Voyage à Porto : jour 6

3 octobre 2017
Musée numismatique de Porto

Sur mon chemin vers le centre historique de la ville, je croise le Gabinete de Numismática, situé sur la Praça Carlos Alberto.

Nettement moins séduisant et moins complet que celui de Lisbonne, ce musée présente des monnaies de l’Antiquité greco-romaine et des pièces de l’Inde, du Brésil, d’Espagne et évidemment du Portugal.

Puisqu’il est gratuit, il plaira aux collectionneurs, en raison principalement de l’état de conservation impeccable de ses pièces d’or.

Toile représentant le drame du 29 mars 1809

Puis je me rends immédiatement au sud du Centre portugais de la photographie visiter la Capela das Taipas.

En entrant dans cette église néoclassique plutôt sobre, on trouve un autel dédié aux victimes du 29 mars 1809.

Afin de contrer les visées hégémoniques de l’Espagne (allié de la France), le Portugal fut longtemps allié de l’Angleterre.

Lorsque les troupes napoléoniennes envahirent la ville à l’hiver de 1809, la population de la ville, fuyant vers le sud, avait voulu traverser un pont qui était l’ancêtre du Ponte de Dom Luís I actuel.

Mais ce pont originel, inauguré trois ans plus tôt, était en bois et sa flottaison était assurée par vingt barques reliées par des câbles. Sous le poids de cet achalandage inhabituel, le pont céda, entrainant la mort de quatre-mille personnes.

Changement de sujet. Malgré son réseau routier d’aspect anarchique, Porto est une ville dans laquelle il est relativement facile de s’orienter.

Tout comme Lisbonne et Barcelone, la ville est inclinée vers le Douro. Lorsqu’une rue descend, c’est qu’elle se rend en ligne droite ou en diagonale vers un plan d’eau.

Ici, il s’agit de la Travessa do Ferraz qui montre, au loin, la cathédrale de Porto. À son extrémité sud, nous sommes à quelques pas de l’église de la Miséricorde.

Mais avant d’entamer la visite de cette église, je prends le repas du midi au restaurant Picota situé sur le Largo São Domingos (situé hors-champ, à gauche sur la photo ci-dessous).

J’y prendrai un potage aux carottes et un riz aux calmars pour 8,5 euros, tous deux beaucoup trop salés.

Igreja da Misericórdia

L’intérieur de cette église ne se visite qu’après avoir acquitté le droit d’entrée à son musée (5 euros).

Celui-ci a gagné le Prix du musée portugais de l’année en 2016. Il est bien (sans plus), principalement en raison de sa scénographie et d’un nombre limité d’œuvres intéressantes qui sont la propriété de l’institution caritative Casa da Misericórdia. Celle-ci gère des hôpitaux, des hospices, des orphelinats et des écoles depuis sa fondation en 1498.

On y présente les portraits de ses dirigeants, de ses bienfaiteurs, des chefs de service qui ont marqué son histoire, et finalement, des œuvres d’art qui ont décoré ses institutions.

L’église, dont l’intérieur est assez sobre, est dotée depuis 1740 d’une façade superbe de Nicolau Nasoni.

À dix minutes de marche, je me rends plus au sud au Museu da Ordem de São Franciscano. Il s’agit d’un musée couplé à l’église Saint-François. Le prix d’entrée est de 5 euros pour le tout.

Igreja da São Francisco, à droite
Nef de l’Igreja da São Francisco
Bas-côté droit de l’Igreja da São Francisco
Autels latéraux du bas-côté droit de l’Igreja da São Francisco

Le musée et les catacombes sont d’un intérêt limité. Mais l’église proprement dite vaut le déplacement. C’est l’apothéose du talhas douradas (ou bois doré) au Portugal. À elle seule, la dorure, effectuée en 1753, a nécessité 210 kg d’or en feuille.

À voir, absolument.

Intérieur du Palácio da Bolsa
Salle arabe
Détail de la Salle arabe

Situé à deux pas de là, le Palácio da Bolsa est un autre site touristique essentiel de la ville.

De style néoclassique, cette ancienne bourse de Porto abrite aujourd’hui la Chambre de commerce de la ville.

Parmi ses nombreuses pièces d’apparat, on remarquera sa Salle arabe. De nos jours, celle-ci sert de salle de bal et de salle de concert.

Après cette journée bien remplie, je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (5e, 9e et 10e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 12 mm
  2e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 34 mm
  3e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
  4e  photo : 1/5000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
  5e  photo : 1/5000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
  6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 14 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 8 mm
11e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 27 mm


Pour lire tous les comptes-rendus du voyage à Porto, veuillez cliquer sur ceci.

Un commentaire

| Récit du voyage à Porto | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel