Les Terres rares de Mongolie

Publié le 10 janvier 2011 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Les Terres rares sont un groupe de 17 métaux aux propriétés voisines. Dans le tableau périodique des éléments, elles comprennent le scandium (No 21), l’yttrium (No 39) et tous les éléments dont le numéro atomique va de 57 à 71.

Plusieurs de ces métaux possèdent des propriétés uniques qui les rendent utiles dans de nombreuses applications. Concrètement, ils sont très recherchés dans les technologies de pointe : voitures hybrides et électriques, énergies renouvelables, électronique, éclairage et armement.

Contrairement à ce que leur nom suggère, les Terres rares sont assez répandues. Leur abondance varie du cérium — le 25e élément le plus abondant — au thulium et au lutécium (les Terres rares les moins abondantes) qui représentent 0,5 ppm de l’écorce terrestre.

Les États-Unis et l’Australie en disposent de réserves importantes — 15 et 5 % respectivement — mais ont cessé de les exploiter en raison des prix très concurrentiels de la Chine et d’inquiétudes environnementales. Si bien que de nos jours, ce dernier pays est responsable de plus de 95 % de la production mondiale des Terres rares, principalement en provenance de la Mongolie intérieure.

Cette suprématie inquiète d’autant plus les pays occidentaux que la Chine a annoncé le 1er septembre 2009 son intention de réduire ses exportations afin satisfaire prioritairement ses propres besoins, en forte croissance.

La situation est devenue préoccupante depuis la décision récente de la Chine de réduire ses exportations de 35 % au premier trimestre de 2011.

Les entreprises qui ont absolument besoin de ces métaux envisageront la possibilité de transférer certaines unités de production en Chine afin d’échapper aux pénuries d’approvisionnement qui s’annoncent à l’extérieur de ce pays.

En somme, la Chine tente de faire avec ses Terres rares un outil de développement économique comme le fait le Québec avec son hydroélectricité.

Références :
L’espionnage chez Renault illustre la guerre économique que se livrent les États
Terres rares

Paru depuis : Discovery of massive rare earth deposit in Yunnan a boost for China (2025-01-18)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Escarmouches informatiques

Publié le 20 novembre 2010 | Temps de lecture : 3 minutes


 
États-Unis vs Chine

Selon le rapport de la Commission sino-américaine à la sécurité et l’économie, rendu public au Congrès américain mercredi dernier, pendant 18 minutes en avril 2010, China Telecom (la compagnie d’État chinoise des télécommunications) s’est vu confier l’acheminement de 15% du trafic internet mondial, incluant des courriels de sites du Sénat américain, du ministère de la Défense ou encore de la NASA et des données (certaines hautement sensibles) de l’armée américaine, d’organisations civiles et d’alliés américains.

L’acheminement des données sur l’internet se fait de manière dynamique selon la disponibilité immédiate des grands serveurs du réseau. Contrairement aux manchettes de certains journaux, la Chine n’a donc pas « détourné » ces données vers elle : ses serveurs étaient simplement libres pour accepter à ce moment-là une quantité colossale de données et les acheminer sans congestion.

Mais ces données ont-elles été copiées et enregistrées au passage ? C’est la crainte que nourrissent certains experts peu rassurés par la réponse des autorités américaines à l’effet que les données sensibles voyagent encryptées.

Iran vs États-Unis

Selon le Ministère iranien de l’industrie, trente mille ordinateurs de ce pays sont infectés par Stuxnet, un ver informatique. Cela représente environ 60% de tous les ordinateurs touchés par ce virus à travers le monde. Découvert en juin, celui-ci, recherche dans les ordinateurs qu’il infecte, les systèmes utilisés pour le contrôle de procédés industriels (par exemple ceux qui servent au contrôle des oléoducs, des plates-formes pétrolières, des centrales électriques et d’autres installations industrielles).

La complexité du ver est très inhabituelle. L’attaque nécessite des connaissances en procédés industriels. En déréglant leur fonctionnement, ce ver a pour conséquence d’entrainer la destruction physique des installations touchées.

Le quotidien gouvernemental Iran Daily n’a pas hésité à évoquer une guerre électronique de l’Occident contre l’Iran.

Références :
La Chine accusée d’avoir « détourné » des données sensibles américaines
Le virus informatique Stuxnet continue de toucher l’Iran
15% du trafic internet mondial « détourné » par la Chine en avril dernier
Stuxnet

Parus depuis :
Snowden: Washington a lancé 231 cyberattaques en 2011 (2013-08-31)
Dozens of Al Jazeera journalists allegedly hacked using Israeli firm’s spyware (2020-12-20)

Détails techniques de la photo : 
Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/20 sec. — F/4,6 — ISO 400 — 22 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel