Gaia

23 mars 2020
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La Vila Nova de Gaia (que nous appellerons Gaia) est la ville jumelle de Porto. Comme Lévis l’est pour Québec. Ou comme les districts de Buda et de Pest forment Budapest.

Sur son territoire de 168,7 km² vivaient 302 295 habitants au recensement de 2011.

Nous en verrons la partie qui longe le Douro.

Notre visite débute au Moisteiro do Serra de Pilar, situé sur un promontoire au sud du pont Dom Luís I (de 0:17 à 0:51).

Du cloitre, construit au XVIIe siècle, les visites guidées ne nous montrent que la cour extérieure. Mais elles donnent accès à l’église, normalement fermée en dehors des services religieux.

Celle-ci est la seule église circulaire de la péninsule ibérique (si on exclut la Capela de Santo Amaro de Lisbonne).

L’entrée principale de l’église fait face au maitre-autel, profondément encastré. Entre les deux, on trouve six autels latéraux en mauvais état : deux rudimentaires près de l’entrée, trois autels de bois doré ayant perdu leur dorure et un autel rococo.

Plus à l’ouest se trouve le Jardim do Morro (de 0:53 à 0:55) qui offre une vue remarquable de Porto.

Sur l’avenue qui longe le fleuve, on trouve les chais des plus grands producteurs de porto, mais également des restaurants et des artisans (comme ce sculpteur de savon à 0:57).

La visite de Cálem (au cout de 10 €) débute par celui de son musée interactif. Celui-ci est séduisant, jouissif et, à mon avis, le plus intéressant de tous les musées privés consacrés au porto.

On y présente la région viticole du Douro, la géologie de son sol, son climat, les cépages utilisés, les types de vins de porto produits et les odeurs à rechercher lors de la dégustation.

Chez Sandeman, quatre visites sont proposées (de 10 à 21 €). Par exemple, en ajoutant 7 € au cout de la visite classique, on a le droit de visiter non seulement les chais à Gaia mais également le vignoble de Sandeman dans la vallée du Douro. Toutefois, cela ne comprend pas le transport.

En d’autres mots, pour 7 € de plus, on gagne un magnifique voyage à pied de 90 km…

Chez Sandeman, des guides multilingues expliquent ce qu’il faut savoir au sujet du porto.

À 2:06, nous voyons Half Rabbit. Mi-murale mi-sculpture, cette œuvre de Bordalo II a été fabriquée à partir de rebuts et de matériaux trouvés çà et là.

De 2:07 à 2:10, il s’agit de l’Igreja Paroquial de Santa Marinha.

Au prix fixe de 12 €, la visite chez Taylor’s se fait à l’aide d’un audioguide.

Contrairement à ses rivaux dont les chais sont sur du bois ou du granite, les chais de Taylor’s sont sur un gravier de schiste. En y entrant, on est saisi par une odeur désagréable de roche mouillée.

La montée épuisante chez Taylor’s est gratifiée d’un site champêtre qui surplombe la ville et qui sert de cadre enchanteur pour la dégustation des deux portos offerts aux visiteurs.

En descendant de chez Taylor’s, on peut s’arrêter à une exposition photographique (au cout de 5 €). Dans une usine désaffectée, on présente un grand nombre de clichés réalisés dans la région de Porto par l’Écossais Frederick-William Flower entre 1849 et 1859.

En dépit de sa présentation rudimentaire, cette exposition est très intéressante.

À la fin, le visiteur a droit à un porto rose. C’est la plus récente création des producteurs de porto. Tout comme un vin rosé, il se prête bien à la consommation en après-midi sur une terrasse ensoleillée.

Un téléférique effectue la navette entre deux points séparés d’un peu plus d’un demi-kilomètre au-dessus de la rive sud du Douro. Pour 6 €, il offre une vue excellente de Porto, toute aussi bonne (doit-on préciser) que celle qu’on obtient gratuitement le pont Dom Luís I.

Au cout de 10 €, on peut visiter le musée et les chais d’un petit producteur de porto appelé Ramos Pinto

Plus que ses concurrents, le musée de cette maison présente le succès de son fondateur. Petit génie du markéting, il a su, au début de la vingtaine, faire parler de lui en utilisant avantageusement l’esthétique sensuelle de l’Art nouveau, et ce dans un Portugal très conservateur.

Un peu à l’ouest de la station du téléférique se cache le Convento Corpus Cristi.

Son église néoclassique, de forme octogonale, est d’un intérêt limité. Toutefois, un escalier discret (à 3:47) mène à la salle d’où les sœurs cloitrées dominicaines assistaient à la messe, séparées de l’église par un grillage. Cette salle est de toute beauté.

Le diaporama s’achève sur la tombée du jour sur Porto et Gaia.


Détails techniques : À l’exclusion des photos de gravures ou d’autres photos, le diaporama présente 123 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (63 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (43 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (10 photos), l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos) et M.Zuiko
75 mm F/1,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


À l’ouest de Porto

22 mars 2020
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Entre Porto et l’océan Atlantique, on trouve quelques municipalités incluses dans le Grand Porto sans faire partie de la municipalité proprement dite de Porto.

De 0:05 à 1:10, nous visitons le Museu de Arte Contemporânea de Serralves.

Au moment de ma visite, le musée présentait de petites sculptures présentées à la Biennale de São Paulo (de 0:19 à 0:25).

Signe des temps, le musée présente une installation naturelle, plus précisément un terrarium mettant en vedette des insectes mimant des feuilles ou des branches (de 0:33 à 0:35).

De plus, le musée est couplé à un fascinant jardin de sculptures. On y rencontre des œuvres parfaitement intégrés à leur environnement dont Double Exposure de l’Américain Dan Graham (de 1:03 à 1:07).

Il s’agit d’un pavillon dont deux des trois côtés sont parfaitement transparents. Le troisième est décoré d’une image semi-transparente représentant une forêt plus ou moins distincte.

Selon l’heure du jour et la saison, l’environnement et l’œuvre créent une composition unique en s’amalgamant l’une à l’autre. D’où le titre Double Exposure (qui signifie ‘Double exposition’).

De 1:17 à 1:21, nous avons un aperçu du Jardin botanique de Porto.

La région possède un climat particulier qui est propice à la fois à des feuillus semblables aux nôtres et à des plantes tropicales.

Malheureusement, les serres y sont à l’abandon. Les visiteurs déambulent dans un parc à l’anglaise plutôt décevant.

De 1:25 à 1:37, nous visitons l’Igreja de São João da Foz. Construite de 1709 à 1736, c’est une église de plan rectangulaire, assez sobre, dont l’intérieur est décoré d’un maitre-autel et de huit autels latéraux en bois dorés tout aussi magnifiques les uns que les autres.

De 1:44 à 1:52, nous voici au populaire Jardim do Passeio Alegre.

De 2:01 à 2:03, il s’agit du Forte de São Francisco Xavier, mieux connu sous le nom de Castelo do Queijo (ce qui signifie ‘château du Fromage’).

Construit au XVIIe siècle pour empêcher les incursions des pirates venus d’Afrique du Nord, le fort était situé à proximité d’une énorme pierre arrondie semblable à une meule de fromage (d’où son surnom).

Au centre du carrefour giratoire à proximité, on peut voir une réplique de la statue équestre de Jean VI que le Portugal a offerte à Rio de Janeiro pour célébrer le 400e anniversaire de cette ville.

Quelques pas plus loin se trouve Sea Life (de 2:10 à 2:27). Il abrite de nombreux aquariums de poissons et de crustacés. Le ‘clou’ de la visite est ce court tunnel vitré que parcourent les visiteurs au fond d’un bassin. Essentiellement, ce site touristique mineur s’adresse aux enfants.

De 2:28 à 2:31, nous avons un aperçu du Parque da Cidade. D’une superficie de 0,83 km², ce parc a été aménagé en 1991 par le paysagiste Sidónio Pardal à partir de terrains acquis par la municipalité vers 1916.

Adjacente et située au nord-ouest de Porto, la municipalité de Matosinhos est à la fois une station balnéaire huppée et un des plus grands ports sardiniers du monde.

Son marché municipal (de 2:42 à 2:59) est le meilleur endroit pour se procurer du poisson. Du centre de Porto, on y arrive en métro en trente minutes.

Ce marché est propre et très bien organisé. Toute la journée, des employés utilisent de larges raclettes pour pousser le sang répandu au sol vers des drains dans lesquels il est évacué. Le résultat est que ça sent le poisson. Mais le poisson frais.

Du marché, il suffit d’une marche d’une quinzaine de minutes pour atteindre la plage de Matosinhos.

À 3:17, nous voyons la sculpture Tragédia no Mar créée en 2005 par João Brito.

Elle commémore la plus grande tragédie maritime du Portugal, survenue lors d’une tempête dans la nuit du 1er au 2 décembre 1947. À cette occasion, 152 marins perdirent la vie dans le port à proximité.

À 3:20, il s’agit du terminal sardinier de Porto.

À 4:00, nous voyons l’œuvre She Changes, surnommée Anémona, créée en 2004 par Janet Echelman.


Détails techniques : Le diaporama présente trois clips vidéos et 112 photos réalisées soit à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II (110 photos), ou soit avec un Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge (les deux photos infrarouges).

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (83 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (19 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 et le Lumix 14-42 mm (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu de la freguesia de Massarelos, à Porto

19 mars 2020
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En 2011, l’unité administrative (ou freguesia) de Masserelos était peuplée de 6 789 personnes sur un territoire de 1,94 km².

Site de l’exposition internationale de 1865, le Jardim do Palácio de Cristal (de 0:04 à 0:30) a été aménagé par le paysagiste allemand Emille David.

Dans les années 1950, le pavillon central a été remplacé par une structure de béton couronnée d’un dôme qui abrite de nos jours une librairie de livres à prix réduit.

Les jardins sont peuplés de paons, de poules et de coqs. Sans donner directement sur le Douro, ils sont situés sur un promontoire qui offre une vue magnifique sur le fleuve.

C’est également un endroit charmant où se réfugier en cas de canicule.

De 0:34 à 0:38, il s’agit de quelques unes des six créations (réalisées par autant d’artistes) de la Mural Colectivo da Restauração qui décore le fond de la colonnade de la rua da Restauração.

De 0:39 à 0:42, le diaporama se termine par un aperçu de l’Igreja de Massarelos.


Détails techniques : Le diaporama présente 21 photos réalisées soit à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II équipé de l’objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (18 photos), ou soit avec un Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge équipé de l’objectif Lumix 14-42 mm (3 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La freguesia de Miragaia, à Porto

19 mars 2020
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En 2014, trois muralistes de Porto — Mesk, Fedor et Mots — ont réalisé la première murale autorisée par la ville, soit D. Quixote de la Mancha, sur la rua de Miguel Bombarda (à 0:28).

À 0:34, Abel de Lima Salazar (qui n’a aucun lien de parenté avec le dictateur Salazar) fut un important médecin et chercheur portugais qui a exercé à Porto et qui a fondé l’institut des sciences biomédicales qui porte son nom.

De 0:40 à 1:32, nous visitons le Museu Nacional Soares dos Reis.

Fondé en 1833, il fut le premier musée portugais des Beaux-Arts. L’année suivante, l’interdiction des ordres religieux proclamée par Pierre IV de Portugal fit en sorte que les collections du musée se garnirent soudainement des biens confisqués des couvents de la région.

De nos jours, les musées ne craignent pas de suspendre leurs œuvres sur des murs aux couleurs chaudes ou foncées.

Ce musée-ci présente plutôt ses tableaux de manière classique, c’est-à-dire sur des murs blanc cassé. Cela laisse une impression de monotonie en dépit du fait que ce qu’on y présente est assez bien.

Une salle est consacrée au sculpteur académique António Soares dos Reis, originaire Vila Nova de Gaia (au sud de Porto), et qui donne son nom au musée.

Sont en vedettes l’art figuratif portugais, la faïence portugaise et la porcelaine chinoise, l’orfèvrerie religieuse et une collection de montres et de bijoux anciens.

À 1:34, il s’agit du Palais de Justice de Porto.

De 1:50 à 1:54, nous sommes au Passeio das Virtudes. Cette ‘Promenade des Vertus’ est un parc allongé qui a été aménagé au sommet d’une petite falaise qui surplombe l’ouest de la ville. De nombreux jeunes aiment y passer la fin du jour.

Au bas de l’escarpement, on trouve (à 1:56) la Fonte das Virtudes (ou Source des Vertus) aménagée en 1629.

Au sud de la promenade, on peut emprunter la rua das Virtudes sur laquelle on trouve, à sa rencontre avec la rua das Taipas, une jolie fontaine créée en 1772 (à 2.02).

De 2:17 à 2:38, nous visitons l’Igreja de São Pedro de Miragaia. Cette église paroissiale sans prétention a été édifiée aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Celle-ci est décorée d’azuléjos autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle se caractérise par son clocher asymétrique (à gauche) et son superbe maitre-autel, profondément encastré, en bois doré.

À 2:42, la façade du cinéma Look at Porto présente un sgraffite du muraliste Vhils (nom d’artiste d’Alexandre Farto). On appelle sgraffite une décoration murale obtenue en grattant un mortier blanc appliqué sur un fond de couleur afin de créer un dessin de la couleur sous-jacente.

Le diaporama se termine (à partir de 2:48) par une visite de World of Discoveries.

Sur 5 000 m², ce musée glorifie les navigateurs portugais lancés à la conquête du monde.

Il comprend une première section présentant les caractéristiques des navires et des instruments de navigation qui ont permis aux Portugais d’affronter les mers. Une autre section idéalise un peu la vie à bord.

Les visiteurs montent ensuite dans des barques lentement tirées sous l’eau par des chaines. Ils parcourent successivement un certain nombre de tableaux tridimensionnels très bien faits qui montrent les merveilles rencontrées par ces explorateurs.

Très ‘Walt Disney’, ce musée présente de manière flatteuse le colonialisme portugais. Prix d’entrée : onze euros.


Détails techniques : Le diaporama présente 101 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (42 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (36 photos), et le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (23 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La freguesia de São Nicolau, à Porto

8 mars 2020
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Introduction

Le meilleur endroit à Porto pour se prélasser au soleil au bord du Douro, c’est dans la freguesia de São Nicolau. C’est là qu’une large promenade a été aménagée pour le plaisir des Portuans et des touristes.

Nous en visiterons successivement le nord-est, la rive, le centre et l’ouest.

Le nord-est de la freguesia

Sur la carte à 0:05, si l’Igreja de São Lourenço (ou église Saint-Laurent) est entourée de verdure, c’est qu’elle est située au bord d’une falaise.

On peut s’y rendre facilement en descendant les escaliers à l’ouest du parvis de la cathédrale.

Ou bien on peut emprunter la Travessa da Bainharia et — non pas descendre la première rue rencontrée (la Rua dos Mercadores), mais plutôt — prendre brièvement la Rua da Bainharia et monter la Rua de Sant’Ana qui vous mènera directement à l’église.

Construite en 1577, l’Igreja de São Lourenço (de 0:13 à 0:21) est en forme de croix latine. La nef abrite six chapelles latérales néoclassiques tandis qu’une septième se loge dans le bras droit du transept (à 0:33).

En face, le bras gauche du transept (peu profond) abrite un autel baroque en bois doré (de 0:23 à 0:32) encore plus orné que le maitre-autel.

L’orgue de chœur (à 0:21) est purement décoratif. Par contre, l’orgue néoclassique à l’arrière (à 0:47) est fonctionnel.

À la droite du chœur, on accède à la sacristie dont la visite est gratuite (de 0:49 à 0:57).

L’entrée payante du musée religieux, d’un intérêt limité, est située à l’extérieur, à la gauche de l’église (de 0:59 à 1:21).

De 1:29 à 1:37, nous parcourons la Rua dos Mercadores. Au passage, on y voit trois murales d’Hazul.

Il est également possible d’y rencontrer une pochette transparente suspendue à une corde maintenue au sol par une poche de sable (de 1:32 à 1:35). Le passant est invité à regarder les dessins qu’elle contient et à les emporter après avoir laissé une somme à sa discrétion.

Et là-haut, à l’autre extrémité de la corde, comme le pêcheur au bout de sa canne à pêche, l’artiste souriante contemple le spectacle des passants intrigués.

Le long de la rive

À 2:08, cette plaque de bronze commémore une tragédie survenue le 29 mars 1809 alors qu’un pont enjambant le Douro s’est effondré sous le poids des Portuans fuyant les troupes françaises du maréchal Soult.

À 2:19, nous voyons la Fonto do Cubo (ou Fontaine du Cube), située sur la Praça da Ribeira (ou Place de la Rive).

Des 18 portes fermées d’une herse qui perçaient la muraille fernandine, celle à 2:25, datée de 1348, est la seule qui existe encore. On l’appelle Postigo do Cavão (ou Trappe au charbon).

De 2:33 à 3:02, nous visitons le Museu Municipal. Celui-ci a été aménagé dans la Casa do Infante, une demeure très remaniée depuis ses origines médiévales et où serait né l’Infante Dom Henrique (d’où son nom).

Consacré à l’histoire de Porto, c’est un musée didactique très complet et très intéressant.

Le centre de la freguesia

Cette partie du diaporama débute par un aperçu du marché Ferreira-Borges (en rouge), construit en 1885.

Il borde au nord la Praça Infante Dom Henrique (à 3:07). Celle-ci rend hommage à Henri le Navigateur (né en 1394 dans la Casa do Infante), cinquième fils du roi Jean Ier de Portugal.

À l’ouest de cette place se trouve le Palácio da Bolsa, construit en 1834 (de 3:09 à 3:47). De style néoclassique, cette ancienne bourse abrite aujourd’hui la Chambre de commerce de la ville.

Parmi ses nombreuses salles d’apparat, on remarquera la Salle arabe (de 3:41 à 3:47). Celle-ci sert de salle de bal ou de concert.

À deux pas, on peut visiter l’Igreja de São Nicolau (de 3:49 à 4:01). C’est cette modeste église paroissiale qui donne son nom à la freguesia.

De 4:03 à 4:57, voici la plus belle église de Porto, soit Igreja da São Francisco, une église gothique construite de 1383 à 1410.

La visite débute par le musée d’art religieux et la crypte de l’église (de 4:10 à 4:29). Puis nous voilà enfin dans l’église proprement dite.

Sa riche décoration intérieure date de la première moitié du XVIIIe siècle. C’est l’apothéose du talhas douradas (ou bois doré) au Portugal. À elle seule, la dorure, effectuée en 1753, a nécessité 210 kg d’or en feuille.

À 4:33, il s’agit de l’autel latéral dédié aux saints martyrs du Maroc : il fut réalisé par Manuel Pereira da Costa Noronha en 1750-1751. Ces deux sculpteurs ont également réalisé en 1750 le retable de l’Annonciation de Marie (de 4:51 à 4:53).

De 4:35 à 4:37, voici la Capela de Nossa Senhora da Conceição, un autel latéral créé entre 1718 et 1721 par Filipe da Silva et Antonio Gomes. Il est décoré d’un arbre de Josué.

À 4:49, nous avons un aperçu de la Capela de São João Batista, aménagée vers 1530 par João de Castilho.

L’ouest de la freguesia

À 5:12, nous apercevons le Palacete de Belmonte, construit dans la première moitié du XVIIIe siècle.

De 5:16 à 5:36, il s’agit du musée de Marionnettes de Porto. On y montre les techniques de production des marionnettes, de même que des DVDs de productions antérieures.

À 5:40, il s’agit du Palácio de São João Novo, construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par António Pereira. Cette demeure fait face à l’Igreja de São João Novo (à partir de 5:42).

En forme de croix latine, elle abrite un magnifique maitre-autel en bois doré, deux autels logés dans les bras du transept et quatre profonds autels latéraux.


Détails techniques : Le diaporama présente 178 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II (et une photo tirée de Wikipédia).

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (96 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (39 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (38 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (3 photos) et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’est de Santo Ildefonso

4 mars 2020
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Le prénom Ildefuns, d’origine germanique, s’est répandu dans la péninsule ibérique aux Ve et VIe siècles à la suite de l’invasion des Visigoths.

En Espagne, l’évêque de Tolède (mort en 667) avait été baptisé sous le prénom d’Ildefonso. C’est lui qui donne son nom à la paroisse et à l’unité administrative (ou freguesia) Santo Ildefonso de Porto.

Très tôt après l’invasion visigothique, ce prénom fut espagnolisé en Alifonso, puis Alfonso, avant de devenir Alphone, en français, à partir de la Renaissance.

Notre visite de la freguesia homonyme fera l’objet de deux diaporamas. Celui-ci concerne sa partie orientale, celle située à l’est de la rua de Sá da Bandeira. Sur la carte à 0:05, c’est la rue nord-sud qui passe en diagonale sous le ‘n’ de ‘Santo’.

De 0:12 à 0:22, vous visitons sommairement le centre commercial La Vie.

À proximité, on trouve la Capela das Almas de Santa Catarina (de 0:26 à 0:40).

Construite au XVIIIe siècle, la chapelle des Âmes est superbement recouverte d’azuléjos créés par le céramiste Eduardo Leite en 1929.

Ils décrivent des scènes de la vie de saint François d’Assise et de sainte Catherine.

L’intérieur néoclassique est meublé d’un maitre-autel et de cinq autels latéraux d’une grande sobriété.

L’auteure J.K. Rowling a conçu la saga Harry Potter à l’époque où elle enseignait l’anglais à Porto. À 0:43, on notera l’uniforme des étudiants de Porto qui a servi de modèle à celui des élèves en sorcellerie du pensionnat de Poudlard.

De 0:45 à 1:03, il s’agit du centre commercial Via Catarina, plus grand et plus chic que La Vie. C’est au dernier étage qu’on a placé les restaurants, égayés de façades de style ancien.

Le Majestic Café (de 1:07 à 1:12) est un des plus beaux cafés de Porto.

C’est attablée à ce restaurant de style Art Nouveau que J.K. Rowling a écrit le premier tome d’Harry Potter.

Tout comme Le Train Bleu de Paris, le Majestic Café fut construit au début du XXe siècle et considéré comme démodé quelques décennies plus tard.

Laissé à l’abandon pendant une quinzaine d’années, il fut l’objet d’une restauration réussie et rouvert au public en 1994.

De 1:13 à 1:24, un garage de style Art Deco sert aujourd’hui de café-concert (au dernier étage) et de salle d’exposition sous le nom de Maus Hábitos.

En face, on trouve le Coliseu do Porto (de 1:26 à 1:42). En dépit de son nom, ce n’est pas un stade sportif, mais une salle de spectacle circulaire.

De 2:08 à 2:26, nous voici à l’église qui donne son nom au diaporama.

Tout comme celle de la Capela das Almas, la façade de l’Igreja de Santo Ildefonso est décorée d’azuléjos, créés ici par le céramiste Jorge Colaço en 1931.

L’intérieur hexagonal est décoré d’un maitre-autel et de quatre autels latéraux en bois doré, de vitraux modernes et de toiles assombries par la saleté.

Puis nous voilà à la Praça da Batalha, aménagée en 1861.

Nous y apercevons le cinéma Batalha (de style Art Deco, à 2:28), et l’hôtel Batalha Palace, construit à la fin du XVIIIe siècle (à droite, en rose, sur la photo à 2:30).

À 2:32, il s’agit de la statue du roi Pierre IV de Portugal, créée en 1866 sur cette place par le sculpteur José-Joaquim Teixeira-Lopes.

De 2:57 à 3:21, nous visitons le Mercado do Bolhão, inauguré en 1914.

Ce marché constitue les halles de Porto. Derrière une façade de style Beaux-Arts (qui fait tout le quadrilatère), se trouvent à ciel ouvert des maisonnettes aux toits pointus le long desquels les marchands offrent leurs produits.

Nous terminons ce diaporama (à partir de 3:35) par un aperçu de la rua de 31 de Janeiro. Cette rue commémore une révolte républicaine, le 31 janvier 1891, qui anticipa celle qui aboutit à l’abolition de la monarchie portugaise en 1910.


Détails techniques : Le diaporama présente 106 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (88 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (11 photos) et le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (7 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La freguesia de la cathédrale de Porto

28 février 2020
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Abréviation de ‘siège épiscopal’, est le nom de la paroisse de la cathédrale. Son territoire de 48 hectares correspond également à celui de l’unité administrative (ou freguesia) homonyme.

Le diaporama qui lui est consacré est divisé en trois parties :
• du Teatro Nacional São João à la rive du Douro
• les environs de la gare São Bento
• les environs du Sé.

Du Teatro Nacional São João à la rive du Douro

Au cout de 5€, on peut visiter le Théâtre national Saint-Jean (de 0:08 à 0:20).

Inaugurée en 1798, la salle connue sous le nom de Théâtre royal de Porto fut détruite par un incendie en 1908 et rouverte en 1920.

Puis elle devint un palace cinématographique et finalement redevint une salle de théâtre.

La visite permet de voir les coulisses, la loge des comédiens, l’arrière-scène, etc.

Cette visite s’adresse aux passionnés de théâtre. Ceux qui, comme moi, s’attendent à y voir l’opulence d’une salle d’opéra seront déçus; la salle principale est assez quelconque.

Son seul intérêt est son plafond, dont les couleurs jurent depuis que la salle, originellement dans des teintes jaunâtres, a été repeinte dans un rouge chocolaté.

De 0:24 à 0:26, il s’agit de l’Edificio do Governo Civil, datant du XVIIIe siècle. C’est aujourd’hui un petit centre commercial, abritant des boutiques d’artisans.

De 0:27 à 0:33, on se dirige vers l’Igreja de Santa Clara (église des Clarisses). En voie de restauration, il s’agit d’une des églises les plus merveilleuses de Porto. Malheureusement, la photographie y est interdite.

De plan rectangulaire, elle renferme un maitre-autel et des autels latéraux en bois doré parmi les plus beaux de Porto après ceux de l’église Saint-François (dans la freguesia de São Nicolau).

De 0:38 à 0:43, on voit ce qui reste de la Muralha Fernandina. Cette muraille protectrice fut la seconde érigée à Porto. Construite au XIVe siècle après la tentative d’invasion du roi de Castille, elle fut terminée sous le règne du roi Ferdinand Ier de Portugal (d’où son nom).

On la détruisit presque complètement au XVIIIe siècle.

Né à Porto en 1988, l’architecte et artiste de rue Frederico Draw a réalisé la murale AN.FI.TRI.ÃO en 2015 sur le chemin qui mène au pont Dom-Luís (à 0:44). À noter, le mot portugais anfitrião se traduit par hôte en français).

Les environs de la gare São Bento

Cette partie du diaporama débute par deux murales d’Hazul sur la rue Largo dos Lóios.

De 1:01 à 1:07, nous nous arrêtons au restaurant La Maison Rouge, où nous prenons une spécialité culinaire du Portugal (à 1:03); la francesinha (ce qui signifie ‘petite française’).

Ce mets s’apparente au croque-monsieur parisien, à la différence qu’il est recouvert de sauce brune. Les Portuans y vouent un culte semblable à celui que les Québécois vouent à la poutine.

De 1:11 à 1:35, il s’agit de la gare ferroviaire São Bento (ou Saint-Benoit), édifiée en 1896 par José Marques da Silva.

Sa salle des pas perdus est décorée de magnifiques azuléjos composés de vingt-mille tuiles créées en 1930 par le céramiste Jorge Colaço (né à Porto) décrivant des faits marquants de l’histoire du pays.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Connu dans de nombreux pays depuis des siècles, cet art a atteint son apogée au Portugal au XVIIIe siècle.

À Lisbonne, en 1755, les édifices qui avaient résisté au séisme étaient souvent endommagés. Plutôt que de simplement calfeutrer les fissures, le recouvrement de plaques de faïence est soudainement devenu une mode.

Cette mode s’est répandue, donnant aujourd’hui un cachet particulier aux édifices du pays.

À 1:39, on voit la Fonte de la Rua Cham, aménagée en 1852, suivie de l’Igreja da Ordem do Terço.

Construite au XVIIIe siècle par João Joaquim Alão, l’église est dédiée à Notre-Dame du Rosaire. Sa façade rococo, décorée d’azuléjos non figuratifs, est dominée par une fenêtre centrale en forme d’ostensoir.

Les environs du Sé

À l’intérieur des remparts qui ceinturaient cette colline (à 1:48), on édifia à partir de 1110 une cathédrale-forteresse de style roman qui fut complétée un siècle plus tard et décorée principalement au XVIIIe siècle.

À proximité de la cathédrale, on trouve deux fontaines.

Celle au nord est la Chafariz do Anjo São Miguel (à 1:51). Dessinée par Niccoló Nasoni, elle est ornée d’un bas-relief en marbre blanc illustrant l’archange saint Michel. Au-dessus se dresse une statue de ce dernier, au sommet d’une colonne (hors-champ).

Celle à l’ouest est la Chafariz de Rua Escura (à 2:00). Originellement construite au XVIIe siècle sur la Rua Escura (ou rue Sombre), cette fontaine fut déménagée sur son site actuel en 1940.

Surmonté des armoiries du Portugal et entouré de deux figures féminines, on voit au centre un pélican : l’eau coulait autrefois de sa poitrine.

Cette fontaine fait allusion au mythe ancien de la mère qui perce sa propre chair pour nourrir ses oisillons (ici au nombre de trois). Elle symbolise le dévouement de la mère pour ses petits.

À 2:04, on voit une statue équestre de Vímara Peres érigée en 1968 pour célébrer le millième anniversaire de la libération de Porto de la domination musulmane.

À l’origine, Porto s’appelait ‘Cale’. À la conquête romaine, le nom du port fut latinisé à ‘Portus Cale’. Les Maures (de religion musulmane) occupèrent la ville pendant quelques siècles, connue alors sous le nom de ’Portucale’, une déformation de son nom latin.

En 868, pour le compte du roi de Galice, le seigneur Vímara Peres chassa les Maures de la vallée du Douro et y fonda un duché auquel il donna le nom ‘Portucale’ (dont découle le nom actuel du pays).

Quant à la ville, elle perdit son suffixe pour s’appeler simplement Portus, puis Porto.

En 1732, sur le flanc gauche de la cathédrale, l’architecte italien Niccoló Nasoni a fait ajouter une loggia baroque au fond de laquelle on peut voir des azuléjos (à 2:06). En soutenant ce côté de l’église, cette loggia joue le même rôle que des arcs-boutants.

La colonne torsadée qu’on voit à 2:08 fut créée en 1945 à partir d’une gravure de 1797. Les crochets métalliques (à 2:10) de la colonne d’origine servaient à la pendaison des condamnés à mort.

À 2:12, on distingue au loin le portail baroque que Nasoni a ajouté en 1772 à l’entrée de la cathédrale, adoucissant ainsi la sévérité de l’édifice.

Si on exclut la rosace, la cathédrale de Porto ne possède pas de vitraux. Les meurtrières de sa façade soulignent son aspect défensif et sa vocation de refuge pour la population en cas d’attaques ennemies.

Le maitre-autel (de 2:14 à 2:19) a été conçu par Santos Pacheco et exécuté par Miguel Francisco da Silva entre 1727 et 1729.

De 2:30 à 2:35, on voit la chapelle du Saint-Sacrement (exécuté entre le XVIe et le XIXe siècle) dont l’autel est en argent massif.

À 2:42, les fonts baptismaux sont surmontés d’un bas-relief en bronze d’António Texeira Lopes décrivant le baptême du Christ.

Le cloitre adjacent à la cathédrale (de 2:50 a 3:36) a été construit à la fin du XIVe siècle. Ses murs sont décorés d’azuléjos de Valentin de Almeida datant du début du XVIIIe siècle.

À 3:02, on y voit le sarcophage de Jean Gordo, surmonté de son gisant, décoré de la Cène, et reposant sur des têtes de lions. Jean Gordo fut un chevalier hospitalier au service du roi Denis Ier.

De 3:04 à 3:06, nous sommes dans la sacristie.

À l’étage, on peut voir (de 3:14 à 3:18) la salle capitulaire dont le plafond est décoré de peintures du XVIIIe siècle réalisées par Giovani Battista Pachini.

La Capela de São Vincente (de 3:24 à 3:26) était originellement dédié à Notre-Dame-de-la-Santé. Sous une voute à caissons en granite, son retable en bois doré a été exécuté au XVIIIe siècle par Rafael de Mendonça. À noter : son tabernacle circulaire présenté par deux allégories.

Le côté gauche de la chapelle (à 3:26) est décoré de cinq panneaux polychromes exécutés au XVIIIe siècle. Ils représentent des scènes du Nouveau Testament et sont surmontés d’une peinture sur bois représentant la Crucifixion.

En face d’eux, sur le côté droit de la chapelle, on voit cinq scènes de l’Ancien Testament surmontées d’une peinture sur bois représentant la Résurrection.

De 3:38 à 3:55, nous procédons à une visite guidée de l’archevêché.

Pendant des siècles, l’archevêque de Porto était l’homme le plus puissant du Portugal. Son palais épiscopal, remodelé dit-on par Nazoni au XVIIIe siècle, témoigne de sa richesse.

Lorsque le temps le permet, le guide ouvrira une fenêtre qui donne sur le Douro (à 4:00). Ce jour-là, des amateurs de motomarine s’ébattaient joyeusement sur le fleuve.


Détails techniques : Le diaporama présente un clip vidéo et 117 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (60 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (38 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (15 photos), et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 et l’hypergone 8 mm F/1,8 (2 photos chacun).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La freguesia de Bonfim à Porto

26 février 2020
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C’est quoi, une freguesia ?

Autrefois, ‘freguesia’ et ‘paróquia’ étaient synonymes de paroisse.

À la Révolution portugaise de 1911, on a divisé le pays en unités administratives. Le territoire de chacune d’elles coïncidait parfaitement avec celui de la paroisse dont elle adoptait le nom.

Ces communes ou circonscriptions furent désignées sous l’appellation générique de freguesias, obligeant les paroisses qu’elles chevauchaient à ne se désigner dorénavant que comme paróquias.

Plus récemment, des villes comme Porto et Lisbonne ont procédé à une réorganisation administrative qui a eu pour effet de fusionner des freguesias, donnant naissance à des arrondissements (qu’on continue d’appeler freguesias).

Puisque les diaporamas de Porto présenteront au total près de 1 600 photos, nous avons choisi de les diviser selon les anciennes freguesias (plus petites) plutôt que selon les deux grands arrondissements qui regroupent maintenant presque tous les quartiers touristiques de cette ville.

Bonfim

Bonfim signifie ‘bonne fin’ en portugais. La freguesia de Bonfim tire son nom de l’église (et de la paroisse) Notre-Seigneur-de-la-Bonne-fin (surnom religieux de Jésus de Nazareth).

Peuplé de près de vingt-cinq-mille personnes, Bonfim occupe une superficie de 3,05 km². C’est la freguesia la plus à l’Est parmi celles que nous visiterons.

Nous en verrons successivement :
• l’Igreja de Nossa Senhora da Esperança
• la Biblioteca Pública Municipal do Porto
• le Museu Militar do Porto et
• le Cemitério Prado do Repouso.

L’Igreja de Nossa Senhora da Esperança

La page-titre du diaporama montre le revêtement (ou calçada portuguesa) qui décore les trottoirs de l’avenue Rodrigues de Freitas.

Très variés, ces revêtements sont formés de pavés cubiques d’environ six centimètres de côté. Ces pavés sont en calcaire (blancs) ou en basalte (noirs).

De 0:09 à 0:11, on voit quelques-uns des graffitis éphémères qui sont imprimés ou peints sur papier, découpés à la main et collés ici et là dans la ville.

De 0:14 à 0:38, il s’agit de l’église Notre-Dame-de-l’Espérance.

Construite en 1746 selon les plans de Nicolau Nasoni — le plus célèbre architecte baroque de la ville — cette petite église peu connue des touristes est une des plus belles de Porto. On ne peut la visiter qu’au cours des offices religieux.

De plan rectangulaire, l’église est décorée de quatre autels latéraux encastrés et d’un maitre-autel, tous en bois doré et remarquablement bien exécutés.

La Biblioteca Pública Municipal do Porto

À quelques pas de là se trouve la bibliothèque municipale.

Créée sur ordre du roi Pierre IV du Portugal en 1833, la bibliothèque ne fut réellement aménagée qu’en 1842 dans l’ancien couvent de Santo António da Cidade (construit au siècle précédant). Elle devint publique en 1876.

Son entrée (de 0:42 à 0:44) est décorée d’azuléjos créés aux XVIIe et XVIIIe siècles et récupérés du couvent Saint-Barthélemy de Coïmbre, du réfectoire du monastère Saint-Benoit de Victoria, du couvent Sainte-Claire de Porto et du monastère Saint-Benoit d’Ave-Maria.

La fontaine au centre de la cour (à 0:45) provient du couvent Sainte-Claire de Porto.

La salle destinée aux enfants compte plus de sept-mille titres.

Le Museu Militar do Porto

Plus à l’est, on rencontre le Musée militaire de Porto (de 0:55 à 1:24).

Dans sa cour arrière, on y présente une petite collection de pièces d’artillerie d’un intérêt limité.

Toutefois, à l’intérieur de la bâtisse principale, le musée présente une collection ahurissante de seize-mille figurines de plomb réparties évidemment en plusieurs salles.

Disposées dans des vitrines, les figurines portent un numéro de référence dont on trouve la signification sur des fiches placées à proximité.

Certains sont des personnages historiques (hommes ou femmes) présentés individuellement. D’autres sont des bataillons ou des régiments entiers qui vont de l’antiquité à l’époque moderne.

Ce musée ravira les amateurs de soldats de plomb. Prix d’entrée : 3 euros.

Le Cemitério Prado do Repouso

À quelques pas du Musée militaire se trouve très justement un cimetière…

Aménagé en 1839, le cimetière du Pré de la tranquillité permet de constater la dévotion des Portuans (les citoyens de Porto) pour leurs parents et amis disparus.

Les allées principales sont bordées de monuments qui n’ont pas la splendeur de ceux de Prague, de Paris, de Barcelone ou de La Havane.

Mais ce qui est frappant, c’est de voir que presque toutes les tombes sont décorées de fleurs (artificielles ou naturelles) et/ou de lampions. Au moment de ma visite, de nombreux employés s’affairaient à nettoyer les pierres au sol ou à tailler les arbres.


Détails techniques : Le diaporama présente 49 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (31 photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (15 photos), et le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De Montréal à Porto

25 février 2020
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Ce court diaporama résume le vol direct de Montréal à Porto effectué sur les ailes d’Air Transat, les 26 et 27 septembre 2017.

Jusqu’à 0:19, nous sommes à l’aéroport de Dorval : de 0:28 à 0:40, à celui de Porto.

De 0:40 à 0:58, le métro nous transporte au studio — loué pour 25€ (35,95$Can) par jour — situé à quelques minutes de marche de la station de la Trinité (Trindade, en portugais).

Finalement, le diaporama donne un avant-gout de Porto (que nous verrons plus en détail au cours des prochaines semaines).


Détails techniques : Le diaporama présente 34 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (27 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (4 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (2 photos), et l’hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Bilan : Porto comparée

22 octobre 2017
Porto à la levée du jour

À quoi doit s’attendre le voyageur qui songe à visiter Porto ? Pour répondre à cette question, comparons Porto à l’autre grande ville portugaise qu’est Lisbonne et à ce qui est familier à une bonne partie des lecteurs de ce blogue, soit Montréal.

Les musées

Le musée d’Art contemporain à Porto ne peut rivaliser avec le remarquable musée Berardo de Lisbonne (le Centro Cultural de Belém). En Art contemporain, même Montréal n’a rien d’équivalent.

Le Musée des Beaux-Arts de Porto est un musée de niveau provincial alors que la capitale portugaise possède deux Musées des Beaux-Arts; le musée privé Gulbenkian de Lisbonne (de classe mondiale) et le Museu Nacional de Arte Antigua (qui lui est à peine inférieur).

Le palais d’Ajuda de Lisbonne est d’un luxe et d’une splendeur avec laquelle aucune demeure bourgeoise de Porto ou de Montréal ne peut rivaliser.

Les musées asiatiques, le musée des carrosses, le musée numismatique et le musée militaire de Lisbonne n’ont pas de rivaux sérieux ni à Porto ni à Montréal.

Toutefois, sans être submergée de gribouillages, Porto est un bouillon de culture fascinant quant à l’art de la rue. Ce n’est pas le cas de Lisbonne.

À Porto, on y voit toute la gamme des graffitis; des tags linéaires sans intérêt et des tags gras où la typographie est soulignée d’une ombre portée ou d’un trait gras (comme on en voit partout, banalement, en Amérique du Nord).

Mais on y trouve aussi des tags ‘artistiques’ où la typographie est texturisée dans un souci évident de transcender le genre (ce qui est rare à Montréal). Et finalement, on y voit le graffiti où pointe la personnalité de créateurs qui devraient s’affirmer à l’avenir.

Quant aux murales, on en trouve à Porto mais moins qu’à Montréal.

La vie musicale

Porto possède ce chef-d’œuvre d’architecture contemporaine qu’est la Casa da Música. En réalité, cette salle est sous-utilisée.

Durant mon séjour à Porto, on ne présentait que trois concerts par semaine à la Casa da Música. On est loin de la riche programmation des différentes salles de la Place des Arts de Montréal.

De manière générale, la vie culturelle à Montréal et à Lisbonne est plus intense. D’abord parce que ces deux villes sont davantage peuplées et conséquemment, parce que la demande de produits culturels y est plus grande.

Là où Lisbonne bat Montréal, c’est quant aux minuscules salles de concert. Les restaurants et cafés qui présentent des spectacles se comptent par dizaines à Lisbonne.

C’est le fado, un genre musical profondément ancré dans la culture populaire de Lisbonne, qui en est responsable.

Le fado est typique du centre du Portugal (Lisbonne et Coïmbre). On en joue pour les touristes distraits à Porto : on l’écoute ému(e) à Lisbonne.

En résumé, l’activité culturelle de Porto se compare à celle d’une métropole régionale de taille moyenne au Québec.

La bouffe

On mange bien partout à travers le monde. Mais la force du Portugal, c’est la fraicheur de ses aliments.

À Montréal, ce qu’on appelle du poisson frais, c’est simplement un poisson qui n’a pas été congelé. Il a été pêché sur les côtes du Canada, de Panama, du Chili ou d’ailleurs. Et il est réfrigéré depuis des jours. Peut-être au-delà d’une semaine.

Au Portugal, le poisson qu’on vous sert au restaurant a été pêché cette nuit ou ce matin. Les légumes qui l’accompagnent ont poussé à moins de cent kilomètres.

C’était vrai autrefois au Québec. De nos jours, à moins de vivre sur une ferme, presque personne n’a véritablement une idée de ce qu’il mange.

D’où est-ce que ça vient ? Pour ne pas avoir à le révéler aux consommateurs, l’étiquette précisera que c’est fait au Canada avec des ingrédients canadiens et importés. La boite de carton est canadienne et reste vient de quelque part.

Avec quoi c’est fait ? Avec de la viande déchiquetée et reconstituée, de la farine de soya modifiée, de l’huile de palme modifiée — modifié comment ? — du sirop de glucose-fructose, des améliorants de ‘flaveur’, et plein d’autres bonnes choses qui ont du méthyloxybenzène dans le nom.

Au Portugal, même un aliment aussi insignifiant que des pommes de terre bouillies goute bon. Au Québec, à moins d’être réduites en purée et d’être additionnées de beurre, les patates ne goutent rien d’autre que l’amidon.

La ville

Là où Porto bat Lisbonne et Montréal à plate couture, c’est dans la beauté de la ville. Montréal et Lisbonne ne sont pas laides. Mais Porto est beaucoup plus photogénique.

Les toits orange des maisons. Les ruelles médiévales qui révèlent de nouveaux secrets à chaque tournant. La pierre dorée de ses murailles. Cette lumière très ‘carte postale’ qui la baigne les jours ensoleillés. Et cette lumière grise et plate qui rend les paysages irréels les jours de pluie.

Lisbonne et Porto possèdent de nombreux belvédères.

Mais les rives de Lisbonne bordent un plan d’eau immense. Ce qui fait que sa rive opposée se perd dans la brume.

Les rives rapprochées de Porto permettent de voir ce fleuve conquérant, le Douro, qui creuse son lit et qui sépare Porto de sa ville jumelle, Gaia. De Porto, on admire Gaia. De Gaia, on admire Porto. Et des ponts qui les réunissent, on admire les deux.

Conclusion

Même si Porto est une ville d’affaires tournée vers l’exportation, elle offre à ses visiteurs le charme méridional des villes méditerranéennes en associant le soleil, le bon vin, la fraicheur des aliments et, à 30 minutes de métro, le sable fin d’une station balnéaire.

Plage de Matosinhos

Bref, Porto offre à ses visiteurs le simple plaisir de vivre. Voilà le secret de sa popularité croissance en tant que destination touristique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e photo)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel