James Bond mord le sable de la Libye

Publié le 7 mars 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Les Services secrets britanniques sont reconnus pour leur efficacité, du moins sur les écrans de cinéma. Qui n’a pas entendu parler de l’agent 007, de ses accessoires (qui sont autant de prouesses technologiques), de ses cascades spectaculaires, de sa bravoure, de son charme et de son humour particulier. Mais qu’en est-il dans la vraie vie ?

La semaine dernière, la Grande-Bretagne a envoyé en Libye un commando composé de six agents du SAS (Forces spéciales britanniques) et de deux officiers du MI6 (Services secrets du Royaume-Uni).

Armé jusqu’aux dents, le commando se rend en hélicoptère à Benghazi, ville de l’est de la Libye et fief de l’insurrection. Mais elle y arrive de nuit, sans prévenir, dans cette ville où les insurgés vivent dans la crainte constante d’une attaque aérienne menée par des mercenaires à la solde de Kadhafi.

Aussitôt qu’ils touchent le sol libyen, les huit agents sont arrêtés… par un petit groupe d’agriculteurs.

« Nous avons tiré en l’air et on leur a dit : ‘Les mains en l’air. Ne bougez pas’, comme au cinéma. Ils ont fait ce qu’on a dit. Ce n’était pas très difficile » a raconté Rafah, un des employés de ferme.

Après avoir découvert des pistolets, des explosifs, des téléphones satellitaires et de multiples passeports dans les sacs de leurs prisonniers, les fermiers ont décidé de contacter l’opposition. Mais celle-ci a refusé de les rencontrer, craignant d’être accusée d’être à la solde de l’étranger.

Rappelons également qu’en janvier 2010, un commando israélien muni de passeports britanniques a tué à Dubaï un des fondateurs de la branche armée du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh.

Il a fallu d’intenses tractations entre Londres et l’opposition pour finalement obtenir la libération du commando britannique. Celui-ci est rentré bredouille à Londres hier, sans son hélicoptère et sans ses armes, confisqués par les nouveaux amis libyens de Sa Majesté.

Références :
Les services secrets britanniques humiliés en Libye
SAS and MI6 officers released by Libya’s rebel commanders

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une nuit de noce mystérieuse…

Publié le 24 février 2011 | Temps de lecture : 4 minutes
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De la mi-janvier au 7 septembre 1200, toutes les églises de France furent verrouillées sur ordre du pape Innocent III. Pendant huit mois, pas une seule messe ne fut célébrée, aucun mariage ne fut consacré et tous les clochers du royaume demeurèrent silencieux.

À l’époque comme aujourd’hui, les saisons marquaient le passage du temps. Pour plus de précision, les fêtes des saints servaient de points de repère. Toutefois, il n’y avait pas suffisamment de saints pour meubler tous les jours du calendrier. Alors on disait « Nous nous marierons trois jours avant la St-Jean-Baptiste ». Sans messe dominicale, plus personne n’était certain de savoir quel jour de la semaine on était. Bref, ces huit mois furent interminables.

Mais quelle mouche avait donc piqué le pape pour qu’il en vienne à prendre une telle décision ? Une affaire de coeur, évidemment.

À l’âge de quinze ans, le roi Philippe II de France (1165 – 1223) épouse Isabelle de Hainaut. Celle-ci lui donne un héritier en 1187 et décède trois ans plus tard en donnant naissance à des garçons jumeaux qui ne vécurent pas.

En 1193, le roi de France épouse en secondes noces la jeune sœur du roi du Danemark, Ingeburge (1174 – 1236). Le lendemain de leur nuit de noce, Philippe II veut renvoyer sa nouvelle épouse : il demande aux ambassadeurs du Danemark de repartir avec elle. Évidemment ceux-ci, soumis au roi du Danemark, ne peuvent exécuter un tel ordre.

On n’a jamais su ce qui s’était passé au cours de cette nuit d’août 1193. À ce jour, aucun historien n’a réussi à lever le mystère qui entoure cette nuit fatidique.

La reine fut enfermée aussitôt dans un couvent et le roi entama une procédure d’annulation de mariage. Cette requête fut accordée le 5 novembre 1193 par une assemblée d’évêques complaisants dirigée par l’archevêque de Reims (et oncle du roi de France).

Désormais libre de remarier, le roi cherche une troisième épouse. La situation d’Ingeburge étant connue dans toutes les cours d’Europe, Philippe a beaucoup de mal à convaincre les candidates de la pureté de ses intentions. D’autant plus que le pape Célestin III déclare l’annulation illégale le 13 mars 1195. Mais Philippe passe outre à la décision pontificale et se remarie le 1er juin 1196 avec une princesse flamande, Agnès de Méranie (1180 – 1201). Elle a seize ans, elle est belle et le roi est fou d’elle.

Le roi est soulagé d’apprendre le décès du pape Célestin III, le 8 janvier 1198. Mais la quiétude royale est rapidement troublée quand le nouveau pape, Innocent III, décide de faire respecter l’annulation de ce mariage décrétée par son prédécesseur. Pour le Vatican, ce mariage est d’autant plus inacceptable que techniquement, le roi de France est bigame. Le pape somme donc Philippe II de renvoyer sa troisième épouse et de donner à la deuxième la place qui lui revient. Le roi refuse catégoriquement.

Le 13 janvier 1200, coup de théâtre : le pape excommunie Philippe II et lance l’interdit sur le royaume de France, entrainant la suspension de toutes les activités du clergé (sacrementelles et liturgiques).

Le roi demeure inébranlable. Mais ses conseillers sont inquiets. Le peuple ne comprend pas la rébellion du roi contre l’autorité de l’Église. La situation risque de créer des émeutes. La noblesse commence à s’agiter : des jeux de coulisse se trament dans le dos du roi. Des rumeurs de complots se multiplient. Philippe II finit par se soumettre, fait revenir Ingeburge. Mais il l’enferme aussitôt à Dourdan et reste auprès d’Agnès de Méranie. Toutefois, cette dernière meurt en donnant au roi un deuxième héritier mâle, en juillet 1201.

Philippe reprend la procédure d’annulation du mariage en 1205, cette fois sur motif de non consommation. Constatant définitivement que ces projets débouchent sur une impasse gênante, le roi se résigne et met fin brutalement aux négociations de rupture en 1212 : la malheureuse Ingeburge reprend alors sa place, non pas d’épouse, mais de reine, toujours vierge après neuf ans de mariage.

Références :
Agnès de Méranie
Ingeburge de Danemark
Philippe II de France

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La langue française dans le monde

Publié le 28 novembre 2010 | Temps de lecture : 1 minute

Avec 200 millions de francophones, le français est au neuvième rang des langues les plus parlées au monde. Sur l’Internet, c’est la troisième langue avec 5% des pages, derrière l’anglais (45% des pages) et l’allemand (7% des pages).

Dans 32 pays, le français est la langue ou l’une des langues officielles. La moitié des francophones vivent en Afrique.

Référence : La Revue, 2010;6:107.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Opium et pavot

Publié le 22 novembre 2010 | Temps de lecture : 2 minutes
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Le pavot est une famille de plantes à fleur regroupant plusieurs espèces allant du coquelicot (photo ci-dessus) au pavot somnifère. Ce dernier possède deux variétés : le pavot blanc (surtout utilisé pour l’opium) et le pavot noir (surtout utilisé pour ses graines). Tous deux produisent de l’opium (pouvant contenir 10 à 16% de morphine et environ 3% de codéine).

Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, en 2009, la surface totale des plantations de pavot dans le monde est de 181 000 hectares, produisant 7 754 tonnes d’opium dont 92% proviennent de l’Afghanistan. Plus de la moitié des terres cultivables de ce pays sont utilisées à la production d’opium : celle-ci représente officiellement 60% de l’économie afghane, mais dans les faits, le tiers de l’économie réelle du pays.

Le pavot somnifère est aussi cultivé pour ses graines, généralement noires, qu’on peut se procurer dans n’importe quel supermarché, au rayon des épices. Dans les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, elles servent à aromatiser les pains et les pâtisseries. Le pain au pavot est consommé couramment dans les régions slaves et germaniques, notamment en Alsace.

