Covid-19 : la science, la médecine et les politiques sanitaires

Le 9 novembre 2021

Science et médecine

Ce qui contribue à faire croire que les médecins se contredisent au sujet du Covid-19, ce sont ces politiques sanitaires qui changent selon les pays ou qui changent du tout au tout avec le temps au sein d’un même pays.

Par exemple, le port du masque; d’abord déconseillé dans certains pays, puis obligatoire quelques mois plus tard.

Les preuves scientifiques au sujet du Covid-19 n’ont pas toujours été irréfutables. Mais dès le départ, ce que suggéraient les petites études a été appuyé par de plus grosses et confirmé par de plus importantes.

Bref, la science n’a jamais fait volteface au sujet du Covid-19.

Le traitement médical, lui, a été l’objet d’une controverse; celle qui concerne l’utilité de la chloroquine, défendue par quelques équipes médicales contre l’avis général du reste de la profession à travers le monde.

L’art de la politique sanitaire

L’essentiel des contradictions vient toutefois des politiques sanitaires. Et parce qu’elles ont été laissées entre les mains de médecins, cela a donné l’impression que les médecins se contredisaient.

Dès le départ, quand certains d’entre eux présument (et s’entêtent à croire) qu’une pandémie annoncée s’avèrera être un pétard mouillé comme la précédente — par exemple, l’épidémie grippale de H1N1 en 2009 — ils réagiront différemment de leurs collègues soucieux de respecter le principe de précaution.

De plus, ceux qui sont perspicaces adopteront les mesures appropriées plus rapidement que leurs condisciples hésitants qui attendent la publication d’études à grande échelle dont les résultats sont statistiquement significatifs. Ce qui prend du temps.

L’épidémiologie n’est pas une science exacte comme la chimie, la physique ou la pharmacologie. C’est une science molle comme le sont les sciences sociales, sujette à l’interprétation.

Par exemple, au cours de la première vague, on a prétendu que les enfants transmettaient difficilement le Covid-19. Et ce, à partir d’études épidémiologiques. Or il s’est avéré que c’était le cas en raison de la fermeture des écoles durant le confinement, alors que ces enfants avaient moins de contacts, donc moins d’occasions de transmettre le virus.

En réalité, la prise de décision concernant les politiques sanitaires est un art. Un art qui s’appuie sur la science mais qui dépend grandement de la psychologie collective.

Par exemple, une campagne de vaccination obtient toujours plus de succès quand la population à vacciner voit les morts s’accumuler autour d’elle. C’est psychologique…

La psychologie est importante puisque l’efficacité des mesures de mitigation contre la pandémie dépend de leur respect volontaire par la population. Voilà pourquoi la Santé publique du Québec a commandé autant de sondages au cours de cette pandémie.

Autre exemple. Depuis des décennies, obtenir la chloroquine au Canada nécessite une ordonnance médicale.

Mais en France, il a suffi que ce médicament cesse d’être offert en vente libre le 13 janvier 2020 — à l’époque où paraissaient des études (controversées) au sujet de son efficacité contre le Covid-19 — pour faire basculer une partie de la population française dans le camp des complotistes, hostiles aux mesures sanitaires.

Une autre caractéristique essentielle de toute autorité sanitaire qui aspire à bien protéger la population est le jugement.

Il y a quelques jours, une chaine télévisée d’information continue diffusait la nouvelle selon laquelle un des pays les plus vaccinés au monde, l’Islande, faisait face à une quatrième vague redoutable, en dépit de cette vaccination.

D’où la question : à quoi ça sert d’être vacciné ?


 
Effectivement, dans ce pays où 81 % des gens sont doublement vaccinés (auxquels 2 % de plus ont reçu une seule dose), cette quatrième vague est plus impressionnante que les trois premières.

Toutefois, lorsqu’on regarde le nombre de morts, depuis le 29 aout, c’est-à-dire depuis plus de deux mois, il n’y a eu qu’un seul mort dans ce pays de 3,4 millions d’habitants.

En fait, le taux de mortalité actuel dans ce pays est inférieur à celui de la grippe saisonnière.

Tout au plus, cette quatrième vague suggère qu’il serait temps de songer à administrer une troisième dose de vaccin à la population.

Conclusion

La perspicacité, la prudence (le souci d’obéir au principe de précaution) et le jugement sont les trois qualités essentielles de toute direction de Santé publique.

Puisque la Nature n’a pas distribué ces qualités équitablement, les décisions prises par les autorités sanitaires varient d’un pays à l’autre.

Cette cacophonie est responsable de l’impression que les médecins qui dirigent la lutte sanitaire ne savent pas très bien ce qu’ils font.

Pour en juger, il suffit de regarder les résultats qu’ils obtiennent.

Références :
Covid-19 Coronavirus Pandemic
Grippe A (H1N1) de 2009
Share of people vaccinated against COVID-19

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Un commentaire à Covid-19 : la science, la médecine et les politiques sanitaires

  1. sandy39 dit :

    SANS VOULOIR ETRE PERSPICACE…

    Ben voilà, J.Pierre !

    Comment veux-tu avoir confiance en la Science vu que tout est controversé ?

    Serait-ce pour Moi que vous avez écrit ce texte ?

    Mais Moi, il faudrait peut-être que j’apprenne à distinguer Science et Médecine ?…

    Bien sûr, J.Pierre, qu’il y a un côté psychologique.

    Avant les Fêtes, l’an dernier, j’ai douté de tout : toutes ces publicités diffusées où l’on met en scène les retrouvailles entre grands-parents et petits-enfants. “Je suis vaccinée, je peux voir tout le monde, je peux manger en famille…”.

    Mais, pour Moi, ça sonnait faux. On poussait les gens à se faire vacciner.

    Tout est basé sur la peur, la privation de liberté pour que la population coure se faire vacciner.

    Lorsqu’on prive un être humain des choses essentielles, — d’être privé de ceux que l’on aime —, l’être humain finit, toujours, par redoubler d’excès.

    Et, c’est ainsi que les confinements ont créé des maux d’être, du MAL DANS L’AME, parce que ceux qui n’avaient pas connu la Solitude avant, ils ont dû en baver et en bouffer. (compensation ? d’achats sur l’Internet)

    Pour mener une campagne de vaccination (ou pour d’autres choses), on a, toujours, joué sur les faiblesses de l’Humain !

    Il fallait montrer les morts, lire les chiffres tous les jours pour se déglinguer, pour tuer le Moral, pour tout détruire.

    Psychologiquement, j’ai bien été costaud, l’an dernier. J’ai bien résisté. J’ai juste une petite baisse de moral (pas à cause du Covid, heureusement !) depuis Octobre et, ai repris de moi-même du safran (au repas de midi) pour passer le mois des Morts (c’est vous qui le dîtes !) et le Psy a dit : “Il faut écrire !”.

    Quand vous dîtes : “La psychologie est importante “, c’est la base de toute une vie et, c’est ce qui nous dirige et nous commande jusqu’au bout, si on ne soigne pas le Mal qui règne en Nous !

    Si la Nature n’a pas distribué certaines qualités équitablement… je dirais que l’on n’a pas toutes les mêmes chances, au départ, même si nous naissons (soi-disant) tous égaux en droits…

    Tu vois, derrière la vaccination, je ressens plus leurs intérêts à eux, à cette direction de Santé publique comme :

    -garder uniquement les maladies que l’on peut soigner

    -ne plus être pris au dépourvu

    -ne plus avoir de surcharge dans les hôpitaux…

    parce que le Service public, y’en a plus guère… parce que tout coûte cher comme une hospitalisation en cas de Covid.

    J’avais vu aux infos qu’ils avaient fermé une entreprise en Bretagne qui fabriquait des masques… On pouvait attendre pendant que les morts tombaient !

    Ils veulent juste nous changer notre immunité… Et, les vaccins, depuis Pasteur, a t-on, vraiment, plus sauvé de gens que l’on a tué, ou a t-on fait apparaître d’autres maladies ?

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