L’Ouest du quartier de Vedado, à La Havane

Publié le 9 septembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Notre visite de la partie occidentale du quartier de Vedado débute à l’hôtel Meliá Cohiba, situé à un jet de pierre de la mer. Au premier coup d’œil, cet hôtel d’affaires donne une fausse impression de vétusté en raison du fait que son revêtement extérieur a souffert de l’érosion par l’air salin du détroit de Floride.

En réalité, cet imposant complexe hôtelier de 462 chambres est un des mieux équipés de la capitale, avec boutiques du rez-de-chaussée, restaurants, salles de conférence, piscine, etc.

La Place de la Révolution

De 0:40 à 0:59, nous visitons la plus importante place de la capitale cubaine, la Plaza de la Revolución. C’est le centre politique et administratif de La Havane. La place elle-même n’est qu’un grand rectangle asphalté de 45 000 m², torride en été et plutôt désert. Toutefois, à l’occasion, c’est le site des parades militaires et des célébrations qui peuvent attirer jusqu’à un million de personnes.

Au nord (à 0:40), ce qui ressemble à un bel édifice résidentiel décoré (depuis 1995) d’un portrait en fil de fer de Che Guevara, est en réalité le siège du redoutable ministère de l’Intérieur. Le slogan « Hasta la victoria siempre », également en fil de fer, signifie À la victoire, toujours.

Au nord-est (à 0:42), c’est le siège du ministère des Communication, décoré lui aussi d’un portait en fil de fer en l’honneur d’un autre compagnon d’arme de Fidel Castro, Camilo Cienfuego. Ce dernier est décédé d’un accident aérien en 1959, dans des circonstances mystérieuses (puisqu’on n’a jamais retrouvé les restes de l’avion).

À l’est (de 0:44 à 0:52), c’est la Bibliothèque nationale. Une petite exposition de livres anciens se tient dans son vestibule. Entre autres, on y voit l’original de l’attestation médicale du décès de Napoléon Bonaparte (à 0:47).

Au sud-est (à 0:54), c’est l’édifice du ministère de la Défense.

Tout le sud de la place est occupé par le Monument à José Martí (1853-1895), écrivain et poète national dont les écrits ont nourri la Révolution cubaine. Achevée en 1959, la tour de 140 mètres (à 0:58) héberge un musée en l’honneur du poète et sert également de relai pour les communications.

À l’ouest (à 0:58), c’est le Teatro Nacional. En rénovation au moment de ma visite, c’est normalement le plus important complexe culturel du pays.

Le cimetière Christophe-Colomb

Aménagé en 1871, ce cimetière renferme 800 000 sépultures (de 1:00 à 3:27). On y pénètre par le portique néo-roman dessiné par Calixo Loira en 1870.

Contrairement au Québec — où on creuse la terre pour y placer les tombes — ce cimetière est entièrement minéral. Extérieurement, presque tout est en marbre de Carrare, le plus cher au monde.

Pour ajouter le corps d’un autre membre de la famille, on retire la pierre tombale en marbre en la soulevant par les quatre anneaux qui y sont presque toujours fixés.

À 1:16, c’est une pietà en bas-relief que la sculptrice cubaine Rita Longa (1912-2000) réalisa en 1957 pour décorer le panthéon en marbre noir de la famille Aquilera.

Les tombes sont ordonnées selon un damier qui facilite à la fois la circulation et la recherche d’une tombe en particulier.

Le long de l’allée centrale sont alignées des monuments impressionnants, comme celui en hommage aux 28 pompiers décédés lors du grand incendie de mai 1890 (de 1:28 à 1:42).

Presqu’en face (de 1:44 à 1:48), il s’agit d’une tombe Art déco conçue en 1926 par les architectes Evelio Govantes et Félix Caborrocas, en l’honneur du couple Catalina Lasa et Juan-Pedro Baró.

Mme Lasa avait épousé en premières noces Pedro-Estevez Abreu, l’ainé du Premier Vice-président du pays. Elle fut la première femme cubaine à divorcer en vertu d’une loi votée en 1917. À Paris, elle épousa en secondes noces Félix Caborrocas, un riche propriétaire terrien de Cuba. Ils vécurent dans la résidence qu’on peut voir de 0:31 à 0:34.

Les portes de leur mausolée ont été dessinées par le bijoutier et verrier français René Lalique.

Au centre du cimetière, se trouve une petite chapelle néo-byzantine (de 1:55 à 2:00) dont l’autel est décorée d’une haute fresque ayant pour thème le Jugement dernier, du peintre cubain Miguel Melero (1836-1907).

On y trouve de nombreuses sépultures collectives, comme ce Panthéon aux Forces navales révolutionnaires (de 2:47 à 2:50).

Se voisinent sans discrimination, révolutionnaires et colonels anticommunistes, écrivains idéalistes et entrepreneurs véreux, personnages illustres et simples citoyens. Chrétiens et Juifs, Blancs et Noirs, reposent ici en paix.

Certaines de ces tombes sont vides. Cela peut s’expliquer de différentes manières. Il peut s’agir évidemment de familles qui ont emporté les restes de parents décédés en fuyant la révolution. Mais dans un pays où règne à la fois une grande pauvreté et un mépris des inégalités sociales, le pillage des mausolées les plus somptueux (à 2:12) est une possibilité qu’on ne peut pas exclure. De plus, certains rites animistes, exigerait l’utilisation d’ossements humains.

