Bilan économique du gouvernement Couillard

31 mai 2018
Le Petit pain de Gérard Sénécal (1940)

Le produit intérieur brut

En 2014 — la première année où Philippe Couillard est devenu premier ministre — la croissance du Produit intérieur brut (PIB) a été de 1,3 % au Québec, comparativement à 2,5 % pour l’ensemble du Canada.

En 2015, ce fut respectivement 1,1 % et 1,2 %.

En 2016, ce fut encore sous la moyenne canadienne, soit 2,2 % vs 2,6 %.

Mais en 2017, la croissance du Québec fut des poussières au-dessus de celle du Canada; 3,1 % vs 3,0 %.

Bref, depuis l’accession au pouvoir de Philippe Couillard, l’économie québécoise s’est accrue sous la moyenne canadienne; 7,7 % vs 9,3 %.

Cette différence de 1,6 %, rapportée à notre croissance de 7,7 %, cela signifie que l’économie du Canada s’est accrue 20,8 % plus rapidement que celle du Québec.

Cela n’est-t-il pas le cas depuis des décennies ?

En fait, au cours des seize ans de régime libéral, la croissance économique du Québec n’a dépassé la moyenne canadienne que quatre fois, toujours par une marge minime de 0,1 %.

Voilà pourquoi on pense que cela est normal.

Toutefois, au cours de neuf des dix années qui ont précédé l’arrivée au pouvoir du premier ministre Jean Charest — en d’autres mots, sous les gouvernements péquistes de Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry — c’était le contraire; la croissance économique du Québec était supérieure à la moyenne canadienne.

Conséquemment, le gouvernement fédéral avait réduit le montant de la péréquation auquel le Québec avait droit.

La richesse individuelle

Le revenu disponible par personne (RDPP) est le salaire moins l’impôt.

Sous le gouvernement péquiste de Bernard Landry, le RDPP au Québec était au 4e rang canadien. Sous Jean Charest, il est tombé au 7e rang vers 2005. Et à la fin de son régime, nous étions rendus au 9e rang.

Peut-on faire pire ? Évidemment.

Sous Philippe Couillard, on est tombé au dernier rang canadien. Seuls les peuples autochtones du Canada sont plus pauvres que nous.

En montants absolus, le RDPP s’est accru sous le gouvernement Couillard. Mais il a augmenté davantage partout ailleurs au Canada. Voilà pourquoi nous sommes tombés au dernier rang.

Ceci étant dit, on doit préciser que le RDPP ne comprend pas les tarifs. Lorsqu’un gouvernement n’augmente pas les impôts mais augmente une multitude de tarifs (permis de conduire, garderies, électricité, etc.), cela appauvrit les citoyens sans que cet appauvrissement ne se reflète sur le RDPP.

Le taux de chômage

Ces jours-ci, le taux de chômage au Québec est le plus bas depuis trente ans. Il est même inférieur à celui de l’Ontario.

Pourtant, le gouvernement Couillard n’a pas créé un nombre record d’emplois; d’autres firent mieux.

Entre mars 1999 et juin 2002, le gouvernement péquiste a créé 311 600 emplois, soit une moyenne de plus de 100 000 par année.

La promesse de Philippe Couillard d’en créer 250 000 en quatre ans — promesse qui sera probablement réalisée de justesse — n’était donc pas extravagante.

Alors comment se fait-il qu’avec une création ‘normale’ d’emplois, le taux de chômage soit aussi bas ?

Il a baissé pour deux raisons. Premièrement en raison de la mise à la retraite des babyboumeurs. Ceux-ci forment la plus importante tranche démographique de la population québécoise.

En prenant leur retraite, non seulement laissent-ils leurs emplois à d’autres, mais ces personnes exercent une pression sur la fourniture de soins de santé en raison de leur vieillissement.

L’immigration soutenue en Ontario depuis des décennies a fait en sorte que l’importance démographique des citoyens de plus de 65 ans y est moindre. Voilà pourquoi leur mise à la retraite dans cette province a créé un vide moins important qui a occasionné une diminution moindre du chômage.

