FrancoFolies de Montréal — le 15 juin 2019

Publié le 16 juin 2019 | Temps de lecture : 3 minutes

Malgré la pluie, je me suis rendu tôt ce samedi sur le site des FrancoFolies.

Cyril Mokaiesh

À mon arrivée vers 18h30, le lauréat 2012 et 2014 du Coup de Cœur de l’Académie Charles-Cros, Cyril Mokaiesh, présentait ses chansons à texte sur la scène Loto-Québec.

En parallèle, le spectacle prévu de 18h à 19h sur la scène Hydro-Québec — qui devait mettre en vedette les lauréats du concours Ma première Place des Arts — était annulé en raison de la pluie (ce qui est rare).

Chansonneurs de la destination Chanson fleuve
Mélodie Spear (et Émily Landry)
Tom Chicoine
Alex Météore

À 19h, je me suis réfugié au Quartier des Brasseurs de Montréal, la seule scène des FrancoFolies où les auditeurs sont protégés des intempéries.

À tour de rôle, on pouvait y entendre les Chansonneurs (sic) de la destination Chanson fleuve, un collectif de huit musiciens en résidence à Notre-Dame-des-Prairies (près de Joliette)

Caracol

Pendant ce temps, à la Place des Festivals, la musique de pop indie de Caracol fut une agréable surprise.

Laurence Castera

Le troisième des spectacles présentés concurremment de 19h à 20h fut celui de l’auteur-compositeur Laurence Castera, remarqué au télé-crochet La Voix en 2014.

Habituellement, quand les mouchoirs de papier dans mes poches sont complètement imbibés d’eau, c’est le signe qu’il est temps de me réfugier au sec quelque part. De 20h à 22h, à l’intérieur de la Place des Arts, j’ai donc lu une revue que j’avais apportée au cas où, manquant ainsi le spectacle de Dumas auquel j’aurais bien aimé assister.

Fuudge
David Bujold (de Fuudge)

À 22h, la pluie ayant cessé, j’ai passé quelques instants devant la scène Sirius XM pour y entendre le rock énergique et bruyant du groupe Fuudge.

FouKi et ses invités

Après avoir décidé de rentrer à la maison, je fais un détour par la Place des Festivals où, depuis 21h, FouKi et ses invités présentaient du rap devant une foule impressionnante compte tenu de la météo.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 (2e, 3e, 4e et 5e photos) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
  1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 56 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
  3e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 120 mm
  4e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 156 mm
  5e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 106 mm
  6e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 95 mm
  7e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 140 mm
  8e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 4000 — 56 mm
  9e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 5000 — 105 mm
10e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 56 mm


Cliquez sur 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, pour consulter les reportages photographiques de l’édition des FrancoFolies de cette année-là.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


FrancoFolies de Montréal — le 14 juin 2019

Publié le 15 juin 2019 | Temps de lecture : 3 minutes

À la suite d’une matinée pluvieuse, c’est sous un ciel partiellement dégagé qu’ont commencé les FrancoFolies de Montréal hier soir.

Je m’étais promis d’arriver dès les premiers spectacles de la soirée. Mais des imprévus agréables ont différé mon arrivée au grand spectacle qu’Ariane Moffatt donnait dès 21h à la Place des Festivals.

L’an dernier, la scène Bell était dotée d’un dispositif scénique envahissant, séduisant en lui-même, mais qui créait une compétition visuelle avec les artistes sur scène.

Cette année, cette scène est épurée. Reste à la transformer en écrin pour les spectacles qu’on y donne. Ce qui devrait venir dans les jours qui viennent.

Ariane Moffatt

C’est donc Ariane Moffatt qui a brisé la glace cette année avec un spectacle axé sur ses compositions.

I.D.A.L.G.

Étant amateur de musique plus rock, j’ai quitté Mme Moffatt à la fin de la première moitié de son spectacle (à 22h) pour le punk énergique d’I.D.A.L.G. (qui m’a plu).

Le groupe montréalais est formé des six musiciens suivants : Yuki Berthiaume, Philippe Beauséjour, Félix-Antoine Coutu, Jean-Michel Coutu, Martin Poulin-Légaré et Tommy Johnson.

Yuki Berthiaume

Sur scène, Mme Berthiaume danse et bouge beaucoup. Ce qui fait qu’il est difficile de capter une pose ‘typique’. Je publie donc cette photo pour seul motif qu’elle me plait. Après tout, c’est mon blogue…  😉

KNLO

À 23h, les festivaliers étaient convoqués devant la scène Desjardins pour y entendre le rappeur KNLO et ses invités.

Les Frères à ch’val

Pendant ce temps, sur le site appelé Quartier des Brasseurs de Montréal, le quatuor Les Frères à ch’val — Polo, Gilles Brisebois, François Lalonde et Denis Lavigne — présentait son répertoire s’étendant sur deux décennies.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 (5e photo) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 67 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 3200 — 56 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 210 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 150 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Carmen vs SLĀV

Publié le 13 mai 2019 | Temps de lecture : 5 minutes

C’est hier que se sont terminées les représentations de Carmen à l’Opéra de Montréal. Dans cette œuvre, le rôle-titre est celui d’une Bohémienne.

Strictement parlant, les Bohémiens sont les habitants de Bohème. Mais couramment, on appelle ainsi les Roms, ce peuple nomade qui serait originaire du sous-continent indien. Le personnage de Carmen est l’un d’eux.

Pour se soustraire aux accusations d’appropriation culturelle, il faut éviter de faire jouer les personnages issus des minorités opprimées par des acteurs ou des chanteurs issus de groupes dominants.

La première fois que le concept d’appropriation culturelle a été appliqué aux arts de la scène, c’est en 2016 à l’université de Bristol.

Des étudiants avaient alors provoqué l’annulation d’une production d’Aïda au motif que des ‘Blancs’ y interprétaient des personnages égyptiens et éthiopiens

Dans Carmen, les rôles de soldats français peuvent être incarnés par n’importe qui puisque le peuple français en est un dominant.

Selon l’orthodoxie de ceux qui combattent l’appropriation culturelle, les rôles de Carmen et de tous ses camarades contrebandiers — soit environ la moitié de la distribution — ne peuvent être interprétés que par des Roms.

Ce n’est même pas une question de race puisque pour une bonne partie des adversaires de l’appropriation culturelle, le concept de race est une invention du XIXe siècle destinée à justifier le colonialisme européen.

Qui donc incarnait le rôle de la belle Rom à Montréal ? Krista de Silva, une soprano ‘blanche’ anglo-canadienne. Passons sous silence l’origine des chanteurs qui se faisaient passer ‘fallacieusement’ pour des Bohémiens…

Le plus étonnant dans tout cela, ce n’est pas la distribution qui, très justement, n’a attiré l’attention de personne. L’étonnant, c’est le silence de ceux qui s’indignaient à pleins poumons contre la distribution de SLĀV.

À l’époque, j’écrivais que l’accusation d’appropriation culturelle n’était qu’un prétexte, invoqué lorsqu’il s’agit de sujets sensibles (l’apartheid autochtone, les pensionnats autochtones et l’esclavagisme noir américain, par exemple) qui correspondent aux squelettes que le colonialisme anglo-saxon cache dans ses placards.

Qu’en est-il lorsqu’on ‘invisibilise’ un peuple (comme celui des Roms) qui n’a pas souffert du colonialisme anglo-saxon ? Eh bien, il ne se passe rien.

L’été dernier, un quotidien anglophone de Montréal battait le tambour de la guerre contre l’appropriation culturelle. Mais au sujet de Carmen, le quotidien n’a pas cru bon souligner qu’aucun ‘Bohémien’ de l’opéra n’était Rom.

De plus, où sont passé tous ces jeunes anglophones qui protestaient contre SLĀV ?

Formés par un système éducatif qui fait l’apologie de l’Empire britannique et des colons prédateurs qu’il a essaimés, les protestataires anglophones tentaient de culpabiliser des créateurs francophones qui prenaient fait et cause pour une partie de ceux que cet empire a exploités.

Qu’aujourd’hui une soprano Canadienne-anglaise ‘vole’ le rôle qui devrait aller à une chanteuse Rom, who cares ?

Cette indifférence est la preuve à postériori des contradictions qui animent ceux qui veulent que le concept d’appropriation culturelle s’applique aux arts de la scène.

En réalité, derrière des justifications qui évitent soigneusement de parler de race — puisqu’il est seulement question de peuples dominés vs peuples dominants — ce dont il est question, ce n’est rien d’autre que de race.

Voilà pourquoi le conflit au sujet d’Aïda, de SLĀV et Kanata, concernait l’insuffisance de la représentation de peuples dits ‘racisés’ alors que les Roms ne sont pas du nombre parce que la couleur de leur peau n’est pas distinctive.

