Les risques de la contraception hormonale

23 mai 2013

Depuis un demi-siècle, on sait que les contraceptifs oraux comportent un risque de formation de caillots sanguins susceptibles d’entrainer un infarctus ou une embolie.

Par comparaison avec une femme qui n’en prend pas (et qui ne devient pas enceinte), celle qui utilise des contraceptifs oraux a un risque deux à quatre fois plus élevé.

Toutefois, ce risque est moindre que celui associé à la grossesse.

Au cours d’une grossesse, ce risque est de 2,9 incidents par 1 000 femmes enceintes. Il grimpe à environ 30 ou 40 incidents durant la période qui suit immédiatement l’accouchement. Pour les utilisatrices de contraceptifs oraux, il est de 1 à 1,5 incident annuellement par 1 000 femmes, soit environ trente fois moins.

Mais en 2011, deux études scientifiques ont révélé que les contraceptifs dits de troisième et de quatrième génération (dont le progestatif est la drospirénone ou de la cyprotérone au lieu du lévonorgestrel) — et connus entre autres sous les noms commerciaux de Diane, Yasmin, et Yaz — comportent un risque accru d’incidents thromboemboliques.

Selon ces études, ces nouveaux contraceptifs auraient une incidence plus importante que celle des contraceptifs plus anciens.

Comme toujours, la méthodologie de ces nouvelles études est l’objet d’une controverse mais en supposant que ces nouvelles études disent vrai, l’augmentation annuelle est de l’ordre de 0,3 à 0,5 incident par 1 000 femmes, ce qui est non négligeable mais qui est relativement modeste en comparaison des risques associés à la grossesse elle-même.

Ceci étant dit, lorsqu’il s’agit de risques potentiels, on doit garder à l’esprit que tout ce qui peut survenir finit toujours par arriver…

Références :
Des pilules contraceptives de Bayer au banc des accusés
Risque de thrombo-embolie veineuse avec les contraceptifs oraux combinés Yasmin, Yasminelle, Yaz et autres : mise au point

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Écrit par Jean-Pierre Martel