Vaccination obligatoire : la redécouverte des droits collectifs

21 octobre 2021


 
Le plus fondamental de tous les droits fondamentaux est le droit à la vie. Et dans l’échelle des droits, le droit à l’intégrité physique est probablement celui qui devrait figurer au deuxième rang.

Ce qui signifie le droit de refuser qu’on vous injecte quoi que ce soit sans votre accord.

Ceux qui s’opposent à la vaccination obligatoire au nom de ce droit ont raison.

Dans un autre ordre d’idée, lorsqu’un pays déclare la guerre et proclame la conscription obligatoire, le citoyen appelé sous les drapeaux ne peut pas invoquer son droit à la vie pour refuser de servir de chair à canon.

Et s’il déserte l’armée, il risque le peloton d’exécution.

C’est donc à dire que même un droit fondamental comme celui à la vie n’est pas absolu.

Si le pays est attaqué, il a besoin de tous ses citoyens aptes au service militaire pour protéger ceux qui ne peuvent se défendre.

Dans ce cas, le droit collectif à la vie a préséance sur le droit individuel.

Il en est ainsi en temps de guerre sanitaire.

Les travailleurs de la Santé et ceux qui exercent en milieu scolaire sont en contact avec des personnes vulnérables. Dans le premier cas, ce sont les malades. Et dans le second, ce sont les enfants non vaccinés.

Ces travailleurs sont comme ces soldats. Mais au lieu que l’État les oblige de se confronter aux dangers de la guerre, il les oblige de recevoir un vaccin inoffensif dans 99,999 % des cas.

Alors que se multiplient les obligations vaccinales à travers le monde, nous sommes en train de découvrir qu’il y a un temps pour défendre le respect des droits individuels. Et il y a un temps pour défendre le respect des droits collectifs.

C’est la menace d’un ennemi commun qui marque le basculement d’une époque à l’autre.

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Sociologie | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le laisser-faire sanitaire à l’école primaire québécoise

2 octobre 2021
Cliquez pour démarrer

Au printemps 2020, à l’époque où il n’existait pas de vaccin contre le Covid-19, la Santé publique du Québec estimait qu’il fallait laisser se développer l’immunité naturelle, c’est-à-dire laisser les gens attraper le Covid-19.

La capitulation au virus faisait alors office de doctrine sanitaire.

Depuis, l’immense majorité — plus précisément 85,6 % — des adultes et des adolescents québécois sont adéquatement vaccinés contre ce virus. Mais pas les enfants puisqu’il n’existe pas encore de vaccin pour eux. Ça viendra.

D’ici là, l’objectif de la Santé publique à l’école primaire, c’est de laisser les tout-petits l’attraper.

En effet, lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier, le directeur de la Santé publique avouait candidement :

« On n’a pas l’intention de contrôler les éclosions en milieu scolaire. Ce qui va contrôler les éclosions en milieu scolaire, ça va être la vaccination des tout-petits.»

On ne pouvait pas être plus clair.

À la fin de l’année scolaire 2020-2021, les écoliers et le personnel scolaire représentaient 38,4 % de toutes les personnes officiellement atteintes par le Covid-19 au Québec.

En raison de la contagiosité extrême du variant Delta, de l’impossibilité actuelle de vacciner les enfants et du grand nombre de contacts par élève, l’école primaire deviendra d’ici peu la plaque tournante de la propagation de ce variant au Québec.

D’ici à ce que la vaccination des enfants soit autorisée, la Santé publique laissera donc le variant Delta se répandre dans les écoles primaires, notamment en n’imposant pas le port du masque et en n’effectuant pas de tests de dépistage.

Toutefois, lorsque la situation épidémiologique sera jugée préoccupante — en d’autres mots, quand les choses iront tellement mal dans une région que les hôpitaux y seront menacés de saturation — on imposera alors le port du masque et on effectuera un dépistage conditionnel à l’autorisation préalable de chaque parent.

Aux niveaux préscolaires et primaires, lorsqu’on compare le nombre officiel de cas cette année au nombre de cas l’an dernier à la même date, on obtient ce qui suit. Précisons que les pourcentages sont ceux comparativement à l’ensemble des cas de Covid-19 dans la population québécoise.


