Les sacs en plastique mince : meilleurs pour l’environnement ???

15 janvier 2018

Introduction

Le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) est né et basé à l’école Polytechnique de Montréal.

Il est associé à des centres de recherche européens et a conclu des partenariats avec d’importants groupes industriels, dont la pétrolière française Total et le groupe chimique Solvay.

Pour le compte de Recyc-Québec, le CIRAIG a dernièrement effectué une analyse des impacts environnementaux des sacs d’emplettes au Québec.

En résumé, l’étude conclut que les sacs minces d’épicerie — ceux qu’un nombre croissant de municipalités bannissent — sont meilleurs pour l’environnement que leurs solutions de remplacement, notamment les sacs en papier et ceux en coton.

Le texte qui suit ne vise pas à faire l’analyse détaillée de cette étude, mais à comprendre comment on est arrivé à la conclusion que les sacs nés de l’industrie pétrochimique sont préférables à leurs solutions de remplacement naturels et parfaitement biodégradables.

Les sacs en papier

Réglons immédiatement le cas du sac en papier.

Il est le plus facilement compostable, dégradé en 86 jours. En comparaison, le sac en plastique se dégrade en 500 ans et le sac de coton en 111 jours.

Habituellement sans poignée, il est le moins robuste. Particulièrement sous la pluie. Peu pratique, il ne sera pas considéré au-delà de cette section expéditive.

Comparons maintenant les sacs en plastique mince aux sacs en coton.

Les couts environnementaux du transport

Parce qu’ils sont imprimés au nom du commerce qui les utilise, les sacs en plastique mince sont principalement produits au Canada, plus particulièrement en Ontario.

Les sacs en coton sont généralement produits en Chine.

Les premiers parcourent en moyenne 800 km en camion pour parvenir au Québec alors que les seconds sont transportés en bateau sur une distance de 22 000 km.

Contrairement à ce qui se passe en Europe, très peu de commerces québécois offrent des sacs en coton à leur nom. Si cette coutume se répandait ici, il n’est pas exclu de penser que la nécessité de les personnaliser favoriserait leur production en Amérique du Nord, comme c’est le cas des sacs d’emplettes mince.

La production des sacs en plastique mince

Le plastique servant à leur fabrication est importé principalement du Texas. Il est dérivé d’hydrocarbures extraits du sol à l’aide d’une machinerie alimentée au pétrole.

Toutefois, l’empreinte environnementale des sacs en plastique mince est jugée nulle en raison de leur taux élevé de réutilisation comme sacs à ordures.

En d’autres mots, dans la mesure où ils évitent l’utilisation de sacs à ordure dédiés, ils n’ont aucune empreinte environnementale.

Cette prémisse étonnante n’est pas valable dans le cas de Montréal.

S’il n’est pas rare que des sacs en plastique mince servent à protéger l’intérieur de poubelles d’intérieur, les citoyens de Montréal doivent les placer finalement à l’intérieur de sacs à poubelle standards, ce qui ne dispense personne de l’utilisation de ceux-ci.

Il s’agit là d’une faille méthodologique majeure. Cette prémisse étant inexacte, cela entraine que les calculs de l’étude devront être refaits avant de conclure que l’interdiction montréalaise des sacs en plastique mince est une mauvaise décision.

La production des sacs en coton

Plan de coton chinois

Le plus grand producteur mondial de coton est la Chine. Le coton utilisé dans ce pays est produit localement. Celui-ci séquestre 0,26 kg de carbone par kg et 152,3 m³ de méthane à la tonne.

Ces avantages sont contrebalancés par le fait que sa culture nécessite l’utilisation de pesticides et d’eau (une ressource limitée en Chine). Pire, son tissage là-bas se fait sur des machines alimentées par de l’électricité principalement produite par la combustion du charbon.

Les auteurs de l’étude n’ont pas pris en considération le fait que si le cultivateur chinois ne produisait pas de coton, ses terres seraient utilisées à produite autre chose qui nécessiterait aussi l’emploi d’eau et de pesticides.

Si les sacs de coton étaient universellement bannis, les usines de tissage chinois ne cesseraient pas d’opérer dans ce pays de 1,3 milliard de personnes où la demande de tissus (pour des vêtements ou des sous-vêtements) ne cesse d’augmenter.

À l’opposé, si les sacs en plastique mince étaient universellement bannis, les usines texanes en faillite ne se seraient pas nécessairement replacées par d’autres entreprises de fabrication de biens en plastique.

Les couts environnementaux de l’usage

À juste titre, les auteurs ont présumé que personne ne lave ni ne repasse ses sacs en plastique.

Toutefois, les auteurs présument que les sacs en coton sont lavés à toutes des douze utilisations. Ils ont donc pris en considération l’impact environnemental de la lessive (savon, eau et électricité) comme si les utilisateurs de sacs en coton effectuaient une brassée exclusivement pour ceux-ci. Encore là, il s’agit d’une prémisse étonnante.

Finalement, les auteurs ont estimé la distance en voiture qu’effectuerait le consommateur s’il réalisait qu’il a oublié d’apporter son sac en coton. Cette distance est estimée être entre 13 et 126 km (sic).

On a peine à croire que les épiceries sont si dispersées sur le territoire montréalais et que tout le monde s’y rend en voiture.

Conclusion

À la lecture de cette étude, il est évident que les auteurs ont effectué une recherche approfondie et des calculs impressionnants, mais à partir de prémisses indéfendables.

Comme un gratte-ciel en béton armé, en acier et en verre qui reposerait sur de la vase.

Bref, rien dans cette étude ne permet de mettre en doute l’à-propos du bannissement des sacs en plastique mince sur le territoire montréalais.

Références :
Analyse du cycle de vie des sacs d’emplettes au Québec
Le CIRAIG annonce l’un des plus importants partenariats du monde dans le secteur de la recherche sur le cycle de vie
Les sacs de plastique ont-ils été bannis trop vite?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Saoudiennes, que vous êtes chanceuses…

14 janvier 2018

Voile_islamique
 
Un vent de liberté souffle sur le sable chaud d’Arabie saoudite.

Cette semaine, nos quotidiens nous apprenaient la bonne nouvelle : les Saoudiennes seront enfin libre d’assister à des joutes sportives.

Évidemment, si leur père ou leur mari est d’accord, si elles sont accompagnées d’une vraie personne, et si elles vêtues correctement.

Cette remarquable avancée pour le droit des femmes nous fait presque oublier celles qui sont tuées quotidiennement au Yémen sous les bombardements saoudiens.

Parce qu’il faut bien se le dire; quand des dizaines, des centaines ou des milliers de ‘civils’ sont tués, il y a toujours la moitié d’entre eux qui sont des femmes.

Mais ne boudons pas notre plaisir pour si peu.

Protégées des rayons cuisants du soleil par leur chador ou, pour celles qui craignent encore plus de bronzer, leur niqab si décoratif, les Saoudiennes pourront enfin admirer la sueur virile d’athlètes en tenue légère.

Cette nouvelle s’ajoute à celle, incroyable, selon laquelle les Saoudiennes auront bientôt le droit de conduire.

Puisque la burka réduit sensiblement le champ de vision, on imagine mal une femme ainsi vêtue filer à 90 km sur une autoroute saoudienne.

Puisque cette mesure n’entre en vigueur qu’en juin prochain, il nous faudra attendre jusque là pour découvrir que, dans un premier temps, on leur permettra peut-être de conduire… un chameau.

Dans cinq ou dix ans, si l’expérience s’avère sécuritaire, on leur permettra sans doute de conduire le tricycle.

Une chose à la fois.

À ce rythme, le pays sera évolué dans quelques siècles.


Sur le même sujet:
Pour les Saoudiennes, «des réformes encourageantes, mais cosmétiques»

Paru depuis :
Saudi Arabia is not driving change – it is trying to hoodwink the west (2018-06-26)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Prolonger la fraicheur des aliments par la pascalisation

11 janvier 2018

Nous sommes tous familiers avec la pasteurisation. Celle-ci consister à chauffer pendant quelques secondes, puis à refroidir brusquement un aliment, afin de détruire une bonne partie des microbes qu’il contient.

La pascalisation est une technique qui consiste à soumettre des produits alimentaires préemballés à des pressions hydrostatiques très élevées — environ six fois la pression rencontrée dans les plus grandes profondeurs océaniques — dans le but de prolonger leur conservation.

Contrairement à la pasteurisation — qui peut détruire les molécules sensibles à la chaleur — la pascalisation conserve intégralement la saveur des aliments et leurs propriétés nutritives.

Seules les grosses protéines et les membranes cellulaires — dont les enzymes responsables du faisandage — sont brisées. Or ces molécules et leurs débris sont dépourvus de gout. D’où une saveur inchangée.

L’aliment est placé dans un bassin d’eau. Incompressible, l’eau transmet également la pression à l’aliment.

L’équipement met une minute à atteindre l’ultrahaute pression, la maintient pendant deux à trois minutes, et met quelques secondes à la relâcher. Seuls des lots dont le volume est moins de 500 litres peuvent être traités à la fois.

La montée de la pression nécessite de l’énergie. Mais pas son maintien ni son relâchement. Globalement, ce procédé est moins énergivore que la pasteurisation.

Les bactéries sont broyées. Leurs vacuoles explosent. Le procédé tue 99,99% des bactéries non sporulées; une seule bactérie sur 10 000 y survit. Mais les bactéries sporulées et les spores de moisissures y sont résistantes.

Tandis qu’un jus pasteurisé aura une durée de conservation d’un mois, il sera bon trois fois plus longtemps s’il est plutôt pascalisé.

La viande crue se conserve quelques jours au réfrigérateur. Mais elle se conservera d’un mois à trois mois, toujours au froid, si on l’a préalablement pascalisée.

Les aliments poreux supportent mal le procédé. Le pain est transformé en hostie et les fraises sont réduites en purée. Mais les bleuets en sortent intacts. Tout comme les aliments cuisinés.

À l’heure actuelle, les autorités sanitaires hésitent à l’autoriser pour les fruits de mer et les poissons frais (dont la texture est modifiée, de toute façon).

Le procédé n’est pas destinée à traiter les produits secs ou à faible teneur en l’eau.

Valant entre 0,6 et quatre millions de dollars, l’équipement nécessaire n’est possédé que par une poignée d’entreprises québécoises.

Seule Naturel HPP, située à Saint-Hyacinthe, offre un service de pascalisation à n’importe quel producteur alimentaire.

Ce qui n’empêche pas deux entreprises québécoises de posséder leur propre équipement, dont le producteur des jus imPRESS.

À travers le monde, 500 000 tonnes d’aliments sont ainsi traitées, pour une valeur de 9,8 milliards$.

Pour les consommateurs, le procédé offre l’avantage de maintenir le gout des aliments frais et de prolonger la durée de leur entreposage.

Pour l’entreprise alimentaire, il permet d’étendre les marchés d’exportation à des pays où sa production parviendrait périmée autrement.

Références :
L’application des Hautes Pressions ou Pascalisation
Les jus imPRESS

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Écrit par Jean-Pierre Martel


#MeToo ou l’explosion de l’autocuiseur

10 janvier 2018

Le XXe siècle a connu deux grandes révolutions : la Révolution communiste et la Révolution féministe. La plus importante fut la seconde.

Sans remonter jusqu’aux Suffragettes, cette révolution s’est articulée autour de trois revendications principales :
• le droit pour une femme d’exercer le métier qu’elle veut
• le droit de faire ce qu’elle veut de son corps
• le droit d’obtenir, pour un travail égal, un salaire égal à celui d’un homme.

Limitée concrètement à l’Occident, cette révolution a fait progresser considérablement la condition féminine. Au point que beaucoup de jeunes femmes refusent aujourd’hui de se dire féministes, considérant, à tort, le féminisme comme un combat révolu, livré par leurs aïeules à une époque où il était justifié.

Devenu en français #MoiAussi (au Québec) et #BalanceTonPorc (en France), voilà que surgit le mouvement #MeToo qui redonne un second souffle à la Révolution féministe.

Ce mouvement consiste à dénoncer publiquement les responsables de violence sexuelle, généralement exercée contre des femmes. Et en dénonçant leurs agresseurs, ces femmes libèrent la parole d’autres victimes de celui-ci. Et tout cela fait boule de neige au point que l’accusé ne peut plus opposer sa crédibilité à celles de ses victimes, devenues trop nombreuses.

Dans les pays asiatiques, une femme qui porte plainte à la police pour viol risque d’être violée de nouveau, cette fois par les policiers auxquels elle se confie.

Au mieux, elle sera coupable d’avoir réveillé le désir irrépressible de son agresseur.

Au pire, on la condamnera à épouser son violeur (si elle est célibataire) ou à être lapidée pour adultère (si elle est mariée).

Dans les pays occidentaux, la femme victime de violence sexuelle ou de harcèlement fait face à d’autres contraintes lorsqu’elle veut porter plainte auprès des autorités.

Même lorsque les policiers la croient, tout procès opposera sa parole à celle de son agresseur. Conséquemment, on ne compte plus le nombre d’abuseurs innocentés pour insuffisance de preuve.

De plus, on ne doit jamais oublier que dans nos pays, l’accessibilité économique au système judiciaire laisse à désirer; depuis des décennies, la profession juridique a piraté l’appareil judiciaire pour le transformer en machine à sous au bénéfice de leur caste sociale.

Les médias sociaux permettent de libérer les victimes de ces contraintes.

Ces médias sont à la fois un mode de publication gratuit et un amplificateur de la rumeur publique. Comme le vent, celle-ci est irrépressible. Son bras vengeur est le Tribunal de l’opinion publique.

Ce dernier existe depuis des siècles. Toutefois, les médias sociaux ont considérablement accru le caractère expéditif de ses pouvoirs exécutoires.

Il suffit d’une calomnie ou d’une médisance pour qu’un tollé soit provoqué instantanément à l’encontre d’une entreprise ou d’une personnalité publique.

Et une réputation flatteuse —  soigneusement entretenue par des campagnes de relations publiques ou par un mécénat ostentatoire — peut être anéantie en un éclair par le déchainement de milliers de messages haineux sur l’internet.

Mais si le Tribunal de l’opinion publique peut être impitoyable pour ceux qui vivent de l’estime du public (notamment les artistes), il est inefficace contre les chefs d’État et ceux dont le pouvoir peut difficilement être révoqué.

Le milieu artistique est donc la pointe d’iceberg d’un phénomène social dont l’importance a été révélée par le mouvement #MeToo.

En 1996, j’ai réalisé une étude qui portait, entre autres, sur le harcèlement sexuel au travail auquel étaient soumis les pharmaciens salariés de pratique privée au Québec.


Avez-vous été victime de harcèlement sexuel au cours des douze derniers mois ?

Femmes Hommes
Oui, de la part du patron 0,3 % 0,0 %
Oui, de la part d’un collègue 0,0 % 0,0 %
Oui, de la part d’un commis 0,5 % 1,2 %
Oui, de la part d’un patient 2,4 % 1,7 %
Non 96,8 % 97,1 %


 
Jusque là, les études à ce sujet avaient été réalisées dans des lieux de travail auxquels le grand public n’avait pas accès.

Contrairement à ce qu’on croyait à l’époque, notre étude démontrait que le harceleur n’était pas nécessairement une personne en position d’autorité : chez les femmes, il ne l’était que dans le dixième des cas.

De plus, on apprenait que le harcèlement sexuel affectait également les salariés masculins, une chose qui nous semble évidente aujourd’hui mais qui l’était beaucoup moins à l’époque.

Les résultats tranchent avec des études récentes réalisées en milieu universitaire où la définition de la ‘violence sexuelle’ englobe tous les aspects de la quête amoureuse. Conséquemment, à la lecture du questionnaire de ces études, on s’étonne que le taux de ‘violence sexuelle’, ainsi définie, ne soit pas de 100%.

C’est contre cette confusion qu’une centaine de femmes — dont Catherine Deneuve — publiaient hier dans le quotidien Le Monde un texte qui accusait le mouvement #BalanceTonPorc de donner lieu à des dérives qui «…loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment (…) que les femmes sont (…) des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées

À mon avis, ce plaidoyer est maladroit autant dans sa forme que dans son essence. Aux oreilles québécoises, la défense de la liberté d’importuner les femmes étonne.

Pour paraphraser François Masseau, abonné du Devoir, on pourrait répondre qu’il est probablement moins risqué pour l’élite artistique parisienne de se faire taponner les fesses qu’une femme de ménage portugaise.

Aussi sincère qu’elle soit, cette dénonciation des dérives du mouvement #MeToo est inappropriée.

Aux FrancoFolies de 2013

Jusqu’à maintenant, les victimes de harcèlement sexuel ont été sans voix. Maintenant leur colère s’exprime.

Ce que les signataires n’ont pas compris, c’est que la Révolution féministe entraine des abus qui sont inhérents à toute révolution. À titre d’exemple, la Révolution française a accouché de la Terreur. Sans Robespierre, un autre tyran aurait émergé du lot, porté par la ferveur révolutionnaire.

Sans excès, une révolution n’est qu’une réforme.

Or une réforme ne peut provoquer des changements de mentalité que si on persiste à l’appliquer pendant longtemps. Une révolution instaure une cassure; il y a un avant la révolution et il y a un après.

Comme un autocuiseur qui explose, le mouvement #MeToo aura une fin. Il ne suffit pas d’une seule dénonciation pour que l’accusé démissionne de son poste : il faut que cette dénonciation soit suive d’une multitude d’autres concernant cette même personne.

Une fois que ces dizaines, voire des centaines, de prédateurs sexuels auront remis leur démission, on manquera d’accusations pour maintenir la pression.

Cela ne sera pas grave; le but est de changer des mentalités. Or les mentalités changeront.

Mais ce qui ne changera pas, c’est la sollicitation sexuelle. Une femme qui déteste le regard insistant de ceux qui ont le béguin pour elle, qui déteste qu’on lui ouvre la porte parce qu’elle peut très bien le faire elle-même, qui ne veut pas qu’on l’invite à prendre un café, aurait intérêt à choisir la vie monastique plutôt que la vie civile.

Parce que tant que des êtres humains seront à la recherche d’une âme-sœur, il sentiront le besoin de le faire savoir autrement que par des petites annonces dans des quotidiens que plus personne ne lit.

Références :
Doit-on fermer l’université Laval ?
La campagne #MoiAussi divise les femmes en France
« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle »
Suffragette
Une centaine de femmes françaises dénoncent les dérives de l’après-#MoiAussi

Paru depuis :
Les Courageuses: au tribunal comme partout (2018-06-01)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R — 1/50 sec. — F/9,0 — ISO 6400 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sens profond de ‘Je suis Charlie’

8 janvier 2018
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Hier, on commémorait l’attentat contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, survenue il y a trois ans.

Selon un sondage récent, 61% des Français s’identifient encore au slogan ‘Je suis Charlie’, soit dix pour cent de moins qu’il y a un an.

Ceux qui se dissocient de ce slogan, ce sont ceux auprès desquels on en a perverti le sens.

Il ne signifie pas ‘Je suis d’accord avec ce qu’écrit Charlie Hebdo’, ni ‘Je suis d’accord avec le blasphème’ (quel qu’il soit). Il signifie ‘À travers Charlie, c’est moi qu’on veut faire taire’.

Cet attentat était une manière violente de relancer le débat au sujet du blasphème contre l’Islam. Doit-on l’interdire ?

Même s’il n’est pas poli d’attaquer les croyances d’autrui, interdire le blasphème ouvre la porte aux dérives les plus liberticides.

