Politique migratoire et lutte sanitaire

Le 16 octobre 2021

La francisation différée

Depuis des années, la connaissance préalable de la langue anglaise par tout requérant à l’immigration est un prérequis à l’acceptation de sa demande par la Grande-Bretagne.

De manière conséquente, une personne qui a déjà obtenu la citoyenneté britannique ne peut pas faire venir son conjoint de l’Étranger si celui-ci ne parle pas l’anglais.

Depuis 2017, le Parti Québécois demande qu’aucun certificat de sélection ne soit délivré par le ministère québécois de l’Immigration à moins que le candidat et son conjoint aient démontré une connaissance intermédiaire ou avancée du français. Sinon, leur demande sera rejetée.

Jusqu’ici, la CAQ a ignoré cette demande. Le gouvernement de François Legault préfère accepter au Québec les personnes qui déclarent leur intention d’apprendre le français, quitte à demander naïvement à Ottawa de les expulser s’ils échouent à un examen de français trois ans après leur arrivée en sol québécois.

Bonne chance…

Ne pas voir plus loin que le bout de son nez

Le quotidien La Presse nous apprenait hier le bordel qui prévaut actuellement dans les écoles du Québec au sujet du dépistage du Covid-19.

Après seulement quelques semaines, la moitié des écoles sont déjà des lieux d’éclosion. Surtout au primaire, où le nombre d’éclosions est quatre fois plus élevé que l’an dernier à la même date.

Quant au nombre de cas chez les enfants de moins de dix ans, on en rapporte 120 nouveaux, en moyenne, chaque jour. C’est 600 par semaine… officiellement.

Mais ceci est une grossière sous-estimation. Car on manque de tests. Et on manque de préposés pour les effectuer. De plus — et là, tenez-vous bien — on manque même de formulaire de consentement.

L’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire a demandé au gouvernement que les formulaires d’autorisation remis aux parents soient traduits en plusieurs langues.

Parce que de nombreux parents ne parlent pas le français. Donc on veut des formulaires dans chacune des langues maternelles parlées à Montréal. Il y en a des dizaines.

Voilà donc que la politique migratoire de la CAQ se retourne contre elle.

Ce n’est plus le gouvernement québécois qui oblige les candidats à l’immigration de parler français; ce sont ces personnes, déjà admises sur le sol québécois, qui obligent le gouvernement de la CAQ à être polyglotte.

Et si ces néoQuébécois font obstacle à la lutte contre le Covid-19 à l’école, c’est bien malgré eux; ils ne comprennent tout simplement pas le français, voilà tout.

Accepter chez nous des gens sans exiger de leur part la connaissance préalable de la langue commune du Québec est une aberration.

Comment peut-on être à ce point stupide ?

Voyez ce que ça donne…

Références :
Immigrants’ spouses must speak English before entering UK
La moitié des écoles du Québec ont eu au moins un cas
La politique migratoire de la CAQ
Le PQ et la francisation des immigrants

Paru depuis : Ottawa contre l’exigence du français pour la recevoir la citoyenneté au Québec (2022-09-28)

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2 commentaires à Politique migratoire et lutte sanitaire

  1. sandy39 dit :

    Je pensais que vous me boudiez…mais, je constate que vous êtes, une fois de plus, en colère…

    J’ai une question : le port du masque est-il, toujours, obligatoire, en classe ?

    Car, chez Nous, en France, dans 79 départements, les élèves ne le portent plus.

    Vous avez écrit ‘préposées’ (au féminin) : y aurait-il que des femmes pour effectuer les tests ?

    • Jean-Pierre Martel dit :

      Comme il est habituel sur les blogues, en tant que rédacteur des articles, j’essaie de limiter mes interventions dans les discussions qui peuvent en suivre.

      Donc, quand je m’abstiens de réagir à un de vos commentaires, c’est que je n’ai rien de très original à ajouter.

      D’autre part, il est très rare que je me mette en colère. Toutefois, je m’indigne facilement. Lorsque tout me laissera indifférent, je serai mûr pour quitter ce bas monde.

      Au Québec, comme à peu près partout en Occident, nos autorités sanitaires sont réactives et non proactives.

      En d’autres mots, elles laissent une situation prévisible se dégrader. Puis, une fois que les choses sont au bord de la catastrophe, elles appliquent les mesures qui, mises en application dès le départ, auraient prévenu tout cela.

      Dans les écoles, le port du masque est exigé en tout temps dans les régions québécoises où le taux de transmission du Covid-19 est élevé. Il n’est exigé que dans les aires communes dans les autres.

      Selon la ‘situation épidémiologique’ — ce qui veut tout dire et ne rien dire à la fois — la Santé publique décide ou non d’obliger le port du masque en classe.

      Pour terminer, je vous félicite d’avoir trouvé la faute à ‘préposées’ (que j’ai corrigée depuis).

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