« De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa » avait déclaré Emmanuel Macron — un verre de whisky à la main, avait pudiquement précisé Le Monde — le 21 février 2014, au cours d’une réunion informelle à l’Élysée.
Depuis, la France a décidé d’augmenter substantiellement ses dépenses militaires. Déjà, de 2017 à aujourd’hui, le budget français de la défense était passé de 32,2 à 50,5 milliards d’euros, et pourrait atteindre 170 milliards d’euros en 2030 si ce pays vise la cible budgétaire de 5 % de son PIB en dépenses militaires, comme le suggère l’Otan.
Le 22 octobre dernier, devant les membres de la Commission de la défense, le plus haut gradé de l’armée française déclarait que la France devait se préparer, dans trois ou quatre ans, à entrer en guerre contre la Russie.
D’ici quelques semaines, l’État distribuera à tous les Français un manuel de survie en cas de crise majeure. La France suit ainsi l’exemple de la Suède et de la Finlande qui ont fait de même l’an dernier.
Le gel des avoirs, arme de conscription
Conçu pour priver des groupes terroristes de moyens financiers, l’article L.562-2 du Code monétaire et financier permet au ministère français de l’Intérieur (ou à son collègue de l’Économie) de bloquer des comptes sur simple soupçon, signalement ou critique publique.
Dans un premier temps, ce pouvoir discrétionnaire a été appliqué pour dissoudre promptement des écoles coraniques qui, sur le territoire français, prêchaient l’intégrisme religieux et le refus des valeurs républicaines.
Toutefois, ce pouvoir a glissé vers la répression d’intellectuels qui s’opposent aux mesures gouvernementales qu’ils jugent, à tort ou à raison, excessives à l’égard des Musulmans.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est qu’elle est révolue cette époque où nos gouvernements avaient l’obligation de s’adresser aux tribunaux afin de pouvoir geler les avoirs financiers d’une personne.
Un simple décret ministériel suffit.
Normalement, lors d’un conflit armé, les hommes aptes au combat sont obligatoirement enrôlés dans l’armée, alors que les femmes participent à l’effort de guerre en travaillant dans les usines d’armement.
De nos jours m’importe quel logiciel de gestion de bases de données peut, dans un premier temps, analyser le registre des hommes appelés sous les drapeaux, dresser la liste de tous ceux dont case ‘Enrôlé’ n’est pas cochée — c’est-à-dire ceux qui manquent à leur devoir de protéger leur pays — et, dans un deuxième temps, trouver et geler leurs avoirs financiers et bloquer leurs cartes de crédit à partir du registre des détenteurs.
Il n’est même pas nécessaire de recourir à l’intelligence artificielle; cela est faisable dès maintenant avec les logiciels existants.
Ce qui signifie que si la France déclare la guerre à la Russie, le gouvernement français pourra forcer tous ceux qui le doivent à s’enrôler. À défaut de quoi ils seront incapables de payer leur loyer, de nourrir leurs enfants ou même de se défendre devant les tribunaux.
Références :
Emmanuel Macron appelle à « un effort historique » pour accélérer la hausse des dépenses de défense
« Être prêt pour un choc avec la Russie dans 3 ou 4 ans » : le chef de l’armée française prévient ses troupes face à la menace russe
France : le gel des avoirs sans jugement d’éditeurs et intellectuels musulmans interroge sur l’état de droit
Guerre en Ukraine : Macron prêt à « envoyer des mecs à Odessa” ?
La Finlande et la Suède se préparent à une Troisième Guerre mondiale
Réarmement : comment la France pourrait financer la hausse de ses dépenses militaires ?
Un manuel de survie en cas de crise majeure va être distribué aux Français

Écrit par Jean-Pierre Martel




























