Nombres de cas et importance relative de la contamination par Covid-19 aux niveaux préscolaires et primaires

Semaines N. en 2020 N. en 2021 % en 2020 % en 2021
3e d’aout 0 cas 9 cas 0 % 1,6 %
4e d’aout 7 cas 76 cas 4,8 % 10,0 %
1re de septembre 20 cas 160 cas 7,3 % 17,6 %
2e de septembre 46 cas 257 cas 10,1 % 25,0 %
3e de septembre 79 cas 306 cas 9,6 % 30,7 %
4e de septembre 96 cas 276 cas 9,1 % 35,8 %

En somme, après un seul mois de rentrée scolaire, le nombre de cas actuels chez les tout-petits correspond à 287 % de celui observé à même date l’an dernier : 96 cas le 27 septembre 2020 vs 276 cas le 26 septembre 2021.

Quant au pourcentage des cas actuels aux niveaux préscolaires et primaires, il représente déjà 35,8 % de tous les cas au Québec alors que l’an dernier, ce pourcentage était celui atteint par l’ensemble du système éducatif québécois en fin d’année scolaire.

Les toutes premières semaines de la rentrée scolaire de cette année nous indiquent que la Santé publique atteindra facilement son objectif de laisser le Covid-19 infecter massivement les écoliers du primaire.

Références :
Données sur les éclosions de COVID-19 au Québec
Le Covid-19 à l’école primaire : la CAQ met en péril la santé de nos enfants
Legault mise sur l’«immunité naturelle» des Québécois
Précisions concernant le dépistage du variant Delta à l’école primaire
Transcription de la conférence de presse du 30 septembre 2021

Parus depuis :
Des centaines de jeunes touchés par un dangereux syndrome (2021-11-14)
En Allemagne et en Autriche, les enfants testés deux à trois fois par semaine (2021-12-09)
Cinq fois plus d’élèves infectés au Québec par rapport à la rentrée de janvier 2021 (2022-01-25)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution au cours des neuf premiers mois de 2021

1 octobre 2021

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Tableau comparatif des pays les plus atteints au premier jour de certains mois, en nombre cumulatif de morts par million d’habitants

Pays Jan. Mars Mai Juil. Sep. Oct.
Pérou 1136 1403 1843 5753 5918 5944
Bosnie-Herzég. 1249 1552 2620 2965 3014 3267
Macédoine du N. 1205 1509 2348 2633 2863 3208
Hongrie 1002 1561 2874 3113 3121 3136
Bulgarie 1099 1491 2382 2620 2751 3046
Rép. Tchèque 1093 1909 2733 2825 2833 2839
Brésil 916 1198 1901 2430 2712 2785
Argentine 954 1145 1407 2078 2452 2521
Colombie 850 1168 1446 2083 2427 2450
Slovaquie 412 1331 2148 2290 2297 2315
Géorgie 634 884 1037 1338 1880 2255
Paraguay 315 445 899 1786 2182 2237
Belgique 1681 1899 2083 2163 2179 2197
Slovénie 1312 1854 2048 2125 2140 2195
Italie 1235 1622 2004 2113 2142 2170
États-Unis 1074 1586 1776 1864 1980 2156
Mexique 971 1430 1668 1789 1987 2125
Croatie 968 1354 1746 2012 2046 2123
Tunisie 398 674 907 1262 1968 2080
Pologne 766 1158 1796 1985 1994 2002
Royaume-Uni 1089 1805 1870 1878 1974 2002
Roumanie 826 1065 1474 1772 1812 1950
Chili 868 1075 1374 1690 1913 1940
Lithuanie 588 1199 1463 1633 1706 1874
Espagne 1087 1488 1672 1729 1806 1848
Équateur 790 888 1048 1206 1796 1822
Arménie 953 1077 1391 1522 1636 1798
France 991 1328 1601 1698 1751 1784
Portugal 685 1607 1669 1682 1747 1770
Uruguay 55 175 766 1612 1730 1736
Moldavie 746 987 1447 1539 1592 1691
Panama 935 1341 1426 1493 1607 1643
Bolivie 780 989 1099 1417 1556 1578
Lettonie 343 866 1145 1351 1385 1463
Suède 861 1265 1384 1436 1440 1457
Afrique du Sud 484 836 908 1016 1371 1456
Grèce 469 629 1007 1224 1319 1434
Russie 394 592 757 931 1260 1426
Iran 655 710 849 992 1272 1414
Namibie 80 165 248 601 1305 1353
Québec 958 1214 1276 1321 1330 1340
Ukraine 428 598 1021 1205 1240 1300
Suisse 882 1148 1221 1250 1260 1272
Costa Rica 427 546 629 909 1073 1245
Liban 240 697 1074 1156 1187 1228
Autriche 693 948 1131 1182 1188 1214
Allemagne 410 845 996 1089 1103 1120
Pays-Bas 672 908 1000 1033 1048 1058
Trinité-et-Tobago 91 99 122 610 927 1055
Irlande 453 868 984 1001 1022 1048
Jordanie 376 460 862 947 1010 1039
Eswatini 185 558 573 578 947 1038
Estonie 180 451 878 956 974 1022
Botswana 18 150 323 483 939 982
Honduras 315 415 526 696 885 973
Serbie 373 512 733 810 840 952
Albanie 411 631 833 854 870 941
Israël 365 626 692 689 760 833
Malaisie 14 34 46 160 515 805
Palestine 273 396 625 683 704 785
Bahreïn 201 257 368 769 782 783
Oman 286 300 383 598 774 778
Turquie 248 337 476 584 667 752
Guatemala 263 350 412 507 656 743
Libye 212 316 433 457 611 667
Cuba 13 29 58 115 476 661
Azerbaïdjan 262 316 445 488 554 638
Jamaïque 101 142 260 360 516 628
Sri Lanka 10 22 32 145 437 602
Kazakhstan 94 120 168 230 495 589
RoC* 256 401 461 518 538 567
             
Vietnam 0,4 0,4 0,4 0,8 121 197
Japon 27,4 62,5 81,1 117 127 140
Corée du Sud 17,9 31,3 35,7 39,4 44,7 48,7
Taïwan 0,3 0,4 0,5 27,7 35,0 35,3
Hong Kong 19,7 26,7 27,8 27,9 28,0 28,1
Singapour 4,9 4,9 5,3 6,1 9,3 17,5
Chine 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

En septembre, les augmentations les plus importantes ont été rapportées dans le Caucase (en Géorgie +375) et dans les Balkans (en Macédoine du Nord +345, en Bulgarie +295 et Bosnie-Herzégovine +253).

Dans d’autres pays, la situation se dégrade depuis deux mois : en Malaisie (+645), à Cuba (+545), en Russie (+495) et au Sri Lanka (+457).

Autrefois parmi les pays modèles, le Vietnam continue d’enregistrer une dégradation (toutes proportions gardées) de sa condition épidémiologique depuis trois mois.

Références :
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Troisième dose en hospice : la bonne décision du ministre Dubé

28 septembre 2021

Entre le 11 juillet et le 7 aout 2021, il n’y a eu aucun nouveau cas de Covid-19 dans les hospices du Québec. En aout, quelques cas sont apparus.

Depuis la mi-septembre, la situation a commencé à montrer des signes de détérioration.

Le 30 aout, le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) décidait de ne recommander l’administration d’une troisième dose que pour les personnes immunodéprimées. Le comité ne l’interdisait pas aux autres; il ne faisait que s’abstenir de le recommander, attendant le moment approprié pour ce faire.

Malgré le fait que depuis deux semaines, le nombre de cas dans nos hospices est passé de presque rien à 87, le président du CIQ déclarait hier à La Presse qu’il n’y avait pas de nouvelles recommandations au sujet de la troisième dose.

Comme d’habitude, le CIQ se réserve le droit de changer d’avis selon l’évolution de la situation. Et par ‘évolution de la situation’, on veut dire dégradation de la situation. Parce que le CIQ attend toujours que la situation se dégrade avant de recommander d’y remédier.

En juillet, le Québec était dans l’œil de la tornade alors que les éclosions apparaissaient partout ailleurs en Amérique du Nord. Mais depuis, le variant Delta a été détecté dans toutes les régions du Québec. Et nous avons maintenant les premiers effets de sa propagation chez nous.

Pourquoi faut-il attendre que la situation dégénère pour agir ? C’est sans doute cette question que s’est posée le ministre de la Santé du Québec.

Ce matin, Christian Dubé a décidé d’être proactif; il annonçait qu’une 3e dose serait offerte à tous les résidents de nos hospices à partir de la fin octobre.

Placé devant le fait accompli, le CIQ a adopté en catastrophe de nouvelles recommandations qui valident la décision ministérielle.

C’est ce qui s’appelle avoir du leadeurship. Bravo M. Dubé !

Références :
CHSLD : une 3e dose alors que les cas remontent
Le comité d’immunisation du Québec recommande une troisième dose
Québec annonce une troisième dose pour les aînés hébergés

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| 2018-202X (années Legault), Covid-19, Politique québécoise, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Cout d’une hospitalisation pour Covid-19

20 septembre 2021

Référence : Ceci n’est pas une grippe

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

6 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : quand l’heure des comptes commence à sonner…

13 septembre 2021

Au Québec

Au début de février 2020, le directeur de la Santé publique du Québec déclarait au Devoir que la pandémie au Covid-19 n’était pas plus à craindre qu’une petite grippe.

Le mois suivant, à la ministre de la Santé qui s’inquiétait de la possibilité de manquer de masques dans nos hôpitaux, le Dr Arruda la rassurait; on en a pour deux ans. Ce qui était faux; quelques jours plus tard, on n’en avait plus que pour 5 à 6 jours.

Et pendant des mois, la Santé publique déconseillait à la population québécoise de porter un masque.

Le résultat, c’est qu’il y a eu Québec 2,5 fois plus de morts du Covid-19 par million d’habitants que dans les provinces anglophones du Canada.

En France, la négligence des pouvoirs publics est sujette à l’autorité des tribunaux

Agnès Buzyn a été ministre française de la Santé de 2017 à 2020. Elle a démissionné de ce poste le 16 février 2020, un mois après le début de la pandémie en France.

Dans le cadre de l’enquête sur la gestion française de la pandémie au Covid-19, la Cour de justice de la République a reçu quatorze-mille plaintes liées à la gestion de la crise, dont seize ont été jugés recevables.

L’ex-ministre a été mise en examen en septembre 2021. Au Québec, c’est l’équivalent d’une enquête préliminaire au cours de laquelle on tente de savoir si les accusations semblent suffisamment crédibles pour justifier une mise en accusation.

Que lui reproche-t-on ?

D’avoir mis en danger la vie d’autrui. Le tribunal n’a pas retenu l’accusation d’abstention volontaire de combattre un sinistre (en parlant de la pandémie), mais considère l’ex-ministre comme témoin éventuel contre d’autres accusés à ce sujet.

Le 24 janvier 2020, le jour même où apparaissaient les trois premiers cas de Covid-19 en France, la ministre déclarait que « le risque d’importation [du virus] depuis Wuhan est pratiquement nul » et que « le risque de propagation est très faible ».

On l’accuse d’avoir sciemment dissimulé la pénurie de masques et d’avoir soutenu que le port du masque était « totalement inutile » pour les non-contaminés.

Références :
Agnès Buzyn
Au Québec, la grippe saisonnière est plus à craindre que le coronavirus
France’s former health minister charged over handling of Covid crisis
Histoire d’un fiasco – 1re partie : la lutte québécoise contre le Covid-19 en février 2020
Histoire d’un fiasco – 2e partie : la lutte québécoise contre le Covid-19 en mars 2020
Les tensions au sein de l’État québécois face à la crise révélées dans un livre
Mise en examen d’Agnès Buzyn par la CJR : ce qu’il faut savoir

Paru depuis :
Covid-19 : en Autriche, premier procès contre l’Etat pour le cluster d’Ischgl (2021-09-18)

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Sécurité sanitaire et retour au bureau

3 septembre 2021

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain dévoilait hier les résultats d’un sondage effectué du 2 au 12 aout dernier auprès de 1 079 personnes (patrons et employés) travaillant sur l’ile de Montréal.

Puisque cette publication fait partie de la série Retour dans les tours, on peut présumer que les répondants étaient surtout des employés de bureau.

Dans 60 % des cas, le lieu de travail se trouvait normalement au centre-ville. Le 40 % restant se répartissait dans des emplois à l’est (13 %), à l’ouest (17 %) et au nord du centre-ville (9 %).

