Quand la pureté dominait le monde

9 septembre 2019

La bière allemande

Bières allemandes

C’est en raison de son adoption plus précoce de la pomme de terre comme principale source calorique que l’Allemagne est devenue le pays le plus populeux d’Europe en dépit du fait que c’est en France qu’on trouve une bonne partie des terres les plus fertiles du continent.

En effet, ce tubercule est moins sujet aux mauvaises récoltes que les céréales. Donc son adoption protégeait des famines.

Mais au début du XVIe siècle, la patate n’a pas encore été rapportée des Amériques.

Afin de réserver le blé à la fabrication du pain et obliger l’utilisation du houblon, Guillaume IV, duc de Bavière, promulgue le 23 avril 1516 le Décret de pureté sur la bière. C’est un des plus vieux décrets alimentaires européens.

Celui-ci stipule que la bière bavaroise ne pouvait contenir que trois ingrédients : l’orge, le houblon et l’eau.

Même si ces restrictions ont été assouplies, notamment pour se conformer à la règlementation européenne, la majorité des bières allemandes se conforment volontairement au décret de 1516.

De nos jours, dans les pays germaniques, le 23 avril est célébré comme le Jour de la bière allemande.

La baguette française

Dans leur désir de rendre leur pain plus blanc et plus digestible, d’en uniformiser les trous, de le rendre plus moelleux, d’en équilibrer les protéines et d’en prolonger la conservation, les boulangeries industrielles ont transformé leur pain en un produit qu’ils sont les seuls à pouvoir fabriquer.

Et le plus merveilleux, c’est qu’en dépit de tout, cela rappelle encore vaguement le gout du pain.

Au fur et à mesure des ‘améliorations’, la liste officielle des ingrédients s’allonge. Et ce, sans compter les contaminants qui sont permis en quantité croissante par les autorités sanitaires.

Par exemple, au fil des années, la teneur maximale permise de glyphosate dans le blé canadien a augmenté de 50 fois afin de légitimer les abus des producteurs de céréales.

Heureusement, ni au Québec ni en France, on a pris l’habitude d’empoisonner le blé au glyphosate avant de le faucher, comme c’est le cas en Saskatchewan.

En plus, dans le cas précis des baguettes, leur production est sévèrement règlementée en France; elles ne peuvent contenir que de la farine de blé, de l’eau, de la levure (ou de la poudre à lever), et du sel.

Ces contraintes garantissent la qualité du pain. Contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre, elles n’entrainent pas l’uniformisation du produit.

L’excellence en boulangerie est le sujet de plusieurs concours et même d’émissions télévisées.

Le pain nature a donc encore de belles années devant lui.

Le savon de Marseille

Tout comme certains aliments, d’autres produits de consommation ont su résister aux assauts de la modernité; le savon de Marseille fut l’un d’eux entre 1688 et 1820.

Les Romains fréquentaient les bains publics, mais ne se lavaient pas avec de l’eau et du savon.

À domicile, debout dans une cuvette, ils s’enduisaient et se massaient la peau avec de l’huile d’olive. Et ils se débarrassaient de l’huile souillée à l’aide de petits racloirs de bois (appelés strigiles) dont la courbure épousait le corps. Le mince film d’huile résiduel servait à lubrifier et parfumer la peau.

À la faveur des croisades, la recette syrienne du savon (à base d’huile d’olive ou de laurier) se propagera en Europe.

Dès le IXe siècle, on fabrique de manière saisonnière du savon à Marseille à partir de l’huile d’olive produite en Provence. L’histoire retiendra le nom de Crescas Davin, premier véritable savonnier marseillais en 1371.

Au cours de la Guerre de Quatre-Vingts Ans (1568 à 1648), Marseille augmente sa production et assure les approvisionnements en savon d’une bonne partie de l’Europe occidentale.

La paix revenue, Louis XIV promulgue en 1688 un édit qui fait du savon de Marseille un produit de qualité. Sous peine de confiscation, seule l’huile d’olive sera utilisée comme corps gras dans la fabrication de ce savon.

Ce savon rencontra un immense succès.

Mais à partir de 1820, on utilisera diverses huiles végétales et parfois même du gras animal (saindoux et suif).

Peu à peu, le savon de Marseille, dégénéré, fut délaissé au profit de savons moins chers.

De nos jours, on ne produit plus de savons faits exclusivement avec de l’huile d’olive dans cette ville. Mais un très petit nombre d’entreprises fabriquent, ailleurs en France, du ‘savon de Marseille’ selon la recette originale dont le Savon ‘Antique’ d’Alepia et la Savonnerie de la Goutte noire.

Références :
Des boulangeries à la française
Guillaume IV de Bavière
Histoire de la pomme de terre
La Meilleure Boulangerie de France
Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate
Reinheitsgebot
Savon
Savon de Marseille

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 — 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Dépenses bio par personne selon les pays

31 juillet 2019

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les lupins

27 juillet 2019
Lupins

Les lupins sont des légumineuses riches en protéines.

Avant d’être dégorgées et cuites, les légumineuses ont une teneur en protéines de :
• 36,2 g par 100 g de lupins,
• 24,6 g par 100 g de lentilles,
• 22,5 g par 100 g d’haricots rouges,
•   9,9 g par 100 g de fèves de soya, et
•   8,8 g par 100 g de pois chiches.

À titre de comparaison, on trouve 12,6 g de protéines par 100 g d’œuf cru.

Toutefois, une fois cuit, l’œuf contient toujours la même quantité de protéines par 100 grammes alors qu’une fois dégorgés, les lupins cuits seront trois fois plus lourds. Gonflés d’eau, leur apport protéiné par 100 grammes aura chuté au niveau de celui de l’omelette nature.

Autre différence : la teneur en méthionine (un acide aminé essentiel).

Comparée à celle de l’œuf, voici la teneur en méthionine de certains aliments crus par 100 g d’azote :
• 200 mg dans un œuf,
•  34 mg (?) dans le cas des lupins,
•  50 mg dans le cas des lentilles,
•  70 mg dans le cas des haricots rouges,
•  80 mg dans le cas des fèves de soya, et
•  80 mg dans le cas des pois chiches.

Cette lacune est compensée lorsque le repas comprend également des céréales puisque celles-ci sont plus riches en méthionine.

Voilà pourquoi on associe haricots noirs et riz à Cuba, haricots rouges et maïs en Amérique latine, pois chiches et semoule de blé au Maghreb, de même que lentilles et riz en Égypte et en Iran.

De toutes les légumineuses comestibles, la préparation des lupins est, de loin, la plus longue.

Alors que les petites lentilles (comme les lentilles du Puy) n’ont pas besoin d’être dégorgées avant cuisson, et alors qu’une nuit (8h) suffira à faire dégorger les mélanges de haricots vendus dans le commerce, les lupins doivent tremper dans de l’eau à température ambiante pendant un jour complet (24h).

Leur cuisson durera une heure. Et une fois cela fait, vous ne serez pas plus avancés; vos lupins seront toujours incomestibles.

C’est qu’il existe deux sortes de lupins; les lupins doux (rares, avec lesquels ont fait de la farine) et les lupins amers (ceux qu’on trouve assez facilement).

Or ces derniers ne sont pas seulement amers; ils sont épouvantablement amers. Après avoir fait cuire les miens, il aura suffi de croquer délicatement la peau qui s’était détachée de l’un d’entre eux pour qu’une forte amertume, tel un gaz volatil, se répande instantanément dans toute ma bouche.

Bref, on doit ‘désamertumer’ les lupins après cuisson. Cela prend cinq jours (sic).

Dans un grand chaudron, on couvre les lupins d’eau du robinet auquel on ajoutera 30 g de sel par litre. Concrètement, 750 g de lupins seront recouverts de 1,5 litre d’eau auquel on ajoutera environ 50 g de sel.

Puis on couvre et on laisse reposer douze heures. On égoutte. Et on recommence pendant cinq jours.

Puisque la préparation des lupins est longue, il est préférable de les faire cuire en quantité. Un format de 750 g de lupins secs vous donnera 2,2 kg de lupins prêts à manger.

Une fois cela fait, je divise les miens dans plusieurs sachets à sandwich. Que je fais congeler. Et que je décongèle au besoin.

Le liquide dans lequel baignent vos lupins au cours de leur préparation n’est pas suffisamment salé pour avoir les mêmes propriétés antibactériennes de la saumure. En conséquence, au cours des cinq jours de ‘désamertumation’, toute cette eau stagnante pourrait devenir un nid de prolifération bactérienne.

Habituellement, ce liquide demeure inodore. Si par malheur ce n’était pas le cas, portez votre chaudron à l’ébullition, égoutter, recouvrez d’eau fraiche, salez et reprenez le processus de ‘désamertumation’ là où vous en étiez rendus.

Au frigo, on conserve les lupins dans de la saumure (100 g de sel par litre).

On peut également donner une deuxième vie au liquide qui baignait des olives en pots; une fois les olives mangées, le liquide qui les baignait peut servir à conserver les lupins réfrigérés.

On prélèvera quelques lupins réfrigérés pour une collation (à la place de croustilles devant la télévision) ou pour ajouter des protéines à un mets végétarien.

Détail très important : les protéines des lupins ressemblent beaucoup à celles des arachides. Donc les personnes allergiques aux arachides pourraient avoir une allergie croisée avec les lupins.

Pour terminer, parlons flatulence. Les lupins étant pauvres en composés soufrés, leur flatulence est relativement inodore.

Voilà. Je pense que vous savez tout des lupins.

Référence : Lupins : Nutrient composition

Complément de lecture : Le lupin contre l’arsenic (2021-09-13)

Postscriptum : Puisqu’il est difficile de trouver un endroit où on vend des lupins non cuits, je me permets de préciser le détaillant suivant :
• Marché SÁ et fils — 4701 rue Saint-Urbain — Montréal — 514-842-3373 (4$ pour 750 g)

Si vous connaissez d’autres endroits où on vend des lupins à cuire, veuillez nous en aviser en commentant ce texte.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Vitamine B12 et diète végétarienne

9 juillet 2019
Vitamine B12 injectable

De manière générale, ni les plantes ni les animaux ne peuvent synthétiser de vitamine B12.

À part quelques exceptions, seuls des organismes unicellulaires et des organismes pluricellulaires primitifs possèdent les enzymes nécessaires à sa biosynthèse.

Les ruminants obtiennent la vitamine B12 dont ils ont besoin par fermentation prégastrique, soit au début de leur tube digestif.

Chez les herbivores autres que ruminants, la flore bactérienne de l’adulte suffit à leur procurer suffisamment de vitamine B12. Mais pas chez leurs petits.

Chez ces derniers, la vitamine B12 est fabriquée dans les derniers segments de l’intestin, trop tard pour être absorbée. Ils se reprennent en mangeant parfois leurs propres selles.

Chez les primates herbivores, l’apport alimentaire est complété par la consommation d’insectes (adultes ou à l’état de larves).

Chez les carnivores, c’est simple; ils obtiennent leur B12 en mangeant des herbivores.

Mais qu’arrive-t-il des personnes qui ne mangent ni viande ni poisson ?

Chez les humains, les besoins quotidiens en vitamine B12 sont de l’ordre de 2,5 à 6 µg.

Il y a plusieurs type de régimes végétariens. L’un d’eux est le régime ovo-lacto-végétarien.

Selon la grosseur, un œuf contient de 0,9 à 1,4 µg de B12, dont seulement 4% à 10% est absorbable. Ce qui en fait une source très pauvre de cette vitamine.

Les lactovégétariens obtiennent 1,3 µg de B12 par 100 grammes de fromage. En fait, le fromage concentre la B12; il capte de 20% à 60% de la B12 du lait qui a servi à le fabriquer.

Quant au lait lui-même, il en contient un peu moins d’un microgramme par 250 ml. Mais les personnes véganes ne boivent pas de lait.

Selon les études, chez les végétariens, l’anémie prévaut chez 62% des femmes enceintes, chez 25% à 86% des enfants, chez 21% à 41% des adolescents et chez 11% à 90% des personnes âgées.

On trouve de la B12 dans certains aliments ultratransformés auxquels cette vitamine a été ajoutée : les céréales pour petit déjeuner, les substituts du lait ou les substituts de viande.

Le soya et le lait de soya sont normalement dépourvus de B12 (à moins qu’on en ait ajouté). Toutefois le tempe — un mets d’origine indonésienne à base de soya fermenté — est une source appréciable de vitamine B12; de 0,7 à 8,0 µg par 100g.

Certains champignons — la coulemelle ou Lépiote élevée (Craterellus cornucopioides) et la girole (Cantharellus cibarius) — contiennent aussi de bonnes quantités de B12; de 1,1 à 2,6 μg par 100g de poids sec.

C’est encore plus vrai du shiitake (Lentinula edodes), dont la teneur en B12 grimpe à 5,6 μg par 100g de poids sec.

Chez les algues, deux variétés se distinguent; les entéromorpes et les porphyras (dont le nori, très utilisé). Ceux-ci peuvent contenir respectivement 63,5 µg et 32,3 µg de B12 par 100g de poids sec.

Il suffit de 4g de nori pour assurer les besoins quotidiens d’un adulte.

Contrairement à ce qu’on peut lire sur l’internet, ni la levure de boulangerie ni la spiruline ne contiennent de vitamine B12.

Le néophyte qui essaie de s’adapter au nouveau Guide alimentaire canadien, de même que celui qui veut réduire sa consommation de viande pour des raisons de santé ou parce qu’il est animé de motivations environnementales, pourraient être intimidés par toutes ces restrictions.

La solution que j’ai adoptée est très simple; j’utilise de la B12 achetée en pharmacie.

Toute la B12 pharmaceutique est obtenue à partir de synthèse bactérienne. En d’autres mots, elle est 100% végane. On la trouve en comprimés, en liquide et en injectable.

La solution la plus économique est d’acheter de la B12 injectable à concentration de 10 000 µg par 10 ml (dix-mille et non mille microgrammes par fiole de dix millilitres).

À l’aide d’une seringue (dotée d’une aiguille), il suffit de prélever aussi peu que 0,2 ml de l’injectable et d’ajouter cela à un format de deux litres de jus utilisé au petit déjeuner, pour que chaque portion de 100 ml de ce jus contienne 10 µg de B12.

Pour des gens comme vous et moi, cela est amplement suffisant. Mais ce truc facile n’est pas valable pour la personne atteinte d’un trouble métabolique relatif à cette vitamine.

Références :
L’enflure verbale de certains végans
Nori
Tempe (aliment)
Vitamine B12
Vitamin B12-Containing Plant Food Sources for Vegetarians

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 — 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 5000 — 155 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La cuisine de rue en vedette les premiers vendredis du mois

9 juin 2019

Tous les premiers vendredis du mois, de juin à octobre, l’esplanade du stade olympique de Montréal est le site du plus important rassemblement de cantines mobiles au Canada.

Le premier de ces rendez-vous était donc vendredi dernier.

De 16h à 23h, une cinquantaine de cantines attendaient un public principalement composé de jeunes couples ou de jeunes familles.

À l’heure où les photos ci-dessous ont été prises — entre 20h45 et 21h10 vendredi dernier — des milliers de personnes se sustentaient encore, malgré l’heure, dans une atmosphère amicale et sans prétention.

Vue générale
Dilallo Burger
St Jacöb
Blue Homard
Poutine F.A.C.T.O.R.Y
ô sœurs volantes
Boîte à Fromages
Mr Puffs
Poutine Shack
Le Camion Belgo
Churros Montréal
Da Lillo
MASA
Le Repère des Affamés
Fire Twenty-One Smokin’ Grill Cuisine

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
 1re  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1600 — 25 mm
 2e   photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1600 — 25 mm
 3e   photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 1600 — 25 mm
 4e   photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm
 5e   photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1600 — 25 mm
 6e   photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1000 — 25 mm
 7e   photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 500 — 25 mm
 8e   photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 640 — 25 mm
 9e   photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 3200 — 25 mm
10e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 2000 — 25 mm
11e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
12e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
13e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
14e  photo : 1/200 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
15e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 640 — 25 mm

Sur le même sujet :
La cuisine de rue à Montréal

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La double infusion du café

22 avril 2019
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

La double infusion du café peut s’opérer de deux manières; en doublant la quantité de café moulu à infuser par tasse ou en infusant le café deux fois.

Pour une tasse (170 ml) de café, on doit normalement utiliser une cuillerée à soupe comble de café moulu. La première de ces méthodes consiste donc à utiliser, par tasse, deux cuillerées à soupe combles au lieu d’une.

La boisson concentrée obtenue sera mélangée à d’autres ingrédients pour les parfumer.

Dernièrement, je me suis retrouvé avec un café beaucoup trop pâle en dépit du fait que je croyais avoir mesuré correctement la dose de café moulu à infuser.

Au lieu de jeter ce café et de recommencer à neuf, j’ai eu l’idée de placer le filtre au-dessus de la tasse de café fraichement infusée et de repasser une dizaine de cuillerées à soupe du liquide obtenu au travers du filtre, après y avoir remué le marc pour l’aérer.

Non seulement la couleur du liquide obtenu est-elle plus intense, mais le gout du café résultant de cette méthode est beaucoup plus chocolaté (au prix d’un peu plus d’amertume et de plus de poussière de marc dans la tasse).

Avis aux amateurs…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 36 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les céréales canadiennes contaminées au glyphosate

22 février 2019


 
Le temps des illusions

Au début de cet après-midi, je me suis acheté six kilos de gruau bio du Québec, un kilo de farine de sarrasin bio canadien et un format de 500 g de spaghettis bios italiens.

Et en soirée, se sont ajoutés un kilo de macaronis et un kilo de spaghettinis, tous deux bios et italiens.

Par contre, j’ai purgé mon garde-manger de toutes les pâtes et les céréales qui s’y trouvaient.

Et je l’ai fait avec la rage de l’épouse trompée qui jette par la fenêtre les vêtements de son époux volage.

Jusqu’ici, je croyais avoir pris d’assez bonnes précautions afin de minimiser mes ingestions de glyphosate, un herbicide total soupçonné d’être cancérigène.

Contrairement aux légumineuses (soya, canola), aucune variété de blé ou d’avoine génétiquement modifiée n’est homologuée au Canada.

Mon pain est sans OGM. Puisque sa farine de blé ne peut être que naturelle, la mention ‘sans OGM’ ne concerne que la présence secondaire de farine de soya.

L’autre grande céréale de mon alimentation est l’avoine. Puisqu’il n’existe pas d’avoine génétiquement modifiée, je présume depuis toujours que mon gruau est relativement dépourvu de glycosate.

Bref, depuis des décennies, je croyais qu’il suffisait d’acheter des pâtes et des céréales en provenance du Canada ou d’Italie — peu importe qu’ils soient bios ou non — pour obtenir un aliment de qualité.

Erreur.

Le réveil

Samedi dernier, l’émission La semaine verte nous apprenait que les agriculteurs de la Saskatchewan utilisent le glyphosate pour amener tous les plans de céréale d’un champ à maturité en même temps.

On les tue à l’herbicide. Elles sèchent en une semaine. Et on les récolte.

Lorsqu’il est pulvérisé sur une plante résistante, le glyphosate se répand dans toutes ses cellules puis, peu à peu, est éliminé en grande partie par cette plante, demeurée vivante.

Mais pulvérisés en prérécolte sur une plante sensible, le poison se répand, mais la plante meurt avant d’avoir pu se débarrasser du glyphosate.

Empoisonnés au glyphosate, les grains sont incapables de germination.

Heureusement, disent les autorités, ces teneurs sont en deçà ‘des normes’.

Parlons-en, des normes.

Plus l’usage du glyphosate se répand, plus les teneurs mesurées par les scientifiques augmentent. Quand les producteurs industriels ont de la difficulté à respecter les normes, le gouvernement normalise l’abus en haussant les teneurs maximales permises.

C’est ainsi que les normes canadiennes pour le blé sont passées de 0,1 ppm à 5,0 ppm (cinquante fois plus) afin d’accommoder les agriculteurs qui tuaient leur blé au glyphosate juste avant la récolte.

Présentement, les normes sont de 30 ppm (parties par million) pour le blé et l’avoine américains, 15 ppm pour l’avoine canadienne, et 5 ppm pour le blé canadien. Comme si, au Canada, le glyphosate était trois fois plus dangereux dans le blé que dans l’avoine.

Pour les légumes, le taux maximal permis au Canada varie de 0,5 ppm dans l’asperge à 200 ppm dans la luzerne. Les organismes règlementaires canadiens trouvent normal d’avoir 400 fois plus de glyphosate dans la luzerne que dans l’asperge.

Ce qui prouve que leurs normes incohérentes n’ont aucun rapport avec la toxicité du glyphosate. Ce sont des normes adoptées pour accommoder les producteurs et non pour protéger la population canadienne.

La maturation chimique des céréales est interdite en Autriche, en Belgique, en Italie et en République tchèque.

Échaudé par le scandale du blé au glyphosate, le fabricant de pâtes Barilla a adopté la norme très sévère de 0,1 ppm. Cette compagnie a complètement cessé d’importer du blé canadien puisque même les producteurs bios de Saskatchewan sont incapables de respecter cette norme en raison de la contamination de leurs champs par des agriculteurs voisins qui utilisent du glyphosate.

La frustration

En Italie, des protestations contre le blé canadien au glyphosate ont éclaté en juin 2017.

Sous la pression populaire, depuis février 2018, les producteurs de pâtes en Italie sont obligés d’indiquer la provenance du blé utilisé.

Conséquemment, les exportations canadiennes de blé vers ce pays ont chuté d’un million de tonnes en novembre 2017 à 290 000 tonnes en aout 2018.

Là où je veux en venir est la question suivante : comment se fait-il que nous, Canadiens, apprenons aujourd’hui ce qui se passe dans notre pays alors que tous les Italiens savent cela depuis deux ans ?

Que les ministères de l’Agriculture, tant à Ottawa qu’à Québec, ne servent qu’à normaliser les pratiques agricoles promues par les géants de l’industrie ‘agro-chimio-alimentaire’, cela est un secret de Polichinelle.

Toutefois, je me sens frustré de savoir que le ministère de la Santé fédéral — dont dépend l’Agence canadienne d’inspection des aliments — est également le complice silencieux de pratiques agricoles qui généralisent la présence d’un produit probablement cancérigène dans nos assiettes.

Je me demande c’est quoi la démocratie…

Références :
Du glyphosate dans nos aliments
Faut-il revoir le processus d’homologation du glyphosate?
L’abus croissant des usages du Roundup : impacts potentiels
Les Italiens boudent le blé canadien au glyphosate
Notre pain contaminé par les herbicides

Parus depuis :
Des incitatifs illégaux versés à des agronomes pour vendre plus de pesticides (2019-03-28)
Roundup : condamnation de Monsanto confirmée en appel en Californie (2020-07-21)
L’argent des Québécois a payé l’usage controversé de pesticides (2020-12-01)
Glyphosate : le ministre Lamontagne rit de nous (2020-12-08)
Santé Canada veut autoriser plus de pesticide glyphosate sur des aliments (2021-07-19)
Encore et toujours plus de glyphosate (2021-07-22)
Cancers liés au Roundup — Bayer perd de nouveau en appel (2021-08-10)

Détails de la photo : Droits appartenant à Matt Gibson. Photo distribuée par la banque d’images OnePixel.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La légalisation des produits dérivés du cannabis

31 décembre 2018


 
Introduction

Si chacun d’entre nous avait à dresser une liste de vingt choses merveilleuses à acquérir en 2019, il est à parier que personne n’aurait pensé à une bouteille de cola qui rend stone, à une boite de biscuits décadents au chocolat marbrés de cannabis, ou à la crème ‘Anti-4’ au THC (à la fois anti-ride, anti-cernes, anti-acné et anti-verrue).

Pourtant, c’est ce que nous promet Santé Canada pour le 17 octobre 2019.

Déjà, les médias ont commencé à nous présenter les cas charmants de petits entrepreneurs qui aimeraient gagner leur vie en vendant des desserts à base de principes actifs du cannabis ou en ‘inventant’ des cosmétiques contenant du THC.

En réalité, la légalisation des produits dérivés du cannabis n’est pas conçue pour eux. Elle profitera essentiellement à la grande industrie agroalimentaire et plus précisément à celle qui commercialise des aliments hautement transformés.

C’est elle qui trépigne aux portes des antichambres ministérielles, convoitant le lucratif marché des produits dérivés.

La brasserie Molson Coors a créé un partenariat avec le producteur de cannabis Hexo en vue de créer des boissons infusées à la marijuana. La distillerie Constellation Brands a investi cinq-milliards$ dans le capital de Canopy Growth.

Cette dernière aurait mis au point un breuvage qui drogue en sept à douze minutes. Comme quoi, on n’arrête pas le progrès.

Conséquences

La commercialisation des produits dérivés entrainera un bouleversement complet du mode choisi par certaines provinces pour rendre disponible le cannabis récréatif.

Essentiellement parce que ces produits ne peuvent être offerts qu’en libre-service. Seuls les breuvages à base de cannabis pourraient s’ajouter facilement à la gamme de produits offerts par la Société des alcools du Québec.

Toutefois, avant d’acheter un format de muffins ou de biscuits au cannabis, le consommateur a le droit de consulter la liste de tous ses ingrédients. Ou peut-être voudra-t-il sentir l’odeur d’un produit destiné à être appliqué sur sa peau.

À l’heure actuelle, n’importe quel adulte peut ajouter de l’huile de cannabis au dessert de son choix.

De la même manière, s’il croit que le THC topique — crèmes, onguents, lotions et gels — est utile à quoi que ce soit, il peut se procurer des huiles concentrées de cannabis dont il appliquera quelques gouttes ou quelques jets.

Dans le cas précis des préparations topiques contenant du THC, le gouvernement est déterminé à empêcher l’industrie de leur prêter des propriétés qu’elles n’ont pas.

C’est oublier que l’industrie cosmétique repose sur le rêve.

La bataille qui vise à empêcher cette industrie de tromper les consommateurs est une bataille que l’État a perdue depuis longtemps. La même chose surviendra donc avec les cosmétiques dérivés du cannabis.

De plus, légaliser les produits dérivés, cela obscurcit le message politique qui soutenait originellement la légalisation du cannabis.

Jusqu’ici, les arguments centraux qui justifiaient la légalisation étaient des préoccupations sanitaires et le désir de tarir une des sources de revenus du monde interlope.

Et voilà qu’à peine un an plus tard, on va ouvrir le marché du cannabis à l’industrie agroalimentaire pour seul motif ‘qu’il y a de l’argent à faire là-dedans’.

Or justement, suivez l’argent. Il part de la poche du consommateur et termine sa course dans le paradis fiscal où le géant agroalimentaire cache ses profits. Après, on en perd la trace.

Conclusion

Le Canada est le premier grand pays industrialisé à légaliser le cannabis.

Pour le gouvernement fédéral, cela est une occasion unique de transformer notre pays en un vaste laboratoire permettant aux géants mondiaux de l’industrie agroalimentaire de tester la popularité d’aliments à faible valeur nutritionnelle auxquels on aura ajouté des psychotropes.

Il est ironique de penser que c’est Santé Canada qui se propose de compliquer la tâche de milliers de diététistes qui luttent contre la malbouffe.

Cet organisme permettra également la mise en marché de préparations topiques de psychotropes sans exiger la moindre preuve quant à l’efficacité et l’innocuité de ces produits.

Peu importe l’opinion qu’on a de la légalisation du cannabis, il est difficile de comprendre où se trouve l’intérêt du peuple canadien à devenir des cobayes du développement international des produits dérivés du cannabis.

Au sein de la machine de l’État canadien, personne ne semble soupçonner que c’est une mauvaise idée que de mettre de la drogue dans quelque chose d’aussi attrayant pour les enfants que des bonbons, des chocolats, des biscuits ou des petits gâteaux.

L’expérience désastreuse des États américains qui ont légalisé cela aurait dû tuer dans l’œuf l’intention stupide de les imiter.

Dans tous les États où on a autorisé la vente des produits dérivés, on a assisté à une augmentation significative et durable du nombre d’admissions aux urgences pour empoisonnement, notamment chez les enfants.

Alors que se multiplient les voix opposées au suremballage, l’État canadien veut imposer une limite de THC par emballage, ce qui incitera l’industrie à envelopper séparément chaque jujube, chaque chocolat, chaque biscuit, afin de pouvoir y mettre le maximum autorisé.

Ce cadre règlementaire fait tellement ‘XXe siècle’; pour compenser le danger que constitue la présence de drogue dans la nourriture, on compte protéger la population canadienne par de la cellophane.

Ce qui veut dire qu’à l’Halloween, les parents devront dorénavant, dès leur retour à la maison, jeter systématiquement toutes les friandises sans enveloppe de cellophane, de peur que ce soit des friandises au THC déballées.

À voir ce à quoi mène la légalisation du cannabis, il ne faudrait pas se surprendre que l’appui à légalisation diminue dans l’opinion publique, notamment chez les parents de jeunes enfants.

De manière plus générale, si on veut sérieusement protéger l’environnement, il faudra entreprendre un jour la lutte contre le gaspillage des ressources.

Or justement, le résultat final de ce projet est l’utilisation de ressources alimentaires afin d’augmenter le nombre de ‘cochonneries’ que nous proposera l’industrie.

De la part de l’État canadien, cela trahit une manière arriérée de travailler au développement économique et un profond mépris des Canadiens, relégués au rang de rats de laboratoire.

Ceux qui désirent s’exprimer à ce sujet peuvent le faire en cliquant sur ceci. La date limite est le 20 février 2019.

Références :
Canadian entrepreneurs cooking up edible pot products despite legalization delay
Le cannabis récréatif
Règlement modifiant le Règlement sur le cannabis
Santé Canada propose des règles sur le cannabis comestible
Tableau récapitulatif de la légalisation des dérivés du cannabis

Parus depuis :
L’acceptabilité du cannabis est en baisse au Canada (2019-05-09)
La légalisation du cannabis a multiplié les cas d’intoxication chez les enfants (2019-05-16)
Trois élèves à l’hôpital après avoir mangé des bonbons au pot dans l’autobus à Repentigny (2022-05-10)
Cannabis candies found in children’s Halloween treats, Winnipeg police say (2022-11-01)
Cannabis comestible : les nouveaux produits salés de la SQDC touchent-ils la cible? (2024-01-17)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Aliments contaminés par des bactéries intestinales : est-ce normal ?

28 décembre 2018

Introduction

Le mois dernier, l’Agence canadienne d’inspection des aliments recommandait de cesser de manger de la laitue romaine et les mélanges contenant cette variété en raison de leur contamination aux États-Unis par la bactérie E. coli.

Ce faisant, l’agence canadienne ne faisait que relayer la nouvelle de cette contamination, décelée chez nos voisins du Sud.

Ce mois-ci, la mise en garde était étendue aux choux-fleurs, également importés des États-Unis.

En 2016, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec recensait 133 cas d’infections alimentaires. Les données pour 2017 viennent d’être publiées; c’est 210 cas, soit une augmentation de 58% en un an.

On explique cette augmentation par un meilleur dépistage de la maladie et par une plus grande attention du public aux rappels d’aliments contaminés. Bref, ce serait normal.

Pourtant, le dépistage de la diarrhée est un des plus faciles. Il n’est même pas nécessaire d’être le médecin pour en faire le diagnostic; n’importe quelle personne atteinte le sait.

Ce que les techniques de pointe permettent de faire, c’est de dire précisément quelle souche entérotoxique de telle bactérie en est la cause.

Mais cela ne nous dit pas pourquoi des aliments avariés aux États-Unis se retrouvent dans nos assiettes, ici même au Canada.

Le laxisme du gouvernement canadien

Le néolibéralisme s’exprime par la dérèglementation.

Durant les années Harper, le gouvernement fédéral a réduit substantiellement le nombre d’inspecteurs. Tout comme pour le transport ferroviaire, l’État canadien économise l’argent des contribuables en se fiant dorénavant à l’autodiscipline de l’industrie concernée.

Dans le cas de la contamination fécale de la viande, un inspecteur fédéral expérimenté confiait à Radio-Canada :

« Les inspecteurs fédéraux des viandes ne s’occupent plus de la contamination fécale. C’est laissé à la responsabilité de la compagnie. Si je vois passer de la matière fécale sur un cœur ou un foie, je ne peux rien dire. Je ne peux qu’espérer que quelqu’un de la compagnie le voie. Et j’en vois tous les jours !»

D’où viennent les bactéries fécales ?

Les bactéries fécales prolifèrent dans les intestins des mammifères. Lorsqu’on les retrouve à la surface d’un aliment, c’est toujours en raison d’une contamination fécale, c’est-à-dire d’un contact de cet aliment avec des selles animales.

Ce qui ne veut pas dire que manger un aliment contaminé nous rendra malades. Aussi dégoutant que cela puisse être, une telle contamination est généralement inoffensive puisque ces bactéries déjà sont présentes dans notre intestin.

Ces bactéries sont nocives lorsqu’il s’agit de souches particulières, dites entérotoxiques.

C’est donc à dire que la contamination fécale des aliments passe généralement inaperçue parce qu’asymptomatique; elle est donc beaucoup plus fréquente qu’on pense.

Dans le texte Bœuf haché, fourrure et matières fécales, j’explique comment la viande en vient à être contaminée de la sorte.

Qu’en est-il des légumes ?

Le cas particulier des légumes

Un sol s’épuise lorsqu’il n’est pas fertilisé par des engrais. Ces engrais peuvent être chimiques ou naturels.

Or ce que nous appelons de l’engrais ‘naturel’, c’est généralement du fumier, c’est-à-dire des matières fécales d’animaux de la ferme. Même composté, le fumier n’est jamais stérile. Parfois il s’agit des boues récupérées d’usines d’épuration.

Les légumes racines — carottes, betteraves, navets, etc.— et les tubercules de patate se développent donc souvent dans un mélange de terre et de fumier.

Quant aux légumes qui poussent hors terre, ils sont éclaboussés par des gouttelettes de boue lorsqu’il pleut.

En plus, on doit tenir compte de la contamination humaine.

Dans presque tous les pays du monde, les travailleurs saisonniers embauchés de l’Étranger pour s’occuper de la récolte des produits maraichers sont traités d’une manière proche de l’esclavage.

Dans certaines exploitations agricoles américaines, ces Latino-Américains n’ont même pas accès à des toilettes chimiques dans les immenses champs où ils travaillent du matin jusqu’au soir. Ils soulagent donc sur place leurs besoins pressants, s’essuient avec le papier hygiénique apporté avec eux et se frottent les mains avec un peu de gel alcoolisé.

Voilà comment ils transfèrent sur les légumes cueillis manuellement, les bactéries présentes à la surface de leurs mains contaminées.

Que faire ?

Lorsqu’on fait bouillir n’importe quelle pomme de terre avec sa pelure pendant plus de vingt minutes, ce tubercule n’est pas seulement cuit; il est stérilisé. Plus aucun microbe à sa surface n’est vivant.

Ce n’est pas le cas des légumes qu’on consomme crus. Ceux-ci doivent être rincés à l’eau. Dans le cas des feuilles extérieures d’un légume comme la laitue, il est même souhaitable de frotter leur surface entre les doigts sous un filet d’eau.

On devra frotter également la surface des légumes comme les concombres, à moins de les peler.

Finalement, ceux que tout cela répugne peuvent consommer des légumes obtenus par culture hydroponique puisque cette dernière repose sur une fertilisation artificielle.

Références :
Bœuf haché, fourrure et matières fécales
Évitez de consommer de la laitue romaine au Québec et en Ontario
L’auto-inspection des compagnies alimentaires
Les cas d’infections à l’E. coli ont doublé en six ans au Québec
Rappel de choux-fleurs et de laitues contaminés à l’E. coli

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le secret des bols à café français

11 décembre 2018
Bol à café

Dans les restaurants français, on sert le café dans des tasses. Comme c’est le cas ailleurs.

Lors de mon premier voyage à Paris, j’habitais dans un monastère. Celui-ci accueillait des Francophones de partout à travers le monde.

Au petit déjeuner, pris au réfectoire, le café était servi à volonté.

Ce qui m’avait intrigué, c’est que tous les Français y buvaient leur café dans des bols.

À l’époque, j’avais présumé que cela permettait de se prendre une plus grande portion et ainsi éviter de se lever pour se servir une deuxième tasse.

Cet été, le long du trottoir de ma rue, un voisin qui déménageait avait mis un tas d’objets à donner.

Parmi ceux-ci se trouvait un bol à café français. C’est en le voyant que j’ai réalisé qu’inconsciemment, je souhaitais en avoir un depuis des années.

Cette acquisition m’a permis de comprendre le secret des bols à café français.

Le bol à café est plus petit qu’un bol à soupe et ses parois sont beaucoup plus épaisses.

Contrairement à la tasse — qu’on doit prendre par son anse tellement ses parois deviennent chaudes dès qu’on y verse du café brulant — l’épaisseur des parois d’un bol à café fait en sorte que le liquide est beaucoup plus refroidi par le bol que ce dernier est réchauffé par le café.

Si bien qu’extérieurement, le bol est tiède.

Quant au café, il peut être bu immédiatement, sans avoir à attendre qu’il refroidisse puisque le bol a instantanément réduit sa température.

De plus, à chaque gorgée, la tasse remet en suspension une partie de la poussière de marc de café. Au contraire, lorsqu’on incline le bol à café, son intérieur arrondi fait en sorte que les couches de marc glissent les unes sur les autres et que cette poussière demeure au fond.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2 — 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1000 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel