Les guides touristiques de Montréal

Le 17 avril 2023
L’édicule de style Art nouveau de la station de métro Victoria

À la belle saison, lorsque je vois des gens qui prennent des photos à proximité d’un site touristique que je connais bien (comme celui ci-dessus), il m’arrive de m’approcher d’eux et, s’ils parlent français, de leur demander s’ils aimeraient que je leur raconte son histoire.

Je le fais à titre bénévole, évidemment. Parce qu’autrement, il faut un permis municipal.

Pour l’obtenir, il faut suivre une formation de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. Cette formation de 240 heures coute 2 500 $. En plus, le prix du permis municipal est de 105 $ par année.

Cela évite qu’on s’improvise guide touristique et qu’on raconte n’importe quoi. Comme, par exemple, que l’ile de Montréal est un territoire mohawk que les colons français auraient volé ou conquis.

Montréal ne compte que 149 guides certifiés. C’est peu lorsqu’on sait qu’annuellement, plus d’un million de touristes visitent Montréal et que celle-ci jouit d’un riche passé. À la différence de milliers de villes nord-américaines dont il n’y a pas grand-chose à dire.

Intérieur de l’hôtel de Lauzun

Dans une ville comme Paris, certains lieux ne sont accessibles aux touristes que lors d’une visite guidée. Par exemple, l’hôtel de Lauzun — qui a conservé son décor d’origine du XVIIe siècle — est trop petit pour être ouvert au tourisme de masse.

Pour le visiter, par petits groupes de 14 à 20 personnes, il faut réserver des mois à l’avance et acquitter le prix de la visite guidée (une vingtaine d’euros).

En Amérique du Nord, seules trois villes exigent que les guides touristiques y soient qualifiés : Montréal, New York et Québec.

Mais comme presque tout ce qui touche l’industrie touristique à Montréal (dont l’hébergement de courte durée), l’obligation d’obtenir un permis municipal n’a pas pour but de protéger le public, mais de constituer une source de revenus pour la ville.

En effet, personne n’est mandaté pour faire respecter la règlementation à ce sujet.

C’est ainsi qu’au cours des dernières années, l’administration Plante n’a délivré aucun constat d’infraction à l’encontre du grand nombre de guides amateurs qui offrent illégalement des visites payantes du Centre-ville ou du Vieux-Montréal.

Références :
Deuxième voyage à Paris : jour 10
Règlement sur les guides touristiques
Tourisme à Montréal Suivez le guide… illégal
Une entrée de métro parisienne… à Montréal

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif PanLeica 25 mm F/1,4 (2e photo), et OM-D e-m5 transformé en appareil infrarouge à spectre complet, objectif M.Zuiko 25 mm F/1,2 + filtre VertX1 B+W 061 + filtre bleu FS KB20 + filtre bleu 80C d’Hoya (1re photo)
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : : 1/100 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm

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