Voyez comment les foules lynchent facilement — sans preuve — toute personne accusée de blasphème au Pakistan et en Malaisie. Rappelons également que Raïf Badawi a dû faire face à une telle accusation pour avoir ridiculisé le clergé obscurantiste de son pays.

Bref, ceux qui se dissocient de ce slogan défendent, souvent sans le savoir, la soumission à une vision étouffante du monde où les violences interpersonnelles sont exacerbées par les privations sexuelles et la misogynie.

Références :
La rumeur meurtrière
Les blasphèmes de Raïf Badawi

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les jardins du château de Versailles

6 janvier 2018
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Les jardins de la fête et du plaisir

Afin de fuir une épidémie de petite vérole, le futur Louis XIV vient à Versailles pour la première fois en 1641. Il séjourne alors dans un petit palais en ‘U’ que son père a fait construire en 1631 en remplacement d’un modeste pavillon de chasse érigé en 1623-1624.

Devenu roi, il y revient en 1651, cette fois pour y chasser. Il a treize ans.

Dès 1661, Louis XIV fait remodeler le parc hérité de son père. À partir de 1662, Le Nôtre commence à tracer le jardin.

En 1663, le petit palais de son père lui sert de garçonnière; c’est là qu’il a fait installer Louise de la Vallière, sa première maitresse officielle, qui vient de lui donner un fils illégitime.

En mai 1664, le roi y donne Les Plaisirs enchantés, une fête qui durera huit jours et nuits et qui se déroulera essentiellement dans le parc attenant au palais.

Une deuxième grande fête a lieu en 1668.

En 1674, quand le roi décide de faire construire une résidence à sa nouvelle maitresse, Madame de Montespan, c’est à Clagny, au sud-ouest du village de Versailles (aujourd’hui à l’intérieur des limites de la ville) qu’il lui fait construite un château.

En 1681, lorsque Louis XIV décide de sédentariser la monarchie française, il choisit Versailles pour y installer sa cour. Pourquoi Versailles ? Parce qu’au Louvre, il y étoufferait.

Si on exclut la Seine au sud, le Louvre est alors encastré dans le tissu urbain de Paris. En hiver, on y passe ses jours enfermé. Et la fête se résume à y assister à du théâtre et à des concerts. Pour un roi qui aime la chasse et le grand air, le Louvre ressemble souvent à une prison dorée.

Or depuis déjà deux décennies, Versailles est un lieu de plaisir. Plus précisément, ce sont les jardins du palais — plus qu’un palais ultérieurement agrandi — qui déterminent le choix du roi pour Versailles.

De nos jours, les jardins du château de Versailles occupent une superficie de 8,3 km². On y trouve cinquante-cinq fontaines, 620 jets d’eau, 221 statues, deux petits palais, un théâtre privé et différents pavillons.

Le château de Versailles étant construit sur la partie la plus haute du domaine, il sert de belvédère au parc.

Le diaporama présente successivement les parterres, les sculptures en marbre, les bassins et les fontaines. Puis le Petit Trianon et le Grand Trianon. Il ferme la boucle par un retour aux sculptures situées immédiatement à l’arrière du château.

Le parterre d’Eau

Le diaporama s’ouvre avec La Loire de Thomas Regnaudin. C’est une des sculptures qui rappellent que la richesse agricole de la France dépend de l’irrigation du territoire par ses fleuves et de ses rivières.

Ces sculptures sont placées au pourtour des deux bassins plats situés immédiatement à l’arrière du château, aux pieds de la Galerie des Glaces. Ces deux bassins forment essentiellement le parterre d’Eau.

Du côté externe de ces bassins, on trouve quatre fleuves — la Garonne, la Loire, le Rhône, et la Seine — représentés par des hommes barbus.

Par contre, le long de l’allée qui sépare ces deux bassins, on trouve quatre rivières : la Dorgogne, le Loiret, la Marne et la Saône. Le mot ‘rivière’ étant de genre féminin, celles-ci sont représentées par des femmes.

Le parterre du Midi et l’Orangeraie

Le château de Versailles étant construit dans un axe nord-sud, le parterre qui se trouve à sa gauche s’appelle le parterre du Midi (à 0:07).

Ce parterre surplombe un autre parterre de broderies, en contrebas, celui de l’Orangerie auquel on accède en descendant un des deux escaliers des Cent-marches.

Plus au loin s’étend la pièce d’eau des Suisses, appelée ainsi parce que c’est le régiment des Gardes suisses qui draina le marécage nauséabond qui s’y trouvait et qui était alimenté autrefois par les eaux usées du village de Versailles (à 0:09).

À 0:11, on voit au loin le dôme de la cathédrale Saint-Louis de Versailles, présentée dans un diaporama précédent.

Longue de 155 mètres, l’Orangerie accueille l’hiver les 1 055 palmiers, grenadiers, orangers et autres arbres exotiques en caisses qui prennent le soleil l’été sur sa terrasse ou dispersés dans le domaine (à 0:13).

Orientée vers le sud, elle est protégée des vents froids par sa position souterraine. Ses murs de pierre de trois à cinq mètres d’épaisseur et ses doubles vitrages y maintiennent une température qui ne descend jamais en deçà de 5°C.

Le bassin de Latone

Après être passé devant Arianne endormie (1684-1686) — une statue de Corneille Van Clève située sur le parterre du Midi — on accède au bassin de Latone (de 0:17 à 0:22).

De nos jours, il s’agit d’une fontaine. On l’appelle ‘bassin’ parce qu’à l’origine, ses divers éléments d’alors étaient disposés sur plan d’eau.

Qui est Latone ?

Maitresse de Zeus, Latone est une déesse grecque, mère d’Artémis et d’Apollon.

Fuyant la colère de sa rivale Héra (épouse de Zeus), Latone se retrouve, épuisée, en Lycie (dans le sud de la Turquie actuelle). S’approchant d’un petit lac pour se désaltérer, elle en est empêchée par les habitants du lieu. Ceux-ci la chassent en dépit de ses supplications. Pour se venger de leur cruauté, la déesse les fait changer en grenouilles.

Le bassin de Latone est composé d’une pyramide au sommet de laquelle se trouve la statue en marbre blanc de Latone et de ses deux enfants (dont Apollon, qu’elle presse contre elle). Cette statue a été exécutée en 1668-1670 par les frères Gaspard et Balthazar Marsy.

Elle repose sur cette pyramide en marbre polychrome, une succession d’anneaux ovales étagés à la périphérie desquels se trouvent 148 sculptures en plomb doré : des grenouilles, des lézards et des humains à divers stades de transformation en grenouilles. Sa dorure récente a exigé 35 000 feuilles d’or.

La fontaine est animée de soixante-quatorze jets d’eau.

Tout à Versailles est chargé de sens.

La vengeance de Latone et la métamorphose des paysans en grenouilles est une allusion à la victoire de la monarchie française contre la Fronde, cette révolte des nobles qui est survenue dans l’enfance du roi.

Indépendamment de son symbolisme, pourquoi ce bassin est-il là, dans l’axe de la Grande Perspective (qui traverse tout le jardin) ?

Perpendiculaire au palais, cet axe est orienté d’est en ouest. Or Louis XIV (le Roi Soleil) a choisi Apollon comme symbole emblématique. Le soleil nait à l’Est comme Apollon nait de Latone.

En descendant l’Allée Royale, il n’est pas étonnant que le seul autre bassin de la Grande Perspective (si on exclut le Grand Canal), ce soit le bassin d’Apollon (à 0:22).

Quelques statues de marbre

Les jardins du château constituent le plus grand musée au monde de sculptures en plein air. Parmi les 221 sculptures qui l’ornent, le diaporama en présente ici quinze dont les détails (créateurs et dates d’exécution) sont précisés en annexe.

Quelques bosquets et bassins

La salle de Bal

Imaginez une piste de danse extérieure en marbre, légèrement surélevée, à laquelle les couples accèdent en empruntant un des quatre ponts qui franchissent deux bassins concentriques qui l’entourent.

Imaginez cette piste de danse au milieu d’un amphithéâtre dont les deux tiers sont des gradins recouverts de gazon (pour le confort des spectateurs) et l’autre tiers, une cascade d’eau.

Imaginez cette cascade en marbre rose, en pierre meulière incrustée de pierres semi-précieuses et de coquillages rapportés de la mer Rouge et de l’océan Indien par la Marine Royale.

Imaginez enfin que cette cascade soit musicale.

Mais comment peut-on créer une cascade d’eau musicale au XVIIe siècle ? En y cachant des musiciens à l’arrière.

De nos jours, des enceintes et de la musique enregistrée ont remplacé les musiciens. La piste de danse a disparu en 1707 et la salle de Bal est devenue le bosquet des Rocailles. Quant à sa pierre meulière, elle est noircie par l’oxydation et par les algues qui en encrassent les pores.

Bref, le bosquet des Rocailles (de 1:14 à 1:20) est l’ombre de ce qu’il était originellement.

Le bosquet de la Reine

Il s’agit d’un parc à l’anglaise, d’un intérêt limité, décorée de sculptures dont cette Minerve athénée, d’après l’antique (à 1:23).

Le bassin de Bacchus

Créé entre 1673 et 1675 par Gaspard et Balthazar Marsy, ce bassin est l’un des quatre sur le thème des saisons. Il représente le temps des vendanges, soit l’automne.

On y voit Bacchus entouré de quatre satyres ivres, mi-enfants, mi-boucs, allongés sur des grappes de raisin. Le tout est en plomb partiellement doré (de 1:24 à 1:27).

Le bassin de Cérès

Très semblable à celui de Bacchus, le bassin de Cérès a été réalisé entre 1672 et 1679 par Thomas Regnaudin (de 1:28 à 1:31). Il représente l’été.

On y voit Cérès, la déesse romaine des moissons, entourée de trois amours, assise sur un lit de gerbes de blé et de quelques roses.

Le bosquet des bains d’Apollon

À l’issue d’un long sentier en pente, le visiteur est saisi d’émerveillement à la vue d’un des plus extraordinaires bosquets de Versailles, bosquet qui se dévoile à lui au dernier moment (de 1:32 à 1:37).

Ce bassin doit donc être distingué du bassin d’Apollon (vu à 0:22).

Aménagé de 1778 à 1781 par Hubert Robert, il s’agit d’une grotte artificielle au milieu d’un paysage verdoyant, animée de cascades et décorée de trois groupes de sculptures.

Celles-ci décoraient originellement la grotte de Téthys, détruite en 1684 pour faire place à l’aile du Nord du château.

Ces trois groupes sont de sculpteurs différents.

Au centre, les sept sculptures d’Apollon servi par les nymphes ont été réalisées par François Girardon et Thomas Regnaudin en 1666. Apollon y emprunte les traits de Louis XIV.

De chaque côté, les deux groupes intitulés Les Chevaux du Soleil pansés par les tritons sont des frères Marsy (à gauche) et de Gilles Guérin (à droite).

Le bassin de Neptune

Si le bosquet des bains d’Apollon est probablement le plus beau de Versailles, le bassin de Neptune est sans conteste le plus spectaculaire (de 1:39 à 2:06).

En raison de ses 99 jets d’eau et de la quantité phénoménale d’eau que cela requiert, cette fontaine ne fonctionne que dix minutes par jour, quelque part entre 17h10 et 17h30.

Dans son état actuel, le bassin fut inauguré en 1741, après que trois groupes de sculptures en plomb y furent installés. Celui du centre, Neptune et Amphitrite, est de Lambert-Sigisbert Adam (à 2:05).

Le bassin du Dragon

Selon la mythologie grecque, le dragon Python est lancé par Héra à la poursuite de Latone alors qu’elle est encore enceinte des jumeaux Apollon et Artémis.

Né entretemps, Apollon tue d’une flèche l’animal lors de leur rencontre.

Les sculptures du bassin (à 2:07) ont été créées par les frères Marsy. Ils ont représenté le dragon mortellement blessé, crachant vers le ciel son sang (symbolisé par un jet d’eau de vingt-sept mètres, le plus haut de Versailles).

Il est entouré d’Amours armés d’arcs et de flèches (symbolisant Apollon à eux quatre), montés sur des cygnes et escortés de quatre ‘dauphins’.

Lorsque le bassin de Neptune est en service, des jets d’eau sortent de la gueule des cygnes et des narines des ‘dauphins’.

Le bosquet des Trois fontaines (de 2:09 à 2:13)

Aménagé par Le Nôtre entre 1677 et 1679 à partir d’une idée de Louis XIV, ce bosquet s’étale sur trois terrasses possédant chacune son propre bassin (octogonal, carré et rond) et reliées entre elles par des escaliers aux profondes marches inclinées.

La fontaine de la Pyramide (de 2:14 à 2:18)

Réalisée par François Girardon entre 1669 et 1672, cette fontaine est formée de quatre vasques de marbre supportées par des sculptures de plomb : de haut en bas, quatre écrevisses, quatre dauphins, quatre jeunes tritons et finalement quatre tritons adultes.

Les bassins des Couronnes (à 2:19)

Le parterre du Nord est décoré de deux bassins circulaires appelés bassins des Couronnes en raison des deux grandes couronnes royales qui s’y trouvaient (en plus des sculptures de plomb qu’on y voit encore).

Le Petit Trianon (de 2:23 à 3:00)

Louis XV, l’arrière-petit-fils de Louis XIV, était passionné de botanique. En 1748, il fait aménager un jardin de plantes au sud-est du Grand Trianon.

En 1762, pour sa maitresse, il y fait construite un petit château cubique (de 2:23 à 2:30). Malheureusement, il fut achevé en 1768, quatre ans après le décès de sa destinataire, la marquise de Pompadour.

Puisque rien ne se perd, le château est inauguré par la comtesse Du Barry, nouvelle favorite du roi. Mais celui-ci meurt en 1774.

Le nouveau roi, Louis XVI, chasse la favorite de son prédécesseur, et offre le château à son épouse à lui, Marie-Antoinette. Le 15 aout 1774 — le jour de l’Assomption de Marie, patronne de la reine — celle-ci reçoit de son époux un modeste passepartout serti de 531 diamants donnant accès au château du Petit Trianon.

De 1783 à 1787, Marie-Antoinette fit remplacer le Jardin botanique de Louis XV par un hameau de onze chaumières réparties autour d’un lac peuplé de carpes et de brochets. Le tout est entouré d’un parc à l’anglaise agrémenté de potagers, de vergers et jardinets (de 2:31 à 3:00).

Une douzaine de jardiniers et de paysans (et leurs familles) étaient hébergés aux frais de la reine dans cette mini-exploitation agricole.

L’importante collection de plantes rares de Louis XV fut transplantée à Paris, au Jardin du Roi (de nos jours appelé Jardin des Plantes).

Le domaine du Petit Trianon renferme également un petit théâtre de style rococo à l’usage privé de la reine, construit par l’architecte Richard Mique.

Le Temple de l’Amour (à 2:31) fut construit de 1777 à 1778 par Richard Mique. À son centre, la reine fit installer une copie de L’Amour taillant son arc dans la massue d’Hercule, une sculpture qu’Edmé Bouchardon avait exécutée en 1750. L’original est au Louvre.

De 2:37 à 2:41, on voit la tour de la Pêcherie (où l’on rangeait le matériel de pêche à la ligne) et la laiterie (dans laquelle les paysans battaient le beurre et fabriquaient la crème pour la reine).

À 2:43, il s’agit de la maison du Billard (à gauche) reliée par une galerie de bois à la chaumière de la Reine. Littéralement, ‘chaumière’ désigne une habitation rurale au toit de chaume, c’est-à-dire de paille (à 2:45).

Le Grand Trianon (de 3:01 à 3:26)

Bâtie sous Louis XIV, plus précisément en 1687 par Jules Hardouin-Mansart, le château du Grand Trianon porte le nom du village de Trianon, détruit à la suite de son annexion au domaine royal en 1662.

L’édifice est situé à quelques pas du bras droit du Grand Canal. Le roi pouvait donc y amener ses rares invités en bateau si cette fantaisie lui prenait.

Il est formé de deux ailes d’un seul niveau réunies par une galerie à colonnes (appelée ‘péristyle’).

Le mobilier d’origine, vendu à la Révolution, a été remplacé depuis par celui de style Empire commandé par Napoléon. Quant aux tableaux, leurs copies ont retrouvé la place qu’occupaient les originaux sous Louis XIV.

De retour à l’arrière du château

À l’été de 2015, plusieurs sculptures d’Anish Kapoor étaient en vedette dans les jardins de Versailles (et à la salle du Jeu de Paume), dont C-Curve (3:29 à 3:31). Cet artiste a également créé l’arche de métal à l’arrière-plan de la page titre du diaporama.

Le diaporama se termine par les œuvres suivantes :
• à 3:27 : Vase de la guerre (détail) d’Antoine Coysevox
• à 3:33 : Enfants à l’oiseau à la figure assise de Jean Dugoulon
• à 3:35 : La Saône de Jean-Baptiste Tuby
• à 3:37 : Le Rhône de Jean-Baptiste Tuby
• à 3:39 : Enfants à l’oiseau de Simon Mazière
• à 3:41 : Enfants aux dauphins de François Lespingola
• à 3:43 : Apolon d’après l’antique
• à 3:45 : Enfants au miroir à la figure assise de Pierre Laviron et Pierre Le Gros
• à 3:49 : Vase Borghese d’après l’antique.

Conclusion

Strictement parlant, le château de Prague est un bâtiment plus grand que celui de Versailles. Toutefois, lorsqu’on tient compte de ses jardins, c’est à Versailles qu’on trouve la plus grande et la plus somptueuse résidence royale au monde, vitrine du génie français, lieu de pouvoir autant que de plaisir et de fantaisie, et lieu d’émerveillement pour ceux qui ont le privilège de le visiter.


Détails techniques : Le diaporama contient 93 photos et 5 clips vidéos.

Les appareils photo utilisés : Olympus OM-D e-m5 (85 photos), Canon PowerShot G6 (six photos) et Panasonic GH1 transformée pour faire de la photographie infrarouge (deux photos).

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (69 photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (12 photos), M.Zuiko 40-150 mm R (trois photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (une photo).


Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

Liste de statues en marbre des allées et bosquets :

• à 0:27 : Adrastée (1655-1656) d’après Nicolas Poussin
• à 0:29 : Aurore (1686-1704) de Philippe Magnier
• à 0:31 : Pan (1655-1656) de Domenico Guidi (d’après Nicolas Poussin)
• à 0:33 : Acis jouant de la flute (1674) de Jean-Baptiste Tuby
• à 0:35 : Faune (1655-1656) de Domenico Guidi (d’après Nicolas Poussin)
• à 0:37 : Galatée (1667-1674) de Jean-Baptiste Tuby
• à 0:39 : Cyparisse (1687) d’Anselme Flamen
• à 0:41 : Amphitrite tranquille (1652) d’après Michel Anguier
• à 0:43 : Arion (1686-1695) de Jean Raon
• à 0:45 : Bacchus appuyé sur un tronc d’arbre et tenant une grappe de raison à la main (1926) de René Grégoire
• à 0:47 : Le Sanguin (1674-1683) de Noël Jouvenet
• à 0:49 : Pomone (1689) d’Étienne Le Hongre
• à 0:51 : Ino et Mélicerte (1686-1691) de Pierre Granier
• à 0:53 : Hercule Commode du Belvédère (1684-1685) de Noël Jouvenet (d’après l’antique)
• à 0:55 : Personnage romain (statue antique).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un message du Nouvel An

1 janvier 2018

 

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Écrit par Jean-Pierre Martel