Toutefois, en raison de la pandémie, 53 % d’entre eux exerçaient à plein temps leur métier en télétravail, 28 % de manière hybride et 19 % se rendait au travail comme d’habitude.

Ceux qui opéraient à distance étaient satisfaits du télétravail dans 78 % des cas. Et ce, en raison du temps économisé dans les déplacements (32 %), du meilleur équilibre entre le travail et la vie privée (29 %) ou parce qu’ils jugeaient que leur domicile offrait un cadre de travail plus efficace que le bureau.

Par contre, les raisons de ne pas aimer le télétravail étaient la perte d’esprit d’équipe (43 %), l’isolement social (39 %) et l’envahissement de la vie personnelle dans leur vie professionnelle.


 
Pour ce qui est du ou des moyens de transport que le répondant comptait utiliser pour se rendre au travail, on notera une diminution des intentions d’utiliser le transport en commun, et une augmentation de la popularité des moyens de transport où l’utilisateur n’est pas exposé à la contamination par les autres.

À la question ‘Dans quelle mesure les mesures sanitaires mises en place dans les transports en commun vous donnent-elles confiance pour reprendre ceux-ci lors de votre retour sur votre lieu de travail ?’, après répartition des indécis (12 %), les répondants se répartissaient comme suit : 18 % ont très confiance, 44 % plutôt confiance, 26 % peu confiance et 10 % pas confiance du tout.

Cette préoccupation concerne également les lieux de travail. À l’idée de travailler avec des collègues non vaccinés, 35 % s’en disent très préoccupés, 35 % plutôt préoccupés, 17 % peu préoccupés et 11 % pas préoccupés du tout.

Pour ce qui est de l’idée de réserver les lieux de travail aux employés pleinement vaccinés, après répartition des indécis (12 %), 36 % des travailleurs y sont tout à fait favorables, 24 % plutôt favorables, 18 % plutôt défavorables et 22 % tout à fait opposés.

Quant à l’imposition aux bureaux d’une preuve de vaccination complète à tous ceux qui y accèdent — y compris la clientèle — 48 % des répondants y sont tout à fait favorables, 22 % sont plutôt favorables, 12 % sont plutôt défavorables et 6 % s’y opposent catégoriquement.

Références :
Les Montréalais boudent toujours le métro au profit de la voiture
Vaste sondage pour le retour des travailleurs au bureau Série Retour dans les tours

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Santé, Sociologie | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : évolution au cours des huit premiers mois de 2021

1 septembre 2021

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un million d’habitants.

Tableau comparatif des pays les plus atteints au premier jour du mois, en nombre cumulatif de morts par million d’habitants

Pays Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sep.
Pérou 1136 1239 1403 1561 1843 2077 5753 5869 5918
Hongrie 1002 1304 1561 2177 2874 3088 3113 3117 3121
Bosnie-Herzég. 1249 1445 1552 2044 2620 2842 2965 2973 3014
Macédoine du N. 1205 1376 1509 1829 2348 2603 2633 2637 2863
Rép. Tchèque 1093 1529 1909 2479 2733 2808 2825 2831 2833
Bulgarie 1099 1322 1491 1927 2382 2569 2620 2643 2751
Brésil 916 1055 1198 1523 1901 2175 2430 2600 2712
Argentine 954 1062 1145 1229 1407 1728 2078 2317 2452
Colombie 850 1060 1168 1240 1446 1738 2083 2351 2427
Slovaquie 412 863 1331 1793 2148 2262 2290 2296 2297
Paraguay 315 380 445 590 899 1274 1786 2081 2182
Belgique 1681 1815 1899 1979 2083 2145 2163 2168 2179
Italie 1235 1471 1622 1819 2004 2090 2113 2122 2142
Slovénie 1312 1694 1854 1950 2048 2105 2125 2130 2140
Croatie 968 1236 1354 1460 1746 1968 2012 2026 2046
Pologne 766 984 1158 1419 1796 1953 1985 1991 1994
Mexique 971 1222 1430 1567 1668 1717 1789 1848 1987
États-Unis 1074 1367 1586 1704 1776 1834 1864 1889 1980
Tunisie 398 572 674 742 907 1066 1262 1661 1968
Royaume-Uni 1089 1565 1805 1860 1870 1873 1878 1900 1974
Chili 868 965 1075 1213 1374 1523 1690 1841 1913
Géorgie 634 802 884 950 1037 1206 1338 1470 1880
Roumanie 826 960 1065 1237 1474 1588 1772 1795 1812
Espagne 1087 1263 1488 1615 1672 1710 1729 1742 1806
Équateur 790 837 888 946 1048 1153 1206 1764 1796
France 991 1171 1328 1468 1601 1677 1698 1710 1751
Portugal 685 1253 1607 1657 1669 1674 1682 1709 1747
Uruguay 55 127 175 288 766 1246 1612 1711 1730
Lithuanie 588 1046 1199 1330 1463 1591 1633 1647 1706
Arménie 953 1040 1077 1191 1391 1497 1522 1556 1636
Panama 935 1216 1341 1402 1426 1456 1493 1557 1607
Moldavie 746 855 987 1242 1447 1519 1539 1555 1592
Bolivie 780 882 989 1041 1099 1229 1417 1506 1556
Suède 861 1144 1265 1330 1384 1419 1436 1438 1440
Lettonie 343 641 866 1023 1145 1274 1351 1372 1385
Afrique du Sud 484 743 836 884 908 943 1016 1201 1371
Québec 958 1157 1214 1246 1276 1311 1321 1324 1330
Grèce 469 561 629 786 1007 1168 1224 1249 1319
Namibie 80 136 165 204 248 330 601 1180 1305
Iran 655 686 710 740 849 945 992 1069 1272
Russie 394 504 592 680 757 835 931 1091 1260
Suisse 882 1087 1148 1189 1221 1243 1250 1250 1260
Ukraine 428 522 598 764 1021 1166 1205 1219 1240
Autriche 693 861 948 1036 1131 1172 1182 1185 1188
Liban 240 462 697 924 1074 1138 1156 1164 1187
Allemagne 410 696 845 920 996 1063 1089 1096 1103
Costa Rica 427 514 546 577 629 793 909 978 1073
Pays-Bas 672 817 908 965 1000 1027 1033 1038 1048
Irlande 453 667 868 945 984 991 1001 1008 1022
Jordanie 376 422 460 675 862 920 947 974 1010
Estonie 180 324 451 684 878 948 956 958 974
Eswatini 185 492 558 571 573 575 578 680 947
Botswana 18 66 150 268 323 386 483 653 939
Trinité-et-Tobago 91 96 99 104 122 362 610 772 927
Honduras 315 361 415 459 526 632 696 778 885
Albanie 411 484 631 779 833 853 854 855 870
Serbie 373 463 512 614 733 789 810 818 840
Bahreïn 201 214 257 297 368 575 769 784 784
Oman 286 292 300 320 383 449 598 734 774
Israël 365 524 626 676 692 688 689 695 760
Palestine 273 354 396 510 625 672 683 689 704
Turquie 248 307 337 374 476 560 584 603 667
Guatemala 263 310 350 375 412 446 507 570 656
Libye 212 269 316 383 433 447 457 507 611
Koweït 218 223 252 307 365 413 460 537 557
Azerbaïdjan 262 307 316 352 445 482 488 493 554
RoC* 256 354 401 426 461 495 518 527 538
                   
Japon 27,4 45,3 62,5 72,7 81,1 104 117 121 127
Vietnam 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,5 0,8 13,3 121
Corée du Sud 17,9 27,8 31,3 33,8 35,7 38,3 39,4 40,9 44,7
Taïwan 0,3 0,3 0,4 0,4 0,5 5,7 27,7 33,1 35,0
Hong Kong 19,7 24,3 26,7 27,3 27,8 27,8 27,9 28,0 28,0
Singapour 4,9 4,9 4,9 5,1 5,3 6,0 6,1 6,3 9,3
Chine 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2 3,2

*— ‘RoC’ signifie le Canada sans le Québec.

En aout, les augmentations les plus importantes ont été rapportées en Géorgie (+410), encore en Tunisie (+308), et dans deux pays d’Afrique australe, le Botswana (+286) et l’Eswatini (+267).

Autrefois parmi les pays modèles, le Vietnam continue d’enregistrer une dégradation (toutes proportions gardées) de sa condition épidémiologique depuis deux mois.

Références :
Covid-19 : le nombre de cas en temps réel
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Données COVID-19 au Québec

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Ces professionnels de la Santé opposés aux vaccins

30 août 2021

À titre de citoyen, un professionnel de la Santé est libre de ses opinions.

Toutefois, s’il s’exprime à titre de professionnel, il ne peut émettre que des opinions conformes aux données actuelles de la science.

L’article 89 du Code de déontologie des médecins se lit comme suit :

Le médecin qui s’adresse au public doit communiquer une information factuelle, exacte et vérifiable.

Des dispositions analogues se retrouvent dans le code de déontologie de tous les autres professionnels de la Santé.

Alors que l’étau se resserre contre ceux qui s’agitent contre les mesures sanitaires, l’État est appelé à sonner la fin de la récréation et à exiger que les Ordres professionnels rappellent à l’ordre la petite minorité de leurs membres qui répètent des sornettes sur les médias sociaux ou qui, sur la place publique, s’opposent aux mesures sanitaires à titre de professionnels.

Cela est d’autant plus facile que la justice interne des Ordres professionnels relève du droit civil et non du droit criminel. En d’autres mots, leurs comités de discipline — les tribunaux administratifs qui font respecter les codes de déontologie — n’exigent pas une preuve hors de tout doute raisonnable, mais une simple prépondérance de preuve.

Après huit mois de vaccination, une chose est claire; les vaccins homologués en Occident contre le Covid-19 sont remarquablement efficaces et entrainent peu d’effets secondaires.

Les professionnels de la Santé appelés à se justifier auprès du comité de discipline de leur Ordre professionnel n’ont aucune chance d’échapper à une sanction qui peut aller jusqu’à la radiation, c’est-à-dire la privation de leur droit de pratique.

Références :
Code de déontologie des médecins
La FIQ brandit « le drapeau rouge » contre la vaccination obligatoire

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La vaccination déjà obligatoire des professionnels de la Santé

30 août 2021

La vaccination en général

À l’Université d’Ottawa, personne ne peut entamer des stages cliniques de médecine sans fournir une preuve immunologique négative d’exposition à la tuberculose, de même qu’une preuve de vaccination contre un grand nombre d’agents infectieux :
• coqueluche
• diphtérie
• hépatite B,
• oreillons,
• polio,
• rougeole,
• rubéole,
• tétanos, et
• varicelle.

Aucune exemption n’est accordée sur une base d’ordre personnel ou philosophique (c’est-à-dire religieuse); seules les exemptions d’ordre médical seront acceptées.

À la faculté de médecine de l’Université de Montréal, de même qu’à la faculté de médecine et des sciences de la Santé de l’Université McGill, c’est pareil. Sauf que cette preuve doit être faite avant le début des cours.

À la faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, les exigences vaccinales sont presque identiques à celles de la faculté de médecine.

La vaccination contre le Covid-19

Le 25 aout dernier, le recteur l’Université de Montréal faisait parvenir à tous ses étudiants un communiqué dans lequel il affirme :

En tant qu’établissement autonome, l’Université de Montréal jouit de la marge de manœuvre nécessaire pour mettre en place des mesures sanitaires qui vont au-delà de celles que le gouvernement impose.
(…)
La double vaccination sera exigée pour les locataires de nos résidences. Les membres du personnel et du corps étudiant qui travaillent dans nos cliniques universitaires de santé humaine (…) devront aussi avoir reçu leurs deux doses de vaccin, de même que le personnel de recherche en contact avec des populations vulnérables.

Concrètement, cela signifie que tous les étudiants en sciences de la Santé (dentistes, infirmières, médecins et pharmaciens) ne pourront poursuivre d’ici peu leur formation (et exercer ultérieurement leur profession) à moins d’être complètement immunisés contre le Covid-19.

Références :
Exigences d’immunisations en vue de l’admission à la faculté de médecine de l’Université d’Ottawa
Faculté de médecine – Immunisation
Info COVID-19 : La vaccination à l’Université de Montréal
Normes de vaccination/d’immunisation à McGill
Politique de vaccination pour les étudiants en pharmacie

Complément de lecture : Vaccination en milieu scolaire

Pou consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Covid-19, Santé | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel