Mark Carney, le serviteur assumé du 1 %

Publié le 20 juillet 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Pendant treize ans, dans les bureaux de Goldman Sachs situés à Londres, Tokyo, New York et Toronto, Mark Carney a été banquier d’affaires.

Puisque le rôle d’un banquier d’affaires consiste principalement à œuvrer dans les opérations de fusion et d’acquisition de grandes entreprises internationales, on peut présumer que ce fut son cas.

De plus, en tant que coresponsable chez Goldman Sachs de la gestion des crises liées aux dettes souveraines, il aida la Russie (sous Boris Eltsine) à traverser sa crise financière de 1988.

Les conflits d’intérêts de Mark Carney

En réaction aux menaces tarifaires de Donald Trump. Mark Carney avait évoqué, au cours de la campagne électorale, la possibilité, pour le Canada, de résilier le contrat d’achat des chasseurs-bombardiers F-35.

Leur acquisition est le pire contrat militaire de l’histoire militaire du Canada. En effet, ce contrat ne comporte aucun transfert technologique, et des retombées économiques insignifiantes pour notre pays. Une fois élu, on n’en a plus entendu parler.

Et pour cause.

Le 11 juillet dernier, le Bureau du commissaire aux conflits d’intérêts révélait que Marc Carney possédait des investissements (qualifiés de ‘notables’) dans Lockheed Martin, le fabricant des F-35.

Cet investissement fait partie des 569 entreprises dans lesquelles Mark Carney possède des intérêts. La liste est tellement longue qu’elle fait quinze pages.

Le 29 juin dernier, Mark Carney décidait d’abolir la Taxe sur les services numériques, sous le prétexte que cela permettra de relancer les négociations en vue d’un nouvel accord avec Donald Trump que le premier ministre espère avantageux pour le Canada.

Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

Cette taxe devait rapporter annuellement plus de deux-milliards de dollars au fisc canadien.

Le rapport du Commissaire aux conflits d’intérêts nous apprend que Mark Carney a ainsi fait ce cadeau aux entreprises dans lesquelles il possède des investissements majeurs : Alphabet (maison mère de Google), Apple, Amazon, Meta (Facebook), Nvidia et Microsoft.

Ces deux-milliards$ qu’auraient payés ces géants de l’internet, ce sont des milliards$ que vous et moi n’aurions pas eu à débourser pour financer les services de l’État.

La société de fiducie, paravent de l’hypocrisie

Pour pallier les conflits d’intérêts, la loi oblige le premier ministre à confier ses investissements à une société de fiducie sans droit de regard.

‘Sans droit de regard’, cela signifie que les fiduciaires sont libres de faire fructifier ce capital comme ils l’entendent, sans en aviser le premier ministre.

Il n’est pas rare que les politiciens obligés de le faire confient leur argent à une société privée de fiducie, formée de leurs amis les plus proches.

Tout ceci est une farce.

Une des raisons qui incitent les chefs d’État à réduire les taux d’imposition des entreprises et à leur permettre de délocaliser leurs profits dans des paradis fiscaux, c’est que cela profite aux investisseurs.

Or plus les investisseurs s’enrichissent, plus ils spéculent à la bourse. Et plus ils spéculent, plus cette spéculation pousse les indices boursiers à la hausse. Et plus ceux-ci augmentent, plus la fortune en fiducie des décideurs publics augmente.

Conclusion

Comme ces PDG qu’une compagnie internationale déplace d’une filiale à une autre, le nouveau premier ministre du Canada occupa successivement la direction de la banque du Canada, puis celle de la banque d’Angleterre. Comme si ces deux pays étaient de simples succursales de l’Empire américain.

Le nouveau premier ministre du Canada est un technocrate de la finance mondialisée qui n’appartient pas à notre monde. Conséquemment, il s’entoure de ministres et de conseillers qui lui ressemblent; des millionnaires ou des gens en voie de le devenir…

Références :
« Carney a décidé de plier »
Google, Amazon, Meta: voici les grosses compagnies dans le portefeuille de Mark Carney
La taxe numérique et les degrés de l’assujettissement
Mark Carney
Mark Carney at Goldman Sachs: What did he do there?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Rebâtir les relations indo-canadiennes

Publié le 16 juin 2025 | Temps de lecture : 1 minute

Justin Trudeau se prenait pour un grand leadeur mondial alors qu’il était le chef d’État d’une puissance moyenne. Sa manie de donner des leçons à tout le monde — y compris aux dirigeants chinois — ou de se moquer du président américain dans son dos, avait placé le Canada en froid avec une bonne partie des pays dans le monde.

J’ai eu l’occasion de traiter des relations indo-canadiennes dans un texte paru il y a huit mois.

La décision du nouveau premier ministre canadien d’inviter son homologue indien à assister à la prochaine réunion du G7 (dont le Canada est l’hôte) a suscité de nombreuses critiques.

Je ne suis pas du nombre. Pour moi, il s’agit d’un geste de réalpolitik.

Toutefois, le bref commentaire que j’ai envoyé à ce sujet sur le site de Radio-Canada vient d’être censuré :

Ce qui m’apprendra à appuyer une décision d’Ottawa…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Fraude ou ingérence massive dans les élections fédérales !

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes



 
Depuis hier, le premier ministre du Canada annonce sur Facebook un nouveau programme destiné à enrichir les Canadiens.

Pour un temps limité, les personnes intéressées à investir la somme minimale de 350 $ sont assurées de recevoir plusieurs milliers de dollars par mois.

Comment ? Alimenté par l’Intelligence artificielle, le programme fédéral consiste à analyser les microfluctuations de la bourse pour déceler les moindres occasions d’enrichissement.

Le tout est garanti par la Banque du Canada.

En quelques heures, la Québécoise Anna (de 31 ans) a vu la valeur de son investissement propulsée à plus de 44 500 $.

L’offre est tellement irrésistible que j’ai songé brièvement à en profiter. Sérieusement. Après tout, qu’aurais-je eu à perdre sinon 350 $ ? Et si c’était vrai ?

Puis j’ai remarqué que la vidéo n’est pas de CBC (la version anglaise de Radio-Canada), mais de CBCNNLIVE.

De plus, dans la séquence où Justin Trudeau vante le programme, ses lèvres ne suivent pas fidèlement ce qu’il dit.

Et pourquoi donc l’offre officielle du Canada est-elle publiée par Engineers KW (dans le coin supérieur gauche du premier message) ou par maple-guide.com (au bas, à gauche).

Dans la deuxième capture d’écran, le clip vidéo de CTV News est publié par Brayan Lames. C’est qui, lui ?

Sur l’internet, la CBC prévient les Canadiens de cette fraude, mais pas le site français de Radio-Canada.

Les personnes intéressées doivent être prévenues; c’est une pyramide de Ponzi.

Paru depuis : Des documents internes révèlent la manne financière que représentent les publicités frauduleuses pour Meta (2025-11-07)

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Écrit par Jean-Pierre Martel