Une maison shoebox

10 octobre 2020

Historique

Les maisons shoebox sont nées de l’affranchissement des ouvriers qui, dès la fin du XIXe siècle, ont désormais les moyens d’acquérir un petit lopin de terre dans le but d’y construire leur propre maison.

Cette démocratisation de l’accès à la propriété s’est faite à la faveur du développement du tramway et des trains de banlieue. Ce qui leur a permis de s’établir dans ce qui était à l’époque les banlieues rurales de Montréal, là où les terrains s’achetaient pour une bouchée de pain.

Description

Shoebox (qui signifie ‘boite à chaussure’) qualifie donc des maisons rectangulaires à un étage construites au début du XXe siècle. Elles se caractérisent par leur toit plat et leur absence de sous-sol.

Ce sont des maisons de bois recouvertes de briques. Dans le cas particulier que nous verrons dans un instant, ces briques (probablement endommagées) ont été recouvertes d’un crépi inélégant.

Construites sur un terrain modeste, ces maisons disposent d’un peu d’espace à l’avant et d’une cour à l’arrière.

Parfois surmontée d’une corniche décorative, leur façade est percée d’une porte centrale encadrée de deux fenêtres et devant laquelle se trouve un balcon généralement surmonté d’une marquise.

À l’intérieur, les pièces se disposent de part et d’autre d’un couloir central.

Un exemple de maison shoebox

Maison du 2284 rue Hogan

La vente récente d’une de ces maisons, construite en 1900, fut l’occasion d’en effectuer une visite virtuelle, grâce aux photos publiées sur l’internet par la société immobilière qui l’offrait au plus offrant.

Sur un terrain de 192 m², cette maisonnette de 2 chambres, d’une salle de bain, d’un salon et d’une cuisine & salle à diner permettait à son ancien propriétaire (un musicien) de pratiquer son art sans incommoder ses voisins.
 





 
Référence : Shoebox house

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Écrit par Jean-Pierre Martel