Pierre Boucher fut le premier colon de Nouvelle-France anobli par Louis XIV. À titre de seigneur, il fonda en 1667 une ville qui porte son nom.
De nos jours, Boucherville est une municipalité de plus de quarante-mille habitants qui fait partie de l’agglomération de Longueuil. Elle est située sur la Rive-Sud, en face de l’extrémité orientale de l’ile de Montréal.
Entre cette municipalité et Montréal-Est, un groupe d’iles allongées autrefois utilisées pour l’agriculture et la villégiature ont été constituées en parc national en 1984.
C’est ce parc que j’ai décidé de visiter le 20 septembre dernier.
Pour m’y rendre, j’ai pris le métro jusqu’à la station Honoré-Beaugrand et un taxi jusqu’à l’ile Charron.
Centre-ville de Montréal, vu de l’ile Charron
Ayant aperçu le centre-ville de Montréal entre les branches, j’ai demandé au chauffeur de taxi de me débarquer là, sur une bretelle de la Transcanadienne au sortir du tunnel Louis-Hippolyte-La fontaine.
Puis j’ai marché jusqu’à l’extrémité occidentale de l’ile Charron afin de prendre la photo ci-dessus.
En traversant le spaghetti de routes qui me sépare du reste de l’ile Charron, je me rends compte que j’ai perdu mon masque. Or sans masque, il me sera impossible de prendre un taxi (ni aucun autre mode de transport en commun) pour retourner à Montréal.
On peut imaginer la situation kafkaïenne de vouloir acheter un masque dans un commerce des environs alors que tous ceux qui en vendent exigent le port du masque pour y pénétrer.
Alors que je retourne sur mes pas, un camionneur qui passait par là remarque mon air anxieux et s’arrête. Il me demande quel est mon problème et m’offre gratuitement un masque chirurgical neuf à partir de la boite qu’il a à côté de lui.
Dès lors, j’étais fixé sur l’hospitalité et la générosité des camionneurs du Consortium Renouveau La Fontaine, l’entreprise chargée de la réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Site Radar de l’ile Charron
Cette tour blanche à droite sur la photo est un radar de la Garde côtière canadienne destiné à surveiller et à faciliter la circulation maritime sur le fleuve Saint-Laurent.
À gauche, les deux tours servent à l’aération (je crois) du tunnel sous-fluvial Louis-Hippolyte-La Fontaine. Au loin, de l’autre côté du fleuve, deux autres tours lui répondent.
Le parc national des iles de Boucherville est formé de cinq iles plates dont la superficie totale est de 8,14 km².
L’ile Charron n’en fait pas partie. Un cours d’eau discret, la Petite-Rivière, sépare l’ile Charron de la première des iles du parc, soit l’ile Sainte-Marguerite.
Ma visite du parc s’est limitée à suivre le sentier de Grande-Rivière, long de 7 km, qui suit en boucle le pourtour de l’ile Sainte-Marguerite.
Le chenal Grande-Rivière (ci-dessus) est un cours d’eau qui sépare l’ile Sainte-Marguerite et de l’ile située en amont, soit l’ile Saint-Jean.
Sur le chenal Grande-Rivière
En plus du golf aménagé sur l’ile à Pinard et des nombreuses tables à piqueniquer dispersées sur le site, les visiteurs du parc peuvent y pratiquer le canot-kayak, la randonnée pédestre (évidemment), le vélo, le volleyball de plage et la pêche.
L’hiver, on y pratique la raquette, le ski de fond, la trottinette des neiges et la pêche sur glace.
Centre de service de la Sépaq
À mi-chemin dans le sentier de Grande-Rivière, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a établi un centre d’information.
Suite et fin : Les iles de Boucherville – 2e partie
Postscriptum : Je tiens à remercier Mme Ragini Thomas, du ministère des Transports du Québec, qui a eu la gentillesse d’effectuer les recherches afin de trouver le nom de l’entreprise dont le camionneur m’a donné le masque dont j’ai parlé (puisque je ne l’avais pas noté).
Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 14-45mm + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Omega
1re photo : 1/125 sec. — F/8,0 — ISO 160 — 24 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 250 — 18 mm
3e photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 320 — 14 mm
4e photo : 1/80 sec. — F/8,0 — ISO 160 — 14 mm
5e photo : 1/80 sec. — F/8,0 — ISO 250 — 40 mm
6e photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 800 — 16 mm
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Je voulais revenir sur cet air anxieux…
Je n’ai pas fait mieux que vous, en 2017, début septembre, sur le trottoir, devant les commerces… Enfin, j’avais laissé mon Aînée à 400 bornes et ma Cadette, à l’internat !
Tu sais je n’avais pas bonne mine et, flottais dans mes pantalons… Mais, c’est qu’une femme l’avait bien remarqué que ça n’allait pas du tout. Elle était accompagnée de son mari, en retraite, tous les deux… ils avaient remis leur salon de coiffure…
Elle me dit, soudain : “Vous avez, encore, maigri, c’est de la déprime.”.
Ouh, mais c’est que j’ai fondu en larmes, sur le trottoir ! Mais, j’ai pu remonter ma rue, accompagnée d’une petite lueur que j’avais en descendant en ville…
Je m’étais dit qu’il fallait que j’appelle un numéro que j’avais noté à un arrêt de bus, en traînant mon Ame, lors des Marchés de Noël de Décembre 2016, dans mes petits villages…
Ah, je m’en souviendrai toujours… J’ai téléphoné, j’ai eu une nana au bout du fil et, j’ai dit, tout naturellement et d’une façon immédiate : “Je viens.”.
Par la suite, elle me l’a redit : “Je m’en souviens, tu m’as dit, je viens.”.
Attends, je n’allais pas continuer à décoller comme je l’avais fait… même si le JL (Médecin généraliste) me disait que j’avais le poids idéal… tu parles, je n’avais plus de forces… même s’il me disait qu’il n’aimait pas les femmes qui ont du ventre !
Et, ça a marché et, ça me va bien le Yogga ! ça m’a aidé et, m’aide beaucoup… J’ai vite remangé, grâce à lui !
Mais, dites-donc, heureusement que c’était juste un masque de perdu, pas l’appareil photos !