Or comment critiquer la représentation raciale sans parler de race ? En utilisant des euphémismes.

C’est ainsi qu’on parlera d’Afro-Américains — une désignation basée sur la géographie — plutôt que sur la pigmentation de la peau.

Le problème, c’est qu’en réalité, le mot ‘Afro-Américain’ signifie ‘Noir’.

Voilà pourquoi un Algérien qui émigre aux États-Unis ne sera jamais un Afro-Américain — même si l’Algérie est en Afrique — si la couleur de sa peau est seulement olivâtre.

En somme, appliquer le concept d’appropriation culturelle aux arts de la scène, c’est une manière de justifier le racisme anglo-saxon et sa manie de créer des zones d’exclusion pour ceux dont la couleur de la peau n’est pas la bonne.

Et dans le cas de SLĀV, c’était une manière d’étouffer la voix d’outre-tombe de personnes réduites à la servitude en enfermant cette voix dans le carcan racial de leurs descendants, seuls autorisés à l’exprimer.

Références :
La controverse au sujet de SLĀV
Dunlevy: Jazz fest cancels SLĀV, but questions remain
Dunlevy: SLĀV director Robert Lepage just doesn’t get it
Jazz fest review: SLĀV misses the mark, and precious opportunity
Jazz Fest: SLĀV isn’t cultural appropriation, singer Bonifassi says
Opinion: SLĀV: Whose songs are these to sing?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Photo-reportage de ‘Cosí fan tutte’ à l’UdeM

Publié le 4 mars 2019 | Temps de lecture : 2 minutes

Du 28 février au 3 mars dernier, l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal présentait Cosí fan tutti de Mozart.

En alternance, deux distributions assuraient les représentations.

J’aime beaucoup entendre les élèves et les finissants les plus prometteurs de nos facultés de musique. C’est comme avoir un avant-gout de ceux parmi les nôtres qui pourraient un jour faire rayonner le Québec à l’extérieur de ses frontières.

Puisqu’on m’a permis de prendre des photos au cours de la représentation, voici celles que j’ai rapportées du premier des deux actes.

L’Orchestre de l’Université de Montréal
Martin Davout, Jean-Philippe Mc Clish et Pierre-Étienne Bergeron
Agnès Ménard et Amelia Keenan
Jean-Philippe Mc Clish, Agnès Ménard et Amelia Keenan
Pierre-Étienne Bergeron et Agnès Ménard
Les solistes
La distribution
Ayako Horihata, Agnès Ménard et Amelia Keenan
Ayako Horihata
Les solistes
Jean-Philippe Mc Clish, Martin Davout et Pierre-Étienne Bergeron
Amelia Keenan, Pierre-Étienne Bergeron, Ayako Horihata, Martin Davout et Agnès Ménard

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
 1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
 2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
 3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 100 mm
 4e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 95 mm
 5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
 6e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 48 mm
 7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 43 mm
 8e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 90 mm
 9e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 150 mm
10e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 50 mm
11e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 82 mm
12e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 90 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’après-SLĀV et l‘invisibilisation’ des ‘groupes racisés’

Publié le 23 janvier 2019 | Temps de lecture : 2 minutes

J’ai hâte au jour où les intéressés auront tous vu SLĀV.

Ce jour-là, ceux qui reprochent au metteur en scène Robert Lepage ‘d’invisibiliser’ les ‘groupes racisés’ découvront que sans lui, l’esclavage en général et l’esclavage noir en particulier sont des sujets d’intérêt mineur pour les Québécois.

Non pas que les Québécois appuient l’esclavagisme, au contraire, mais que de toutes les formes d’injustice à travers le monde, celles qui concernent le peuple francoQuébécois sont les seules qui nous intéressent vraiment.

Les injustices vécues par les autres nous passionnent quand le talent de nos créateurs s’y consacre. Sans cela, c’est un sujet parmi des milliers d’autres qui sollicitent notre empathie.

Lorsque plus aucun de nos producteurs n’osera traiter de ce sujet tabou — laissé au monopole d’artisans noirs en quête de financement — c’est alors que les adversaires de l’appropriation culturelle découvriront que ce qui nous intéressait dans SLĀV, c’était fondamentalement de voir un bon spectacle.

SLĀV est centré sur le thème de l’exploitation de l’homme par l’homme. Mais on aurait voulu le voir pareil si Robert Lepage avait plutôt décidé d’y parler du nouveau Guide alimentaire canadien. Parce que tout dans Lepage nous fascine alors que ce n’est pas le cas de l’esclavage.

Après SLĀV, je crains que les adversaires de Robert Lepage découvrent ce que signifie réellement ‘l’invisibilisation’ des ‘groupes racisés’; le silence au sujet des injustices auxquels ils ont été soumis au cours des siècles et plus précisément, le silence total autour de ces vieux chants d’esclave que seule au monde, Betty Bonifassi luttait pour faire sortir de l’oubli.

Sur le même sujet :
Appropriation culturelle et racisme anglo-saxon
La controverse au sujet de SLĀV
‘Shame!’ ou l’expression du mépris

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Photoreportage de ‘The Fairy Queen’ à l’U de M

Publié le 3 décembre 2018 | Temps de lecture : 2 minutes

Les élèves de la faculté de musique de l’Université de Montréal montent périodiquement des spectacles auxquels le public est invité.

C’était le cas vendredi et samedi soirs derniers où des extraits du semi-opéra Fairy Queen de Purcell étaient présentés.

Le tout était transposé dans une gare ferroviaire.

Sans sous-titres ni livret, j’avoue ne pas avoir compris grand-chose à ce qui se passait sur scène.

Ce spectacle ‘bien’ — un peu en deçà du niveau de spectacles antérieurs donnés par d’autres étudiants — était donc une occasion d’apprécier les talents de la relève lyrique québécoise.

À ma grande surprise, on pouvait photographier au cours de la représentation. Je me suis donc placé au fond de la salle pour prendre les photos suivantes.

Lucas Richaud et Roseline Marois-Bernier
Gaëlle Salomon-Corlobe (excellente)
David Turcotte
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Emmanuel Hasler et Dominic Veilleux
Agnès Ménard
Élise Guignard
Maud Lewden
David Turcotte
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Hélène Picard
Martin Davout
Dominic Veilleux
Luc Beauséjour, Marie-Nathalie Lacoursière et Robin Wheeler

Les trois principaux artisans de cette production sont Luc Beauséjour (qui dirigeait l’Atelier de musique baroque de l’UdeM), Marie-Nathalie Lacoursière (responsable de la mise en scène) et Robin Wheeler (directeur de l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm R
 1re photo : 1/250 sec. — F/5,4 — ISO 3200 — 128 mm
 2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 150 mm
 3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
 4e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
 5e  photo : 1/250 sec. — F/5,0 — ISO 6400 — 100 mm
 6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
 7e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
 8e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 150 mm
 9e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 150 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/5,0 — ISO 1250 — 45 mm
11e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
12e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
13e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 150 mm
14e  photo : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 2000 — 85 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Richard Paré à l’orgue de l’oratoire Saint-Joseph

Publié le 12 novembre 2018 | Temps de lecture : 2 minutes
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Dimanche dernier, le claveciniste et organiste Richard Paré donnait un concert à l’orgue de l’oratoire Saint-Joseph.

Au programme :
• Dialogue en ut, de Louis Marchand (1669-1732)
• Prélude et fugue en mi mineur, de Nicholas Bruhns (1665-1697)
• Partita sur le choral Was Gott tut das ist Wolghetan, de Johann Pachelbel (1653-1706)
• Prélude, fugue et chacone en do majeur, BuxWV 137 de Dietrich Buxtehude (1653-1707)
• Concerto en sol majeur, BWV 592 de J.S. Bach
• les transcriptions de deux chorals par J.S. Bach
• Prélude et fugue en sol majeur, BWV 532 de J.S. Bach.

Axé sur des compositeurs du XVIIe siècle (et sur Bach, puisqu’il le faut dans le cadre d’un festival qui lui est dédié), ce concert fut très intéressant.

Ce fut, entre autres, une occasion de faire connaissance avec Louis Marchand, dont le Dialogue en ut m’a plu.

Mort à 31 ans, Nicholas Bruhns occupe une place importante parmi les organistes qui ont précédé Bach.

La troisième œuvre à l’affiche permit à Richard Paré de mettre en valeur l’orgue de l’oratoire, jouant chacune des nombreuses variations de la partita de Pachelbel comme si elle était jouée par un instrument complètement différent. À mon avis, ce fut le ‘clou’ de ce programme.

J’ai peu d’affinité pour Buxtehude.

C’est dans l’interprétation de Bach que le souci de transparence du claveciniste fut le plus évident à l’orgue.

Merci donc au Festival Bach de Montréal d’offrir gratuitement aux mélomanes un concert d’une telle qualité.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 Mark II, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0
1re photo : 1/5000 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 1600 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 2500 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Emmanuel Hocdé à l’orgue de l’oratoire Saint-Joseph

Publié le 6 novembre 2018 | Temps de lecture : 3 minutes
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Du 17 novembre au 7 décembre se tient officiellement l’édition 2018 du Festival Bach de Montréal.

Mais dès les 4 et 11 novembre, deux concerts d’orgue sont prévus officieusement. Les deux font partie des six évènements offerts gratuitement.

Le concert de dimanche dernier mettait en vedette le récipiendaire 2002 du Grand prix d’interprétation du Concours international d’orgue de Chartres (le prix le plus prestigieux au monde).

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Au programme :
Prélude et fugue en mi mineur BWV 548 de J.S. Bach
Allein Gott in der Hoch sei Her BWV 662
Toccata, adagio et fugue en do majeur BWV 564
Prélude et fugue en do mineur op. 37 no 1 de Félix Mendelssohn
Improvisation d’Emmanuel Hocdé.

Le grand orgue de l’oratoire est une bête puissante créée en 1960 par le facteur allemand Rudolf von Beckerath.

La musique pour orgue de Bach a été composée pour les orgues délicats joués dans des églises dont la réverbération est complètement différente de celle de l’oratoire.

Bref, emmitouflées dans l’écho des lieux, les deux premières œuvres au programme ne m’ont rien dit.

Seule la troisième m’a plu parmi les œuvres de Bach.

Composée par l’organiste lui-même, c’est Improvisation qui fut, à mon avis, le ‘clou’ de ce concert d’une cinquantaine de minutes.

Tirant parti de l’instrument et de l’acoustique du lieu, cette pièce aurait fait la fierté de Debussy s’il en avait été le compositeur.

Le concert de dimanche prochain à l’Oratoire sera également gratuit. Je vous invite à y assister et à profiter de votre visite pour apprécier la beauté des lieux.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 Mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 19 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 27 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm

Post-Scriptum : Ceux dont l’écran d’ordinateur possède une résolution de 1900 x 1200 pixels pourront télécharger la première photo qui accompagne de texte (l’aperçu général de l’Oratoire) afin de s’en servir comme fond d’écran en cliquant sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Actéon et Pygmalion à l’Atelier Opera

Publié le 5 novembre 2018 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Elgin Theatre

Du 25 octobre au 3 novembre 2018, l’Atelier Opera de Toronto présentait deux opéras baroques français.

Même si ces œuvres, d’une durée respective d’une quarantaine et d’une cinquantaine de minutes, sont de style baroque, elles appartiennent à deux siècles et à deux esprits très différents.

Actéon

Distribution d’Actéon

Dans la mythologie grecque, Actéon est ce chasseur qui surprend Artémis (appelée Diane par les Romains) alors que la déesse nue prend son bain. Furieuse, celle-ci le change en cerf, bientôt dévoré par ses chiens.

On ne peut ignorer l’aspect moralisateur de l’histoire, alors que le voyeurisme et le désir érotique du chasseur sont finalement sanctionnés d’une punition divine.

La tragédie lyrique de Marc-Antoine Charpentier a été composée en 1684, à une époque où Lully s’était fait octroyer par le roi le monopole de la représentation des grands spectacles musicaux.

Conçue pour divertissement privé d’un noble, l’œuvre était jouée par un petit effectif instrumental et chantée par une poignée de solistes qui assuraient également les parties chorales.

J’avais entendu cette œuvre au disque il y a bien longtemps et le souvenir qu’en avais conservé est celui d’une œuvre sévère, voir un peu ennuyeuse.

À Toronto, l’effectif orchestral a été augmenté. Si bien que l’équilibre entre les vents et les cordes a été modifié aux dépens des premiers. Le rôle d’Actéon est chanté par un baryton plutôt d’un contreténor.

De plus, les parties chorales sont ici assurées par les chanteurs appuyés par un chœur aux accents lullistes, placé dans une loge.

En dépit de ces changements qui assombriront, à juste titre, le plaisir des puristes, la production torontoise est très séduisante.

L’éclairage raffiné de Michelle Ramsay, multipliant des taches d’ombre et de lumière comme dans un sous-bois, les costumes chatoyants de Gerard Gauci (qui rappellent plus un bal du XIXe qu’une partie de chasse au XVIIe siècle), l’incarnation brillante de Colin Ainsworth en Actéon et surtout la mise en scène amusante et inventive de Marshall Pinkoski font en sorte que cette production est de nature à plaire à un public contemporain.

Pigmalion

Distribution de Pigmalion

Présenté en 1748, Pigmalion (selon l’orthographe de l’époque) est une des compositions les plus populaires de Rameau.

Tiré des Métamorphoses d’Ovide (tout comme Diane et Actéon), Pigmalion reflète l’époque hédoniste de Louis XV à la cour.

Le sculpteur Pigmalion tombe amoureux d’une de ses créations à qui Aphrodite, déesse de l’amour, donnera vie. Le tout se termine par des danses qui célèbrent justement le triomphe de l’Amour.

Lully étant mort depuis 1687, Rameau a composé son œuvre pour un ensemble instrumental plus varié que celui dont disposait son collègue Charpentier.

Essentiellement, Pigmalion doit son succès aux ballets qui en occupent la place centrale et à deux airs de bravoure — ‘L’Amour triomphe’ et ‘Règne, Amour’ — qui ne peuvent être chantés que par un ténor capable d’une extrême virtuosité.

Le baryton Colin Ainsworth fait partie du très petit nombre de chanteurs au monde capables d’une prouesse vocale de niveau olympique, à la fois agile et puissante.

Entre deux séances d’enregistrement en studio, on peut accorder un peu de répit au chanteur qui doit interpréter ces airs. Sur scène, celui-ci n’a qu’une pantomime de trois minutes pour reprendre son souffle.

Voilà pourquoi on pardonnera un peu de fatigue au baryton à son deuxième air après avoir été l’épine dorsale de cette double production pendant plus de 90 minutes.

Maintenant, parlons des ballets.

Par souci d’authenticité, il est fréquent de nos jours qu’on danse les ballets baroques en recourant aux notations chorégraphiques de l’époque. C’est ce qu’on a fait à Toronto.

Chorégraphie de Marie-Nathalie Lacoursière

Toutefois, ces pas de danse doivent être accompagnés d’une gestuelle appropriée, comme le montre l’exemple ci-dessus, filmé à Montréal, où on notera le jeu des mains.

C’est cette gestuelle qui n’est pas encore parfaitement bien maitrisée à Toronto.

De plus, à Toronto, les longues robes des danseuses rappellent plus la deuxième moitié du XIXe siècle que l’époque de Rameau.

Quant au fond de scène, c’est un décor surréaliste inspiré de Magritte qui est franchement laid et dont l’impact visuel est une distraction inutile. J’espère qu’on trouvera moyen de le remplacer par autre chose lorsque ce spectacle prendra l’affiche à Versailles.

Ceci étant dit, les productions scéniques d’opéras baroques sont tellement peu fréquentes de ce côté-ci de l’Atlantique que chacune d’elles doit être encouragée. Effectivement, cette double production Actéon/Pygmalion fut, globalement, un assez bon spectacle.

À lui seul, Actéon méritait le déplacement.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 Mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 31 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 38 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La controverse au sujet de SLĀV

Publié le 27 juin 2018 | Temps de lecture : 5 minutes

L’opéra Nabucco de Verdi évoque l’esclavage du peuple juif à Babylone. À qui devrait-on confier les rôles dans toute production de cet opéra ?

À des chanteurs juifs, seuls autorisés à incarner le sort vécu par leurs ancêtres ? Ou à des chanteurs italiens puisque cette œuvre fait partie du patrimoine culturel italien ?

Doit-on permettre à l’Orchestre symphonique de Montréal de jouer du Beethoven alors que ni ses musiciens ni son chef ne sont allemands ?

N’importe qui peut jouer du Verdi ou du Beethoven puisqu’on considère que leurs œuvres font partie de ce que nous appelons la musique classique, c’est-à-dire du patrimoine musical occidental. Un patrimoine composé essentiellement par des Blancs européens et que des chanteurs et musiciens noirs peuvent interpréter sans qu’on les accuse d’appropriation culturelle.

En contrepartie, qu’en est-il de la musique des Noirs américains ?

La musique populaire occidentale ne serait pas grand-chose sans la créativité des Noirs américains. Du gospel au hip-hop en passant par le blues, le ragtime, le jazz et le rock’n roll, presque tous les styles musicaux américains ont été créés par des Noirs.