La culture légale du pavot — pour la production de médicaments et pour celle des graines — est l’objet d’importantes mesures de sécurité. Les trois principaux pays producteurs sont la République tchèque (31 000 tonnes de pavot cultivé sur 70 000 hectares, soit 0,9% du territoire), suivie de près par la Turquie, et loin derrière, la France (5 500 tonnes de pavot).

Le pavot tchèque est essentiellement utilisé en boulangerie et en pâtisserie alors que celui de la France est exclusivement destiné à l’industrie pharmaceutique.


Références :
Opium
Pavot
Morillot J. Pavot — Champions, les Tchéques. La Revue 2010; no 6: 22.
Pavot somnifère

Détails techniques de la photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Helios 85mm F/1,5 — 1/4000 sec. — F/1,5 — ISO 125 — 85 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le lapsus de Monsieur Charest

Publié le 6 octobre 2010 | Temps de lecture : 1 minute

Le Premier ministre du Québec, monsieur Jean Charest, anime une chronique hebdomadaire sur les ondes radiophoniques du 98,5.

Soucieux de promouvoir le développement économique du Québec, M. Charest y annonçait récemment, en grande primeur, la création d’une nouveau secteur industriel où le Québec a pris une avance considérable sur les autres pays développés, soit l’industrie de la corruption — à moins qu’il voulait parler de l’industrie de la construction, ce qui est pareil comme tout le monde le sait.

Jugez-en par vous-même…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’accouchement sicilien

Publié le 30 août 2010 | Temps de lecture : 1 minute

La ville de Messine, peuplée d’environ un quart de million d’habitants, est située à l’extrémité nord-est de la Sicile. Jeudi dernier, lors d’un accouchement, le gynécologue qui avait suivi la future mère au cours de sa grossesse et le médecin de garde à l’hôpital en sont venus aux poings sur la nécessité de pratiquer une césarienne.

D’après le père du bébé, la bagarre a retardé la césarienne de plus d’une heure, entrainant des complications pour la mère et le nouveau-né. La mère, âgée de trente ans, a dû subir une ablation de l’utérus, tandis que son bébé Antonio a été victime de problèmes cardiaques et de possibles dommages cérébraux.

Cet incident met en lumière le taux inhabituellement élevé de césariennes pratiquées : 38% des accouchements en Italie se font par césarienne — le double des 15% recommandés par l’Organisation mondiale de la santé — alors que cette proportion atteint 52% en Sicile.

Références :
Le Parisien

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une rencontre étrange

Publié le 27 août 2010 | Temps de lecture : 2 minutes

Je n’ai pas de sécheuse électrique. L’été, mes chemises sèchent au vent sur ma corde à linge extérieure alors que mes sous-vêtements, par pudeur, sèchent sur un support en bois dans ma chambre à coucher. Puisque ce support est placé le long d’un mur, je suis porté à prendre toujours ceux du devant.

Hier matin, je commençais à manquer de slip et j’en ai donc choisi un situé à l’arrière du support et qui n’avait probablement pas servi depuis plusieurs semaines.

En l’enfilant, j’ai senti une déchirure au côté gauche du bassin, comme si un petit morceau de vitre tranchant était demeuré emprisonné dans le tissus. En étirant l’élastique à la taille, j’aperçus un bout de tissus blanc semblable aux étiquettes précisant les instructions pour la lessive. Mais en voyant les fines pattes d’une araignée en colère gesticulant de tout bord et de tout côté, je réalisai que ce qui m’avait semblé être une étiquette était en réalité son cocon.

D’un geste de la main, l’araignée s’est retrouvée au sol pour y être écrasée d’un coup de pantoufle. Quand au cocon, en le retirant à l’aide d’un mouchoir de papier, je réalisai qu’il était fixé au tissus par deux bandes élastiques jaunes en V.

L’arthropode m’avait infligé une blessure d’environ deux mm de diamètre qui s’est transformée dix minutes plus tard en cloque d’un demi-centimètre. Un peu de teinture d’iode, puis un peu de crème à la cortisone, mirent fin à l’épisode.

Depuis, j’ai une nouvelle manie : inspecter mes slips avant de les enfiler. Je suis inquiet à l’idée que l’araignée aurait pu tisser son cocon ailleurs dans mon slip…

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Écrit par Jean-Pierre Martel