Le Vénézuéla et le trafic de la drogue

Publié le 25 novembre 2025 | Temps de lecture : 1 minute


 
La tension monte ces jours-ci entre les États-Unis et le Vénézuéla. Ce dernier est accusé de pratiquer le narcoterrorisme.

Les États-Unis viennent de déployer dans les Caraïbes un de leurs plus gros porte-avions (le USS Gerald Ford). C’est habituellement le signe avant-coureur d’une invasion militaire imminente.

Selon le quotidien britannique The Guardian, le fentanyl qui entre aux États-Unis provient essentiellement du Mexique. Quant à la cocaïne exportée aux États-Unis, elle provient surtout de la Colombie.

Les narcotraficants vénézuéliens se spécialisent dans la cocaïne. Celle-ci est principalement destinée au marché européen et accessoirement exportée aux Caraïbes (et probablement, par ricochet, vers les États-Unis).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La remise en liberté de Nicolas Sarkosy

Publié le 10 novembre 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Sarkozy est un pourri. Mais n’étant plus au pouvoir, son risque de récidive est nul d’ici sa condamnation définitive par les tribunaux. D’où sa libération de prison en attendant.

Ici même au Québec, on emprisonne les gens, malgré la présomption d’innocence, seulement lorsque leur libération comporte un risque en raison de la nature du crime reproché.

La sévérité dont Sarkosy se plaint, c’est celle des lois qu’il a fait lui-même voter lorsqu’il était le président de la loi et de l’ordre. Parce qu’ils sont comme ça, les champions de la loi et de l’ordre; des hypocrites.

Dans ce cas-ci, gardons-nous bien de juger la France. Qui sont ceux, au sommet de l’État québécois, qui ont été sanctionnés par les enquêtes de l’UPAC contre la corruption sous Jean Charest ?

Il a suffi que le ‘verrou libéral’ sabote (par des fuites) toutes les enquêtes à ce sujet, pour qu’elles soient toutes abandonnées pour vice de forme par le successeur de Jean Lafrenière.

Tout comme au Québec, le chef de l’État français est intouchable de facto lorsqu’il est au pouvoir. Mais au moins, par la suite, nos cousins français n’hésitent pas à recourir à la guillotine lorsque nécessaire.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pays-Bas : la victoire circonstancielle du D66

Publié le 5 novembre 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Puisque la Constitution des Pays-Bas exige que la formation du gouvernement soit confié au parti qui a remporté le plus de sièges — même s’il n’en a pas obtenu la majorité — c’est le PVV (qualifié d’extrême droite) qui avait eu la tâche de former une coalition à la suite des législatives de juillet 2023.

Il s’était donc allié avec le VVD, le NSC et le BBB. Comme condition à leur participation, ceux-ci avaient exigé que le poste de premier ministre ne soit pas confié au chef controversé du PVV.

Minée par des querelles intestines, comme en témoignent les quatre remaniements ministériels en deux ans, cette coalition fut dissoute le 3 juin dernier. Ce qui entraina des élections législatives prématurée, le 29 octobre dernier.

Les résultats des élections législatives aux Pays-Bas

Députation des partis suivants Élus en 2023 Élus en 2025 +/-
Parti pour la liberté (PVV) 37 26 -11
Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) 24 22 -2
Nouveau Contrat social (NSC) 20 0 -20
Mouvement agriculteur-citoyen (BBB) 7 4 -3
Parti travailliste-Gauche verte 25 20 -5
Démocrates 66 (D66) 9 26 +17
Appel chrétien-démocrate (CDA) 5 18 +13
Parti socialiste (PS) 5 3 -2
Denk (DENK) 3 3 0
Parti pour les animaux (PvdD) 3 3 0
Forum pour la démocratie (FvD) 3 7 +4
Parti politique réformé (SGP) 3 3 0
Union chrétienne (CU) 3 3 0
Volt (VOLT) 2 1 -1
JA21 1 9 +8
50 PLus (50+) 0 2 +2

Dans ce tableau, les quatre partis membres de la coalition sortante ont été placés en premier. Ce qui frappe, c’est qu’ils ont tous été sanctionnés par l’électorat. Tout particulièrement le NSC, rayé de la carte politique.

Les zizanies internes et l’incapacité à résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les Pays-Bas — la crise migratoire et la crise du logement qui en résulte, de même que les mesures draconiennes destinées à combatte la pollution agricole par l’azote (fumier et lisier) — ont valu à la coalition une raclée.

Une interprétation différente

La perte de 26 députés par le PVV (euroseptique) et le gain de 17 par le D66 (pro-européen) sont interprétés par les médias occidentaux comme une grande victoire pour l’Union européenne et une défaite de l’extrême droite.

En réalité, il n’y a pas eu de glissement de l’opinion publique vers le centre.

Ce qui est arrivé, c’est que les électeurs de droite, scandalisés par l’appui inconditionnel du PVV à Benyamin Nétanyahou — dans un pays, faut-il le rappeler, où se trouve la Cour pénale internationale — ont déplacé leurs voix vers deux partis de droite (pires que le PVV, dit-on) soit le FvD (gain de quatre députés) et le JA21 (gain de huit députés), soit plus que la perte du PVV (onze députés).

De la même manière, lorsqu’on cumule les voix obtenues par ces trois partis qualifiés d’extrême droite, elles ont passé de 2 755 163 voix à 2 844 695 voix, soit une légère progression.

La croissance de la députation du D66 (un gain de 17 députés) ne s’est pas faite aux dépens de PVV puisque leurs idéologies diffèrent.

Ce glissement s’est fait aux dépens d’un autre parti centriste, soit le NSC (perte de vingt députés). Celui-ci s’obstinait à nier que l’immigration aggravait la crise du logement aux Pays-Bas. Son électorat a donc migré ailleurs.

Bref, le D66 a profité de cette reconfiguration de l’électorat pour devenir, accidentellement, le premier parti du pays.

Références :
Élections législatives néerlandaises de 2025
Législatives aux Pays-Bas : décompte terminé, victoire du centre confirmée
Un ‘pogrome’ à Amsterdam : vraiment ?

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le danger du contrôle étatique des flux financiers

Publié le 2 novembre 2025 | Temps de lecture : 5 minutes
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Le contexte

Alors que le paiement électronique se généralise spontanément au point de représenter la grande majorité des transactions financières, la législation européenne accentue cette tendance en abaissant le plafond des paiements en espèces afin de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement d’activités illégales.

Pour les mêmes motifs, les billets de 500 euros ne sont plus émis depuis 2019 (bien qu’ayant toujours cours légal).

Plus tôt cette année, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) exprimait le désir de voir se réduire la dépendance de l’Europe à l’égard des systèmes de paiement électronique américains, notamment Visa, MasterCard et PayPal.

Tout cela correspond à donner à l’Union européenne un pouvoir de surveillance presque total sur les flux monétaires (libellées dans n’importe quelle devise) au sein de ses frontières, mais également le pouvoir d’imposer des sanctions financières aux personnes et aux entreprises sur son territoire.

Finalement, certains pays européens ont adopté des dispositions législatives qui leur permettent de bloquer des comptes bancaires sans obtenir au préalable l’assentiment des tribunaux. Et ce, sur simple soupçon, signalement ou critique publique.

À ceux qui se croient à l’abri des dérives liberticides en Europe, rappelons que le crime de cyberharcèlement — conçu initialement pour protéger les mineurs et les femmes — sert maintenant à faire taire les rumeurs qui irritent l’épouse d’un chef d’État.

En somme, la loi qui visait à protéger les enfants de la République est devenue l’équivalent moderne du crime de lèse-majesté sous l’Ancien régime.

Le Pfizergate et Frédéric Baldan

En dépit du fait que la Commission européenne n’a pas de pouvoir en matière de santé (ce qui relève des États membres), sa présidente a personnellement négocié l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19, au cout de 36 milliards d’euros.

C’est 20€ par dose, soit beaucoup plus que ce que nous avons payé au Canada (environ 12€ par dose).

Le tout s’est négocié sur le téléphone d’Ursula von der Leyen par le moyen de SMS. Malheureusement, tous ces SMS ont disparu. Comme c’est dommage…

En avril 2023, le lobbyiste belge Frédéric Baldan a déposé une plainte auprès de la justice de son pays contre Ursula von der Leyen pour prise illégale d’intérêts et corruption, pour usurpation de fonctions et pour destruction de documents publics.

D’après ce que je comprends, il aurait été débouté par les tribunaux. Mais entretemps, en septembre 2023, il a perdu son accréditation de démarcheur auprès de l’Union européenne.

En novembre 2024, il publie le livre ‘Ursulagate : la compromission des lobbys’.

Plus tôt cette semaine, les comptes bancaires de sa maison d’édition, de son cabinet de conseil, de même que le compte conjoint avec son épouse et même celui de leur fils de cinq ans, ont été bloqués simultanément et sans explication par la banque néerlandaise ING et la belge Nagelmackers, deux banques qui n’ont pas de rapport l’une avec l’autre.

Évidemment, il serait facile de penser qu’il s’agit d’une vengeance personnelle de la présidente de la Commission européenne.

C’est peut-être le cas. Mais à notre époque, où la manipulation de masse est omniprésente, il faut se garder des présomptions à la ‘cela ne peut être qu’elle’ (où ‘elle’ est une personne ou un pays).

Parmi les suspects, il y a aussi la puissance hégémonique des États-Unis (hostile à l’existence de l’Union européenne) et les intérêts économiques colossaux qui s’opposent aux velléités européennes en matière de contrôle des flux financiers.

Conclusion

Les sanctions économiques européennes visaient originellement des pays ou des entités étatiques, de même que des organisations criminelles.

Cette militarisation financière s’est étendue ensuite aux oligarques et aux piliers économiques de régimes hostiles à l’Occident.

Depuis peu, on s’attaque aux intellectuels étrangers qui osent critiquer l’Europe.

Voilà maintenant qu’on bloque les comptes bancaires et les cartes de crédit de citoyens ordinaires sans l’autorisation préalable des tribunaux.

Que cela soit imposé sous des pressions étrangères pour discréditer la Commission européenne ou qu’au contraire, cette dernière soit l’instigatrice de ce goulag financier, tout cela est très préoccupant.

Références :
Facture électronique obligatoire: l’UE construit son crédit social chinois
Il y a vingt ans, le référendum français du 29 mai 2005
La diplomatie incendiaire d’Emmanuel Macron
L’Union européenne et la liberté d’expression
Paiements : l’Europe veut en finir avec Visa et PayPal mais ne sait pas comment
Pfizergate
Pfizergate : après Ursula von der Leyen, le Belge Frédéric Baldan porte plainte contre Laura Kövesi, cheffe du parquet européen
« Pfizergate » et SMS : tout comprendre à l’affaire qui menace Ursula von der Leyen
Pfizergate, quand la transparence ébranle von der Leyen et la Commission européenne
Punition bancaire : L’UE et Big Pharma s’acharnent sur Frédéric Baldan, le lanceur d’alerte qui ose défier Von der Leyen
Rapport de la Commission au Parlement européen et au Conseil

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La France, la guerre et le gel des avoirs des conscrits récalcitrants

Publié le 28 octobre 2025 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Le contexte

« De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa » avait déclaré Emmanuel Macron — un verre de whisky à la main, avait pudiquement précisé Le Monde — le 21 février 2014, au cours d’une réunion informelle à l’Élysée.

Depuis, la France a décidé d’augmenter substantiellement ses dépenses militaires. Déjà, de 2017 à aujourd’hui, le budget français de la défense était passé de 32,2  à 50,5 milliards d’euros, et pourrait atteindre 170 milliards d’euros en 2030 si ce pays vise la cible budgétaire de 5 % de son PIB en dépenses militaires, comme le suggère l’Otan.

Le 22 octobre dernier, devant les membres de la Commission de la défense, le plus haut gradé de l’armée française déclarait que la France devait se préparer, dans trois ou quatre ans, à entrer en guerre contre la Russie.

D’ici quelques semaines, l’État distribuera à tous les Français un manuel de survie en cas de crise majeure. La France suit ainsi l’exemple de la Suède et de la Finlande qui ont fait de même l’an dernier.

Le gel des avoirs, arme de conscription

Conçu pour priver des groupes terroristes de moyens financiers, l’article L.562-2 du Code monétaire et financier permet au ministère français de l’Intérieur (ou à son collègue de l’Économie) de bloquer des comptes sur simple soupçon, signalement ou critique publique.

Dans un premier temps, ce pouvoir discrétionnaire a été appliqué pour dissoudre promptement des écoles coraniques qui, sur le territoire français, prêchaient l’intégrisme religieux et le refus des valeurs républicaines.

Toutefois, ce pouvoir a glissé vers la répression d’intellectuels qui s’opposent aux mesures gouvernementales qu’ils jugent, à tort ou à raison, excessives à l’égard des Musulmans.

Ce qu’il faut retenir ici, c’est qu’elle est révolue cette époque où nos gouvernements avaient l’obligation de s’adresser aux tribunaux afin de pouvoir geler les avoirs financiers d’une personne.

Un simple décret ministériel suffit.

Normalement, lors d’un conflit armé, les hommes aptes au combat sont obligatoirement enrôlés dans l’armée, alors que les femmes participent à l’effort de guerre en travaillant dans les usines d’armement.

De nos jours m’importe quel logiciel de gestion de bases de données peut, dans un premier temps, analyser le registre des hommes appelés sous les drapeaux, dresser la liste de tous ceux dont case ‘Enrôlé’ n’est pas cochée — c’est-à-dire ceux qui manquent à leur devoir de protéger leur pays — et, dans un deuxième temps, trouver et geler leurs avoirs financiers et bloquer leurs cartes de crédit à partir du registre des détenteurs.

Il n’est même pas nécessaire de recourir à l’intelligence artificielle; cela est faisable dès maintenant avec les logiciels existants.

Ce qui signifie que si la France déclare la guerre à la Russie, le gouvernement français pourra forcer tous ceux qui le doivent à s’enrôler. À défaut de quoi ils seront incapables de payer leur loyer, de nourrir leurs enfants ou même de se défendre devant les tribunaux.

Références :
Emmanuel Macron appelle à « un effort historique » pour accélérer la hausse des dépenses de défense
« Être prêt pour un choc avec la Russie dans 3 ou 4 ans » : le chef de l’armée française prévient ses troupes face à la menace russe
France : le gel des avoirs sans jugement d’éditeurs et intellectuels musulmans interroge sur l’état de droit
Guerre en Ukraine : Macron prêt à « envoyer des mecs à Odessa” ?
La Finlande et la Suède se préparent à une Troisième Guerre mondiale
Réarmement : comment la France pourrait financer la hausse de ses dépenses militaires ?
Un manuel de survie en cas de crise majeure va être distribué aux Français

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’inéligibilité de Sarkozy : les juges vs la souveraineté du peuple

Publié le 22 octobre 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Les tribunaux, les prisons, la police et l’armée constituent les quatre moyens répressifs de l’État.

Dans le cas des magistrats, c’est l’État qui les nomme, qui les paie, qui construit et entretient leurs lieux de travail (les palais de Justice), qui leur fournit tout le personnel de soutien dont ils ont besoin dans l’accomplissement de leurs tâches, et qui rend exécutoires leurs décisions.

À la lumière de l’affaire Sarkozy, on doit se demander jusqu’où peuvent aller les tribunaux lorsqu’ils sanctionnent les délits ou les crimes commis par des politiciens. Et ce, sans devenir des complices du pouvoir.

L’égalité de tous devant la loi

Lorsqu’un politicien commet un crime (un homicide, par exemple) ou un délit (ex.: un excès de vitesse), il devrait être puni comme n’importe quel citoyen.

L’application de ce principe pose problème lorsqu’une législation vise à sanctionner des actes qui ne peuvent être commis que par des politiciens, comme la fraude électorale (qui est beaucoup plus large que la fraude financière).

De plus, parmi les sanctions que peut imposer une Cour constitutionnelle, il y a la peine d’inéligibilité. Priver un politicien du droit de se présenter à une élection correspond à une peine de mort politique.

Tout comme la peine capitale, elle ne devrait être prononcée que dans des cas gravissimes, à partir de preuves hors de tout doute raisonnable. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Ce qu’on voit plutôt, particulièrement en Europe de l’Est, ce sont des tribunaux qui prononcent des peines d’inéligibilité à partir de simples soupçons qui, une fois l’élection passée, se révèlent faux.

Et pour justifier l’arbitraire des magistrats, la Cour européenne des droits de la personne rendait le 6 mars 2025 un jugement dans lequel elle affirme que le droit à des élections libres et démocratiques n’est pas garanti dans le cas d’une élection présidentielle.

En d’autres mots, les juges ont parfaitement le droit de priver le peuple de son droit de choisir leur président.

De plus, il suffit que les détenteurs du pouvoir discrétionnaire d’intenter des poursuites reçoivent l’ordre de s’en abstenir dans le cas du chef de l’État ou de ses ministres, pour faire en sorte que le bras vengeur de la Justice ne s’abatte que sur ceux qui menacent le pouvoir établi.

En 1997, à l’époque où Roland Dumas était président du Conseil constitutionnel de France, celui-ci a interdit à tout juge d’instruction de se mêler des affaires pénales d’un président en exercice.

Conclusion

Lorsqu’on confie à la magistrature le pouvoir de condamner quelqu’un à une peine d’inéligibilité, cela correspond au pouvoir des juges de priver le peuple de son droit de choisir ses dirigeants.

Ce pouvoir exceptionnel se justifie exclusivement dans un cas très précis : lorsqu’on est condamné pour tentative de coup d’État.

Par définition, un coup d’État a pour but de s’emparer du pouvoir indépendamment de la volonté populaire. C’est une négation de la souveraineté du peuple et conséquemment, un crime contre la Démocratie qui mérite l’emprisonnement et la peine de mort politique, soit l’inéligibilité.

Les peines d’inéligibilité prononcées ou confirmées cette année contre François Filion, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy — et celles prononcées antérieurement contre Henri Emmanuelli (en 1996), Alain Juppé (en 2004), Jean Tiberi (en 2013), Yamina Benguigui (en 2016), Serge Dassault (en 2017), Thomas Thévenoud (en 2017), Léon Bertrand (en 2018), Jérôme Cahuzac (en 2018), et Patrick Balkany (en 1997 et en 2023) — sont autant d’abus de pouvoir de la part de la magistrature française.

L’idée que les magistrats seraient dotés d’une supériorité morale qui justifierait leur pouvoir de régenter la démocratie est l’expression du mépris d’une caste sociale richissime qui cache ses propres turpitudes derrière le secret dont elle s’entoure.

Paru depuis : Chantage à la sextape : Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, condamné à quatre ans de prison ferme et à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate (2025-12-01)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’assassinat de Charlie Kirk et l’incendie du Reichstag

Publié le 12 septembre 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

Pourquoi les faits divers survenus aux États-Unis (dont l’assassinat récent de Charlie Kirk) occupent-ils autant d’importance dans nos médias au point de faire les manchettes pendant plusieurs jours consécutifs ?

Qu’on les mentionne chez nous — comme c’est le cas pour d’autres faits divers survenus ailleurs — cela compréhensible puisque c’est le rôle de nos médias de nous informer de ce qui se passe à travers le monde.

Mais pourquoi nos médias déploient-ils autant de ressources journalistiques pour rendre compte des moindres détails de l’enquête policière à ce sujet ? Les curieux peuvent toujours consulter les médias américains; ils en parlent à longueur de journée.

L’asservissement volontaire de nos médias à l’actualité américaine entraine l’américanisation de nos mentalités. Si nous ne voulons pas devenir le 51e État des USA, il faudra que nos médias cessent de se comporter comme de simples relais des préoccupations de nos voisins du Sud.

Chaque année, aux États-Unis, des milliers de personnes sont assassinées en raison de la prolifération des armes dans ce pays. À la différence que Charlie Kirk a été tué pour ses opinions politiques.

Dans ce sens, il serait tentant de comparer son meurtre à celui de Martin-Luther King. Mais associer les deux serait une erreur.

La disparition tragique du premier martyr du mouvement MAGA (Kirk) est utilisée par l’administration Trump de la même manière que l’incendie du Reichstag l’a été par le gouvernement allemand en 1933.

Rappelons qu’à la suite de cet incendie, l’adoption d’un décret présidentiel constitua une des étapes décisives de la mise en place de la dictature nazie.

La guerre culturelle qui a cours aux États-Unis a débuté bien avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Mais elle atteint son apogée depuis son retour au pouvoir.

Actuellement, toute la Droite américaine — qui, en réalité, est une Extrême droite — accuse unanimement la ‘Gauche radicale’ d’être la véritable responsable de cet assassinat.

Il est à craindre que ce fait divers puisse servir de prétexte pour museler toute opposition au mouvement MAGA sur les médias sociaux. Et ce, avec d’autant plus d’empressement qu’ils appartiennent aux oligarques qui sont les piliers du régime Trump.

Ne pas anticiper cette attaque frontale contre les libertés civiques américaines est typique de nos médias; ceux-ci ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez. Mais réfugiés dans l’univers vertueux qui est le leur, on peut anticiper qu’ils ne manqueront pas de s’en surprendre et de s’en scandaliser.

Références :
Charlie Kirk’s shocking killing sets the stage for a dangerous federal crackdown
Incendie du Reichstag
Le meurtrier présumé de Charlie Kirk a été arrêté, confirme le FBI

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un parti pénalisé pour avoir présenté trop de femmes aux élections

Publié le 9 septembre 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Je n’aurais pas cru cette nouvelle si je ne l’avais pas apprise ce matin en lisant le quotidien Le Monde.

Un petit parti de gauche — qui, finalement, n’a fait élire que neuf députés — vient d’être pénalisé en France pour avoir présenté trop de femmes à l’élection législative de 2024.

En effet, une loi adoptée il y a plus d’une décennie exige la parité du nombre de candidats féminins et masculins qu’un parti peut présenter aux élections législatives. Or ce parti avait injustement présenté 35 femmes et seulement 32 hommes.

À l’Assemblée nationale française, 369 hommes et 208 femmes ont été élus. Ce ‘déséquilibre’ n’est pas illégal puisqu’aucun parti n’est coupable des préférences de l’électorat. Ce qui est interdit, c’est l’absence de parité parmi les candidats présentés sous la bannière d’un parti.

En conséquence, la subvention étatique accordée à ce parti — calculée sur le nombre de voix obtenues au premier tour — sera amputée 68 328,70 euros (110 815$).

En France, la corruption politique est telle que les partis pataugent dans l’argent — particulièrement lorsqu’ils sont de droite — et préfèrent renoncer aux incitations financières de l’État plutôt que de respecter la loi de parité électorale.

C’est ainsi qu’un de ces partis de droite a préféré se priver de 1,3 million d’euros de subvention étatique afin d’avoir la liberté de présenter cinq fois plus d’hommes que de femmes.

Références :
Le PCF proteste après avoir été financièrement sanctionné pour avoir présenté trop de femmes aux législatives de 2024
Parité : « Absurdité la plus totale…» Le Parti communiste sanctionné pour avoir présenté trop de femmes

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’entente tarifaire entre la Malaisie et les États-Unis

Publié le 5 août 2025 | Temps de lecture : 3 minutes

La Malaisie est un pays du Sud-est asiatique peuplé de trente-cinq-millions d’habitants. Son PIB — de 1,2 mille-milliards de dollars (le triple de celui du Québec) — le place au trentième rang mondial.

Le gouvernement malaisien a conclu hier une entente tarifaire avec l’administration Trump. Sa comparaison avec l’entente intervenue plus tôt avec la Commission européenne permet de comprendre ce à quoi la guerre tarifaire américaine voulait aboutir.

En vertu de son entente à elle, la Malaisie accepte que ses exportations vers les États-Unis soient taxées à hauteur de 19 %, (comparativement à 15 % pour les exportations européennes).

Ce taux (19 %) est exactement celui qui sera imposé à toutes les grandes économies de la région, soit l’Indonésie, la Thaïlande et les Philippines. Par contre, le tarif imposé au Vietnam est légèrement supérieur (20 %).

Non seulement la Malaisie renonce-t-elle à répliquer par des contre-tarifs, mais elle réduira ou abolira ses tarifs existants à l’encontre de 98,4 % des biens américains. Ce à quoi l’UE semble également avoir consenti.

De plus, la Malaisie réduira ses barrières non tarifaires (notamment celles reliées à l’attribution des contrats publics), et cessera d’exiger que les médias sociaux contribuent financièrement à un fonds d’État.

Toutefois, les semiconducteurs et les médicaments génériques malaisiens, déjà exemptés des taxes douanières américaines, continueraient de l’être.

D’autre part, le gouvernement malaisien s’engage à ce que la pétrolière qu’il possède (Petronas) achète annuellement pour 3,4 milliards$ de gaz fossile liquéfié des États-Unis.

En 2016, la Malaisie s’est engagée à réduire ses gaz à effet de serre en signant l’Accord de Paris sur le climat. L’entente tarifaire intervenue hier vise à faire en sorte que les pétrolières américaines soient protégées du virage écologique de la Malaisie (et de l’UE) en leur assurant d’un niveau plancher de ventes internationales.

En somme, si la Malaisie et l’UE réduisent leur consommation de gaz fossile, cette baisse devra se faire aux dépens de pays producteurs comme le Qatar ou la Russie, mais pas aux dépens des États-Unis.

Et si les autres pays producteurs décident de baisser leurs prix en raison de leur surproduction, les gazières américaines ne seront pas obligées de réduire les leurs, assurées du marché captif créé par Trump en Europe et en Asie.

D’autre part, la Malaisie s’engage à ce que ses producteurs de semiconducteurs, son industrie aérienne et ses centres de données achètent pour 150 milliards$ d’équipements américains au cours des cinq prochaines années.

Cela comprend l’achat déjà conclu de soixante avions de Boeing à Malaysia Airlines, au cout de 19 milliards$.

Références :
Liste des signataires de l’accord de Paris sur le climat
Malaysia
Malaysia agrees to boost tech, LNG purchases from U.S. as part of trade deal
Malaysia’s US tariff deal comes with US$240 billion price tag

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La capitulation de la Commission européenne face à Trump

Publié le 30 juillet 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Dirigée par Ursula von der Leyen, la Commission européenne est le ‘Conseil des ministres’ de l’Union européenne (UE).

Sous la menace de sanctions économiques, la Commission a finalement consenti dimanche dernier à un accord douanier avec les États-Unis.

Cet accord, qui doit ultérieurement être ratifié par les 27 pays membres de l’UE, prévoit trois choses :
• l’UE consent à ce que Washington impose une taxe de 15 % à tous produits européens qui entrent aux États-Unis,
• au nom des pays membres, l’UE s’engage à acheter pour 750 milliards$ de combustibles fossiles américains au cours des trois prochaines années, et
• l’UE promet d’investir 600 milliards$ de plus dans l’économie américaine.

La taxe de 15 %

Précédemment, l’administration Trump avait imposé un tarif douanier de 4,8 % à l’Europe, auquel s’était ajoutée une surtaxe de 10 %.

En tant que pays souverain, les États-Unis sont libres d’imposer des taxes à l’importation à tous les pays avec lesquels ils ne sont pas liés par des traités de libre-échange.

De son côté, en tant qu’entité étatique, l’UE est également libre de répliquer par ses propres taxes à l’importation.

La nouveauté de cette entente, c’est que l’UE accepte la pénalité imposée à ses entreprises exportatrices et renonce à répliquer par des contre-tarifs.

L’achat d’hydrocarbures américains

La Commission européenne souligne que l’achat de gaz fossile liquéfié (et, secondairement, de pétrole) en provenance des États-Unis lui permettra de remplacer ses importations de gaz russe.

Puisque la demande mondiale de gaz fossile s’accroit, la Russie écoulera donc facilement son gaz sur les marchés internationaux.

Ce que Mme von der Leyen oublie de dire, c’est que le gaz fossile russe était le moins cher au monde. L’UE peut bien acheter pour 750 milliards$ de gaz liquéfié américain, mais elle obtiendra considérablement moins de combustible pour cette somme. Si cela est insuffisant, l’UE devra se procurer le reste ailleurs.

Dans tous les cas, augmenter le cout d’acquisition de son énergie nuit à la compétitivité de l’industrie lourde européenne. Et en augmentant sa dépendance à l’égard des États-Unis, l’Europe accroit sa vassalisation à l’égard de Washington.

De plus, les contrats avec la Russie étaient libellés en euros alors que les achats aux États-Unis le sont en dollars américains. Dans l’éventualité d’une crise économique majeure, l’UE aurait conservé son pouvoir de payer son approvisionnement russe puisque l’UE a la main sur la planche à billets.

D’autre part, l’UE a toujours soutenu que le gaz fossile était un combustible de transition vers les énergies renouvelables. C’est ainsi que depuis 2019, le Pacte vert européen prévoyait de mobiliser mille-milliards d’euros d’investissements publics et privés pour développer les énergies propres.

Le Pacte vert prévoyait donc une réduction de la consommation de combustibles fossiles par l’Europe.

L’entente intervenue entre l’administration Trump et la Commission européenne assurent les pétrolières américaines de la stabilité de la demande européenne d’hydrocarbures.

En conséquence, les commissaires européens devront s’assurer de l’échec temporaire de la transition écologique de l’Europe.

Les investissements garantis aux États-Unis

Une des grandes priorités de l’administration Trump est de rapatrier aux États-Unis une partie de la capacité industrielle délocalisée à l’Étranger au cours des quatre dernières décennies.

C’est ainsi que l’imposition de taxes à l’importation vise à motiver les entreprises étrangères à venir produire aux États-Unis ce qui est destiné au marché américain.

La Commission européenne fait valoir que garantir 600 milliards$ d’investissements aux États-Unis est anodin puisque cela correspond aux intentions actuelles de ses grands groupes industriels.

Toutefois, en garantissant de tels investissements, l’UE s’engage à subventionner son propre déclin économique si jamais l’administration Trump supprime ses tarifs de 15 % en raison de leurs conséquences inflationnistes.

Conclusion

En décembre 2022, j’avais qualifié la présidente de la Commission européenne de ‘tigresse de papier’. Dimanche dernier, sa capitulation devant Donald Trump en est une parfaite démonstration.

Dès la ratification de ce traité, Bruxelles acceptera la perte de sa souveraineté puisque ses engagements économiques (achats d’hydrocarbures, investissements garantis) sont libellés en dollars américains. Ce qui place l’Union européenne sous l’autorité des tribunaux des États-Unis en cas d’infraction à l’entente selon Washington. Comme une simple république bananière.

Plutôt que de taxer les géants de l’internet — qui sont les piliers du régime Trump — la Commission européenne a choisi la politique du moindre mal.

Ç’a aurait pu être pire’ disent les commissaires européens pour se justifier.

En effet, il y a toujours des défaites plus cuisantes…

Références :
EU and US announce trade deal: What you need to know
Guerre commerciale : ce que l’on sait de l’accord avec l’Union européenne
La consommation mondiale de gaz naturel atteint un record en 2024
Un plan de financement européen ambitieux pour une transition énergétique juste

Paru depuis : Investor confidence in EU drops after Trump’s Brussels trade deal (2025-08-04)

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Écrit par Jean-Pierre Martel