Voyage à La Havane-II : Jour 8

Le 6 novembre 2013

J’apprends à l’hôtel Sevilla que leur réseau Wi-Fi fonctionne bien. Toutefois, pour l’utiliser, il faut posséder des cartes distribuées par la société d’État Etecsa. Or l’hôtel en est à court.

Je vais donc à l’hôtel Parc central. Ils en ont. J’achète trois cartes d’une heure chacune. Ce matin, leur réseau est super rapide. Du jamais vu. En vingt minutes, mon compte-rendu est publié et j’ai le temps de lire les nouveaux commentaires. Wow !

En m’évitant de me rendre jusqu’à l’hôtel Saratoga, situé beaucoup plus loin, je peux donc commencer à visiter la ville beaucoup plus tôt.

Aujourd’hui, ce que je parcoure, c’est le côté occidental du centre du quartier de Centro. Plus précisément, c’est le territoire limité par la rue Padre-Varela à l’ouest, la rue Neptuno au nord, la Calzada Infanta à l’ouest, et l’avenue Salvador-Allende au sud.

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La rue Calzada Infanta est une rue commerciale bordée d’édifices dont la majorité ont une galerie à arcades : celle-ci protège les passants des intempéries ou du soleil. De nombreux autres édifices ont une architecture Art déco.

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Ces dernières années, le gouvernement cubain a encouragé l’agriculture urbaine afin de réduire l’importation de denrées. Cette dépendance alimentaire nuit gravement à l’équilibre des échanges commerciaux de l’ile. Non seulement les citoyens ont donc été encouragés à créer des potagers là où cela était possible mais également, des producteurs maraîchers ont obtenu la permission de mettre en valeur des lots inoccupés, comme c’est la cas ici, sur la rue San-Francisco.

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Puis je visite la Villa Blanca. Ce palais néo-baroque espagnol sert principalement d’école de danse (aux étages supérieurs) et de club de danse — dont l’entrée est gratuite — les fins de semaine.

Le repas du midi a consisté (tout comme celui d’hier) en une petite pizza au fromage que je me suis procurée à la Cafetería Don Luigi, un guichet alimentaire (et non une cafétéria) située sur la rue Soledad, un peu en dehors de la zone que je visite aujourd’hui. Puisque je n’ai pas de monnaie nationale, on me chargera un peso convertible (1$), le double du prix de la veille. Même à ce prix, c’est une aubaine.

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Plus on s’éloigne de la Vieille ville, moins La Havane est densément peuplée. Dans Centro, les maisons sont collées les unes aux autres comme c’est le cas dans la Vieille ville. Cela cessera d’être vrai dans le quartier suivant à l’ouest, à Vedado, où les maisons sont souvent séparées les unes des autres.

De plus, dans certaines parties de Centro, on rencontre parfois des maisons à un seul étage, ce qui est rarissime dans la Vieille ville.

Ce peuplement moindre, associé à une faible fréquentation touristique, fait que la partie de Centro que je visite aujourd’hui est moins l’objet de surveillance policière. Conséquemment, les touristes qui s’y aventurent risquent davantage de se faire voler.

C’est ce qui m’est arrivé vers 14h40, alors que j’avais presque terminé la visite de cette partie du quartier.

Je me trouvais au sud de la rue Lucena, presque déserte (même des Cubains) en raison de la pluie. Un jeune m’a dépassé sur ma droite, à trois mètres, puis a fait soudainement volteface et s’est dirigé directement vers moi en regardant fixement la chainette en or que je portais au cou. D’un geste rapide, il a brisé la chaine et s’est enfui en courant.

C’est le premier vol dont je suis victime. Je suis toujours en vie. Je n’ai pas vraiment été violenté. Tout au plus, j’ai une petite égratignure à la joue gauche qui aura disparue dans deux semaines et qui, entretemps, ne devrait pas nuire à mes chances, même balafré, d’épouser une Cubaine, si tel était mon désir.

Ma première réaction a été de remettre en question mon intention de visiter le reste du quartier. Puis j’ai réalisé que ce n’est pas un petit voleur qui allait bouleverser mon voyage.

Donc, à moins d’un deuxième vol, ma visite se poursuivra, telle que prévue.

Après le repas du soir au restaurant La California — potage aux légumes, spaghetti carbonara, et verre de vin rouge, le tout pour 16$, service compris — l’idée me vient de terminer la soirée en beauté en voyant le spectacle réputé du Tropicana.

Mais mon hôte calme mes ardeurs en me rappelant que ce spectacle superlatif se déroule à la belle étoile et conséquemment, est annulé les jours de pluie. C’est donc partie remise.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 20 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 20 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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3 commentaires à Voyage à La Havane-II : Jour 8

  1. Marcos dit :

    Bonjour, Je ne vois pas en quoi Centro Havana serait plus dangereux que le reste. Dans le cas présent le responsable, c’est le volé pas le voleur. Tout ce qui dépasse est une cible partout dans le monde.

    Pourquoi ne prends-tu pas un peu de monnaie nationale dans une Ca De Ca On t’en donnerais gentiment (Le mot c’est “cambiar”) sans même te demander les papiers. 10cuc = 200 cup (mas o menos) ne les mélange pas, un paquet dans chaque poche et remise en ordre chaque soir.

    Plus tu dépenseras de monnaie cubaine plus tu entreras dans le système.

    Je vois que tu fais tes premiers pas de l’autre coté du miroir, c’est intéressant de voir ton approche.

    ¡Cuida’o con las mulatas! Marcos

  2. sandy39 dit :

    AU BIJOU VOLE, SANS MEFIANCE…

    A hurler de rire ! Quelle bonne humeur se dégage à travers ces lignes ! Quelle splendeur règne dans les mots !

    Serait-ce donc Moi, -le pouvoir de me lire-, ou l’ambiance des vacances qui vous métamorphoserait ?

    Pas le Temps de dire OUFF, qu’on voulait votre chaînette ! Mieux vaut partir avec du Toc ou de la Pacotille !

    OUFF, il n’a pas tué votre âme ! Heureusement que votre agresseur ne vous a pas étranglé…

    “Je suis toujours en Vie ” : Avez-vous, vraiment, eu peur d’y passer ?

    Et la petite égratignure aura disparu d’ici votre retour à Montréal…, avec le bronzage !

    Enfin, une petite plaie va bien se cicatriser avec… un petit bisou baveux !

    Ah bon, se rendre à Cuba pour y épouser une Cubaine ! Ce n’est pas encore gagné de la faire monter là-haut ! Vous aimez donc les Bronzées… Attention, aux griffes des Panthères !…

    Quelles ardeurs déployées au cours de ce récit !

    AU BAISER RECUPERE, EN TOUTE CONFIANCE…

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