Doit-on réserver l’interprétation de toutes ces œuvres à des musiciens noirs des États-Unis, seuls autorisés à jouer ce patrimoine qui est le leur ?

Voilà les questions qu’on peut se poser en apprenant que la première du spectacle SLĀV : une odyssée théâtrale à travers les chants d’esclaves a été perturbée par des manifestants principalement anglophones, mobilisés sur les médias sociaux.

Ceux-ci accusent les créateurs de récupération culturelle, reprochent à la distribution d’être trop blanche (deux des six choristes sont noirs) et au TNM de marchandiser la violence faite aux esclaves noirs.

Majoritairement Blancs, les protestataires estiment qu’un tel sujet ne peut être abordé que par des descendants d’esclaves noirs.

Malheureusement, si cela devenait le cas, il est prévisible qu’on accuserait éventuellement les Blancs de se désintéresser de la cause des Noirs puisqu’ils n’en parleraient jamais.

En écrivant La Case de l’oncle Tom, la romancière féministe de race blanche Elizabeth-Harriet Beecher-Stowe a probablement plus contribué au mouvement antiesclavagiste que n’importe quel Noir américain.

Pourtant, sa maison d’édition était dirigée par des Blancs (comme l’est le TNM). La mise en page de son roman a été effectuée par des typographes blancs. Et grâce à ce roman, l’auteure est devenue riche et célèbre.

Ici même à Montréal, l’église unie Saint-Jacques le Majeur a été un haut-lieu de la prédication protestante hostile à l’esclavagisme. Une prédication entendue par un auditoire presque exclusivement blanc.

Si tous les Blancs qui ont pris fait et cause contre l’esclavagisme s’étaient mêlés de leurs affaires, les esclaves noirs auraient enduré le joug de leurs propriétaires quelques années de plus.

Le spectacle SLĀV vise à faire partager la souffrance de l’esclavage à l’aide de chants composés par ses victimes.

Si une troupe entièrement composée de descendants d’esclaves, dirigée par un metteur en scène québécois Noir, veut créer un spectacle analogue, libre à cette troupe de le faire. Qu’est-ce qui les en empêche ?

Indépendamment de l’idéologie dont ils se réclament, les protestataires sont des marionnettes de la droite américaine puisqu’ils dressent un écran de fumée qui nous fait perdre de vue que l’esclavagisme a été soutenu et financé par cette droite.

Une droite qui, de nos jours, aimerait qu’on en parle le moins possible. D’où l’idée de restreindre le nombre de ceux qui auraient le droit d’interpréter ces chants d’esclaves.

Alors que cette pratique avait été abandonnée presque partout ailleurs à travers le Monde, l’esclavagisme a été défendue bec et ongles par les possédants américains qui en justifiaient la nécessité économique. Ayant besoin d’une main d’œuvre à bon marché pour accumuler d’immenses fortunes, les riches propriétaires de plantations ont même financé une guerre civile destinée à préserver leurs privilèges.

Bref, l’esclavagisme pratiqué par les producteurs de coton est un pur produit de la rapacité du capitalisme américain. Cet esclavagisme a prospéré grâce à la complicité des pouvoirs politiques et judiciaires, de connivence avec les grandes fortunes du pays.

En voulant museler ceux qui condamnent l’exploitation de l’homme par l’homme, ces protestataires servent une cause méprisable.

Formés par un système éducatif qui fait l’apologie de l’Empire britannique et des colons racistes qu’il a essaimés, les promoteurs anglophones de cette protestation tentent de culpabiliser des artistes francophones qui prennent fait et cause pour une partie de ceux que cet empire a exploités.

Sous l’accusation hypocrite d’appropriation culturelle, la protestation contre SLĀV a pour effet d’étouffer la voix d’outre-tombe de ces esclaves noirs et vise à l’enfermer dans le carcan ethnique de leurs descendants, seuls autorisés à l’exprimer.

Références :
Des manifestants accusent le spectacle SLĀV de racisme
La Case de l’oncle Tom

Sur le même sujet :
‘Shame!’ ou l’expression du mépris (2018-07-06)
Appropriation culturelle et racisme anglo-saxon (2018-07-08)

Parus depuis :
«SLĀV» ou la liberté à pleins poumons (2018-06-28)
Vous avez dit «appropriation culturelle»? (2019-11-04)

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