La dernière Dosett™

13 juillet 2017

Un nombre grandissant de personnes âgées reçoivent leurs médicaments à la semaine en se rendant hebdomadairement à leur pharmacie ou en les recevant par livraison.

À l’origine, la délivrance se faisait dans de petites boites de plastique rouge, vendues sous la marque Dosett™. Mais il est maintenant plus hygiénique et plus économique de les fournir en cartes alvéolées dont chaque case possède l’apparence de ces contenants uniservice de mayonnaise ou de confiture.

Chaque case contient tous les médicaments que doit prendre le destinataire à l’un ou l’autre de quatre temps du jour.

La Régie de l’assurance-maladie du Québec ne paie la fourniture en semainier que lorsqu’il existe une raison médicale de le faire. Habituellement cette raison est liée à des problèmes d’observance.

Justement parce que les destinataires ont tendance à oublier de prendre leurs médicaments, les semainiers devraient idéalement être fournis à la semaine en contrepartie de l’obligation de présenter le semainier précédent. Ce qui donne l’occasion au pharmacien de juger du nombre de prises oubliées.

Il n’est pas rare que les patients trouvent fastidieuse l’obligation de se présenter à la pharmacie chaque semaine. Voilà pourquoi, dans des cas légers, un pharmacien peut décider de fournir plus d’un semainier à la fois.

Au-delà de ces cas particuliers, on voit mal les raisons qui justifieraient la fourniture de semainiers en grande quantité, à part un voyage à l’étranger.

À juste titre, l’Ordre des pharmaciens du Québec attache une grande importance à la ‘prise en charge’ (sic) des patients par leur pharmacien et surtout au suivi que ce dernier doit effectuer sur leur consommation de médicaments.

Or le suivi des patients qui reçoivent leurs médicaments en semainiers est beaucoup plus facile que pour la clientèle ordinaire.

Tous les pharmaciens dressent une liste des patients ‘sous semainier’. À la vue exclusive du personnel, cette liste indique, pour chaque jour de la semaine, les noms des patients dont les semainiers devraient être prêts à être fournis ce jour-là (puisque les patients ne débutent pas leurs semainiers le même jour de la semaine).

Et c’est le devoir de tout pharmacien de contacter les retardataires pour leur signaler que leur semainier devrait être renouvelé ou, à défaut, de signaler tout retard prolongé à la personne-ressource indiquée au dossier ou au CLSC le plus près.

Le 20 novembre 2015, une Trifluvienne de 65 ans a été retrouvée morte plus d’un mois après avoir reçu sa dernière Dosett™.

Rendu public récemment, le rapport du coroner est rudimentaire. Dans son analyse de trois paragraphes, il retrace la date probable du décès à la dernière prise dans l’unique Dosett™ trouvée sur place.

Il est étonnant qu’une patiente puisse ne donner aucun signe de vie pendant plus d’un mois sans que son pharmacien s’en inquiète.

Le coroner ne semble pas connaitre les normes professionnelles à ce sujet. C’est sans doute pourquoi son rapport ne fournit aucune recommandation adressée à l’Ordre des pharmaciens.

Ce rapport soulève de nombreuses questions au sujet de la délivrance des médicaments à cette patiente.

Depuis plusieurs années, une minorité des pharmaciens du Québec pratiquent ce qu’on appelle ‘la délégation contenant-contenu’.

En vertu de cette délégation, non seulement les aides techniques préparent les médicaments, mais vérifient entre eux le travail effectué. Particulièrement dans le cas de la préparation routinière des semainiers, tout se fait sans intervention du pharmacien, souvent dans un local indépendant de lui.

Le rôle du pharmacien se limite à structurer le travail au départ et de faire des vérifications aléatoires de temps en temps, à une fréquence laissée à sa discrétion (par exemple, une fois par mois ou quelques fois par année).

Là où cela se fait, on ne juge pas nécessaire d’en informer le public puisque des études ont démontré que cela donne d’excellents résultats.

Mais qu’en est-il dans la vie de tous les jours, hors du cadre formaté de ces études ? On présume que c’est pareil.

Il serait méprisant d’insinuer que seuls des professionnels peuvent agir de manière responsable. Toutefois, on doit avouer que la motivation à agir correctement n’est pas la même pour l’employé renvoyé qui refera sa vie ailleurs et pour le pharmacien qui devra vivre le restant de la sienne en portant les stigmates d’une faute professionnelle grave aux yeux de sa clientèle.

Qu’en est-il dans ce cas-ci ? S’agit-il d’une pharmacie de type industriel où les aides techniques ont cette responsabilité et ont tout simplement négligé d’aviser le pharmacien d’une anomalie, jugeant à tort que cela n’est pas de leurs affaires ?

Encore là, le rapport du coroner est muet, probablement parce que le Dr Raynald Gauthier ignore comment les choses se passent concrètement dans une pharmacie.

Raison de plus pour l’Ordre des pharmaciens de faire enquête à ce sujet.

Référence :
Trouvée un mois après sa mort: un coroner trace un triste portrait d’isolement

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pétales et sépales ou tépales

12 juillet 2017

Fleurs aux pétales et sépales distinctifs

À l’origine, un bourgeon n’est qu’un petit amas de cellules végétales indifférenciées.

Durant sa maturation, il donne habituellement naissance à deux enveloppes emboitées. L’une et l’autre sont destinées à protéger ses organes reproducteurs.

Hélianthe ‘Sunfinity’
Bourrache officinale

L’enveloppe florale externe s’appelle le calice : il est formé des sépales, ici verts. En plus de leur rôle protecteur, il arrive donc que les sépales aient une fonction chlorophyllienne.

L’enveloppe interne porte le nom de corole : ce sont les pétales (jaunes dans le premier exemple, bleus et roses dans le second).

Fréquemment, les pétales poursuivent leur croissance après l’éclosion au point de devenir les éléments les plus visibles et les plus distinctifs de la fleur.

Dans de nombreux cas, les pétales émettent un rayonnement infrarouge plus intense vers le centre de la fleur et dont le rôle est de guider les insectes butineurs vers les organes reproducteurs de la plante.

Iris de Virginie ‘Lilac Dream’

Contrairement aux plantes précédentes, les sépales retombants dominent ici la physionomie de cet iris à crête alors que ses petits pétales se dressent comme des pointes de flèche.

Fleurs aux pétales et sépales identiques

L’angle de la prise de vue nous permet de distinguer ci-dessous les trois sépales externes des trois pétales internes de ce lis. Autrement, rien ne les distingue.

Lorsque pétales et sépales sont identiques, on leur donne le nom de tépales.

Lis asiatique ‘Honey Creme’
Tulipe hybride de Darwin ‘World’s Favourite’

Dans le cas des tulipes, sépales et pétales se touchent. C’est seulement leur agencement qui permet de les distinguer.

Pour ne pas avoir à le faire, il est plus commode d’utiliser tépales pour les désigner en commun.

Pour terminer, précisons que sépale, pétale et tépale sont de genre masculin.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix Leica 42,5 mm F/1,2 + filtre Hoya à densité neutre ND8 (5e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 155 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 56 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 100 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 42,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pivoines de juin 2017 (2e partie)

11 juillet 2017
Pivoine herbacée ‘Quad x Archangel’
Pivoine herbacée ‘Lavender’
Pivoine herbacée ‘Marie-Victorin’
Pivoine herbacée ‘Illini Warrior’
Pivoine herbacée ‘Pink Hawaian Coral’
Pivoine itoh ‘Bartzella’

Parmi les vingt-quatre photos de pivoine publiées sur ce blogue entre 2010 et 2013, celles dont j’ai conservé le meilleur souvenir sont celles qui les montraient dans une semi-pénombre ou éclairées de manière incidente.

C’est donc cet effet que j’ai cherché à reproduire cette année en me rendant au Jardin botanique en début de journée ou tard l’après-midi.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix Leica 42,5 mm F/1,2 + filtre Hoya à densité neutre ND8 (1re photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
2e  photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 140 mm
3e  photo : 1/2500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 105 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 80 mm
5e  photo : 1/4000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
6e  photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 170 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pivoines de juin 2017 (1re partie)

10 juillet 2017
Pivoine herbacée ‘Lotus Bloom’
Pivoine herbacée ‘Sugar ‘n Spice’
Pivoine herbacée ‘Clair de Lune’
Pivoine herbacée ‘Mahogany’
Pivoine itoh ‘Lemon Dream’

Aucune photo de pivoine n’a été publiée sur ce blogue depuis quatre ans.

Il faut dire qu’elles sont en vedettes au Jardin botanique en juin. Un mois au cours duquel il y a une multitude de choses concurrentes à faire et à voir à Montréal; FrancoFolies, festival de musique baroque, festival de jazz, expositions, fin de la saison théâtrale, expositions, etc.

Or les activités culturelles passent mais le Jardin botanique reste.

Si ce dernier reste, il faut préciser qu’il se transforme continuellement. Après le temps des magnolias, c’est celui des azalées, puis des pivoines. Celles-ci sont suivies des iris, des roses puis des hémérocalles, et ainsi de suite.

Il suffit de ne pas y aller pendant quelques semaines et vous avez manqué quelque chose.

Heureusement, la vie est cyclique. En conséquence, on peut toujours se reprendre une autre année.

Mais si la vie est cyclique, elle ne répète jamais deux fois de la même manière.

C’est ainsi que parmi les onze pivoines qui seront publiées sur ce blogue aujourd’hui et probablement demain, plusieurs sont des variétés nouvelles au Jardin botanique, ayant été primées depuis à des expositions horticoles.

Note: Pour connaitre les différences entre les trois catégorises de pivoines — herbacées, arbustives et itohs — prière de consulter le texte Les trois catégories de pivoines.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e  photo : 1/2500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 140 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 95 mm
4e  photo : 1/640 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 150 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Lâcher de violons

9 juillet 2017
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Dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, la troupe française Transe Express présentait les 7 et 8 juillet un spectacle de rue intitulé ‘Lâcher de violons’.

C’est le premier volet de la programmation d’À nous la rue, une série d’évènements qui se dérouleront toutes les fins de semaine de juillet.

Sans faire partie officiellement d’À nous la rue, le Défilé des Géants (présenté en mai dernier) nous avait donné un avant-gout de ce qui allait suivre.

Dans ce cas-ci, deux athlètes suspendus qui frappent alternativement un caisse géante, trois cantatrices en jupons lumineux qui déambulent en chantant, une grappe suspendue de musiciens qui se balancent lentement au son d’un orchestre costumé, voilà les tableaux de ce spectacle enchanteur qui utilisait la place Jacques-Cartier comme décor.

D’une durée d’environ 45 minutes, ‘Lâcher de violons’ sera présenté également à Québec dans les jours qui viennent.

Complété de quelques clips vidéos et de quelques photos supplémentaires, voici ci-dessous le petit diaporama que j’en ai fait.

Cliquez pour démarrer

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 4e photos) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 16 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
6e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Bienheureux les pieux car leurs voix seront entendues

8 juillet 2017

Introduction

Le Parc Safari est un parc zoologique privé de 2,7 km² situé à 66 km au sud de Montréal. Il accueille annuellement environ 400 000 visiteurs.

En plus d’un zoo traditionnel, il comporte un parc aquatique et des zones récréatives.

Son cadre champêtre sert de décor à des mariages et à diverses réunions.

C’est ainsi que la fin de semaine dernière, l’Association musulmane du Canada y avait réservé un espace à l’écart pour y fêter la fin du ramadan, un jeûne rituel observé cette année du 27 mai au 24 juin.

Au cours de cette réunion, une courte prière fut dite par les 965 participants.

Or celle-ci fut enregistrée à partir du chemin de passage situé à 45 mètres du groupe en question et publiée sur YouTube.

Au total, on estime qu’environ une quarantaine de passants qui ne sont pas musulmans auraient été ‘exposés’ à cette prière. Ce qui, évidemment, a déclenché l’hystérie sur les médias sociaux.

Le droit de propriété

Dans un extrait de l’émission Le Québec matin disponible sur l’internet, on y voit la lectrice de nouvelles demander avec insistance au propriétaire du Parc Safari si c’est bien le rôle d’un zoo de permettre la tenue d’un rassemblement religieux.

Que ce soit sa mission ou non, un propriétaire est libre de faire ce qu’il veut de son terrain.

Exercer sa religion à la vue des autres

Il y eut une époque au Québec où les défilés religieux dans nos rues étaient très populaires : rappelons le cas des parades de la Fête-Dieu ou du Christ-Roi.

S’ils ont disparu, c’est que dans les années 1960, les Québécois ont développé du mépris pour la religiosité. Pas pour la religion mais pour les manifestations extérieures de la foi.

Seules ont continué d’exister, les parades ‘mixtes’ — mi-religieuses mi-patriotiques, comme le défilé de la Saint-Patrick ou celui de la Saint-Jean-Baptiste — dont la composante religieuse a peu à peu été évacuée sans disparaitre totalement.

Comme le phénix, les modes meurent et renaissent. Il n’est pas interdit de croire qu’un jour, les parades chrétiennes redeviendront populaires.

D’ici là, dans un pays démocratique, les gens sont libres de prier. Ils peuvent le faire partout où cela ne trouble pas l’ordre public.

L’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme déclare :

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

L’injustice présumée

Nous avons tous à l’esprit les procès où la récitation d’une prière a été déclarée illégale, notamment en préambule à la réunion de conseils municipaux.

N’est-ce pas injuste d’interdire des prières catholiques et de permettre des prières musulmanes ?

On compare ici des pommes et des oranges.

La séparation de l’État et de l’Église entraine qu’un conseil municipal ne peut pas être chrétien. L’Assemblée nationale, la Chambre des Communes et le Sénat non plus.

Si la récitation d’une prière au début de la réunion d’un conseil municipal à été jugée anticonstitutionnelle, c’est que ce rituel religieux était imposé à tous, croyants ou non. Évidemment, ceux qui y étaient opposés auraient pu se retirer de la salle. Mais ils perdaient alors la place qu’ils avaient choisi d’occuper (à proximité des élus, près du micro, etc.). Voilà pourquoi cela a été déclaré illégal.

Autrement, les croyants ont toujours eu le droit de prier.

La contagion religieuse

Finalement il y a ceux qui croient que prier en public, c’est faire de la propagande religieuse. Si les incantations des fidèles d’Hare Krishna au son des clochettes font sourire certains, les prières musulmanes sont prises beaucoup plus au sérieux.

Rappelons que dans ce cas-ci, les fidèles étaient à l’écart et que les passants ont entendu leur prière ‘accidentellement’ (dans le sens que cette prière ne leur était pas destinée).

On doit distinguer la dangerosité de l’exposition au virus Ebola de celle de l’écoute d’une prière récitée dans une langue qu’on ne comprend pas.

Lors d’une assemblée politique tenue dans l’Ouest canadien, des intervenants avaient protesté auprès du premier ministre Pierre Eliott Trudeau contre la présence de textes en français imprimés sur leurs boites de céréales matinales. Ce à quoi le premier ministre leur avait suggéré de tourner la boite du côté en anglais.

À ceux qui craignent d’être transformés sur-le-champ en terroristes simplement en entendant une prière musulmane, l’ex premier ministre leur aurait probablement suggéré de se boucher les oreilles ou de passer leur chemin.

Références :
Déclaration universelle des droits de la Personne
Une prière au Parc Safari dérange

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le gars d’à côté

7 juillet 2017
Pâturin des prés

Tout le monde le connait. On sait où il habite. Mais que fait-il dans la vie ? Que font ses parents ?

Il nous est familier. Tellement qu’on ne le voit plus. Et quand on l’aperçoit, c’est sans le regarder. En pensant à autre chose.

Mais il doit porter un nom, ce n’est pas possible.

Eh oui, il s’appelle le Pâturin des prés (Poa pratensis, surnommé Foin à vaches), une composante du gazon.

Et pour mettre en valeur cette plante modeste, quoi de mieux qu’un objectif russe glorifiant les petites gens et les dépossédés de ce monde. Ceux qui ne comptent pas…

Originaire de l’Eurasie, il a envahit les régions tempérées l’Amérique du Nord avec la venue des colons européens.

Il s’est tellement bien naturalisé qu’il est devenu le principal fourrage à bestiaux.

Par l’effet du nombre, cette plante méprisée est celle sans laquelle notre secteur agricole s’effondrerait.

Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer la personne d’à côté…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Helios 85mm F/1,5 — 1/1000 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm

Postscriptum : Je remercie Mme Marie-France Larochelle pour avoir identifié cette plante.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Menziesia ciliicalyx

6 juillet 2017
Menziesia ciliicalyx var. multiflora

En forme de clochettes allongées (ou d’urnes à l’envers), les fleurs rose pourpre du Menziesia ciliicalyx apparaissent en groupes de trois à huit à la fin du printemps ou au début de l’été.

Cette petite plante aux feuilles ovales pousse dans les endroits frais et ombragés.

Photographiée au début de juin, celle-ci se trouvait dans le Jardin Leslie-Hancock du Jardin botanique de Montréal.

Ouvert depuis 1976, ce jardin possède l’apparence d’un sous-bois consacré aux rhododendrons. On y trouve également des fougères.

Dans le cas du Menziesia ciliicalyx, sa présence se justifie par le fait que cette plante fait partie, depuis 2011, de la famille des rhododendrons. Encore peu connu, son nouveau nom est le Rhododendron benhallii.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix Leica 42,5mm F/1,2 + filtre Hoya à densité neutre ND8 — 1/400 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm

Postscriptum : Je remercie Mme Marie-France Larochelle pour avoir identifié cette plante.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Gyroselle

4 juillet 2017
Gyroselle de Virginie ‘Album’
Gyroselle de Virginie
Gyroselle de Virginie
Gyroselle de Virginie
Gyroselle de Virginie

Sous le nom de Gyroselle (ou Dodecatheon), se regroupent quatorze espèces de vivaces qui fleurissent au printemps. Elles qui se distinguent par la couleur de leurs fleurs (blanches, roses, rose pourpre ou rouge violacé).

En plus petites, elles sont les équivalentes nord-américaines des cyclamens européens. Six de ces espèces sont indigènes au Canada.

Préférant pousser dans des milieux mi-ombragés, elles forment des fleurs pendantes en touffe au bout d’une longue tige lisse d’environ 40 cm.

Retournant ses pétales, la fleur pointe son étamine saillante et foncée (cerclée de jaune ou de blanc) comme un volant de badminton (appelé moineau au Québec).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (1re, 2e, et 3e photos), Helios 85 mm F/1,5 (4e photo) et Lumix Leica 42,5 mm F/1,2 + filtre Hoya à densité neutre ND8 (5e photo)
1re photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 95 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 42,5 mm
5e  photo : 1/640 sec. — F/1,5 — ISO 200 — 85 mm

Postscriptum : Je remercie Mme Marie-France Larochelle pour avoir identifié cette plante.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Souvenirs d’azalées

3 juillet 2017
Azalée ‘Spek’s Brillant’
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Azalée de Vasey
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Le Jardin Leslie-Hancock est la partie du Jardin botanique de Montréal où sont cultivés ses rhododendrons.

Ils poussent parmi des conifères. Ceux-ci acidifient le sol (ce que préfèrent les rhododendrons) et leur offre une couverture végétale qui leur tamise la lumière solaire.

La floraison s’étend du début de mai au début juillet. C’est en juin que ce jardin est à son apogée.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix Leica 42,5mm F/1,2 + filtre Hoya à densité neutre ND8
1re photo : 1/400 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 640 — 42,4 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 42,5 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel