Là où l’heure d’été persiste

Publié le 31 octobre 2020 | Temps de lecture : 1 minute

La nuit prochaine, il faudra reculer nos horloges et nos montres afin de passer à l’heure normale (ou heure d’hiver).

Certains pays ne le font pas et demeurent à longueur d’année à l’heure d’été.

En Europe, ces pays sont l’Arménie, la Biélorussie, la Géorgie, l’Islande, la Russie et la Turquie (y compris sa partie asiatique).

Au Canada, la Saskatchewan et certaines parties de la Colombie-Britannique ne passent pas à l’heure d’hiver. Ni le Nevada aux États-Unis.

Plus nombreux, particulièrement sous les tropiques, sont les pays qui, au contraire, demeurent à l’heure d’hiver durant toute l’année.

Seuls environ soixante-dix pays changent d’heure deux fois par année.

Références :
Et si on gardait l’heure d’été toute l’année?
L’heure d’été
L’heure d’été (Wikipédia)

Paru depuis : La population préfère l’heure d’été: les Québécois veulent abolir le changement d’heure (2024-10-31)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Qatar Airways : un examen gynécologique inapproprié

Publié le 29 octobre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes
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Au classement des meilleurs aéroports internationaux, celui situé près de la capitale du Qatar, est un des mieux cotés.

L’an dernier, près de trente-neuf-millions de passagers y ont transité. C’est deux fois plus qu’à l’aéroport Montréal-Trudeau.

Mais ces jours-ci, pandémie oblige, il est beaucoup moins fréquenté.

Le 2 octobre dernier, un bébé vivant, né prématurément, a été trouvé dans une des toilettes pour femmes de l’aéroport.

Inquiets à l’idée qu’on puisse prendre l’avion peu de temps après avoir accouché, les autorités sanitaires ont décidé de trouver la mère.

Pour ce faire, aucun avion n’a été autorisé à décoller.

Après trois heures d’attente, toutes les passagères d’un vol de Qatar Airways en direction de l’Australie ont été priées de quitter l’avion.

Une des passagères, convaincue que ce ne serait pas long, a laissé son enfant endormi aux soins du personnel de bord.

Une femme âgée, atteinte de problèmes de la vue, a également été priée de descendre.

À l’extérieur, sur le tarmac, deux ambulances les attendaient.

Dès qu’une femme pénétrait dans un de ces véhicules, les portes étaient fermées et verrouillées.

Une par une, on les a soumises à un examen gynécologique forcé, exécuté par une infirmière masquée.

Aucune d’entre elles n’a reçu d’explication et dans aucun cas on n’a cherché à obtenir leur consentement.

Cette recherche n’a pas réussi à trouver la mère.

Toutes ont été ramenées à leur avion, certaines en larmes.

Les femmes sur le point de quitter à bord d’une dizaine d’autres avions ont également été soumises à un tel examen.

Références :
Qatar’s airport strip-searching incident shocked Australia. Here’s what we know
Women on flight from Qatar to Australia reportedly internally examined on tarmac after premature baby found in Doha airport bathroom

Paru depuis :
Qatar says those behind search of Australian women at Doha airport committed ‘illegal actions’ (2020-10-30)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : la Déclaration de Great Barrington

Publié le 28 octobre 2020 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Il existe autant de différence entre la science et les autorités scientifiques qu’il existe de différence entre Dieu et les autorités religieuses.

Dans le cas de la pandémie actuelle, personne n’est diplômé en Covid-19. Qu’on soit médecin, virologue ou épidémiologiste, chaque personne qui se présente à nous à titre d’expert est en réalité quelqu’un qui apprend sur le tas, au fur et à mesure que la science découvre les secrets du virus.

Et comme ces chefs religieux qui s’excommunient les uns les autres, les experts ne sont pas tous du même avis.

D’où le gouffre qui sépare le succès obtenu par les autorités sanitaires des pays d’Extrême-Orient et le fiasco obtenu par leurs collègues des pays riches d’Occident.

La naissance d’un manifeste

Le 4 octobre dernier, un groupe d’experts internationaux ont signé un manifeste préconisant que la lutte étatique contre le Covid-19 se limite essentiellement à une politique de protection ciblée.

Cette politique consisterait à protéger les personnes vulnérables tout en laissant l’épidémie se répandre dans le reste de la population. Comme on le fait déjà à chaque épidémie de grippe lorsque le vaccin s’avère inefficace.

L’objectif est de limiter le nombre des victimes tout en laissant le pays s’immuniser à la dure et devenir dorénavant réfractaire à toute nouvelle pandémie causée par ce virus-là.

Cette déclaration est dite de ‘Great Barrington’ parce que c’est dans cette ville de sept-mille habitants, située au Massachusetts, qu’elle est née.

Plus précisément, elle fut signée dans les bureaux de l’American Institute for Economic Research, un organisme libertarien qui est lié aux plus importants groupes de réflexion d’extrême droite aux États-Unis.

Le talon d’Achille

Pour qu’on atteigne l’immunité grégaire — soit un taux d’immunité collective qui rende la population réfractaire à la pandémie — il faut que soixante pour cent des gens aient attrapé le Covid-19 et en aient développé des anticorps.

Selon les modélisations les plus plausibles, l’atteinte de cet objectif se ferait au prix de 39 000 à 56 200 morts au Québec.

Cela correspond, en sol québécois, à plus de vingt fois le bilan meurtrier des attentats du World Trade Center de New York. En somme, l’immunité grégaire correspond à une tuerie de masse justifiée, dit-on, pour le bien de l’économie.

Malheureusement, il n’existe aucune preuve scientifique que l’immunité au Covid-19 soit durable.

On possède bien quelques rapports anecdotiques de patients réinfectés des mois plus tard, mais on ne connait pas encore l’importance réelle du phénomène.

Toutefois, une étude réalisée du 20 juin au 28 septembre auprès de 350 000 personnes choisies au hasard a révélé que l’immunité au Covid-19 ne dure que quelques mois.

D’où la question : à quoi ça sert de provoquer la mort de dizaines de milliers de personnes quand l’objectif (laisser se développer l’immunité) est perpétuellement à recommencer au bout de quelques mois ?

De plus, personne ne connait les effets à long terme de l’infection au Covid-19 au sein des groupes d’âge jugés peu à risque. Qu’en est-il cinq ou dix ans plus tard ?

Bref, la Déclaration de Great Barrington est une fumisterie.

Références :
American Institute for Economic Research
Apprendre à vivre sous la menace du Covid-19 : les non-dits de nos gouvernements
As a Covid-19 survivor, I don’t have blind faith in health experts. Here’s why
Covid-19 : la quarantaine ou le laisser-faire ? (4e partie)
COVID-19 : l’immunité « diminue assez rapidement », selon une étude
Des scientifiques lancent une pétition contre le confinement
Herd immunity letter signed by fake experts including ‘Dr Johnny Bananas’
Miser sur l’immunité collective «n’est pas une option», dit l’OMS
The pursuit of herd immunity is a folly – so who’s funding this bad science?
Un Américain devient le cinquième cas de réinfection à la COVID-19
Why herd immunity strategy is regarded as fringe viewpoint

Parus depuis :
Le rêve « utopiste » de l’immunité collective contre la COVID-19 (2022-05-01)
Le cercle vicieux des vagues de COVID-19 à répétition (2022-07-18)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le mot en haine

Publié le 26 octobre 2020 | Temps de lecture : 5 minutes
Microagressions (du peintre congolais Mode Muntu)

La leçon de cinquième

En première année du primaire, j’étais le dernier de ma classe. En quatrième année, j’étais devenu parmi les trois meilleurs. Et en cinquième, j’étais le numéro un.

Mon institutrice était alors sœur Pierre-de-Bethsaïde. Celle-ci nourrissait une dévotion spéciale pour saint Joseph.

À l’avant de la classe, près d’une grande fenêtre, il y avait en coin une petite tablette triangulaire sur laquelle cette religieuse avait placé une statue de son saint préféré.

Chaque jour, elle lui demandait la même faveur; de faire en sorte que le lendemain soit ensoleillé.

En début d’une journée pluvieuse, elle grondait publiquement la statue, la retournait vers le coin, mettant ainsi saint Joseph en pénitence.

Cette religieuse m’aimait beaucoup.

Quand j’étais bon élève, elle s’adressait à moi en disant d’un air extasié : ‘Ah ! Mon p’tit prince de Galles’.

Mais quand je n’avais pas appris correctement mes leçons, elle fronçait les sourcils et me traitait d’espèce de prince de Galles.

Dès l’âge de dix ans, je découvrais la relativité du langage, qu’une même épithète puisse être péjorative ou flatteuse selon le contexte. Tout dépendait du ton. Et surtout, de l’intention de la personne qui l’utilise.

Parce qu’en réalité, les mots ou les gestes offensants ne sont que des conventions sociales. Si tous les hommes efféminés partaient à rire lorsqu’on les traite de ‘fifs’, on les qualifierait autrement.

Toute insulte qui perd son pouvoir offensant devient inutile.

Le mot en ‘n’

Pendant des siècles, les ‘Blancs’ américains ont utilisé l’épithète n… pour insulter ou dénigrer les ‘Noirs’.

Autrefois, l’équivalent français n’était pas une insulte. Voilà pourquoi l’auteur haïtien Dany Laferrière a écrit en 1985 un roman intitulé ‘Comment fait l’amour avec un n… sans se fatiguer’.

Vingt ans plus tard, je ne suis pas convaincu que chez les jeunes Québécois de descendance haïtienne, ce mot soit demeuré tout aussi inoffensif.

Au fil du temps, sous l’influence du cinéma américain, le mot s’est chargé d’un sens péjoratif, soit celui qu’il possède au sud de nos frontières.

Car toute langue évolue.

On aura beau reprocher aux Américains de vouloir nous faire éprouver la culpabilité de leur lourd passé esclavagiste, cela ne change pas le fait que le mot puisse offenser certaines personnes qui l’entendent.

Or il n’appartient pas aux gens au teint pâle d’en juger. Seuls ceux qui ont la peau très pigmentée peuvent distinguer l’intention offensante de ceux qui les traitent ainsi.

Bref, il y a tellement de synonymes en français que si une épithète blesse des gens, il suffit d’utiliser un autre mot à la place. Pourquoi insister ?

Quand doit-on l’utiliser quand même ?

Dimanche dernier, à l’émission ‘Tout le monde en parle’, un chanteur hip-hop qualifiait de maladresse le choix du titre ‘N… blancs d’Amérique’ par Pierre Vallières, comme si ce livre portait, littéralement, sur les ‘Noirs’ albinos des États-Unis.

En réalité, quand l’auteur écrit son essai séditieux, il est incarcéré aux États-Unis parmi des Black Panthers américains (avec lesquels il fraternise).

Son titre fait une analogie entre l’exploitation des ‘Noirs’ américains et celle de la classe ouvrière québécoise de l’époque. Pour ses compagnons de cellule, il mène fondamentalement le même combat qu’eux.

Penser que Pierre Vallières aurait dû choisir un autre titre, c’est n’avoir rien compris aux propos de l’auteur; si Pierre Vallières s’était toujours soumis à la rectitude politique, on ne l’aurait pas emprisonné. Et qui se rappellerait de lui ?

Dernièrement, à l’université d’Ottawa, une professeure d’histoire et de théorie de l’Art a mentionné le mot en ‘n’ comme exemple de transformation d’une insulte en marqueur identitaire par des ‘Noirs’ américains.

Le tollé déclenché par cet exemple parmi des internautes (principalement anglophones) est typique du manque de culture de notre époque.

Contribuer à un torrent de haine contre cette enseignante sous le prétexte qu’elle est coupable d’une ‘microagression’, c’est faire preuve de peu de jugement.

C’est également typique des gens qui cherchent à donner un sens à leur vie et qui s’enflamment pour la moindre cause.

Se sont-ils donné la peine de chercher à comprendre le sens de la démarche intellectuelle de cette professeure ?

L’enseignement universitaire est inutile s’il se limite à renforcer les préjugés des étudiants; les médias sociaux s’en chargent déjà.

Le propre de la culture est d’élargir l’esprit. À sa manière, l’enseignement universitaire y contribue.

Imaginez des élèves qui entreraient à l’université avec la conviction que la terre est plate et qui en ressortiraient plus convaincus que jamais que c’est vrai; on devrait en conclure que l’université a failli à sa mission.

Références :
Dany Laferrière sur le « mot en n » : « Un tel mot va plus loin qu’une douleur individuelle »
L’invention des races humaines
Reappropriation
Silence à CBC, prudence à Radio-Canada

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Devinette : pommettes ou cerises ?

Publié le 25 octobre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes
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En 2015, j’ai publié cette photo, prise au marché Maisonneuve, convaincu qu’il s’agissait de fleurs de pommetiers.

Effectivement, ces fleurs sont typiques de ces arbres fruitiers.

Petits fruits jaunes

Mais en passant au même endroit il y a dix jours, j’ai remarqué que leurs fruits avaient plutôt la taille d’une cerise. Or toutes les pommettes que j’ai vues à ce jour sont sensiblement plus grosses que cela.

En cherchant des photos de cerises sur l’internet, j’ai appris qu’effectivement, certains cerisiers produisaient des fruits jaunes.

Alors, était-ce plutôt des cerises jaunes ?

Et puis un détail a attiré mon attention; sur toutes ces photos de cerises, celles-ci ont des pédoncules verts. Or les fruits ci-dessus ont des pédoncules rouges.

Dans le cas particulier des cerises de France (ou cerises douces), il me semble bien que ces fruits ont des pédoncules rouges. J’en ai souvent mangé et le souvenir que j’en ai conservé, c’est qu’elles ont toujours des pédoncules rouges.

En vérifiant de nouveau sur l’internet, je réalise que même les cerises de France ont des pédoncules verts. (C’est bizarre, j’aurais pourtant juré…).

À moins que les cerises de France aient des pédoncules verts en France, mais qu’en traversant l’Atlantique… Non, cette idée est ridicule.

Dois-je me résoudre à croire que ce sont de minuscules pommettes jaunes ?

Pour en avoir le cœur net, il suffit de couper un de ces fruits en deux; s’il contient un gros noyau central, il s’agit d’une cerise. Mais s’il renferme des pépins…

Pour obtenir la réponse à cette question, veuillez cliquer sur ceci.

Surprise !

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs Lumix Leica 42,5 mm F/1,2 (1re photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo) et M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (photo cachée)
1re photo : 1/4000 sec. — F/1,2 — ISO 100 — 42,5 mm
2e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
photo cachée : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 60 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Loi 101 et Montréal : la mairesse tombe des nues

Publié le 24 octobre 2020 | Temps de lecture : 3 minutes

Contrairement à ce qu’exige la Loi 101 depuis dix-huit ans, dix des dix-neuf arrondissements de Montréal, ainsi que la ville-centre, n’ont toujours pas de certificat de conformité à la Charte de la langue française.

Les arrondissements non conformes sont :
• la ville-centre de Montréal
• Ahuntsic-Cartierville
• Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce
• Lachine
• LaSalle
• Montréal-Nord
• Pierrefonds-Roxboro
• Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles
• Saint-Laurent
• Saint-Léonard
• Sud-Ouest.

Entre autres, la Loi 101 exige que le français soit la langue exclusive de travail à l’interne de toutes les administrations publiques.

Le principe est simple : tous les Francophones sont chez eux au Québec, qu’ils soient bilingues ou non. Exiger inutilement la connaissance de l’anglais à l’embauche constitue une discrimination à l’encontre des quatre millions de Québécois unilingues français.

Selon l’Office québécois de la langue française, la majorité des arrondissements montréalais exigent inutilement la connaissance de l’anglais à l’embauche. De plus, le cinquième d’entre eux exigent que certains de leurs employés parlent anglais avec leurs collègues et leurs supérieurs hiérarchiques.

Jeudi dernier, l’Assemblée nationale du Québec adoptait unanimement une résolution présentée par Simon Jolin-Barette (le ministre responsable de la langue française), pressant la ville de Montréal de se conformer à la Loi 101.

En conférence de presse, la mairesse de Montréal a déclaré :

Je m’explique mal cette motion parce que j’ai moi-même discuté avec M. Jolin-Barette.

La plupart des arrondissements de ma formation politique sont à jour ou sur le point de l’être.

Montréal est surement la capitale francophone de l’Amérique du Nord. Et on a bien l’intention de continuer à l’être et de travailler en collaboration avec le gouvernement du Québec.

Que veut dire ‘la plupart (…) sont à jour ou sur le point de l’être’ ? Cela veut dire que depuis dix-huit ans, certains arrondissements de Montréal n’ont même pas entrepris de se conformer à la loi.

Quant à ceux qui seraient sur le point de se conformer, combien de décennies supplémentaires leur faudra-t-il pour assurer à leurs employés francophones le droit de travailler dans leur langue ?

Références :
Plus de 50% des arrondissements de Montréal ne respectent pas la Charte de la langue française
Quatre-millions de Québécois victimes de discrimination à l’embauche

Parus depuis :
Incapable d’être servi en français (2020-11-13)
Être servi en anglais, «ça fait dur» (2020-11-14)
Français au Québec: «Comment pouvons-nous être stupides au point de financer notre propre disparition linguistique?» (2020-11-27)
Quand il faut parler anglais pour travailler à Montréal (2021-03-10)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés à l’anglicisation du Québec, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mon vélo

Publié le 23 octobre 2020 | Temps de lecture : 2 minutes

Jugeant insuffisantes les mesures prises par la Société des transports de Montréal pour protéger sa clientèle du Covid-19, je me suis procuré cet été un vélo d’occasion sur Kijiji (pour 260$).

Cela augmente considérablement mon autonomie puisque la distance que je peux parcourir à vélo sans m’épuiser est le triple de celle que je peux marcher.

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Il s’agit d’un Raleigh Colt pour fille, probablement construit dans les années 1960.

J’ai ajouté à l’arrière une boite à lait (environ 9$) qui me sert de panier. Sur un vélo de gars, je passerais mon temps à m’accrocher la jambe sur ce panier chaque fois que je descendrais de vélo. D’où l’idée d’avoir un vélo de fille.

Sur le côté droit du guidon, j’ai mis une clochette sans laquelle un vélo rétro ne serait pas réellement ‘vintage’.

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Sur le côté gauche du guidon, un autre accessoire : un miroir concave Hafny HF-MR080 (28$) qui remplace l’ancien (qui sonnait la tôle).

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Et sous le siège, confort ultime, j’ai ajouté une suspension Cane Creek Thudbuster LT, achetée d’occasion. Depuis, je pédale sur un nuage…

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25 mm F/1,2 (1re photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/5000 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 38 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Anatomie d’une fleur de tomate

Publié le 18 octobre 2020 | Temps de lecture : 4 minutes

Le terme ‘tomate’ — qui désigne autant la plante que son fruit — est apparu en français en 1598 dans la traduction d’un livre écrit par un missionnaire espagnol.

Effectivement, avant la conquête du continent américain, ce fruit, né en Amérique du Sud, était inconnu en Europe. La cuisine italienne était donc très différente de ce qu’elle est devenue aujourd’hui.

Comme beaucoup d’autres plantes, les plants de tomate produisent des fleurs hermaphrodites, c’est-à-dire qu’elles contiennent des organes mâles (appelés étamines) et un organe femelle (appelé pistil).
 

 
De l’extérieur vers l’intérieur, la fleur se compose de cinq ou six sépales verts (parfois jusqu’à dix), du même nombre de pétales jaunes (que la fleur recourbe vers l’arrière en s’ouvrant), et d’une gaine renflée et striée formée d’étamines soudées. Au centre, le pistil.

Puisque la fleur de tomate ne produit pas de nectar, elle laisse indifférents un bon nombre de pollinisateurs (dont les abeilles).
 

 
Lorsqu’une variété de tomate possède des fleurs dont le pistil est plus long que sa gaine d’étamines (comme ci-dessus), ces fleurs peuvent être fécondées par du pollen provenant d’autres variétés. Le fruit obtenu sera alors un croisement entre les deux plantes.

Au contraire, lorsque le pistil est plus court que sa gaine d’étamines, la fleur ne peut être fécondée que par autopollinisation (grâce à l’intervention d’un agent extérieur).

En serre, certains producteurs utilisent des vibreurs afin de libérer le pollen des étamines et de féconder le pistil des fleurs d’un plant de tomate.

Mais le moyen le plus fiable est le bourdon. Ce gros insecte est amateur de pollen. Lorsqu’il se fixe à l’ouverture d’une fleur, le battement de ses ailes la secoue et fait tomber du pollen. Une partie de ce pollen se colle au bout du pistil et féconde la fleur.
 

 
À leur base, les étamines ne sont pas soudées. En les coupant à cet endroit, on peut facilement disséquer la fleur et révéler son pistil.
 


 
La fleur ci-dessus est un exemple où le pistil est plus court que sa gaine d’étamines.

Dans tous les cas, le pistil se compose de trois parties.

À sa base, on trouve une partie charnue qui ressemble, en miniature, à une tomate. Effectivement, il s’agit de l’ovaire qui, fécondé, grossira et deviendra un fruit.

De l’ovaire se dresse une longue tige (appelée ’style’) dont l’extrémité (appelée ‘stigmate’) sert à recevoir le pollen.
 

 
Une fois la fleur fécondée, ses sépales allongent, tandis que ses pétales sèchent et tombent.

Au début, le fruit est poilu.
 

 
Il arrive parfois que le jeune fruit tarde à se départir de ses étamines et de son pistil desséchés.
 

 
Le fruit grossira jusqu’à sa taille maximale…
 

 
…puis adoptera les couleurs qui sont typiques de sa variété.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (9e photo) et M.Zuiko 60 mm F/2,8 Macro (les autres photos)
1re photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/11,0 — ISO 500 — 60 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 60 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/9,0 — ISO 320 — 60 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
7e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 5000 — 60 mm
8e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
9e  photo : 1/160 sec. — F/11,0 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une autre tentative de rançonnage

Publié le 16 octobre 2020 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

En février 2019, un pseudo-pirate informatique avait tenté de m’extorquer une rançon.

Entre autres, celui-ci déclarait avoir pris le contrôle de la caméra de mon ordinateur et avoir obtenu des images compromettantes alors je consultais des sites pornographiques.

Or, depuis des années, j’appose un collant opaque sur la caméra de tous mes appareils mobiles. Conséquemment, il était évident qu’il s’agissait d’un bluff.

Mon MacBook Air à Helsinki

À titre d’exemple, sur la photo ci-dessus, on peut voir le collant vert qui obstrue la caméra située juste au-dessus de l’écran de mon MacBook Air (cliquez la photo pour l’agrandir).

J’ai donc ignoré ce courriel et rien n’est arrivé.

Depuis, j’ai reçu trois autres courriels parfaitement identiques sauf quant au montant de la rançon et du compte bitcoin dans lequel je devais verser la somme exigée.

Mais voilà qu’hier, j’ai reçu un message différent.

Le voici.

La menace

Bonjour !
Comme vous pouvez le voir, ce n’est pas un email formel, et malheureusement, ce n’est pas bon pour vous.
MAIS ne vous en faites pas, ce n’est pas la fin du monde. Je vais tout vous expliquer.

J’ai accès à vos appareils électroniques, les appareils qui font partie du réseau local que vous utilisez régulièrement.
Je surveille vos activités depuis plusieurs mois.

Comment est-ce que c’est arrivé ?
Vous avez visité des sites piratés qui avaient une vulnérabilité, et votre appareil a été exposé à mon logiciel malveillant (je l’ai acheté sur le Darknet, chez des spécialistes du domaine).
C’est un logiciel très complexe qui fonctionne comme un cheval de Troie. Il se met à jour régulièrement, et votre antivirus ne peut pas le détecter.
Le programme possède un enregistreur de frappes, il peut allumer votre caméra et votre microphone, et il peut envoyer des fichiers ainsi qu’ouvrir l’accès à votre réseau local.

Il m’a fallu du temps pour accéder aux données de vos autres appareils, et actuellement, j’ai accès à tous vos contacts et à vos conversations,
je sais où vous vivez, ce que vous aimez, vos sites préférés, etc.
Honnêtement, je n’avais rien en tête au départ et je voulais juste m’amuser. C’est un passe-temps.

Mais j’ai eu le COVID, et j’ai malheureusement perdu mon travail.
J’ai réfléchi à comment je pouvais utiliser mon passe-temps pour gagner de l’argent !
J’ai enregistré une vidéo de vous en train de vous masturber. Cette vidéo contient un écran séparé, vous pouvez facilement être reconnu, et on voit également ce que vous regardez.
Je n’en suis pas fier, mais j’ai besoin d’argent pour survivre.

Faisons un marché. Vous payez ce que je vous demande, et je n’enverrai pas la vidéo à vos amis, votre famille et à vos connaissances.
Ce n’est pas une blague. Je peux envoyer cette vidéo par email,
par SMS, sur les réseaux sociaux, et je peux même publier ça sur des journaux populaires (j’ai piraté certains de leurs administrateurs).
Vous pouvez donc devenir une « star » de Twitter ou de TF1.

Pour éviter ça, vous devrez m’envoyer 1500 EUR en Bitcoins sur mon wallet BTC : 12eSLZvCviRJcRe3k61pyjMJrmacBXuYUE

Si vous ne savez pas utiliser les Bitcoins, faites une recherche sur Bing ou Google pour découvrir comment acheter des Bitcoins.
Je supprimerai la vidéo dès que je recevrai l’argent. Je supprimerai également les logiciels malveillants de votre appareil, et vous n’entendrez plus jamais parler de moi.
Je vous donne 2 jours, je pense que c’est plus qu’assez. Le compte à rebours commencera à l’ouverture de cet email, et vous pouvez être certain que je vous surveille.

Une dernière chose :
Il est inutile de contacter la police puisque j’utilise TOR, il n’y a aucun moyen de tracer les transactions Bitcoin.
Ne me répondez pas (j’ai généré ce message dans votre compte en utilisant l’adresse d’un homme qui n’est pas lié de près ou de loin avec tout ceci). C’est impossible de remonter jusqu’à moi.

Si vous faites quelque chose de stupide, que vous ne suivez pas mes instructions, je partagerai immédiatement la vidéo. Bonne chance !

Du simple bluff

Encore une fois, ce petit malfaiteur s’est trahi en prétendant m’avoir filmé à mon insu.

Si vous recevez un message identique, sachez que c’est un faux. Ignorez-le et dormez en paix.

Sur le même sujet : Un pirate trop bavard

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Comment inactiver le correcteur de fautes d’un iPad ?

Publié le 16 octobre 2020 | Temps de lecture : 4 minutes

Depuis toujours, au lieu de signaler une faute de frappe lorsque j’écris sur mon iPad, l’appareil prend l’initiative de corriger mon texte.

C’est ainsi que ‘Nord’ devient ‘nOrd’. ‘Sud’ devient ‘sUd’. Et plein d’autres choses étranges.

Bref, j’ai toujours un peu l’impression d’écrire en luttant contre mon iPad.

Hier, j’en ai eu assez. D’où la question : comment inactiver ce correcteur zélé ?
 

 
C’est simple. Il faut aller au module Réglages/Général/Clavier.

On accède également à ce module en maintenant le doigt enfoncé sur l’icône d’un globe terrestre située à gauche du clavier virtuel de l’iPad; le premier item dans le menu contextuel qui apparait alors est Réglages du clavier

Il suffit d’inactiver Correction auto. Dorénavant, le correcteur de fautes cessera de bousiller vos textes.

En contrepartie, votre iPad n’ajoutera plus automatiquement les accents au-dessus des voyelles accentuées. Cette lacune peut être compensée en activant Prédiction, comme nous le verrons plus loin.

Puisque nous y sommes, y a-t-il d’autres choses qu’on devrait savoir ?

Majuscules auto.

Comme son nom l’indique, Majuscule auto. placera automatiquement la première lettre d’un texte ou d’une phrase en majuscule.

Orthographe

Cet item doit demeurer activé. Lorsqu’il l’est, l’iPad souligne en rouge la grande majorité des mots mal écrits. Libre à vous de les corriger s’il s’agit effectivement d’une faute de frappe.

Maj. verrouillées

Lorsque cet item est activé, il suffit de frapper deux fois de suite la touche de mise en majuscule pour que toutes les lettres soient ajoutées en majuscules dans le texte jusqu’à ce qu’on frappe cette touche une troisième fois.

Ponctuation intelligente

La ponctuation intelligente convertit deux traits d’union consécutifs en tiret (—), les guillemets anglais (““) en guillemets français (« ») et les apostrophes droites (‘) en apostrophes courbes (‘’).

Clavier dissocié

Sur votre iPad, si le clavier virtuel prend trop de place à l’écran, il est possible d’en réduire la taille.

Lorsque Clavier dissocié est actif, il suffit d’appuyer quelques secondes sur l’icône située dans le coin inférieur droit du clavier virtuel pour qu’un menu contextuel surgisse.

En choisissant l’item Flottant, le gros clavier virtuel est remplacé par un petit clavier situé près du coin inférieur gauche de l’écran.

Au bas de ce mini-clavier, il y a une bande horizontale; en appuyant sur elle, on peut déplacer le mini-clavier à sa guise.

Si on l’amène au centre du bord inférieur de l’écran, le mini-clavier est remplacé par le clavier virtuel ordinaire.

Activer l’effleurement des touches
 

 
Pour transformer le clavier standard en clavier alphanumérique où les chiffres et les symboles sont accessibles en appuyant sur la touche d’une lettre et la faisant glisser vers le bas, il suffit d’activer cet item.

Prédiction

Lorsque cet item est activé, il suffit de taper les premières lettres d’un mot pour qu’au-dessus des touches du clavier apparaissent quelques suggestions de mots complets qui pourraient vous intéresser.

Si on clique sur l’un d’eux, vos premières lettres sont remplacées par le mot complet. De la même manière, vous pourrez remplacer ‘ete’ par ‘été’.

Raccourci « . »

Il suffit de taper deux fois de suite sur la barre d’espacement pour qu’un point final et un espace soient ajoutés au texte lorsque cet item est activé.

Voilà. Espérons que ce texte vous sera utile…

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Écrit par Jean-Pierre Martel