La freguesia de Vitória, à Porto

13 mars 2020
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Sans suivre un circuit précis, notre visite de la freguesia de Vitória parcourra cette unité administrative du nord au sud.

Notre premier arrêt sera une halte gourmande au restaurant SINS Sandwich à la belle façade crème décorée d’azuléjos (de 0:08 à 0:14).

Le menu est simple; six sortes de sandwichs et sept sortes de hamburgers, accompagnés ou non de soupe. À 0:14, il s’agit du hamburger Fumado, composé de veau fumé, de bacon, de brie et d’un peu de verdure (pour 5,9 €).

L’art de rue à Porto est souvent constitué de graffitis éphémères réalisés sur papier collé aux murs.

À 1:14, il s’agit de la décoration extérieure du Teatro Carlos Alberto réalisée par Martinha Maia en 2016.

Un peu partout dans la ville, on rencontre des distributrices de sacs pour déchets canins (à 1:18).

De 1:21 à 1:28, nous avons un aperçu du petit musée numismatique de Porto. On y présente des monnaies de l’Antiquité greco-romaine et des pièces de l’Inde, du Brésil, d’Espagne et évidemment du Portugal.

Puisqu’il est gratuit, il plaira aux collectionneurs, en raison principalement de l’état de conservation impeccable de ses pièces d’or.

De 1:29 à 1:37, nous voilà à la Praça Carlos Alberto.

Pendant des siècles, les forgerons de la ville tenaient boutique autour de cette place. Elle fut nommée en l’honneur de Charles-Albert, roi de Sardaigne, après que ce dernier s’exila à Porto en 1849 pour y vivre dans l’édifice qui abrite aujourd’hui le musée numismatique dont nous venons de parler.

Les fins de semaine, des artisans et des antiquaires offrent leurs produits autour du mémorial dressé en l’honneur des soldats portugais morts au combat lors de la Première Guerre mondiale.

Avec sa murale ‘Steak & Shake’, l’artiste lisboète Joana Vasconcelos renouvela en 2017 l’art de l’azuléjo (à 1:37).

De 1:40 à 2:28, nous visitons deux églises jumelles.

À droite, de plan rectangulaire, l’Igreja do Carmo a été construite la première, soit de 1619 à 1628. Destinée aux frères des Carmes, elle possède un maitre-autel et huit autels latéraux sous le thème des souffrances du Christ.

Plaies vives et blessures sanguinolentes y offrent un spectacle macabre qui surprendra le visiteur attiré par la beauté de sa façade.

À l’époque de sa construction, la ville défendait la construction d’églises contigües. On a donc construit une maison d’un mètre de largeur, longtemps inhabitée, afin de contourner l’interdit de la ville.

Extérieurement plus sage, celle de gauche est l’Igreja dos Carmelitas. Elle fut construite de 1756 à 1768 pour les sœurs carmélites.

En forme de croix latine, elle possède un maitre-autel et neuf autels latéraux en bois doré, sans compter la chapelle de l’Adoration à laquelle on accède par le bras droit du transept.

Une bonne partie des autels latéraux représentent des scènes bibliques comportant plusieurs personnages, dont des angelots suspendus discrètement par des tiges de métal. Le tout est charmant.

En face de ces deux églises, de l’autre côté de la rue, se déroule une petite foire marchande de produits artisanaux (à 2:33).

En face de l’université (à 2:41), se trouve la Fonte dos Leões (ou Fontaine des Lions, à 2:45), construite en 1877 par la Compagnie générale des eaux pour l’Étranger (une compagnie française).

De 2:49 à 2:52, nous voici devant une des attractions touristiques les plus populaires de Porto, soit la librairie Lello & Irmão.

Son style néogothique aurait inspiré l’auteure J.K. Rowling pour concevoir l’allure de l’école Poulard dans les romans d’Harry Potter.

Excédés par tous ces touristes qui y viennent en foule pour photographier son intérieur spectaculaire sans rien acheter, les propriétaires exigent maintenant un droit d’entrée de cinq euros qui sera déduit à l’achat d’un livre.

De 3:01 à 3:07, on voit le Jardim das Oliveiras. De forme triangulaire, ce Jardin des Oliviers est la toiture végétalisée d’un édifice qui sert à la fois de petit centre commercial couvert et de stationnement souterrain.

De 3:14 à 3:50, nous visitons l’Igreja dos Clérigos. De plan ovale, cette église fut construite à partir de 1732. On y accède par une porte latérale à droite.

C’est le chef-d’œuvre rococo de l’Italien Nicolau Nasoni (dont la dépouille se trouve dans la crypte). À l’arrière, une tour fut ajoutée en 1763. C’est le plus haut clocher du Portugal.

Ce clocher, appelé Tour des Clercs, abrite un musée religieux (de 3:51 à 4:23). À son sommet, on a une vue superbe de la ville.

Dans le diaporama, on ne sait plus très bien si le chien qu’on entend à la fin de l’air joué par son carillon de 49 cloches est une complainte composée par lui ou une supplication née de son exaspération à entendre le même air depuis des années…

À 4:30, il s’agit de la Fonte da Porta do Olival (ou Source de la Porte de l’Oliveraie), adossée au Centro Português de Fotografia (de 4:31 à 4:50).

Aménagé dans l’édifice d’une ancienne prison, il propose des expositions de photographies anciennes et contemporaines. Au deuxième étage, le centre présente une collection importante d’appareils photographiques (dont un daguerréotype de 1845, à 4:47).

De 4:53 à 5:13, nous visitons la Capela de São José das Taipas. Attribuée à l’architecte Carlos Amarante, cette église néoclassique fut construite en 1878.

On y trouve un autel dédié aux victimes du 29 mars 1809 (à 5:07).

Afin de contrer les visées hégémoniques de l’Espagne (allié de la France), le Portugal fut longtemps allié de l’Angleterre.

Lorsque les troupes napoléoniennes envahirent la ville à l’hiver de 1809, la population de la ville, fuyant vers le sud, avait voulu traverser un pont qui était l’ancêtre du Ponte de Dom Luís I actuel.

Mais ce pont originel, inauguré trois ans plus tôt, était en bois et sa flottaison était assurée par vingt barques reliées par des câbles. Sous le poids de cet achalandage inhabituel, le pont céda, entrainant la mort de quatre-mille personnes.

Sur la rua dos Caldeireiros, au siège d’une des plus anciennes confréries de la ville, on trouve un oratoire dédié à Notre-Dame-de-Silva (à 5:17).

De 5:27 à 5:48, il s’agit de l’Igreja de São Bento da Vitória (ou église Saint-Benoit), à ne pas confondre avec l’église de Vitória (que nous visiterons dans quelques instants).

Conçue par l’architecte Diogo Marques Lucas (?-1640), cette vaste église baroque en croix latine est dominée par un intérieur austère où la pierre est laissée à nue.

Les autels situés au fond des bras du transept sont encore plus beaux que le maitre-autel alors que les six autres autels latéraux y sont d’une qualité très variable.

Derrière son élégante façade baroque, l’Igreja da Vitória, est une modeste église paroissiale (de 5:47 à 6:11). C’est elle qui donne son nom à l’unité administrative (ou freguesia) en vedette dans ce diaporama.

Les touristes s’y rendent afin d’accéder au belvédère tout proche, soit le Miradouro da Bateria da Vitória. Celui-ci offre un des plus beaux points de vue sur la vieille ville (de 6:12 à 6:17).

Située sur la rua da Vitória, la Casa Oriental se spécialise dans la vente de boites de sardines millésimées. En réalité, les sardines n’ont pas été mises en boite cette année-là; l’année indiquée est une fantaisie du fabricant.

Le diaporama se termine par une visite de l’Igreja da Misericórdia.

L’intérieur de cette église ne se visite qu’après avoir acquitté le droit d’entrée à son musée (5 €).

Celui-ci a gagné le Prix du musée portugais de l’année en 2016. Il est bien (sans plus), principalement en raison de sa scénographie et d’un nombre limité d’œuvres intéressantes qui sont la propriété de l’institution caritative Casa da Misericórdia. Celle-ci gère des hôpitaux, des hospices, des orphelinats et des écoles depuis sa fondation en 1498.

On y présente les portraits de ses dirigeants, de ses bienfaiteurs, des chefs de service qui ont marqué son histoire, et finalement, des œuvres d’art qui ont décoré ses institutions.

L’église, dont l’intérieur est assez sobre, est dotée depuis 1740 d’une façade superbe de Nicolau Nasoni.


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 212 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II (et une photo tirée de Wikipédia).

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (118 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (49 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (43 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 et l’hypergone 8 mm F/1,8 (1 photo chaque).

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Écrit par Jean-Pierre Martel