À partir de sources anonymes, le New York Times publiait vendredi dernier une nouvelle selon laquelle la Russie avait offert des primes aux Talibans pour qu’ils tuent des soldats américains en Afghanistan.
En dépit de cela, aucun soldat américain n’a été tué en Afghanistan depuis trois mois.
Pourquoi payer une prime ?
Lorsqu’un groupe terroriste commet un attentat, il choisit toujours de faire en sorte que celui-ci cause le maximum de pertes humaines.
Faire peur, c’est l’essence du terrorisme. Plus on est cruel, plus on est craint.
Aucun groupe terroriste ne fera sauter un marché en pleine nuit; on choisira un jour de grande affluence, quand ce marché est bondé de monde.
En Afghanistan, les soldats américains sont des envahisseurs. Et le devoir de tout patriote est de chasser les envahisseurs de son pays.
Les Talibans savent bien que plus les pertes de vie sont importantes au sein de l’armée des États-Unis, plus l’opinion publique américaine contestera l’opportunité de poursuivre une occupation militaire qui dure déjà depuis près de vingt ans.
Bref, tuer des soldats américains, les Talibans sont heureux de faire cela gratuitement. Pourquoi les Russes paieraient pour rien ?
Pour l’instant, les Talibans en sentent moins le besoin puisqu’ils participent à des négociations avec les Etats-Unis qui leur font espérer que les soldats américains partiront bientôt d’eux-mêmes, sans qu’ils aient besoin de les tuer.
La majorité des Québécois décédés du Covid-19 vivaient dans des CHSLD (l’équivalent des EHPAD français).
Dans la région montréalaise (la plus atteinte au Québec), quatre de ces résidentes ont été totalement épargnées par le Covid-19 jusqu’ici :
• le Pavillon Camille-Lefebvre (public – 135 résidents)
• le Centre d’hébergement Father-Dowd (public – 134 résidents)
• le Château Westmount (privé – 112 résidents)
• le CHSLD Dante (public – 100 résidents).
Dans deux autres cas, un très petit nombre de résidents en ont été atteints, sans que personne n’en décède :
• l’Hôpital chinois de Montréal (public – 128 résidents)
• le CHSLD Marie-Rollet (public – 110 résidents).
À l’exception du Pavillon Camille-Lefebvre, tous les CHSLD montréalais dépendaient d’un CIUSSS. Nés de la réforme libérale du Dr Barrette, les CIUSSS sont des énormes structures administratives regroupant divers établissements, dont des CHSLD.
Or tout ce qui est lourd est lent.
L’inertie des politiques sanitaires au Québec
À juste titre, le gouvernement a confié la lutte contre le Covid-19 à la direction de la Santé publique (DSP). Conséquemment, les CIUSSS appliquent les directives reçues de la DSP.
Tous les experts de la DSP sont capables de lire et de comprendre des études scientifiques. Mais plutôt que de tenir compte immédiatement de toute découverte importante au sujet de la pandémie, la DSP a choisi d’être à la traîne de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’ajouter sa lourdeur administrative à celle de l’OMS.
À Genève, quand l’OMS adopte une résolution, celle-ci apparait dans le procès-verbal rédigé quelques jours plus tard.
Une fois le procès-verbal adopté à la réunion suivante, on rédige un projet de communiqué qui doit être approuvé par la haute direction de cet organisme.
Une fois toutes ces étapes franchies, l’OMS publie sa directive.
La DSP québécoise en prend connaissance, l’approuve et la communique aux CIUSSS.
Ces derniers la mettent donc en application des semaines après la publication de l’étude scientifique qui a justifié la nouvelle directive de l’OMS.
Voilà pourquoi la DSP a été si lente à prendre conscience de l’importance du port du masque, malgré l’expérience probante des pays d’Extrême-Orient.
Ces délais ne sont pas les seules raisons qui expliquent le manque de réactivité des autorités sanitaires au Québec.
Deux jours avant l’apparition du premier cas de Covid-19 au Québec, le directeur de la Santé publique du Québec partait en vacances au Maroc pour deux semaines (du 26 février au 8 mars).
Au retour des vacances du Dr Arruda, le premier ministre a été informé que le Covid-19 avait commencé à faire des ravages chez nous et a immédiatement décidé d’ordonner le confinement de la province.
Le cas de l’hôpital chinois de Montréal
Depuis des années, l’hôpital chinois de Montréal est une résidence pour ainés. Ses pensionnaires sont surtout des Québécois d’origine chinoise et son personnel est issu à 70 % de la communauté chinoise.
En raison des liens avec des parents demeurés en Chine, on y était bien au fait de la dangerosité d’une pandémie imminente.
Dès janvier, les employés et les pensionnaires de cette résidence avaient pris l’habitude de porter un masque.
Pour le CIUSSS Centre-Sud (qui a autorité sur l’hôpital chinois), cette réaction de son personnel et de ses pensionnaires était anormale et trahissait une anxiété excessive.
La coordinatrice nommée par le CIUSSS a donc fait venir un médecin de la DSP afin d’atténuer leurs craintes.
Le message du porte-parole de la DSP fut clair. Il y a bien un nouveau virus en Chine, mais tout cela est loin de nous. Le masque de protection ne doit pas être porté car il est susceptible de créer de la panique.
Au cours des six premières semaines de la pandémie au Québec, les CIUSSS et la DSP luttaient contre le port du masque par le personnel de soutien et les pensionnaires asymptomatiques des CHSLD. Ce combat rétrograde est un des nombreux facteurs qui expliquent l’hécatombe survenue en CHSLD.
À l’époque, les employés (autres que les médecins et les infirmières) étaient menacés de représailles s’ils portaient un masque, même acheté à leurs frais. Par manque de personnel, les employés symptomatiques en attente d’un test de diagnostic étaient forcés de travailler pareil, propageant ainsi le Covid-19.
En dépit de ce contexte, le personnel et les résidents de l’hôpital chinois persistèrent à porter le masque.
Heureusement, le CIUSSS Centre-Sud fit exception pour eux.
Maintenant que la situation s’améliore au Québec, on sent le besoin d’honorer les CHSLD qui se sont bien acquittés de leur devoir de protéger leurs résidents.
L’hôpital chinois de Montréal est l’un d’eux.
Son exemple est la preuve qu’il est souvent utile de permettre l’expression de différences culturelles au sein de la société québécoise puisque la richesse de l’expérience humaine est un avantage pour la survie de notre espèce.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II et objectif 12-40mm F/2,8 — 1/400 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 16 mm
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Il est illusoire de faire reposer la lutte contre la pandémie au Covid-19 sur des mesures excellentes sur papier mais inapplicables, en bonne partie, dans la vraie vie.
C’est le cas de la distanciation sociale, inapplicable chez les bébés, les enfants, les adolescents, les jeunes adultes célibataires et dans les transports en commun.
À la suite de l’adoption de comportements à risque par un grand nombre d’adolescents ou de jeunes adultes sur les plages de Floride, l’âge moyen des nouvelles hospitalisations dans cet État en raison du Covid-19 est de 33 ans, contre 65 ans il y a deux mois.
Cet exemple illustre la difficulté de motiver les jeunes à se protéger d’un danger habituellement anodin dans leur groupe d’âge.
L’appel au sens civique (le risque de contaminer les autres) et la tentative de culpabilisation (le risque de causer la mort d’un être cher) sont inefficaces parce qu’ils se butent à quelque chose de beaucoup plus puissant; le besoin irrépressible qu’ont les jeunes de vivre leur vie.
Proposer à un adolescent de 18 ans de s’astreindre à une vie monacale pendant 12 à 18 mois — le temps de mettre au point un vaccin — c’est comme lui proposer de sacrifier sa jeunesse pour sauver la vie des autres. Une jeunesse qui ne reviendra jamais. Alors que les autres, à ses yeux, ont déjà vécu pleinement la leur.
Dans l’intérêt d’autrui, il devrait se soustraire à l’esprit de meute typique de son âge et, avec ses amis, se limiter aux interactions sociales possibles à deux mètres de distance.
Quant à la quête amoureuse, on exige qu’elle se fasse en portant un masque et en se désinfectant les mains chaque fois qu’on touche accidentellement à la personne courtisée. Très romantique…
La seule manière d’impliquer les jeunes à la lutte contre le Covid-19, c’est en les responsabilisant. Et ce, au niveau de chaque famille.
D’où l’idée de procéder à une franche discussion dont le but sera l’adoption de mesures décidées par eux en tenant compte des conséquences pour les autres membres de la famille.
Si d’eux-mêmes, les jeunes sont disposés à respecter les mesures sanitaires que leurs ainés prennent déjà, leur participation à la vie familiale sera libre et spontanée.
Si la vie qu’ils entendent mener comporte une prise de risque, ils devront l’assumer.
Concrètement, ils devront porter le masque en famille. Lorsque cela est impossible — par exemple au cours des repas — cela signifie qu’ils seront à table à un moment différent du reste de la famille ou devront manger isolément.
Si le domicile est doté de plus d’une toilette, l’une d’entre elles devra être consacrée à ceux qui ont choisi de vivre plus à risque.
De retour à la maison, le jeune devra prendre sa douche et mettre au lavage tous les vêtements portés à l’extérieur.
De manière générale, pour que cela fonctionne, il faut éviter l’adoption d’une attitude répressive qui inciterait le jeune à la dissimulation ou au mensonge.
Si, par exemple, le jeune doit s’isoler pour manger, on prendra soin que l’expérience soit plaisante pour lui et ne s’apparente pas à une punition.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 et objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 110 mm
3e photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 170 mm
4e photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 150 mm
5e photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
6e photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 115 mm
Au Jardin botanique de Montréal, le Jardin alpin offre un aperçu de la flore des montagnes et des régions boréales, des Rocheuses à l’Himalaya, en passant par les Alpes et la toundra arctique.
Dianthus haematocalyx
Rhododendron ferrugineum
Campanula carpatica
Pavot de Californie
Opuntia polyacantha var. nicholii
Pigamon à feuille d’ancolie
Sempervivum globiferum ssp. arenarium
Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 et objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
3e photo : 1/200 sec. — F/8,0 — ISO 400 — 105 mm
4e photo : 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
5e photo : 1/3200 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 140 mm
6e photo : 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
7e photo : 1/640 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 190 mm
Pandémie oblige, c’est lundi dernier que le Jardin botanique de Montréal obtenait la permission d’ouvrir ses jardins extérieurs au public.
Voici quatre photos de ma récolte de cette semaine.
Pavot d’Orient ‘Flamenco Dancer’
Pavot (variété inconnue)
Pavot d’Orient ‘Pink Ruffles’
Pavot d’Orient ‘Royal Wedding’
Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 et objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/640 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 150 mm
2e photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
3e photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
4e photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
Écrire sur l’internet, c’est comme jeter une bouteille à la mer; on espère qu’on sera lu… mais il se pourrait que nos écrits n’intéressent personne.
J’ai toujours cru qu’en faisant de mon mieux, j’augmentais mes chances…
Au cours des six premiers mois de son existence, ce blogue répondait en moyenne à six demandes de textes par jour. Ce n’était déjà pas si mal.
Depuis, ce nombre est passé de six… à treize-mille demandes de textes par jour. Wow !
Si bien le nombre cumulatif de requêtes atteignait trois-millions le 1er janvier dernier. Puis quatre le 1er avril. Et aujourd’hui, nous voilà rendus à cinquième million de requêtes.
Tout cela, sans que j’aie besoin de lever le petit doigt; même quand je dors, le blogue répond à des centaines de requêtes. Comme une grosse ruche sur un serveur quelque part, connecté sur l’internet.
Une grosse ruche résistante aux néonicotinoïdes, au Covid-19, et autres calamités du monde moderne.
Bref, merci pour l’intérêt que vous portez à mes écrits, en dépit de la lourdeur des sujets abordés, de mon absence de rectitude politique et de mes excès (qu’il m’arrive de regretter).
Le ruban antimouches est un long ruban englué sur lequel les mouches qui s’y collent finissent par mourir de faim.
Dans mon enfance, on en voyait suspendus dans toutes les cuisines de campagne du Québec.
Espiègle, j’imaginais ce ruban plein de mouches se détacher du plafond au moment précis où la mère de famille retirait le couvercle de la soupière, sous les yeux horrifiés de la famille affamée réunie autour de la table…
Au Jardin botanique de Montréal, le bon vieux ruban antimouches se réincarne cette année sous la forme d’une belle pomme de plastique attrayante.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 — 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 320 — 210 mm
Pendant soixante ans, le Canada a été membre du Conseil de sécurité de l’ONU, obtenant six mandats consécutifs d’une décennie chacun.
Mais ses deux dernières tentatives ont été infructueuses.
Explications.
L’aide internationale
Lorsqu’ils étaient dans l’opposition, les libéraux fédéraux reprochaient au gouvernement conservateur d’avoir diminué l’aide humanitaire du Canada.
Au lieu d’y consacrer 0,7 % du revenu national brut, comme le recommande l’ONU, le Canada y consacrait 0,32 %.
Arrivé au pouvoir, les libéraux de Justin Trudeau ont diminué encore davantage cette contribution, la faisant passer à 0,27 %.
La politique étrangère
En raison de l’intégration économique des pays d’Amérique du Nord, la politique étrangère du Canada a toujours été proche de celle de nos voisins du sud.
Celle du gouvernement Harper a été du simple couper-coller.
Arrivé au pouvoir en novembre 2015, le gouvernement Trudeau n’a pas eu l’occasion de réorienter notre politique étrangère puisque treize mois plus tard, Donald Trump s’installait à la Maison-Blanche.
Depuis, le Canada en est rendu à exprimer ses blâmes à l’égard des États-Unis par de longs silences…
La politique étrangère du Canada est une catastrophe :
• Le Canada s’est brouillé avec la Chine avec l’affaire Huawei, perdant ainsi le vote de la majorité des pays africains à l’ONU.
• Il s’est immiscé dans les affaires intérieures de l’Ukraine, indisposant la Russie.
• Il s’est mis les pays arabes à dos avec un alignement aveugle en faveur de la guerre coloniale d’Israël en Palestine.
• Il a bombardé la Syrie, perdant ainsi le vote de ce pays à l’ONU, de même que celui de l’Iran, allié du gouvernement officiel de la Syrie.
• Il a indisposé l’Inde à l’occasion d’une visite officielle en affichant de manière ostentatoire ses ministres sikhs au sein de la délégation canadienne et en invitant à une réception un individu reconnu coupable de tentative de meurtre contre un ministre indien en visite au Canada en 1986.
• Justin Trudeau a froissé le roi belge, en visite au Canada pour une semaine à la tête d’une délégation de 200 personnalités issues du monde des affaires et du monde universitaire accompagnées de sept ministres parmi les plus influents du gouvernement belge. Trudeau a refusé de les rencontrer manquant ainsi gravement aux devoirs de sa charge. Le Canada a poussé l’insulte jusqu’à déployer à Ottawa le drapeau allemand à la place du drapeau belge pour accueillir le couple royal.
• Les reproches qu’adresse le Canada à certains pays au chapitre des doits de la personne sont perçus comme un paternalisme moral offensant compte tenu des politiques racistes qu’entretient le Canada à l’égard de ses peuples autochtones.
Conclusion
Depuis l’effondrement de l’URSS, nous sommes passés d’un monde bipolaire — caractérisé par la rivalité entre les blocs occidental et soviétique — à un monde unipolaire dominé par le pays le plus belliqueux de toute l’histoire de l’humanité (selon l’avis de l’ex-président Jimmy Carter), soit les États-Unis.
Élire le Canada au Conseil de sécurité de l’ONU, c’est donner une deuxième voix à la délégation américaine, en plus de son droit de véto.
L’échec du Canada à se faire élire au Conseil de sécurité est le reflet de sa perte d’influence dans le monde en raison de sa politique étrangère catastrophique.
Afin de protéger l’économie canadienne des mesures protectionnistes intempestives que pourrait adopter Donald Trump, le Canada a choisi de ne pas attirer son attention en faisant le mort.
C’est un choix qui se défend. Mais il y a un prix à tout. Et dans ce cas-ci, le prix de la soumission canadienne aux velléités internationales américaines, c’est son purgatoire hors du Conseil de sécurité de l’ONU.