TDP : La société des poètes disparus

5 avril 2019
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En arrivant dans la salle, je savais que ce serait bon.

D’habitude, la salle principale du Théâtre Denise-Pelletier (TDP) est à moitié vide. Ce qui ne veut rien dire. Mais quand c’est plein, c’est nécessairement parce que c’est bon.

La vocation de cette compagnie est de familiariser les écoliers au théâtre. Ils y viennent par autobus complets. Mais n’arrivent pas à meubler toute la salle en dépit du fait que tous les amateurs de théâtre sont les bienvenus.

Quand elle est pleine — comme c’était le cas hier soir — c’est que la rumeur s’est répandue dans toute la ville.

Effectivement, cette production est excellente.

La pièce a été portée à l’écran. Le rôle principal de film était incarné par Robin Williams. Comment se compare la pièce ?

J’ai préféré la production dirigée par Sébastien David.

À mon avis, Robin Williams a toujours joué le même personnage excessif dans tous ses films. L’acteur Patrice Dubois, qui joue le même rôle, est simplement vrai. C’est une autre manière d’incarner le personnage.

La comparaison étant dernière nous, que dire de cette production ? En deux mots, c’est le triomphe de l’imagination.

Le seul décor est un gradin qui suggère un amphithéâtre. Au besoin, il deviendra un talus. Trois luminaires et un tableau noir descendent du plafond : nous sommes en classe. Un drapeau américain et un micro sur pied seront les seuls accessoires du directeur s’adressant à l’assemblée. La silhouette d’une branche d’arbre suffira à suggérer la forêt. Le son devient écho et nous voilà dans une caverne.

Une production théâtrale est parfaite quand tous les acteurs incarnent leurs personnages et portent distinctement la parole de l’auteur. Quand le sens de la pièce devient compréhensible au-delà des mots utilisés. Quand l’éclairage et le son participent à cette tromperie théâtrale qui consiste à transformer le banal en magie.

C’est ce que vous propose le TDP jusqu’au 26 avril 2019.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 26 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel