Voyage à La Havane — Quatrième jour

Publié le 2 novembre 2012 | Temps de lecture : 5 minutes

Après le réveil au son du coq, je fais ma toilette, tape mon compte-rendu de la veille, prends le petit déjeuner à la maison, et vais à pied à l’hôtel du Parc central pour y publier mon texte sur ce blogue.

Puis je prends le taxi jusqu’à la Place St-François d’Assise

L’église St-François-d’Assise


 
L’église St-François-d’Assise est une église baroque désacralisée. De nos jours, elle sert de salle de concerts. L’intérieur est sobre.

Dans ce lieu et dans le monastère qui lui est adjacent, on présente une exposition d’objets religieux dont l’intérêt est limité. Pour les inconditionnels, on y trouvera quelques reliques, dont des parties d’os de St-Ignace-de-Loyola (le fondateur de l’ordre des Jésuites).

L’accès à l’église est gratuit. Mais on doit payer deux pesos convertibles pour obtenir le droit de monter dans le clocher et cinq autres pour le permis de photographier.

Les bâtisses de Vieille ville étant de hauteur assez égale, le panorama révélé par le clocher est peu intéressant, sauf la vue en plongée sur la Place St-François-d’Assise.

En face de l’église, se trouve la Maison de la peinture vénézuélienne, dont la présence s’explique par les liens économiques entre Cuba et ce pays, important fournisseur de pétrole à prix d’ami.

Les œuvres en terre cuite m’ont très intéressé, de même que certaines des toiles présentées. Au fond du jardin à l’arrière — où des paons sont en liberté — on peut admirer une muraille moderne spectaculairement belle.

Je prends le repas du midi au Jardin del Oriente : soupe au poulet et filet de poisson, le tout pour 4,3 pesos convertibles.

La Vieille place


 

Hier, à ma sortie de la Cámara oscura, les autres attractions touristiques de la Vieille place avaient fermé leurs portes. Je me reprends donc aujourd’hui.

Le Centre de développement des Arts visuels est une galerie d’Art contemporain. On y trouve des installations intéressantes et une exposition de photos relative au quotidien de danseurs de ballet.

De nos jours, le Palais du Conte Cañongo héberge le Centre culturel de Wallonie. En vedette : la bande-dessinée belge, dont certains volumes sont langue originale française.

La Maison du Comte San Juan de Jerusalem abrite la Galerie La Casona. Celle-ci présente les œuvres de peintres naïfs cubains.

La Vieille place s’anime au son de l’orchestre de la Microbrasserie de la Vieille place. Plus de 80% des personnes présentes sur la place sont en réalité attablés à cet établissement.

J’ai été agréablement surpris par le Musée des cartes à jouer. Selon mes guides de voyage, on n’y trouve que 70 à 80 jeux de cartes. C’est peu. Toutefois la qualité et la variété de ce qu’on y voit est tel que ce musée gratuit mérite d’être vu.

Le Planétarium est une des plus récentes et des plus spectaculaires attractions touristiques de la capitale cubaine. Les présentations y sont en espagnol exclusivement. La salle de projection (située dans le soleil, au centre de la photo ci-dessus) pourrait aussi servir de réfrigérateur. Petit lainage recommandé.

On m’a dit le plus grand bien de la Photothèque de Cuba : toutefois elle n’ouvre qu’à 18h et je ne peux attendre. Ce sera pour une prochaine fois, possiblement.

La rue Muralla (rue de la Muraille)


 
Le long de cette rue, je photographie les portes, les balcons, et les vendeurs ambulants.

Dans la Maison de la Poésie, une équipe de télévision filme un chanteur populaire. Deux expositions y sont présentées, dont l’une, d’un érotisme très osé.

La rue Sol (rue du Soleil)


 
J’y photographie le même genre de sujets que sur la rue Muralla. En plus, des petits commerces : boulangerie, atelier de photo, salon de manucure, salon de barbier, clinique médicale, bars, etc.


 
Puis c’est un copieux repas du soir au Jardin del Oriente : soupe, bruschetta sur quatre tranches de baguette de pain, escalope de porc accompagnée de riz, et deux petits verres de vin. Le tout pour dix pesos convertibles (dix dollars ou environ sept euros).

Finalement, c’est le coucher à 21h30.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 23 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 23 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane — Troisième jour

Publié le 1 novembre 2012 | Temps de lecture : 6 minutes

Lever du jour au chant du coq d’un voisin à 6h45. Ah les joies simples de l’hébergement chez l’habitant…

M’étant couché plus tôt que d’habitude, cette nuit fut bien meilleure que la précédente.

Je profite de ce lever précoce pour écrire le compte-rendu de ma deuxième journée à La Havane. Ce texte est illustré de quinze photos (un record sur ce blogue). Je mets le tout sur une clé USB.

Après le repas du matin (trois miches de pain et un verre de jus), je pars pour le service internet de l’hôtel du Parc central. À mon arrivée, le préposé m’explique que le système de connexion sans fil, disponible aux chambres, avait été en panne hier. D’où l’affluence ce jour-là.

Mais aujourd’hui tout va bien. Conséquemment, j’accède immédiatement au salon internet du premier étage. En moins de trente minutes, mon texte et ses photos sont publiés.

Pour ma première semaine à La Havane, j’ai décidé de voir toutes les rues du quartier de la Vieille ville, en commençant par la rue Lamparillo, celle sur laquelle j’habite, et qui traverse horizontalement ce quartier dans sa partie centrale.

La rue Lamparilla (rue de la Petite lampe)

La capitale cubaine ayant été fondée en 1519, on y trouve une grande variété de styles architecturaux, comme c’est le cas de toutes les villes dont le développement s’est étalé sur plusieurs siècles.

Le long de cette rue, je photographie des portes et des balcons, et je rencontre beaucoup de petits commerces, tous situés au rez-de-chaussée : boucheries, salon de coiffure ou de manucure, dépanneurs (appelés supérettes en France), etc.

Dans le cas d’une des deux boucheries, je vois une cliente toucher à main nue les pièces de viande laissées à l’air libre sur des plateaux disposés sur le comptoir.

Certaines de ces modestes entreprises sont situées à l’entrée du logis de l’entrepreneur. C’est ainsi qu’on amortira le coût d’acquisition d’une machine à expresso en offrant aux passants du café à un peso la tasse au travers les barreaux de la grille métallique qui protège l’entrée du logis.


 
Vers l’extrémité Est de la rue, se trouve une clinique de maternité qui serait, selon mes hôtes, l’hôpital le plus près.

J’y avais été hier afin de leur donner mes modestes offrandes au peuple de La Havane : une centaine de seringues, une centaine de pansements, des carrés de gaze et une bouteille de savon antiseptique utilisé par les chirurgiens.

Mais la pharmacie était fermée au moment de mon arrivée hier, vers 16h15. Aujourd’hui j’y arrive vers 11h30. On me fait monter au quatrième étage — l’édifice ne semble pas avoir d’ascenseur qui fonctionne — afin de rencontrer quelqu’un dont j’ignore le tire et qui recevra le tout d’un air désabusé.

Arrivé au bout de la rue, je prends le repas du midi au Café El Mercurio. Mon choix : carpaccio de bœuf et de saumon, et potage aux légumes. Le service est lent; quinze minutes d’attente avant de recevoir et après avoir terminé le premier plat.

La rue Amargura (rue de l’Amertume)

Afin d’interdire la circulation automobile sur cette rue, les autorités ont choisi un moyen très écologique, en recyclant de vieux canons.


 
Je visite le Musée du chocolat. En réalité, il s’agit d’un café où on ne sert que des produits à base de chocolat. Toutefois, on peut y voir des étagères qui exposent différents objets servant à la fabrication, au moulage ou à la dégustation de cet aliment. J’y prends une tasse de chocolat (délicieuse, au coût d’un demi-peso convertible), ce qui complète le repas pris plus tôt au café El Mercurio.

Puis c’est la visite de l’intéressant Musée de la céramique. On y présente des créations réalisées depuis les années 1940 par différents artisans cubains. Parmi les pièces exposées, cette femme nue, les yeux clos, dont l’abdomen entr’ouvert laisse voir un fœtus. Ou ces deux hommes, dressés comme les Bourgeois de Calais (de Rodin), dont une épingle à linge ferme les lèvres de l’un tandis qu’une masse étire la langue de l’autre et les empêchent ainsi de parler : je vous laisse libre d’imaginer le sens de cette œuvre hardie.

Plus loin, c’est l’exposition d’affiches et d’œuvres contemporaines sous le thème de Cuidad en movimiento (Cité en mouvement).


 
Je visite ensuite l’hôtel Raquel, un édifice Art nouveau spectaculaire, puis nouvelle église St-François d’Assise.


 
Construite en 1633 sous le nom d’église St-Augustin, elle prit son nom actuel en 1842 lorsque l’ancienne église St-François d’Assise (celle qu’on peut voir sur la place du même nom) fut confisquée par le gouverneur de l’île.

Il s’agit d’un lieu charmant avec ses stucs un peu poussiéreux et ses huit autels latéraux très bien exécutés.

La rue Brasil


 
J’y rencontre le Musée de la pharmacie, le plus grand et le plus beau que j’ai vu jusqu’ici.

Sur la Vieille place, la plus ancienne de La Havane, je vois le spectacle Cámara oscura, un peu faible à mon goût. Sur un cercle concave, on projette live des vues panoramiques commentées en anglais, de la capitale cubaine.

En elle-même, la Vieille place est plutôt décevante. Toutefois, elle est bordée de nombreuses attractions touristiques qui sont fermées à cette heure-ci. J’y reviendrai donc demain.

Près de l’extrémité Est de la rue Brasil, se trouve le petit Musée de la parfumerie (appelé Maison cubaine du parfum). Des étagères présentent des flacons de parfum, des épices et des fleurs séchées utilisées en parfumerie. L’intérêt principal de ce musée est que le visiteur peut y faire fabriquer un parfum, une eau de Cologne ou une lotion après le rasage selon ses spécifications.

Je prends le repas du soir au Jardin del Oriente où pour 4,3 pesos (équivalent à 4,3$ ou 3,5€) j’aurai droit à une soupe au poulet, un filet de poisson nappé de fromage et un copieux pudding aux fruits.

Je rentre à la maison et me couche vers 19h30.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/800 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 23 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 19 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/11,0 — ISO 200 — 35 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm


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