Introduction
La décision du Canada de consacrer un certain pourcentage de son PIB à des dépenses militaires est souvent justifiée au nom de ses ‘obligations’ internationales.
En réalité, que ce soit 2 % (en 2014) ou 5 % (de nos jours), ces pourcentages sont des engagements volontaires pris par le Canada à l’Otan. Mais ce ne sont pas des obligations.
C’est ainsi que l’armée de l’Islande — pays de 343 500 habitants et membre de l’Otan depuis 1949 — est forte de 250 soldats et dispose d’un budget militaire proche de 0 % de son PIB.
Jamais un pays n’a été expulsé de l’Alliance atlantique parce qu’il n’en faisait pas assez : on lui fait des reproches lors des sommets de l’Otan et on le gronde sur la place publique. Mais un pays fort, sûr de lui, sait se tenir droit et ignorer les pressions qui s’exercent sur lui.
On apprend aujourd’hui qu’Ottawa a décidé d’acheter pour 3,7 milliards de dollars de bombes aux États-Unis, dont quelques milliers d’ogives haut de gamme.
Ces obus sont compatibles avec l’un et l’autre des modèles de chasseurs-bombardiers dont le Canada espère se doter.
Il existe bien une manufacture d’obus au Québec, à Salaberry-de-Valleyfield. Mais l’annonce d’aujourd’hui ne la concerne pas.
Pour guerroyer à travers le monde
L’administration Trump a décidé de changer le nom de son ministère de la Défense à celui de ‘ministère de la Guerre’. Le Canada devrait en faire autant.
Le Canada est un des très rares endroits au monde qui, par leur situation géographique, sont peu ou pas menacés par le risque d’une invasion étrangère, exception faite d’une improbable invasion américaine.
Ce qui ne veut pas dire que le Canada est immunisé contre des calamités d’une guerre.
C’est ainsi qu’au cours d’une Troisième Guerre mondiale, il est certain que des cibles stratégiques situées au Canada seront bombardées par des missiles intercontinentaux tirés par des pays hostiles (Corée du Nord, Chine ou Russie).
Pour s’en prémunir, le Canada a besoin de missiles antimissiles (ou missiles sol-air).
On ne connait pas en détail la ‘liste d’épicerie’ du ministère de la Défense, mais il ne semble pas que le Canada ait jugé bon s’en doter.
Ce que le Canada cherche à obtenir, c’est plutôt ce dont il aura besoin pour assister les États-Unis dans leurs aventures guerrières à travers le monde. En somme, pour bombarder d’autres pays.
Et, théoriquement, pour nous protéger quand tout le reste du globe aura été conquis et qu’il ne restera plus que le Canada à soumettre.
Dans le cas des bombes américaines que nous achetons, elles pourraient également être données à des pays tiers (comme l’Ukraine)… en espérant qu’elles se rendent au front.
Se protéger d’une réédition de la Deuxième Guerre mondiale
Depuis plusieurs décennies, Ottawa s’équipe de capacités militaires dont il a besoin pour mener à l’Étranger des guerres de type insurrectionnel. C’est-à-dire des guerres où le Canada et ses alliés ont préalablement pris le contrôle de l’espace aérien du pays attaqué.
Mais le Canada n’a pas tiré les leçons de la guerre russo-ukrainienne et ne s’est pas demandé de quoi il a besoin pour participer à une guerre moderne.
Ce dont il espère se doter, c’est de l’équipement semblable à celui dont il s’est servi au cours de la Seconde Guerre mondiale; des chasseurs-bombardiers, des chars d’assaut, des obus, et ainsi de suite.
Au XXIe siècle, acheter cela, c’est l’équivalent d’acheter des sabres pour la cavalerie canadienne.
Conclusion
Le débat autour des achats militaires du Canada esquive une question fondamentale; s’agit-il de la meilleure manière de dépenser l’argent des contribuables ?
En effet, l’achat d’armements est un choix politique. Dans la mesure où les revenus de l’État ne sont pas illimités, notre choix est entre des investissements utiles — écoles, hôpitaux, construction domiciliaire, infrastructures (dont le transport en commun), adaptation aux changements climatiques — ou des dépenses certainement bénéfiques pour nos alliés militaires mais qui ne servent à rien pour nous et qui comportent très peu de retombées économiques.
Références :
Hausse des dépenses militaires : la fabrication du consentement
La dangerosité de la Russie pour un Québec libre
Le Canada achète pour 3,7 milliards $ de bombes aux États-Unis
Munitions et équipement militaire : General Dynamics renforce sa position au Québec
Paru depuis : Saint-Jean-sur-Richelieu fourbit ses armes pour attirer les investissements en défense (2025-12-06)
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Jean-Pierre, le revanchard qui n’a pas digéré la chute de l’URSS nous a sortis de notre beau rêve de paix.
Il a attaqué un pays quand le premier président élu de Russie a bel et bien signé la reconnaissance des frontières de l’Ukraine en 1992 en démembrant l’URSS.
Nous n’avons pas le choix. Après l’Ukraine, ce seront les pays baltes, puis la Moldavie, pour la Bulgarie, pour la Roumanie. Et pourquoi pas la Pologne ?
Les fous Grands Russes sont des tsars arriérés. Et des brutes. Ils n’ont même pas la prudence de Staline.
Nous n’avons pas le choix. Il faut infliger à Poutine (massacreur en Tchétchénie, en Syrie et en Géorgie, une défaite en Ukraine même.
Sans cette défaite, le fou va devenir encore plus fou, et surtout ses successeurs plus jeunes qui l’appuient.
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