Tabatière et cadre photo de Fabergé

Publié le 10 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Tabatière (entre 1899 et 1908)

Une tabatière est un objet contenant du tabac à priser. De style Art nouveau, celle-ci a été créée dans les ateliers de Fabergé à Moscou (selon le programme de l’exposition) ou à Saint-Pétersbourg (selon le carton qui l’identifie dans la salle où elle est exposée).

Haute de seulement 2,5 cm, elle est en feldspath brun décoré d’une plante rampante en or dont la fleur, également en or, est émaillée rose-orangé et jaune.

Tout autour courre une série de petites feuilles alignées, interrompue par un diamant, un rubis, une émeraude, un saphir et une perle.

Cadre Étoile (1896)

Trois ans après avoir inventé le film sur celluloïd, Georges Eastman commercialise en 1888 le premier appareil photo portable sous la marque « Kodak ». Son invention connaît un succès instantané.

Pour répondre à l’engouement pour les photographies, Fabergé réalise un large assortiment de cadres. Réalisé en or et en argent, celui-ci montre une photo de la seconde fille du tsar.

Il est formé de la superposition de deux triangles. Celui émaillé jaune brillant est guilloché en rayons de soleil tandis que l’autre, émaillé de blanc opalescent, est guilloché en ondulations. Le cadre interne circulaire est bordé de perles.

À la suite de l’abdication du tsar, les autorités soviétiques exilèrent la famille impériale en Sibérie. Après l’exécution du tsar, de son épouse et de leurs enfants en 1918, tous les objets qu’ils avaient apportés furent dispersés et disparurent. Sauf ce cadre. Il est le seul survivant de cette époque tragique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 36 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Globe terrestre de Fabergé

Publié le 9 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
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Une des prouesses de miniaturisation de Fabergé est ce bibelot — d’à peine 13,5 cm de hauteur — qui représente un globe terrestre.

Ce dernier est en cristal de roche et tout le reste est en or rose.

Sur le globe, les continents se distinguent par leur surface mate alors que les latitudes et longitudes sont gravées plus profondément. Le globe peut pivoter sur son axe inclinable.

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La calotte — qui cache le pivot situé au pôle Nord — indique le décalage horaire par rapport à une longitude d’origine.

On retrouve sur l’un ou l’autre des anneaux qui entourent le globe, les indications des mois, années et signes du zodiaque. L’anneau vertical, qui précise les latitudes, suit le globe lorsqu’on l’incline.

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À la base du trépied se trouve une minuscule boussole.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 (dernière photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 28 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 36 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 60 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Bratina néorusse de Fabergé

Publié le 8 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Bratina (vers 1900)

En opposition à l’occidentalisation de l’art russe opérée par le tsar Pierre le Grand (1672-1725), un fort courant nationaliste s’est répendu en Russie au XIXe siècle. Ce courant trouve son apogée entre 1880 et 1910 dans le style dit néorusse; celui-ci touche l’ensemble des disciplines artistiques.

Ce mouvement est contemporain de l’Art nouveau et, tout comme lui, est une réaction à l’art académique et industriel de la fin du XIXe siècle. Il vise à inventer un nouveau langage décoratif en puisant dans les mythes, histoires et arts populaires du passé russe, de même que dans la réalité sociale et politique du pays.

Concrètement, dans les arts décoratifs, le style néorusse se caractérise par l’exubérance et la richesse de l’ornementation.

Il est illustré ici par ce bratina (ou bol à punch), large de 15,6 cm et haut de 14,3 cm. Ce bol est en vermeil. Par endroits, le métal est guilloché et recouvert d’émail de couleur émeraude. Ailleurs il est simplement satiné ou recouvert d’émail cloisonné ou champlevé. Il est serti de saphirs, émeraudes, rubis, grenats, topaze et perles.

Référence : L’art russe dans la seconde moitié du XIXe siècle : en quête d’identité

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 36 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Des poignées de Fabergé

Publié le 7 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Poignée d’ombrelle (bowenite, or guilloché, émail et perles)
Poignée d’ombrelle (bowenite, or et rubis)
Poignée d’ombrelle (cristal de roche, or rose, argent guilloché, émail et diamants)
Pommeau de canne (or, argent guilloché, émail et diamants)
Poignée d’ombrelle (aventurine, or, émail et diamants)
Poignée d’ombrelle (cristal de roche, or, argent, vermeil et rubis)
Pommeau d’ombrelle (néphrite, or, diamants et rubis)
Poignée de canne (cristal de roche, or, argent guilloché, émail, diamants et émeraudes)
Pommeau de canne (bowenite, or, argent guilloché, émail et diamants)

Au début du XXe siècle, il devient à la mode de se pavaner sur les boulevards chics de Saint-Pétersbourg, de Moscou ou de Londres avec une canne ou une ombrelle.

Profitant de la popularité de ces accessoires, Fabergé conçoit des pommeaux ravissants et luxueux où il associe généralement sa technique unique du travail de l’émail avec les métaux nobles et les pierres précieuses.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Voigtländer 25 mm F/0,95 (la quatrième photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 36 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 18 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 38 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 36 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
9e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les œufs de Fabergé au Musée des Beaux-Arts de Montréal

Publié le 6 septembre 2014 | Temps de lecture : 8 minutes
Entrée de l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars »
Détail de « Fabergé Egg (Rose Treillis) » (2009)

Le grand panneau qui accueille les visiteurs à l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars » est dominé par une toile intitulée « Fabergé Egg (Rose Treillis) », peinte en 2009 par le torontois Dorian Fitzgerald.

L’œuf représenté a été offert en 1907 par le tsar Nicolas II à son épouse. Il fait partie d’une série de 50 œufs impériaux dont 43 existent encore.

Le tout a commencé en 1885. Cette année-là, à l’occasion de Pâques, le tsar Alexandre III (le père de Nicolas II) offre à sa femme un œuf blanc de la taille d’un œuf véritable. Il est en deux parties. L’extérieur est en métal émaillé blanc mat et l’intérieur est tapissé d’or.

Ouvert, il révèle un gros jaune doré. Ce dernier contient à son tour une poule aux yeux de rubis. Son plumage est recouvert de quatre teintes de différents alliages d’or. Le dessus de la poule est amovible : celle-ci renferme un petit rubis en forme d’œuf suspendu à une réplique miniature de la couronne impériale.

Cet œuf faisait référence à deux traditions typiquement russes : celle d’offrir une coquille d’œuf peinte à la main à l’occasion de Pâques et celle des poupées russes de tailles décroissantes placées les unes à l’intérieur des autres.

La réaction enthousiaste de la tsarine en découvrant ce présent incita son époux à commander un autre œuf pascal à Fabergé l’année suivante, puis l’année d’après, et ainsi de suite.

Désireux de maintenir une telle commande, le joaillier créa des pièces de complexité croissante. À chaque fois, ni la destinataire ni même le tsar ne savaient quelle surprise était cachée dans l’œuf.

Œuf au Pélican (1898)

Offert en 1898 par Nicolas II à sa mère, l’Œuf au Pélican est en or rose. L’extérieur est gravé de différents motifs : aigles impériaux, couronnes de laurier, fleurs, etc.

Il est surmonté d’un pélican qui perce sa propre chair pour nourrir des oisillons (en émail, or, et diamants). La scène symbolise le dévouement d’une mère pour ses petits.

Au lieu de n’être qu’une coquille à l’intérieur de laquelle se cache une surprise, l’œuf est plein; il est composé de huit tranches verticales réunies par des charnières habilement dissimulées.

En se déployant, cet œuf révèle huit petits cadres ovales illustrant autant d’écoles ou d’orphelinats sous le patronage de la destinataire de cet œuf. Celui-ci célèbre le centenaire du patronage impérial d’institutions caritatives, une initiative de la tsarine Marie (épouse de Paul Ier).

Œuf de Pierre le Grand (1903), vu de face
Œuf de Pierre le Grand (1903), vu de l’arrière

Offert par Nicolas II à son épouse, l’Œuf de Pierre le Grand célèbre le 200e anniversaire de la fondation de Saint-Pétersbourg par celui-ci. Signalons qu’entre 1712 et 1917, cette ville était la capitale de la Russie.

Dans un décor rococo — un style apprécié par Pierre le Grand — on remarque quatre peintures sur ivoire protégées par une mince couche de cristal de roche qui épouse la courbe de la coquille. Elles représentent successivement Pierre le Grand, la première habitation de ce dernier dans la ville, son successeur Nicolas II, et le Palais impérial d’hiver — situé lui aussi à Saint-Pétersbourg — qui servait de résidence principale à la famille impériale.

L’œuf est en or de différentes teintes, en platine et en vermeil. Il est serti de diamants, de rubis, et d’ivoire.

À l’intérieur, on trouve une réplique miniature (en bronze doré sur un socle en saphir) de la statue de Pierre le Grand que Catherine II commanda au sculpteur français Étienne-Maurice Falconet. L’original se trouve à Saint-Pétersbourg depuis 1782.

Lorsqu’on ouvre l’œuf, un ingénieux mécanisme hausse la statue entourée d’une balustrade; la statue se profile alors sur l’intérieur du couvercle en émail guilloché doré. Elle redescend lorsqu’on ferme l’œuf.

Œuf du tsarévitch (1912)

De style néo rococo, l’Œuf du tsarévitch fut créé pour la Pâques 1912 et était destiné à l’épouse de Nicolas II. Il tire son intense couleur bleue du lapis-lazuli, orné d’or et de quelques minuscules diamants.

À l’intérieur, un aigle impérial russe (à deux têtes) en platine est serti de diamants et de cristal de roche. Décoré d’une peinture sur ivoire représentant l’héritier impérial, il repose sur une base en lapis-lazuli. Fait à noter, l’ivoire est peint recto-verso : à l’arrière, c’est donc l’arrière de la tête l’enfant qu’on voit.

L’année précédente, alors que la famille impériale était en vacances en Pologne, le tsarévitch fut atteint d’une hémorragie d’une extrême gravité et passa à deux doigts de la mort. Le thème choisi l’année suivante par Fabergé pour son œuf pascal eut une résonance particulière pour la famille impériale. En l’ouvrant, la tsarine fut saisie d’émotion et de tous les œufs qu’elle reçut du tsar, celui-ci demeura son préféré.

Œuf de la Croix-Rouge (1912)

D’un style inspiré par la Sécession viennoise, l’Œuf de la Croix-Rouge aux portraits impériaux a été offert à la mère de Nicolas II en 1915. À l’époque, celle-ci présidait la Croix-Rouge russe. L’œuf est en argent et en or guilloché recouvert d’émail nacré semi-transparent blanc ou rouge. Le texte en russe est une citation du chapitre 15 de l’épitre selon Saint Jean : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis

Tapissé de velours, l’intérieur renferme les cadres — en or, en nacre, peintures sur ivoire et en verre — de l’épouse du tsar, de deux de ses quatre filles, de la sœur cadette du monarque (décédée en 1960 en Ontario) et d’une cousine de Nicolas II. Toutes portent l’habit des sœurs de la Miséricorde qu’elles utilisèrent en servant d’infirmières au cours de la Grande Guerre.

À la Révolution, certains œufs ont été emportés par des proches de la famille impériale tandis que d’autres, confisqués par l’État, ont été vendus sous Staline (le Régime soviétique ayant alors besoin de liquidités). C’est ainsi que beaucoup d’œufs de Fabergé ont été achetés par des mécènes américains et se sont retrouvés dans des musées et collections privées des États-Unis.

La plus importante collection privée fut rassemblée par le businessmen Malcolm Forbes (décédé en 1990). En 2004, sa collection a été vendue à l’homme d’affaires russe Victor Vekselberg et transportée en Russie pour donner naissance au Musée Carl-Fabergé de Saint-Pétersbourg, ouvert depuis la fin de 2013. C’est ainsi que l’Œuf à la poule, à l’origine de cette série, est revenue dans son pays d’origine.

Les œufs de Fabergé présentés dans le cadre de l’exposition montréalaise sont quatre des cinq que possède le Virginia Museum of Fine Arts (l’autre étant l’Œuf aux miniatures tournantes, de 1896).

Références :
Fabulous Fabergé at the Montreal Museum of Fine Arts
Musée Fabergé de Saint-Pétersbourg
Œuf de Fabergé
Un oligarque russe ouvre un musée d’œufs de Fabergé

Paru depuis : Fabergé egg made for mother of Russia’s last tsar sells for £23m (2025-12-02)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 24 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 28 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 29 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 18 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 40 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 1000 — 26 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Trois icônes à l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars »

Publié le 5 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
« La Vierge d’Iviron » (1914-1917)
« Le Christ Pantocrator » (1914-1917)

Les photos ci-dessus montrent des objets de dévotion réalisés dans les ateliers de Fabergé à la fin du règne de Nicolas II.

Dans chaque cas, la partie centrale du cadre en vermeil a été découpée avec précision afin de ne révéler que le personnage principal de l’icône byzantine sous-jacente.

Les bords du cadre sont décorés de filigranes en argent et sertis de pierres précieuses : grenats, saphirs, topaze, zircon, diamants, et perles.

Triptyque de Pavel Ovchinnkov (1891)

Le triptyque de Pavel Ovchinnkov représente, de gauche à droite, les personnages suivants : Saint Alexandre Nevski, Notre-Dame de Kazan et Sainte Marie-Madeleine (à ne pas confondre avec la pècheresse du Nouveau Testament).

Seuls les mains et les visages des personnages sont peints. Contrairement aux deux créations de Fabergé, le travail d’orfèvrerie fait partie intégrante de l’icône; il se substitue à la représentation peinte des costumes dans l’icône russe traditionnelle. Comme chez elle, on note l’absence de perspective à l’arrière-plan, comme si les trois personnages étaient adossés à un mur richement décoré.

Pour terminer, rappelons que le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente cette exposition consacrée au joaillier russe Karl Fabergé jusqu’au 5 octobre 2014.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 17 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 23 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pendentifs des Romanov

Publié le 4 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Aperçu de l’exposition
En or guilloché et émail (vers 1900)
En bowenite, or, rubis et diamants (vers 1900)
En or guilloché et émail (vers 1900)
En agate, or, argent, émail et diamants (entre 1899 et 1908)
En purpurine et or (avant 1899)

Dans la première salle de l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente des pendentifs en forme d’œufs de Pâques fabriqués par Fabergé pour la famille impériale.

Puisque ces objets ne sont pas coordonnées avec d’autres parures, il y a lieu de croire qu’il ne s’agissait pas là de bijoux d’apparat mais plutôt de bijoux portés au quotidien par les Romanov.

De taille similaire, ces pendentifs mesurent environ un centimètre de hauteur.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 38 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 27 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 3200 — 22 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Musée Pointe-à-Callière

Publié le 3 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Plan de Montréal en 1725

Les tout premiers colons français qui s’établirent sur l’île de Montréal en 1642 le firent à l’embouchure d’une petite rivière — aujourd’hui disparue — qui se jetait de manière oblique dans le fleuve Saint-Laurent.

En 1688, sur ce terrain, le troisième gouverneur de Montréal — le chevalier Louis-Hector de Callière — y fait ériger sa résidence : sur le plan ci-dessus, elle est indiquée par le « X » rouge à gauche, vers le bas de l’image.

En 1861, la Compagnie d’assurance Royale y construit un imposant édifice triangulaire. Endommagé par le feu en 1947, il sera détruit en 1951.

Des fouilles archéologiques menées en 1989 par la Société du Vieux-Port — propriétaire du terrain à l’époque — révélèrent un millénaire d’activité humaine à cet endroit précis. Cette découverte motivera cette société à céder son terrain à la Ville de Montréal en vue de la construction d’un musée destiné à mettre en valeur ces vestiges par une exposition permanente.

L’Éperon, vu de face

Construit en 1992, l’édifice du musée porte un nom : l’Éperon. C’est l’œuvre de l’architecte montréalais d’origine roumaine Dan Hanganu, décoré depuis de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec.

L’institution qu’il abrite est le seul musée d’archéologie d’envergure au Canada. Il accueille 350 000 visiteurs en moyenne par année, ce qui représente cumulativement 4,5 millions de personnes depuis son ouverture.

Tour de l’Éperon
Exposition permanente
Visiteuses épuisées ???

Références :
Pointe-à-Callière Museum
Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal
Raconter Montréal
Royal Insurance Building

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix 12-35 mm F/2,8 (la troisième photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le merveilleux voyage de Marco Polo

Publié le 2 septembre 2014 | Temps de lecture : 4 minutes
Entrée de l’exposition

Il ne reste plus que deux mois pour visiter l’exposition « Marco Polo : Le fabuleux voyage », présentement à l’affiche au Musée de Pointe-à-Callière de Montréal jusqu’au 26 octobre 2014.

Cette exposition est basée sur le récit qu’a fait l’explorateur du voyage de 24 ans qu’il a effectué en Chine, principalement par voie terrestre à l’aller et principalement maritime au retour.

Présenter, de manière détaillée, chaque civilisation qu’il a rencontrée aurait été pharaonique et ruineux. On a donc choisi de montrer, en ordre chronologique, les principaux royaumes sur son chemin à l’aide d’un petit nombre d’objets représentatifs — il y en a plus de 200 — empruntés de différents musées et collections particulières.

Boite à hosties, en cuivre doré, incrustée d’émaux champlevés (XIIIe siècle)

La majorité des artéfacts présentés datent des XIIIe et XIVe siècles. D’autres sont d’aujourd’hui comme c’est le cas de cette reconstitution d’une yourte mongole, de même que les épices, fourrures, et pierres précieuses semblables à celles que produisaient certains de ces pays à l’époque.

Venise, au Moyen-Âge

Venise médiévale

L’exposition débute par une présentation de la ville de Venise du temps de Marco Polo. Non seulement y voit-on différents objets dont le célèbre Reliquaire du Saint-Sang, mais également une remarquable série de clips vidéos — réalisés par les ateliers d’Ubisoft à Montréal — montrant un Venise médiévale déserte en noir et blanc (à droite sur la photo ci-desus).

Le Proche et le Moyen-Orient

Coran turc (XIVe siècle)

Produit oriental de grand luxe, la soie est bien représentée dans l’exposition grâce à de superbes pièces du 12e, 13e et 14e siècles prêtées par le Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon.

L’exposition montre de la gaze (un nom qui vient de la ville palestinienne de Gaza), du damas (qui vient de Damas, en Syrie) et de la mousseline (qui vient de Mossoul, en Irak). On y apprend que baldaquin vient de Bagdad où on produisait de lourdes soieries ornant les ciels de lit… à baldaquin.

L’Asie centrale

Selle kazakhe (XIXe siècle)

Témoins de l’importance du cheval à l’époque de Marco Polo, l’exposition présente des selles prêtées par la collection Émile Hermès de Paris, dont celle ci-dessus originaire d’Asie centrale.

Objets asiatiques

Également d’Asie centrale, voici en haut à gauche, une tapisserie de soie (XIIIe siècle). En bas, de gauche à droite, on voit successivement un bol perse (XIIIe ou XIVe siècle), un vase en grès de Chine (XIVe ou XVe siècle), et un pot à épices, en porcelaine chinoise (XIIIe ou XIVe siècle).

La Chine

Figurine chinoise en terre cuite (Dynastie Tang, 618-907)
Coupe chinoise en jade blanc et en or (X ou XIe siècle)
Barbare dansant devant un lion, en métal doré (Chine, XIII au XVe siècle)
Chimère ailée, en cristal de roche (Xe ou XIe siècle)

L’exposition fait une place de choix à la Chine médiévale, où Marco Polo a séjourné la majorité de son voyage, accomplissant des missions diplomatiques et administratives pour le compte de l’empereur mongol Kubilai Khan, fondateur de la Dynastie Yuan.

Référence : Marco Polo – Le fabuleux voyage

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
 1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm
 2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
 3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
 4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 17 mm
 5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 17 mm
 6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 17 mm
 7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 35 mm
 8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 35 mm
 9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
10e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La yourte mongole

Publié le 1 septembre 2014 | Temps de lecture : 5 minutes
Yourte de type mongol

L’habitat traditionnel des peuples nomades des steppes d’Asie centrale est une tente avec ossature en bois, recouverte de feutre ou de fourrure. Elle est connue sous le nom de yourte, d’origine turque. Les Mongols l’appellent ger, ce qui signifie maison.

Montage

Parce que sans fondation, une yourte est assemblée en deux ou trois heures. À partir d’une porte qui fait face au sud et qui repose au sol, on déplie des treillis qu’on assemble bout à bout de manière à former un cylindre. Ces treillis sont attachés les uns aux autres.

Le cylindre ainsi formé est solidifié par une corde placée horizontalement près du haut, qui sert à éviter que les murs ne soient repoussés vers l’extérieur lorsque l’ossature du toit leur sera fixée.

Au centre de la future habitation, on place deux piliers au sommet desquels est fixée une couronne. Cette dernière est percée de trous destinés à recevoir les tiges radiales qui formeront l’ossature du toit. Lorsque celles-ci sont disposées correctement, on les attache solidement au haut des treillis.

Le revêtement du toit est composé d’une toile fine de tissu préalablement taillé en cercle, puis de plusieurs peaux retenues par un savant réseau de cordage, et enfin d’une toile grossière, préalablement taillée, et enduite de graisse animale pour l’imperméabiliser.

Note : Située en moyenne à 1 580 mètres d’altitude, la Mongolie est un pays remarquablement ensoleillé, avec plus de 250 jours d’ensoleillement par an.

Le tout est solidifié par deux ou trois sangles entourant horizontalement l’habitation. Dans les steppes venteuses, on retiendra la yourte par des cordes fixées au sol par des piquets.

Dans les nouveaux quartiers de yourtes des villes minières de Mongolie, celles-ci demeurent sur place à l’année, entourées d’une palissade. On doit leur retirer des couches de feutre l’été et relever les bords pour l’aération. L’hiver, il faut les remettre. Le chauffage s’y fait à la houille (c’est-à-dire au charbon), dont chaque famille consomme cinq tonnes par année.

Ceux qui ont conservé leur mode de vie traditionnelle — et donc démontent et remontent leur yourte plusieurs fois par année — le toit de ces habitations est assemblé différemment selon les saisons. La yourte est alors chauffée au bois ou à la bouse de ruminant.

Ameublement

Reconstitution de l’intérieur d’une yourte

Au centre de cette pièce unique se trouve un poêle destiné à réchauffer l’habitation ou à cuire les aliments.

La couronne de la yourte sert à évacuer les gaz de combustion et à éclairer l’intérieur de l’habitation. En été, la porte est laissée ouverte afin de faciliter l’aération.

De nos jours, les poêles sont équipés d’une cheminée verticale qui évite d’enfumer la pièce. Pour les Mongols — qui forment un peuple très religieux — la couronne représente le lieu des échanges entre les mondes divin et humain, et permet aux esprits de circuler entre la yourte et le monde.

Le lit du chef de famille est placé le long de la partie du mur qui fait face à la porte, c’est-à-dire du côté nord, le plus froid. C’est sur cette partie du mur que les Mongols contemporains affichent les photos des membres de leur famille. Ce lit est également situé à proximité de l’autel des ancêtres et des idoles protectrices.

Tissu liturgique placé devant l’autel bouddhique de la yourte aux jours de fête (coton peint, XIXe siècle)

Le lit des enfants est près de la porte alors que celui de l’épouse est disposé à l’Est, où sont entreposés les ustensiles ménagers et la nourriture. Symboliquement, le jour nait à l’Est comme l’épouse donne la vie. Les femmes n’occupent la place d’honneur (celle de l’époux) que si elles sont veuves ou chamanes.

Durant le jour, les lits servent de sièges. Les hommes se disposent à l’Ouest et les femmes, à l’Est.

La décoration intérieure d’une yourte est dominée par l’orange, le rouge et le bleu, qui sont des couleurs divines.

Pour terminer, signalons que la yourte représentée ici a été réalisée dans le cadre de l’exposition « Marco Polo : Le fabuleux voyage », présentement à l’affiche au Musée de Pointe-à-Callière de Montréal jusqu’au 26 octobre 2014.

Arcs et carquois de Mongolie

Références :
L’habitat traditionnel mongol : la ger
Yourte
Yourtes de banlieue à Oulan-Bator

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 16 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel