Le vélo elliptique mobile (ou d’extérieur)

Le 1 septembre 2019

Introduction

Le vélo elliptique est un appareil qui reproduit le mouvement de la course, mais sans impact au sol, c’est-à-dire sans que les pieds quittent des pédales.

Contrairement à la course à pied — où tout le poids corporel passe d’une jambe à l’autre — ce poids se répartit de manière à peu près égale entre les deux jambes avec un vélo elliptique. Ce qui est plus doux pour les articulations des membres inférieurs, notamment des genoux.

Contrairement au vélo classique, les pédales n’effectuent pas un mouvement circulaire, mais elliptique, d’où leur nom. De plus, ces grandes pédales permettent d’y reposer la totalité des pieds.

Les modèles stationnaires se trouvent couramment dans les centres de conditionnement physique. Depuis le début des années 2010, on en a créé des modèles mobiles, plus légers, appelés également ‘vélos elliptiques d’extérieur’.

Contrairement au vélo classique, on y pédale debout.

Les modèles stationnaires n’ont donc qu’une seule chose en commun avec les vélos; le fait d’y pédaler. Mais les modèles mobiles ont des roues, ce qui justifie davantage leur appellation.

Aussi écologique que n’importe quel moyen de transport à motricité humaine, le vélo elliptique d’extérieur est mis en mouvement par l’effort de son conducteur.

Selon les modèles, il combine les avantages du kayak, de la course à pied, du vélo, du ski et de la raquette.

Les vélos elliptiques mobiles se divisent en deux catégories : ceux à rames et ceux à guidon.

Les vélos elliptiques à rames

Les premiers modèles mobiles ont été conçus à partir des modèles stationnaires. Ils possèdent donc deux poignées verticales qui arrivent à la hauteur des épaules et qui servaient à ramer.

Les bras rament d’avant en arrière; l’un poussant, l’autre tirant. Et comme le mécanisme des rames est relié à celui des pédales, la motricité dépend des bras, des jambes ou plus généralement des deux.

Ce qui fait de ces appareils des outils d’entrainement très complets; en effet, ils mettent en œuvre les muscles des bras, des épaules, du haut du tronc, des jambes et des fesses. Bref, environ 80 % des muscles corporels sont sollicités.

Cette mobilisation étendue de la musculature entraine l’atteinte d’une fréquence cardiaque élevée, ce qui contre-indique ces appareils aux personnes atteintes de maladies cardiaques.

Plus que des moyens de transport, les vélos elliptiques à rames sont des appareils de conditionnement physique. On estime qu’ils permettent de bruler de cinq-cents à mille calories à l’heure.

Ils sont donc l’antithèse des appareils de mobilité passive comme les trottinettes électriques.

On les trouve sous les marques commerciales suivantes :
• FreeCross,
• MoveRider,
• Street Rambler (le modèle à trois roues) et
• StreetStrider.

Dans tous les cas, ce sont des tricycles dont la roue arrière est plus grande que les deux roues avant.

Pour donner une idée des dimensions de ces appareils et de leurs prix, prenons le cas du StreetStrider :
• poids : entre 24,5 kg et 19 kg (plus il est cher, plus il est léger),
• longueur : 1,74 m
• largeur : 0,75 m
• prix officiel : de 1 700$US à 3 000$US.

Certains modèles sont vendus en pièces détachées. Leur assemblage est très facile.

Puisque leurs rames servent exclusivement à faire avancer, le conducteur ne peut faire tourner son véhicule qu’en déplaçant son propre centre de gravité sur le côté.

Comme on peut le voir sur le clip vidéo au début de cet article, on zigzague ou on tourne en déplaçant le bassin vers l’extérieur, sans savoir ce qui vient derrière (puisqu’ils ne sont pas équipés de rétroviseurs).

Ce qui en fait de véritables dangers publics sur les routes. Or dans les villes du Québec, il n’existe pas de règlementation qui leur soit spécifique. On doit porter un casque. C’est tout.

L’empattement des roues avant varie selon les modèles. Plus leur distance est large, plus le véhicule est stable.

Les vélos elliptiques à guidon

Les modèles à guidon sont à deux roues. Leur motricité dépend exclusivement des muscles des jambes et des fesses. Amorcer leur déplacement est un peu moins intuitif que sur un vélo ordinaire, mais on finit par s’y faire.

Puisqu’on les utilise debout, ils peuvent être comparés à un tapis de course.

On les trouve sous les marques commerciales suivantes :
• ElliptiGO,
• Road Stepper et
• Street Rambler (le modèle à deux roues).

L’ElliptiGO se décline en plusieurs modèles dont les prix varient de 1 799 à 3 500 euros. Le modèle le plus léger — qui est aussi le plus dispendieux — ne pèse que 17,9 kg.

Leur longueur varie 1,52 m à 2,03 m, ce qui est très semblable aux vélos elliptiques à rames.

Eux aussi ne sont pas équipés de rétroviseurs en dépit du fait qu’en mettre est beaucoup plus simple que sur un vélo elliptique à rames.

Leur grand avantage est leur largeur à peine plus grande qu’un vélo ordinaire. Ce qui les rend aptes à emprunter les pistes cyclables.

En comparaison avec les vélos elliptiques à rames, leur inconvénient est qu’ils ne permettent de tonifier que les muscles du bas du corps.

Références :
Chaine StreetStrider (en anglais)
ElliptiGO (en anglais)
FreeCross, le vélo elliptique de plein air
J’ai testé le vélo elliptique d’extérieur: j’ai adoré!
L’ElliptiGO, le vélo elliptique d’extérieur révolutionne l’entraînement
Le vélo elliptique et ses bienfaits
Site officiel du StreetStrider (en anglais)
StreetStrider (en anglais)
Vélo elliptique

Sur un sujet apparenté : La petite fille aux trottinettes

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2 commentaires à Le vélo elliptique mobile (ou d’extérieur)

  1. Lloyd Laurence dit :

    Hélas, trop cher pour nous ! Amitiés de Lloyd

  2. Article fascinant ! La comparaison détaillée entre les vélos elliptiques mobiles à rames et à guidon est très instructive. J’apprécie particulièrement la manière dont l’article souligne les avantages de ces vélos, comme leur capacité à solliciter une grande partie de la musculature et à offrir un entraînement cardio complet, tout en étant doux pour les articulations. Cependant, les préoccupations soulevées concernant la sécurité, notamment l’absence de rétroviseurs et les défis de navigation dans le trafic, sont des points cruciaux à considérer. Cela soulève une question importante sur la réglementation et l’adaptation de l’infrastructure urbaine pour accommoder ces nouveaux modes de transport. Merci pour cet article éclairant !

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