au cours de nos vies…

    Et puis, si le Touriste n’est pas content, il n’a qu’à rentrer chez lui ! N’est-ce-pas les plus gênés qui s’en vont ?

    En attendant, j’attends son retour…

    Comme dirait Marcos : “Si no te gusta, te vas…” : en espagnol, c’est bien vu. Toujours si joli à lire et à parler !

    Allez, j’essaie moi aussi de vous en faire une : “A mi, me gustan también las historias de nuestro amigo Jean-Pierre…”

  4. Marcos DINET (France) dit :

    Bonjour,

    Je voulais vous passer une photo de coq de combat mais la fonction de copier-coller une image, ne fonctionne pas sur cette petite fenêtre de dialogue.

    Il m’est venu à l’esprit, suite à cette discussion des nuisances sonores, que les cubains ont aussi quelques coutumes bizarres suite à leur besoin agricole urbain (élevage et jardinage).

    Les porc élevés sur les “azoteas” (toit en terrasse) ou dans les immeubles de La Havane subissent une opération de neutralisation des cordes vocales faite par des gens dont c’est le métier occulte. Il faut en effet se cacher de la police ou acheter le CDR (comité de défense de la révolution): reste l’odeur sur laquelle vous n’êtes pas tombé.

    La Havana Vieja est riche en couleurs et en effets de toutes sortes affectant les organes sensoriels des “yumas” qui s’y frottent avec candeur.

    Sans compter les infractions à notre code de civilisation standard, “apagónes” (coupures de courant), arrêt de l’eau courante dont vous n’avez pas eu la curiosité de remonter à la source après votre douche, et auxquelles vous avez, semble-t-il, échappé. Sans parler des équipes de petits vieux qui passent régulièrement pour la fumigation insecticide dont le vecteur semble être du gas-oil.

    La sauvegarde étant de cacher ordinateur et appareils sensibles au frigo.

    Bien des procès à venir pour notre ami juriste, jejeje!

    Ceci en toute amitié et respect.

    Marcos

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