Le cimetière chinois

Immédiatement au sud-ouest du cimetière Christophe-Colomb se trouve un minuscule cimetière réservé à la minorité chinoise (de 3:31 à 3:52).

Contrairement à son immense voisin — dont les sépultures sont presque toutes en marbre italien — celles de ce cimetière-ci sont en matériaux plus pauvres.

On y trouve quelques mausolées mais la plupart des tombes ressemblent à des cercueils rectangulaires blancs déposés sur le sol, chapeautés d’une mince pierre tombale.

Le jardin zoologique

Le zoo de La Havane (de 4:15 à 5:15) héberge une bonne variété d’animaux. Chaque ajout d’une nouvelle espèce animale suscite un événement médiatique dans la capitale cubaine.

Mais ce zoo est mal entretenu. Les alligators et crocodiles préfèrent se reposer sur l’herbe que de nager dans l’eau verte et opaque à leur disposition. Le postérieur de certains singes est taché de matières fécales. Les cages des gros oiseaux sont grises et poussiéreuses.

En dépit de ces lacunes, les animaux y vivent une existence paisible et le zoo dispose de quelques manèges qui font la joie les petits.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Musée napoléonien de La Havane

Publié le 8 septembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Hors de France, un des plus importants musées rendant hommage à Napoléon Bonaparte se trouve à La Havane. Depuis sa création en 1961, le musée est hébergé dans le Palais « La Dolce Dimora » (La Douce demeure), situé à deux pas de l’université.

C’est dans cette bâtisse néo-florentine qu’habitait Orestes Ferrara (1876-1972). Cet avocat d’origine italienne fit une brillante carrière politique à Cuba où il occupa, entre autres, le poste de Secrétaire d’État.

Celui-ci commanda la construction de son palais aux architectes Evelio Govantes et Félix Cabarrocas, responsables également du Capitolio de La Havane, construit à la même époque.

Dans sa presque totalité, le contenu du musée est constitué de la collection personnelle du magnat du sucre Julio Lobo. À la révolution, c’était l’homme le plus riche de Cuba. D’origine vénézuélienne, celui-ci dépensa une partie de sa fortune (estimée à 200 millions$) à écrémer les mises aux enchères européennes d’objets liés à Napoléon Bonaparte.

En dépit du fait que ce financier partageait certaines des idées révolutionnaires, il finit par quitter le pays en 1960. Une petite partie de sa collection fut dispersée mais l’essentiel fut conservé pour devenir le Musée napoléonien de La Havane.

Ce musée possède plus de 7400 pièces, presque toutes de premier choix : peintures, gravures, sculptures, mobilier de style empire français, costumes, armes, et pièces de monnaie.

Parmi les trésors du musée, on trouve un manuscrit de Bonaparte écrit au cours de la campagne d’Italie, plus précisément le 17 mars 1796 (à 0:40), une mèche de cheveux de l’empereur (à 0:47), une de ses molaires, un brosse à dent lui ayant appartenu (à 0:49) et son célèbre bicorne (à 1:45).

On trouve au musée deux autres objets précieux : la montre de poche de Napoléon (à 0:45) et son masque mortuaire (à 1:00). Ces deux objets ont été amenés à Cuba par le médecin Francois-Carlo Antommarchi, qui fut le médecin personnel de Napoléon sur l’île Sainte-Hélène.

Quelques instants après le décès de Bonaparte, ce médecin réalisa un moulage qu’il amena dans ses bagages en émigrant à Santiago de Cuba vers 1838.

La montre de l’empereur, ramenée par ce médecin, fut transmise à ses descendants. En 1959, toujours à Santiago, ils l’offrirent en cadeau de noces à Raúl Castro (le président actuel de Cuba). Ce dernier la déposa au Musée en mémoire de son épouse, Vilma Espín Guillois, après le décès de cette dernière en 2007.

Invitée à la réouverture du musée en 2011 (après trois ans de rénovations), Alix de Foresta — veuve de Louis-Marie Bonaparte, descendant du frère cadet de l’empereur — a également contribué à l’enrichissement du musée par le don d’un service en porcelaine (à 1:18).

Au quatrième étage du bâtiment, la bibliothèque (de 1:22 à 1:27) contient environ 5 000 volumes en français, en espagnol et en anglais sur l’épopée révolutionnaire et impériale française.

Le musée ne veut pas servir le culte du militarisme, mais vise plutôt à rendre hommage à un personnage qui a contribué à la diffusion des idées révolutionnaires d’égalité entre les hommes.


Post-scriptum : Contrairement à ce qu’affirme le guide Michelin consacré à La Havane, la toile « Préparation du sacre de Napoléon » de Jehan-Georges Vibert (à 0:26) est ici une reproduction puisque l’original, en meilleur état, a été vendu par Sotherby le 24 avril 2009 à un collectionneur privé.


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Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’hôtel Nacional de La Havane

Publié le 6 septembre 2013 | Temps de lecture : 1 minute

 
Tournant le dos au détroit de Floride, l’hôtel Nacional a été construit à La Havane en 1930, dans la partie nord-est du quartier de Vedado, plus précisément sur un pic rocailleux situé près du Malecón, cette route qui longe la mer.

Pendant longtemps, ce fut l’hôtel le plus prestigieux de la capitale cubaine. Ses attraits comprennent une luxueuse salle de banquet, deux bons restaurants au sous-sol et un jardin, à l’arrière, qui offre une vue magnifique du détroit de Floride.

Le diaporama s’ouvre par une vue arrière de l’hôtel, tel que vu du Malecón. À 0:05, c’est l’allée qui mène à l’entrée de l’établissement, du côté opposé.

Les jeudis et samedis soirs, des membres du Buena Vista Social Club se produisent au Salón 1930 (à 0:08). De 0:10 à 0:15, il s’agit de ce jardin qui surplombe la mer.

Le reste du diaporama donne un aperçu du spectacle de cabaret qui y est présenté tous les soirs de 22h à minuit.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier de Centro, à La Havane

Publié le 29 juillet 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Le quartier de Centro occupe presque la même superficie que la Vieille Havane mais est 65% plus peuplé.

C’est un quartier populaire, pas très végétalisé, dont les guides de voyage parlent peu. Autrefois centre commercial de la ville, le quartier a conservé de nombreuses rues consacrées au commerce au détail.

Ses bâtiments sont tous postérieurs à la fin du XIXe siècle : on y trouve donc moins de variété architecturale que dans la Vieille ville. Toutefois, c’est un quartier vivant, plus intéressant que ce que suggèrent les guides de voyage, et que cette vidéo permet de découvrir.

De 0:35 à 1:11, c’est l’église du Sacré-Cœur, surnommée église de la Reine (du nom que portait autrefois l’avenue Simon-Bolivar sur laquelle elle est située). Construite de 1914 à 1923 d’après les plans du Jésuite Luis Gorgoza, c’est le meilleur exemple d’église de style néo-gothique dans la capitale cubaine.

À l’entrée, la statue du Sacré-Cœur repose sur un chapiteau qui illustre la parabole du fils prodigue (à 0:38).

Composé d’albâtre, de bois et de bronze, le retable a été créé à Madrid et assemblé à La Havane. Couronnant les colonnes, les chapiteaux décrivent des scènes bibliques taillées dans une pierre noire.

Et surtout, cette église possède des vitraux remarquables. Doté d’une maîtrise exceptionnelle du clair-obscur, le créateur de ces vitraux utilise la couleur pour disposer les personnages sur différents plans : les sujets principaux, toujours au premier plan, sont dotés d’une riche palette de couleurs saturées, alors que les personnages secondaires se perdent derrière eux dans la grisaille.

À 2:32, il s’agit de la Fabrique royale de tabac Partagas. Elle fut longtemps la plus grande manufacture de cigares cubains et un lieu de visite obligé de tout touriste à La Havane. Elle a maintenant cessé ses opérations.

À 2:35, c’est le portail du quartier chinois. Haut de 13m et pesant 30 tonnes, ce serait le plus grand portail chinois au monde.

Avant la révolution, ce quartier était le plus important d’Amérique latine. La plupart de ses habitants entretenaient de petits commerces. À la nationalisation des entreprises privées, la très grande majorité des Cubains d’origine asiatique préférèrent quitter le pays. De nos jours, le quartier chinois est l’ombre de ce qu’il était.

De 2:38 à 2:54, c’est le siège social de l’opérateur téléphonique Etecsa. C’est cette compagnie qui distribue exclusivement dans toute l’île, les cartes pré-payées d’accès à l’internet.

À 3:06, on voit le Grand temple national maçonnique de Cuba, construit en 1955.

À 3:15, il s’agit d’un des anciens autobus scolaires de marque Blue Bird, autrefois omniprésents au Québec, qui connaissent une deuxième vie dans la capitale cubaine.

De 3:58 4:42, on voit l’arène de boxe où s’entrainent de jeunes cubains sur la rue Saint-Martin. Les images présentées dans la vidéo manquent de netteté mais témoignent éloquemment de la vigueur des combattants. Les lecteurs intéressés à savoir comment j’en suis arrivé à me retrouver à cet endroit, peuvent cliquer sur ceci pour obtenir plus de détails.

De 5:00 à 5:08, c’est le pire restaurant où j’ai mangé à La Havane, à deux pas du Gran Teatro. Les toilettes n’ont même pas l’eau courante.

Les touristes curieux peuvent visiter le musée José-Lezema-Lima. Il s’agit des quelques pièces habitées par cet écrivain cubain, de 1927 à son décès en 1976. Pour les étrangers, l’intérêt des lieux vient du mobilier typique de l’époque et de sa modeste mais intéressante rétrospective de l’art moderne cubain, par le biais des œuvres amassées par cet écrivain pour son propre plaisir (de 5:43 à 6:04).

En 1784, lorsque fut créée la paroisse de Notre-Dame-du-Carme, celle-ci tirait son nom du temple et de l’oratoire que l’Ordre des Carmes Déchaux (un ordre de religieux mendiants) qui se trouvait depuis le XVIIIe siècle à l’extrémité ouest du quartier actuel de Centro.

En 1923, les Carmélites font l’acquisition de terrain supplémentaire afin d’agrandir considérablement leur temple. La nouvelle église sera inaugurée quatre ans plus tard. C’est elle qu’on visite de 6:05 à 6:36.

Une statue de la Vierge, haute de 7,5m et pesant plus de neuf tonnes, se dresse sur son clocher et surplombe donc la ville à plus de soixante mètres de hauteur. Cette statue se distingue même clairement du Castillo de los Tres Reyes del Morro, pourtant situé à 4km.

L’intérieur de l’église est meublé d’autels du XVIIIe siècle récupérés de l’ancienne église St-Philippe-Neri, aujourd’hui détruite, et qui se trouvait dans la vieille ville.

Le bas des murs est recouvert de carreaux de faïence décorés. Le plafond, partiellement restauré, est peint de fresques éclatantes, de style robuste.

À trois rues plus à l’est, se trouve la Callejón de Hamel (de 6:48 à 7:11). Il s’agit d’une ruelle assez banale, transformée par l’art de Salvador Gonzáles Escalona (né en 1948). Celui-ci a débuté son immense projet en avril 1990, à l’époque de l’effondrement de l’économie cubaine provoqué par l’arrêt des subsides soviétiques.

L’artiste a convaincu les voisins de lui permettre d’étendre son domaine créatif jusqu’aux murs de leurs maisons. Toutes les sculptures sont fabriquées avec des matériaux recyclés. Peu à peu, l’endroit est devenu un sanctuaire de la culture afro-cubaine.

Au milieu des ruines de maisons éventrées, d’autres artistes vendent leurs œuvres.

À 7:24 et à 7:26, il s’agit de plaques commémoratives en l’honneur de quelques martyrs de la Révolution cubaine.

À 7:31, on voit le monument à Antonio Maceo (1845-1896), un héros de la guerre d’indépendance cubaine (1895-1898).

La vidéo se termine par un gratte-ciel d’une vingtaine d’étages, inauguré en 1982. Ce bâtiment a été construit pour la Banque nationale cubaine. Encore inachevé en 1959, au moment de la révolution, l’édifice devint un hôpital sur l’ordre de Fidel Castro. Il porte aujourd’hui le nom d’hôpital Hermanos Ameijeiras.


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – El Prado

Publié le 7 juillet 2013 | Temps de lecture : 10 minutes

 
Introduction

Large de 200 mètres, le quartier du Prado est situé entre la Vieille ville et le quartier de Centro. Il comprend trois rues principales orientées nord-sud; la promenade Martí, la rue Agramonte et la rue Monserrate.

La plus importante est la première. On la surnomme El Prado et c’est ce surnom qui donne son nom au quartier.

La promenade Martí (ou El Prado)

El PradoNommée en l’honneur du poète national cubain José Martí, cette voie de circulation de 1,3km se divise en deux parties.

Au sud, il s’agit d’une large rue au centre de laquelle on peut stationner sa voiture. La partie plus au nord est composée de deux rues circulant en sens opposés, séparées par une promenade bordée d’arbres.

À son extrémité sud, on trouve la Fuente de la India (ou Fontaine de l’Indienne, au sens d’autochtone d’Amérique). Réalisée en 1831 par le sculpteur italien Giuseppe Gaggini, elle représente symboliquement l’épouse du chef Habaguanex qui régnait sur la ville à l’arrivée des Espagnols et duquel la ville tire son nom actuel.

Haute de 3m, elle fut taillée en marbre de Carrare, le plus blanc et le plus cher au monde. Son importation par le Conte de Villanueva déclencha un engouement pour ce matériau luxueux dont on trouve de nombreux exemples dans ce quartier : en plus de cette statue, celles de José Martí et du maréchal Máximo Gómez, les parquets du Capitolin, du Gran Teatro, du Palacio de los Matrimonios et de tous les bancs publics qui bordent la promenade du Prado.

À proximité se trouve l’hôtel Saratoga dont nous apercevons l’intérieur de style mauresque de 0:14 à 0:21.

Le Capitolio (1929) est une réplique du Capitole américain. Jusqu’à la révolution cubaine en 1959, c’était le siège du parlement (Sénat et Chambre des représentants). Il abrite maintenant le ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Environnement. Normalement accessible au public, l’édifice était en rénovation au moment de ma visite.

À l’intérieur, sous la coupole, se dresse la troisième plus grande sculpture intérieure au monde, œuvre d’Angelo Zanelli (1879–1942). Celui-ci est également le créateur des deux sculptures Art Déco qui ornent de part et d’autre le grand escalier du Capitolio (0:40).

À l’Étranger, il est toujours imprudent de photographier ou de filmer des policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Depuis quelques années, j’ai l’habitude de photographier tout et n’importe quoi. Voici donc, de 0:45 à 1:10, une arrestation effectuée devant le Capitolio. Si ma mémoire est bonne, les blessures de l’homme arrêté ne sont pas causées par des policiers mais plutôt par une autre personne à l’origine du conflit.

Ce bref clip vidéo est probablement un bon indice de la qualité des rapports humains entre Cubains, pendant les moments de crise.

En face du Capitolio, on trouve notamment le gymnase Kid Chocolate (à 1:14), dont le nom fait référence au surnom professionnel du boxeur cubain Eligio Sardiñas Montalvo, champion du monde des poids super-plumes de 1931 à 1933.

Plus loin, à droite, se trouve le Parc Central qui s’étend sur deux quadrilatères de long et d’un quadrilatère de large. Depuis le milieu du XIXe siècle, les alentours de ce parc constituent le cœur de la capitale cubaine.

Sur son côté ouest, s’élève le Gran Teatro de La Habana (1915) dessiné par l’architecte belge Paul Belau (à qui on doit également le Palais présidentiel, que nous verrons plus loin). Le Grand Théâtre est le lieu du plus grand festival de ballet au monde, qui se tient à l’automne, aux deux ans.

Si la capitale cubaine est devenue, après le Bolchoï, un tel lieu d’excellence, c’est grâce à l’ex ballerine et chorégraphe Alicia Alonso (à 5:10). À cause de son handicap — elle est partiellement aveugle depuis l’âge de 19 ans — Mme Alonso a fondé sa propre troupe de ballet dès 1948. Aujourd’hui totalement aveugle et âgée de 92 ans, elle dirige encore le Ballet Nacional de Cuba et assiste à ses représentations (à 1:58).

À 2:55, nous voyons une statue de José Martí située au milieu du Parc Central. Érigée à peine dix ans après le décès du poète, c’est le plus ancien monument en son honneur sur le millier qu’on dénombre de nos jours sur l’île. Il est l’œuvre du sculpteur cubain José Vilalta Saavedra (1862-1912). Son dévoilement en 1905, s’est fait en présence de la mère de l’écrivain, de sa veuve et de sa sœur.

Toujours à l’ouest du Parc Central, nous visitons l’Hôtel d’Angleterre (de 2:56 à 3:11) qui, au moment de sa construction en 1875, était le premier hôtel de luxe de la capitale. Parmi les clients prestigieux qui y ont séjourné, on compte la tragédienne Sarah Bernhardt. Celle-ci visita la capitale cubaine en 1887 pour y donner une série de douze représentations à guichet fermé là où se trouve maintenant le Gran Teatro (à la suite d’une tournée triomphale en Amérique du Sud).

Nous sommes habitués à ce que les feux de circulation indiquent aux piétons le nombre de secondes qu’il leur reste pour traverser. Ceux de La Havane indiquent aussi le nombre de secondes restant à attendre au feu rouge (de 3:28 à 3:33).

La rue Neptuno délimite le côté nord du Parc Central et marque le début de la promenade du Prado. De 3:34 à 3:43, nous voyons l’intérieur du restaurant « Au coin Prado et Neptuno », un restaurant aperçu précédemment en arrière-fond de la vidéo au sujet des feux de circulation.

De l’autre côté de la rue, occupant tout le côté nord du Parc Central, se trouve l’immeuble principal de l’hôtel Iberostar Parque Central (de 3:47 à 3:55). C’est le meilleur endroit en ville pour se connecter sur l’internet, en dépit de la lenteur du réseau cubain.

De 4:42 à 5:42, nous visitons le Palacio de los Matrimonios, terminé en 1914 d’après les plans de l’architecte Luís Dediot. Comme son nom l’indique, c’est l’endroit idéal pour célébrer un mariage. Sa salle de réception sert également à des concerts. Son plafond est décoré des armoiries des principales villes d’Espagne puisqu’à l’origine, l’édifice était le siège du Club espagnol de la Havane.

Près de son extrémité nord (à 6:25), la promenade Martí rend hommage à un autre poète cubain, Juan-Clemente Zenea (1846-1871).

Quelques pas plus loin, à la toute fin de l’avenue, une rotonde rappelle (à 6:29) l’exécution en 1871 de huit étudiants accusés faussement d’avoir profané la tombe d’un journaliste espagnol. Ce monument, réalisé en 1921 par le sculpteur cubain José Vilalta de Saavedra, est situé sur le lieu exact de l’exécution et comprend une partie du mur de pierre devant lequel les condamnés ont été fusillés.

La rue Agramonte

De 6:35 à 7:19, nous visitons le Palacio del Centro Asturiano, inauguré en 1928. C’est un des deux pavillons du Musée national des Beaux-Arts. Celui-ci est consacré à l’art international. On y trouve la plus importante collection d’objets en terre cuite (peintes en noir, à la grecque) d’Amérique latine, don des Comtes de la Lagunella.

Les trésors du musée reflètent les goûts des collectionneurs espagnols ou cubains. Conséquemment, l’Art espagnol y occupe une place de choix, notamment une représentation exceptionnelle de toiles de Velázquez. L’Art des Pays-Bas et de Flandres (longtemps possessions espagnoles) est également bien représenté.

L’Art allemand est surtout présent par des toiles de l’époque Biedermeier. D’Angleterre — longtemps ennemi de l’Espagne — on trouve quelques œuvres mineures de grands peintres.

Le musée accueille également des expositions temporaires, comme cette exposition remarquable consacrée à la peinture traditionnelle chinoise. Cette visite se termine par le café du musée, somptueusement décoré de céramique.

À 7:36, au loin, derrière la voiture bleue et beige, on entrevoit l’hôtel Plaza, construit en 1909. On retrouve de nouveau cet hôtel en arrière-fond de 7:46 à 7:48. Le savant Albert Einstein, la danseuse Isadora Duncan et le frappeur Babe Ruth y ont séjourné (ce dernier à la suite No 216).

De 7:54 à 8:07, c’est un aperçu de l’autre pavillon du Musée des Beaux-Arts, soit celui consacré à l’Art cubain.

Érigé de 1913 à 1920 d’après les plans des architectes Paul Belau et Carlos Maruri, le Palais présidentiel (de 8:08 à 8:49) est devenu le pavillon principal du Musée de la Révolution. Dans cet édifice, histoire et propagande révolutionnaire sont intimement liées.

C’est par lui qu’on accède à un deuxième bâtiment, le Mémorial Granma. Sous haute surveillance militaire, ce dernier est un écrin qui protège le yacht qui transporta Fidel Castro et ses 81 compagnons — dont le Dr Che Guevara — du Mexique à Cuba, en 1956. Cette odyssée marque le début de la Révolution cubaine.

Sur le terrain qui entoure le mémorial sont disposés des artéfacts qui font office de reliques révolutionnaires, notamment les preuves du soutient américain à l’invasion ratée de la Baie des cochons.

Devant le Palais présidentiel, on peut voir (à 9:10), un segment de la muraille qui encerclait la Vieille Havane et qui fut abattue en 1863 pour faciliter l’expansion urbaine.

La rue Agramonte se termine par un carrefour giratoire au centre duquel on a érigé en 1935 un monument à la gloire du général Máximo Gómez. Œuvre du sculpteur italien Aldo Gamba (1881-1944), cette statue équestre est en marbre blanc de Carrare, orné de quelques statues en bronze.

À l’ouest de ce monument, on trouve le Palacio Velasco, construit en 1912 (de 9:41 à 9:46) qui, de nos jours, héberge l’ambassade d’Espagne.

La rue Monserrate

De 10:10 à 10:29, nous visitons l’annexe moderne de l’hôtel Iberostar Parque Central, situé derrière (c’est-à-dire au nord) du bâtiment qui donne sur le Parc Central. Cette annexe est reliée au bâtiment principal par un passage souterrain.

La vidéo se termine par une photo du Musée des Beaux-Arts (à 10:31) et du Palais présidentiel (à 10:33), tels que vus du mirador de l’Edificio Bacardi (dont nous avons parlé dans une vidéo précédente).

Conclusion

Au total, ce diaporama montre 252 photos et dix vidéoclips, pour une durée de plus de dix minutes. Tout comme mes autres diaporamas consacrés à la capitale cubaine, il démontre que les attraits touristiques de l’île ne sont pas limités au sable et aux palmiers de ses stations balnéaires.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Éloge du flou

Publié le 2 juin 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

À la suggestion d’un photographe canadien dont le pseudonyme est FrankS009, je me suis procuré le livre « Within the Frame » de David duChemin.

En feuilletant ce livre, j’ai été surpris de voir que plusieurs des photos qui l’illustrent sont floues. Non pas quelles soient des exemples de photos ratées mais, au contraire, des clichés réussis en dépit d’un bougé au moment de la prise.

L’effet d’une sonnette

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Ce qui m’a rappelé le cas de la photo ci-dessus, que j’ai renoncé à inclure dans un de mes diaporamas après une très longue hésitation. On y voit un vélo-taxi qui, en klaxonnant, non seulement attire l’attention d’un groupe de jeunes Cubains au retour de l’école, mais surprend également votre humble serviteur en train de les photographier.

En dépit de son bougé (plus évident lorsque la photo est agrandie), il s’agit d’une photo qui parle, qui raconte une histoire. La composition asymétrique mais parfaitement équilibrée de l’image, le jeu des mains, le naturel des attitudes croquées sur le vif, tout contribue à me faire aimer cette image.

Mais, persuadé qu’elle susciterait une controverse, et compte tenu que le diaporama contenait déjà près de 300 photos nettes, celle-ci a été disqualifiée, à mon grand regret.

Les amoureux de Shanghai

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Lors d’une chaude soirée de septembre 2010, j’ai surpris un couple d’amants en train de s’embrasser sur la voie publique à Shanghai. Mais avec un temps d’exposition d’une demi-seconde, pour une photo prise tout en marchant, c’était inévitable; la photo était floue.

Mais quel éclat dans les couleurs. Et ce tourbillon de lumières qui exprime si bien l’ivresse d’un baiser. Quant au flou, il voile de poésie une démarche essentiellement voyeuriste.

Objectivement, il s’agit d’une photo ratée. Parce que le flou est à la photographie ce que l’apostasie est à la religion.

Mais en regardant ces deux photos, je ne peux m’empêcher de me rappeler ces mots d’Henri Cartier-Bresson : « La netteté est une préoccupation bourgeoise », si loin de nos obsessions modernes…

Détails techniques :
1re photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 — 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm
2e  photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 20 mm F/1,7 — 1/2 sec. — F/1,7 — ISO 800 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Puertas y ventanas

Publié le 25 mai 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Puertas y ventanas signifie « Portes et fenêtres » en espagnol.

Comme son nom l’indique, cette vidéo met en vedette des portes et des fenêtres de la Vieille Havane. Non pas les plus belles du quartier mais majoritairement, certaines des plus modestes de la ville.

Mon intention de départ était de réaliser un diaporama dans lequel défileraient rapidement les formes géométriques — des carrés et des rectangles — correspondant aux portes et fenêtres photographiées. Le tout devait s’intituler Abstracción cubana.

Mais au moment de l’assemblage des photos, le diaporama n’était pas aussi abstrait qu’anticipé.

Et surtout, la grille métallique ajoutée à la plupart des portes et fenêtres donne la fausse impression que la Vieille Havane est une immense prison dans laquelle chaque maison est un cachot.

En réalité, les Cubains — tout comme n’importe quel Nord-Américain — ne quitte pas son logis sans en verrouiller l’accès.

La grille métallique ajouté aux portes et aux fenêtres est une solution ingénieuse qui permet de bloquer l’accès au domicile tout en permettant l’aération en l’absence de son occupant.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Les rues nord-sud de la Vieille ville

Publié le 17 avril 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
En septembre 2012, lorsque je pris la décision de passer les trois semaines de mes vacances annuelle dans la capitale cubaine, mon intention était de visiter de fond en comble le quartier de la Vieille Havane, inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.

Mais après plus d’une semaine à parcourir toutes les rues est-ouest et à visiter toutes les attractions touristiques rencontrées sur ma route, j’ai dû renoncer à mon intention de visiter également les rues qui leur sont perpendiculaires. Sinon je n’aurais plus eu de disponibilité pour voir les autres quartiers touristiques de la capitale.

Ce diaporama présente donc 205 photos et quatre vidéos prises de manière incidente dans les rues traversant la Vieille Havane dans le sens nord-sud.

De 1:07 à 1:17, on voit le somptueux édifice Art déco, construit en 1930 pour héberger le siège social de la compagnie de rhum Bacardí. Œuvre des architectes Rafael Fernández-Ruenes, Esteban Rodríguez-Castell et José Menéndez, c’était le plus haut gratte-ciel de la capitale au moment de son inauguration.

L’intérieur et l’extérieur de cet édifice ont conservé leur décoration d’origine. Sa façade est décorée de granit bavarois et norvégien, de bronzes et des reliefs géométriques en céramique (dont des nus de Maxfield Parrish). Son mirador est surmonté du symbole de la compagnie, soit une chauvesouris. Signalons que la faune cubaine contient à elle seule plus de variétés de cet animal que dans tous les pays d’Amérique du Nord réunis.

De 3:32 à 3:40, il s’agit d’un ancien palais, construit en 1780 pour Don Matteo Pedroso, le maire de la ville. Cet édifice est devenu le Palais de l’Artisanat. Une suite de boutiques s’y trouvent, au rez-de-chaussée et à la mezzanine, autour d’un charmant patio (c’est-à-dire d’une cour intérieure à ciel ouvert).

À deux endroits de la vidéo, on présentera le même lieu tel que vu normalement, puis en infrarouge. L’ensemble des photos infrarouges de La Havane font l’objet d’un diaporama spécifique.

À 3:46, c’est la caserne de la police nationale révolutionnaire cubaine. Construite au XXe siècle dans un style imitant la Forteresse de la Force Royale (construite de 1558 à 1577), cette bâtisse est fermée au public.

Le palais construit par le colonel Rafael O’Farrill y Herrera dans la deuxième moitié du XIXe siècle loge de nos jours un hôtel à son nom (de 3:47 à 3:52). Sa famille avait fait fortune dans le commerce des esclaves et la culture de la canne à sucre.

De 3:56 à 4:06, c’est la Galerie Victor Manuel, située sur la Place de la Cathédrale.

À 4:26, nous apercevons le parc écologique Hans-Christian Anderson, planté d’herbes médicinales.

À 4:33, il ne s’agit pas d’une statue mais d’un amuseur de rue personnifiant le Chevalier de Paris : la véritable statue est devant l’église St-François d’Assise.

De 4:34 à 4:43, nous visitons un tout petit musée situé à l’arrière du Palais municipal de la Place d’Armes.

Successivement, nous avons un aperçu de la Maison du bonsaï (de 4:45 à 4:48) et du Musée du chocolat (de 4:49 à 5:59). Dans ce dernier cas, en dépit du fait qu’on y présente l’histoire et le mode de fabrication de cet aliment, il s’agit principalement d’un restaurant où on sert des tasses de chocolat (délicieuses). On y vend aussi des morceaux de chocolat pour apporter.

De 5:05 à 5:50, c’est le Musée archéologique. Au rez-de-chaussée, on présente des pièces trouvées lors de fouilles effectuées sur l’île cubaine, alors qu’à l’étage, on présente des œuvres provenant du reste de l’Amérique latine. Le musée occupe deux anciens palais contigus dont le second était décoré de fresques rococo.

De 5:53 à 6:06, nous voyons l’immense Séminaire St-Carles et St-Ambroise, construit derrière la Cathédrale St-Christophe et dont le patio est probablement le plus beau de la capitale.

De 6:08 à 6:25, c’est le restaurant La Giraldilla. Situé au deuxième et dernier étage d’un immeuble, il offre une vue splendide du Castillo de la Real Fuerza, dont la construction s’étala de 1558 à 1577. En 1632, une girouette — appelée Giraldilla — fut ajoutée au sommet de la tour de l’espérance de ce complexe militaire. Si cette girouette est la première statue de bronze coulée à La Havane, la forteresse est le plus important exemple d’architecture Renaissante à La Havane.

De 6:30 à 6:43, c’est un aperçu des œuvres à la Maison de la peinture vénézuélienne. Ce centre culturel témoigne des liens économiques importants entre Cuba et le Venezuela (fournisseur de pétrole à prix d’amis).

De 6:44 à 6:51, nous voyons l’ancienne Chambre des représentants. Au rez-de-chaussée, son atrium est entouré de pièces dont chacune est réservée aux représentants d’une province du pays.

À 6:53, c’est le tramway Mambí (du nom que portaient les soldats qui ont combattu l’Espagne durant la guerre d’indépendance de 1895-1898). De fabrication canadienne, ce train était autrefois le moyen de transport présidentiel pour visiter le pays. Ayant conservé sa décoration d’origine, c’est maintenant une attraction touristique.

De 7:01 à 7:19, nous apercevons la Maison des Arabes, installée dans une maison construite en 1688. Elle présente des expositions sur le thème des cultures arabe et musulmane.

De 7:28 à 7:48, nous visitons l’église St-François-de-Paule. Construite vers 1670, cette église de style baroque espagnol fut endommagée lors d’une tornade en 1730. Ses vitraux, son mobilier et sa décoration intérieure sont modernes, sauf pour un étonnant triptyque (de style flamand), placé à la gauche de l’autel.

De 7:52 à 8:18, nous avons un aperçu du Centre culturel San José, une immense foire artisanale ouverte quotidiennement dans des anciens hangars du port.

À 8:21, il s’agit de la Cathédrale orthodoxe Notre-Dame-du-Kazan (du nom de la capitale de la république du Tatarstan), qui a ouvert ses portes en 2008.

La vidéo se termine par l’ancienne Maison de la Douane (de 8:22 à 8:26). Construite en 1911, cette dernière porte maintenant le nom de Terminal Sierra Maestra : il est occupé par des bureaux de l’autorité portuaire.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Passer le temps avec Nik

Publié le 27 mars 2013 | Temps de lecture : 1 minute
Résultat No 1
Résultat No 2

Hier, je me suis procuré des modules d’extension pour Photoshop de l’éditeur Nik Software. Et pour les apprendre, quel meilleur moyen que de partir à l’aventure et de tenter un peu n’importe quoi.

On peut voir ci-dessus le résultat final à partir des deux photos ci-dessous, un peu fades à mon goût. Ce qui en a résulté ne gagnera pas un prix Nobel mais c’était amusant.

Première image de départ
Deuxième image de départ

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/100 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 23 mm
2e photo  : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 22 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Le Sud de la Vieille Ville

Publié le 22 mars 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

 
Ce diaporama présente 229 photos et une courte vidéo captées le long des rues partageant d’est en ouest le sud de la Vieille Havane.

À l’époque où la capitale cubaine était fortifiée, c’est dans le nord de la ville qu’on retrouvait les bâtiments administratifs et commerciaux, alors qu’on érigeait plusieurs couvents et monastères dans la partie sud, moins densément peuplée.

De nos jours, dans cette partie de la ville, la majorité des édifices datent du premier tiers du XXe siècle. Font exception ces quelques édifices religieux construits avec des matériaux durables qui ont traversé les siècles.

De 0:08 à 0:30, nous apercevons la Maison de la Poésie. On y présente diverses expositions.

De 2:18 à 2:21, c’est l’église du Covento Santa Clara de Asis (en restauration depuis 2009). Érigé entre 1638 et 1645 pour héberger les riches jeunes filles de la ville et parfaire leur éducation, ce couvent est le plus vieux de la ville. Il occupe tout un quadrilatère. Son patio est le plus vaste de La Havane.

De 3:09 à 3:32, nous visitons l’église du Saint-Esprit, érigée en 1638. Il s’agit de la deuxième église construite dans la capitale. La destruction de la première — pour faire place au Palais municipal, sur la place d’Armes — a fait en sorte que l’Iglesia del Espíritu Santo est devenue le plus ancien lieu de culte de la ville. Sa décoration intérieure est récente. Si la voûte du chœur est en pierre, tout le reste des plafonds est en bois.

De 5:30 à 6:23, c’est l’église Notre-Dame de la Miséricorde. Après une autorisation royale accordée en 1754, sa construction traina en longueur et s’effectua véritablement entre 1865 et 1867.

Désertée par les touristes, c’est une des plus belles églises de la ville. Toiles, fresques, faux marbres et décorations en trompe-l’œil garnissent presque complètement son intérieur somptueux, réalisé par les plus grands artistes et décorateurs cubains du XIXe siècle (Esteban Chartrand, Antonio Herrera, Juan Crosa, Miguel Melero, et Didier Petit). Il est à noter que les fresques sous la coupole et au-dessus du chœur ont été restaurées en 1963.

Ce luxe décoratif explique pourquoi ce temple est rapidement devenu l’église de l’aristocratie cubaine et le lieu des célébrations de mariage entre les familles des riches commerçants de la ville. Encore aujourd’hui, beaucoup de jeunes Havanais choisissent cette église pour s’y marier.

Le maitre-autel est surmonté d’une niche entièrement peinte où est placée une statue de la Vierge (à qui l’église est dédiée). À la gauche du chœur, se trouve la chapelle de Notre-Dame de Lourdes (à 6:02).

De 7:20 à 7:39, voici le Musée en l’honneur de l’écrivain et poète José Martí (1853-1895). Très populaire auprès des écoliers, ce musée est installé dans la maison natale de ce personnage historique important, dont les écrits ont influencé plusieurs générations de révolutionnaires cubains.

L’édifice date probablement du début du XIXe siècle. À l’époque, les propriétaires demeuraient au rez-de-chaussée alors que l’étage supérieur était loué au père du jeune poète. Aménagé en 1925, ce musée expose des objets personnels, des lettres, des livres et des photos de ce héros national. Les descriptions y sont en espagnol exclusivement.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel