L’administration Trump-II ou la prédation américaine du Canada

Publié le 10 décembre 2024 | Temps de lecture : 7 minutes


 
Introduction

À l’occasion d’une rencontre récente avec Justin Trudeau tenue à Mar-a-Lago, Donald Trump a suggéré que le Canada devienne le 51e État américain. Une simple blague, dit-on, dans l’entourage du premier ministre canadien.

À l’heure actuelle, cette idée n’est partagée que par 13 % de la population de ce côté-ci de la frontière.

Au-delà du nationalisme

À l’occasion de la campagne électorale québécoise de 2018, j’avais fait du porte-à-porte pour le Parti Québécois afin de sonder les préférences des citoyens de mon comté.

L’un d’eux m’avait dit au sujet du projet indépendantiste : « Moi, les frontières, je trouve ça tellement démodé.»

Aussitôt, la première chose qui m’était venue à l’esprit, c’était : « Pourquoi tu ne milites pas pour l’annexion du Canada aux États-Unis, mon petit génie ? » Une question que j’avais gardée pour moi.

Parce qu’effectivement, on se demande pourquoi il y a une frontière entre les provinces anglophones du pays et les États-Unis.

Nous, Québécois, avons une langue, une culture et une façon de penser qui nous est propre.

Mais nos amis angloCanadiens, eux, regardent des émissions américaines, voient des films américains, mangent de la malbouffe américaine (nous aussi, d’ailleurs), vivent comme des Américains, et pensent comme des Américains.

Sur la scène internationale, le Canada est le perroquet des États-Unis. Depuis l’ACÉUM (la nouvelle mouture de l’ALÉNA), le Canada ne peut plus signer de nouveaux accords commerciaux qu’avec le consentement de Washington. Et la Banque du Canada a écoulé tous ses lingots d’or pour ne détenir, essentiellement, que des dollars américains.

Le parlement canadien (tout comme le Congrès américain) est devenu le lieu où les banques, les compagnies aériennes, les géants de l’agroalimentaire, soumettent les lois qu’ils veulent faire adopter par le parlement.

Bref, le Canada a abandonné presque tous les attributs de la souveraineté.

Voilà pourquoi, selon Justin Trudeau, la Canada est devenu un État postnational. Selon Wikipédia, le postnationalisme est le processus selon lequel les pays perdent de leur importance par rapport à des entités supranationales et mondiales.

En somme, un pays postnational est un pays qui ne mérite pas d’exister. C’est un pays qui aspire à disparaitre au sein d’un monde global où chaque citoyen, atomisé, choisit ses affiliations et tisse ses allégeances selon ses préférences personnelles.

Le Grand jeu américain

Cette visite précipitée de Justin Trudeau à Donald Trump fait suite à l’annonce de l’intention de ce dernier d’imposer une taxe de 25 % sur tous les biens canadiens vendus aux États-Unis.

On a beaucoup dit que cette menace n’avait pour but que de forcer le Canada à faire cesser deux choses; l’immigration clandestine et l’entrée de fentanyl aux États-Unis en provenance du Canada.

À mon avis, il s’agit d’une feinte (comme au hockey) dont le but est beaucoup plus ambitieux.

En aout 2019 (donc au cours de son premier mandat présidentiel), Donald Trump avait été vexé par le refus danois de lui vendre le Groenland et, conséquemment, avait annulé la visite qu’il devait effectuer au Danemark.

Pourquoi voulait-il que les États-Unis annexent le Groenland ? Pour la richesse présumée de son sous-sol.

Au XXIe siècle, les richesses minérales auront la même importance géostratégique que le pétrole au XXe siècle et que le charbon au XIXe siècle. Trump le sait.

À défaut du Groenland, le Canada fait un excellent prix de consolation.

Les États-Unis ont déjà tenté de s’emparer du Canada en 1774-1775 et en 1812-1814. Toutefois, de nos jours, une annexion territoriale signifie qu’on s’empare de plein de choses inutiles.

Il est beaucoup plus intelligent d’obtenir sélectivement, au rabais, ce qu’on convoite.

En 2017, en imposant une taxe de 220 % sur les avions de la C Series de Bombardier, le but de Trump était accessoirement de protéger Boeing d’un concurrent commercial. Accessoirement puisque Bombardier, comparé à Boeing, n’était qu’un nain.

L’objectif véritable était de provoquer l’effondrement de la valeur capitalisée de Bombardier et de permettre ainsi à Boeing d’acheter Bombardier à bas prix. Et, ipso facto, de faire main basse sur les technologies issues du colossal effort de recherche et développement que Bombardier avait consenti pour mettre au point sa C Series.

Évidemment, dans le cas de Bombardier, les choses ne se sont pas passées comme prévu puisque l’entreprise a préféré vendre sa technologie à Airbus, l’ennemi jugé de Boeing.

De nos jours, en imposant une taxe de 25 % sur les produits canadiens, Donald Trump veut provoquer un effondrement de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain.

Par exemple, si le huard passe de 70 cents à 60 cents, toutes les entreprises canadiennes sont offertes à 14 % de réduction (du point de vue américain). C’est ça, l’objectif de Trump.

Parce que le 25 % ne s’applique pas aux outils de production qu’on achète — les compagnies, les sites pétroliers, les chantiers navals, les entreprises forestières, les sous-traitants de la filière aéronautique et les terres agricoles — mais seulement aux biens qu’elles produisent.

Et puisque le pays n’a pas su se doter d’experts en intelligence économique, il est à prévoir qu’on assistera, au cours du second mandat de Donald Trump, à un transfert massif des technologies de pointe du Canada vers les États-Unis sous le couvert de l’achat des compagnies qui les détiennent.

Conclusion

L’imposition massive de tarifs douaniers est une déclaration de guerre économique. Or une des conditions essentielles pour gagner une guerre, c’est de bien connaitre son adversaire.

Malheureusement, toute la classe politique canadienne sous-estime Trump. Je ne répèterai pas ici tout le mal qu’on aime en dire.

Ce que nos politiciens n’ont pas compris, c’est que le président élu est doté d’une intelligence nettement supérieure. Ce qui explique sa réussite.

Mais ce n’est pas un intellectuel. Parce que, contrairement à ce qu’on pense, les deux ne vont pas nécessairement ensemble.

Donald Trump n’est pas un intellectuel parce qu’il n’a pas de vocabulaire. Il ne lit pas; rares sont les mots de plus de quatre syllabes qu’il connait. Or il faut du vocabulaire pour exprimer toutes les nuances d’une pensée complexe.

D’un côté, cela en fait un excellent communicateur. Mais de l’autre, cela lui a valu toute sa vie le mépris d’une intelligentsia qu’il déteste en retour.

Bref, Trump est déterminé à livrer notre pays à la cupidité des spéculateurs américains, et de forcer la classe politique canadienne à lui lécher les bottes. Pour éviter le pire, dira-t-elle…

Références :
Droits compensatoires : des failles dans la plainte de Boeing
Intelligence économique
L’affaire Alstom
Le Canada, 51e État américain? Des Canadiens appuient l’idée
Le Danemark abasourdi après l’annulation d’une visite de Trump à cause du Groenland
Les conséquences géostratégiques du basculement vers les énergies vertes
L’idée de Trump d’annexer le Canada n’est pas nouvelle aux États-Unis
Postnationalisme

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Syrie, d’une dictature à l’autre

Publié le 9 décembre 2024 | Temps de lecture : 4 minutes
Forces en présence au 8 décembre 2024

Introduction

En moins de deux semaines, l’Organisation de libération du levant (Hayat Tahir al-Cham ou HTC) — autrefois affilié à Al-Qaïda — s’est emparée du pouvoir en Syrie.

Pour savoir ce qui attend la partie du territoire syrien tombée entre ses mains, il faut se reporter à la gouverne du HTC dans son fief de la province d’Idlib (au nord-ouest de la Syrie) où il est la faction rebelle dominante depuis 2019.

Wikipédia nous apprend qu’à Idlib, la charia n’était pas appliquée de manière très rigoureuse; il n’y a pas de code vestimentaire strict autre que le port du voile pour les femmes, pas d’interdiction de fumer, pas d’interdiction faite aux femmes de se balader seules, et pas de contrôle de l’internet.

Femmes et hommes s’assoient séparément dans les restaurants. Mais la mixité est tolérée dans les centres commerciaux ou les parcs. Les commerces peuvent diffuser des chants révolutionnaires.

Du moment que les églises chrétiennes ne font pas sonner leurs cloches et enlèvent les crucifix visibles à l’extérieur, des offices religieux peuvent s’y dérouler discrètement.

Si le passé est garant du futur, c’est ce qui attend la population syrienne sous le contrôle du HTC.

Conséquences internationales

La prise du pouvoir par le HTC est une victoire pour leur principal commanditaire, la Turquiye.

Et c’est une victoire pour Israël puisque ce nouveau régime sunnite brise ce croissant chiite (Syrie, Iraq et Iran) par lequel l’Iran approvisionnait le Hezbollah libanais anti-israélien.

Pour ces raisons, c’est une défaite cuisante pour l’Iran.

Même si le régime de Bachar el-Assad était un allié de la Russie, et même si les trois bases russes en Syrie sont de la plus haute importance aux yeux de Moscou, la diplomatie russe devrait permettre à la Russie de sauver les meubles pour deux raisons.

Premièrement, parce que la Russie peut faciliter la reconnaissance internationale du HTC auprès du Sud Global alors qu’il est encore considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, le Canada et de nombreux pays occidentaux.

Deuxièmement, parce que la guerre en Syrie a détruit 98 % de son économie. Or ce pays ne peut espérer le moindre prêt auprès des institutions financières créées par les BRICS sans l’accord de la Russie.

Quant aux pétromonarchies, elles savent qu’il sera plus facile de s’entendre avec le nouveau régime qu’avec celui de Bachar el-Assad.

La véritable question est de savoir si Washington verra un intérêt à reconnaitre le nouveau pouvoir syrien. À ses yeux, ce qui compte, c’est de pouvoir continuer de piller le pétrole syrien dans la partie du pays où se trouvent ses sites d’extraction (en jaune sur la carte).

Réaction de la presse occidentale

La plupart des médias occidentaux comptent sur les agences de presse pour les alimenter en nouvelles internationales.

Or certaines des plus influentes d’entre elles sont aveuglément pro-israéliennes, probablement parce qu’elles appartiennent à des financiers qui le sont. Par exemple, si l’agence Reuters a pu faire croire à tout l’Occident qu’un pogrome avait eu lieu récemment à Amsterdam, elle peut faire croire n’importe quoi à nos journalistes et aux experts autoproclamés de nos médias.

Or la victoire du HTC est avantageuse pour Israël. D’où le portrait flatteur que les agences de presse nous font de cet ex-partenaire d’Al-Qaïda.

Ceux-ci nous parlent donc de l’allégresse qui s’est emparée de la diaspora syrienne dans nos pays et font un bilan accusateur (à juste titre) du tyran déchu… tout en passant sous silence le fait que la Syrie ne fait que passer d’une dictature laïque à une dictature islamiste qu’on nous dit bienveillante.

Cela reste à voir…

Parus depuis :
En Syrie, la grande peur des alaouites après une tuerie perpétrée par des salafistes (2025-02-07)
More than 1,000 people killed in two days of clashes in Syria, war monitor says (2025-03-09)
Syrie : des vidéos authentifiées par « Le Monde » prouvent que des hommes du nouveau régime étaient bien impliqués dans les massacres d’alaouites (2025-04-25)
Le cycle des vengeances se poursuit contre les alaouites en Syrie (2025-04-28)
Samar Yazbek, écrivaine : « En Syrie, les alaouites subissent une gigantesque punition collective » (2025-11-24)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mesures anti-inflationnistes et ingratitude populaire

Publié le 6 décembre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes

Même lorsque les économistes sont unanimes à féliciter un gouvernement pour le succès de ses politiques anti-inflationnistes, il n’est pas rare que cela ne réussisse pas à diminuer le mécontentement populaire.

Pour expliquer ce paradoxe apparent, on estime qu’il ne s’agit là que d’une simple ‘erreur de perception’ du public.

Pour expliquer ce phénomène, prenons un exemple fictif.

Supposons qu’un panier d’épicerie coute actuellement 100 $. Si le taux annuel d’inflation est de 100 %, cela signifie que l’année prochaine, le même panier d’épicerie doublera de prix pour atteindre 200 $.

Si l’inflation se poursuit au même rythme, son prix devrait doubler de nouveau l’année suivante et passer de 200 $ à 400 $.

Mais si le gouvernement réduit de moitié le taux d’inflation, le prix de ce panier, au lieu d’augmenter d’un autre 200 $, n’augmentera finalement que de 100 $ supplémentaires, pour atteindre seulement 300 $.

Alors de quoi les gens se plaignent-ils ? Ils se plaignent qu’acheter des vivres a triplé de prix en deux ans, passant de 100 $ à 300 $.

Ils seront satisfaits si les prix baissent ou si leur pouvoir d’achat s’améliore grâce une croissance des salaires supérieure à la croissance des prix.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les textos unilingues anglais de Linen Chest

Publié le 5 décembre 2024 | Temps de lecture : 2 minutes

Je crois en l’importance d’encourager les commerces qui ont pignon sur rue.

Ceux-ci paient des taxes municipales, et des impôts à nos gouvernements supérieurs. Ils embauchent des gens d’ici. De plus, le fait pour le consommateur d’être en présence des articles offerts lui permet de s’assurer de leur qualité.

En raison de la concurrence vive du commerce électronique international, on devrait s’attendre à ce que les commerces d’ici redoublent leurs efforts pour séduire les consommateurs.

Au centre-ville de Montréal, lorsqu’on m’accueille par ‘Bonjour-Hi’, je réponds poliment ‘Bonjour’ et je sors aussitôt poursuivre mes emplettes ailleurs. Là où je me sens chez moi.

Lundi dernier, lorsque j’ai reçu deux textos unilingues anglais d’un magasin montréalais de literie et de décor intérieur, ma première réaction fut de signaler cela à l’entreprise.

Mais celle-ci s’est emmurée de manière à ce que la seule manière de communiquer avec elle est le clavardage. Sur son site web, on n’y trouve aucun numéro de téléphone, aucune adresse de courriel, ni même l’adresse civique de son siège social.

Ne pas avoir la décence de s’adresser à sa clientèle francophone dans sa langue n’est pas seulement une indélicatesse; c’est une insulte.

Toutefois, cette faute n’incombe pas nécessairement à Linen Chest; il est possible que celle-ci fasse affaire avec une compagnie de messagerie qui, dans ce cas-ci, a commis une bévue.

Il ne suffit pas pour Linen Chest de s’excuser et de promettre de ne plus recommencer. Elle doit démontrer son sérieux en cessant de faire affaire avec cette entreprise de messagerie afin que celle-ci apprenne de son erreur.

Par contre, si Linen Chest s’occupe elle-même de l’expédition de ses textos, elle doit congédier l’employé qui a terni sa réputation.

En attente de l’une ou l’autre de ces mesures, j’ai résolu de ne plus jamais magasiner chez Linen Chest.

Alors que l’anglicisation de Montréal se répand de manière inquiétante, il y a des fautes qu’on ne doit pas pardonner.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La corruption politique en Grande-Bretagne

Publié le 3 décembre 2024 | Temps de lecture : 4 minutes

L’exemple québécois

Une des lois les plus importantes adoptées par le gouvernement péquiste de René Lévesque est celle qui concerne le financement politique au Québec.

Au départ, cette loi était déjà une des plus restrictives au monde. Les amendements apportés depuis en ont fait probablement la plus stricte de toutes.

Pour éviter que nos élus soient à la solde d’intérêts obscurs, cette loi fait en sorte que toute la classe politique n’est redevable qu’aux gens d’ici.

Concrètement, seuls les citoyens québécois sont autorisés à contribuer au financement des candidats et des formations politiques du Québec. Cela est interdit aux entreprises (même québécoises), aux syndicats et aux organisations non gouvernementales (ONGs).

La contribution annuelle maximale est de 100 $ par citoyen, un maximum porté à 200 $ les années électorales.

Financement politique en Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, le financement politique est de la corruption légalisée.

Dans ce pays, il n’y a aucune limite à l’argent qui peut être versé à un parti politique. Il y a seulement une obligation de déclarer ce don à la Commission électorale s’il est au-delà d’un certain montant.

Seuls doivent être déclarés, les dons versés à la caisse électorale d’un parti qui dépassent 7 500 £ et les dons supérieurs à 1 500 £ qui sont versés à une association de comté.

Les donateurs ne peuvent être que des citoyens ou des syndicats britanniques, de même que des compagnies enregistrées en Grande-Bretagne (même si elles n’y font pas véritablement affaire).

De la même manière, n’importe quelle ONG américaine peut verser des dons par l’intermédiaire de sa succursale britannique.

La Commission électorale ne vérifie pas la légalité des dons; c’est le rôle des partis politiques de s’en assurer. Malheureusement, ceux-ci n’ont pas intérêt à trouver quoi que ce soit d’irrégulier.

À partir des registres de la Commission, l’ONG Transparency International a scruté 78 735 dons versés officiellement à des politiciens britanniques entre 2002 et 2024, pour un total de 1,2 milliard de livres sterling.

Selon cette ONG, 115 millions £ (environ le dixième de tout ce financement) proviennent de sources opaques ou suspectes.

Cet argent est versé par des entreprises douteuses (parce qu’elles n’en ont pas les moyens), par des associations dont la liste des bailleurs de fonds est maintenue secrète, et par des sociétés-écrans qui servent de paravent à des associations ‘caritatives’ étrangères bannies dans certains pays, etc.

De plus, cette corruption prend aussi la forme de cadeaux valant des millions de livres sterling versés par des gouvernements étrangers.

Ces cadeaux comprennent des voyages, toutes dépenses payées, totalisant 11,6 millions de livres sterling. Ils sont offerts par le Qatar (460 000 £), l’Arabie saoudite (400 000 £), le Bahreïn (200 000 £) et l’Azerbaïdjan (140 000 £).

En 2022, le gouvernement conservateur a modifié la loi électorale de manière à retirer à la Commission électorale son pouvoir d’entamer des poursuites criminelles contre ceux qui violent la loi à ce sujet. Depuis ce temps, il est devenu inutile de dénoncer le financement illégal auprès de Commission.

De plus, les associations sans statut légal n’ont plus besoin de s’enregistrer auprès de la Commission tant et aussi longtemps que leurs contributions sont inférieures à 37 270 £ par année (soit environ 66 500 dollars canadiens).

Ce qui signifie que les données publiées par Transparency International représentent une grossière sous-estimation de la corruption britannique.

Références :
Le véritable héritage de René Lévesque
Political funding in the United Kingdom
Rules for funding for political parties
UK politics infiltrated by ‘dark money’ with 10% of donations from dubious sources

Parus depuis :
Revealed: how members of House of Lords benefit from commercial interests (2025-02-24)
House of Lords members have given £109m to political parties (2025-03-09)
Leaked files cast doubt on source of £2.6m in Tory donations (2025-09-10)

Complément de lecture : La corruption au parlement européen

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le kathak

Publié le 1 décembre 2024 | Temps de lecture : 1 minute

 
Depuis peu, je m’intéresse à la danse classique indienne, notamment celle exécutée par l’Odissi Danse Company.

Par hasard, je suis tombé sur une performance exécutée par le chorégraphe et danseur Kumar Sharma et sa partenaire Svetlana Tulasi, vedettes de la troupe Kathak Fusion.

Le kathak est un des huit styles de danse classique indienne.

Wkipédia décrit ce style ainsi : « Le Kathak est caractérisé par des frappes de pieds rapides et rythmées, des mouvements circulaires et fluides des mains et des poignets, et de nombreux tours rapides (chakkars). Les danseurs de kathak portent des ghungru, grelots enroulés autour de leurs chevilles, afin de mettre en valeur le son de leurs mouvements de pieds. Le kathak est également caractérisé par des mouvements de pirouettes et différentes postures dites ‘statuesques’.»

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Écrit par Jean-Pierre Martel