La deuxième raison qui explique le bas taux de chômage au Québec en comparaison avec celui de la province voisine, c’est que les gouvernements libéraux ont transformé le Québec en paradis du cheap Labor.

Normalement, dans un marché libre, lorsqu’une ressource devient rare, son prix augmente. Or au Québec, nous avons une rareté de la main-d’œuvre associée au RDPP le plus faible au pays. Ce paradoxe ne peut s’expliquer que par le fait que les emplois créés ont principalement été des emplois près du salaire minimum.

Le laisser-faire économique

La fuite des sièges sociaux

À l’époque où le dollar canadien valait plus que la devise américaine, certaines entreprises québécoises ont fait l’acquisition de compagnies étrangères, notamment américaines.

Mais depuis le retour à la normale, plusieurs fleurons de l’économie québécoise sont devenus propriétés étrangères : Rona, Rôtisseries Saint-Hubert, Provigo, etc. Tout cela dans l’indifférence totale du gouvernement Couillard, se réjouissant de l’ouverture du marché québécois au grand capital international.

La délocalisation de la construction navale canadienne

À l’époque du gouvernement Charest, lorsque la marine canadienne a décidé d’accorder des contrats qui attendront soixante-milliards$, ceux-ci avaient pour effet (sinon pour but) de délocaliser la construction navale canadienne du Québec vers deux autres provinces.

Les gouvernements Charest et Couillard n’ont pas protesté, se contentant d’accorder quelques contrats de traversiers afin de soutenir minimalement l’emploi de ce chantier maritime.

Secteur automobile ontarien vs Bombardier

Passons sous silence les 13,7 milliards$ qu’a couté le sauvetage de l’industrie automobile au cours de la Grande récession puisqu’il est antérieur au gouvernement Couillard.

En juillet 2015, Ottawa annonçait un investissement de 58 millions$ dans Toyota Canada.

En mars 2017, Ottawa accordait un don de 100 millions$ à un centre de recherche de Ford Canada.

Mais Bombardier se contentera d’un prêt remboursable de 372,5 millions$, dont les 248 millions$ — les deux tiers — iront au programme d’avions d’affaires Global 7000, construit en Ontario.

Un prêt remboursable signifie qu’au final, après remboursement, le fédéral n’aura rien déboursé.

Au lieu de blâmer le fédéral pour sa tiédeur à soutenir le projet industriel canadien le plus important des vingt dernières années (la CSeries), Philippe Couillard s’est contenté de prétendre que Bombardier n’avait pas besoin de l’argent d’Ottawa puisque l’aide de 1,3 milliard$ de Québec suffisait.

Depuis ce temps, la part majoritaire qu’Airbus a obtenue de la CSeries sans rien débourser a fait en sorte que le pourcentage détenu par l’État a été dilué d’autant. Si bien que l’investissement du gouvernement Couillard a perdu les deux tiers de sa valeur et la CSeries est passée sous contrôle européen.

Conséquemment, la technologie acquise par ce constructeur ne sera pas appliquée à l’avenir sur des modèles de plus en plus gros construits au Québec, mais sera probablement incorporée aux modèles européens d’Airbus. En d’autres mots, sans créer d’emplois au Québec.

L’intention d’aider Bombardier était bonne. Le moyen d’y parvenir — résultant en une perte de près de 900 millions$ pour les contribuables — est évidemment de l’amateurisme économique.

Bell Helicopter : des milliards$ de retombées perdues

En février 2018, Ottawa a saboté le contrat de vente d’hélicoptères civils québécois au gouvernement philippin. En réaction, la ministre de l’Économie du Québec n’a rien trouvé de mieux à dire que le Québec veut bien exporter, mais pas à n’importe quel prix…

Précisons que ce contrat devait rapporter des retombées économiques de l’ordre de deux à cinq-milliards$ pour l’économie québécoise.

Le dédommagement des pétrolières à Anticosti

En 2008, le gouvernement Charest oblige Hydro-Québec à céder ses droits d’exploration pétrolière à des compagnies privées pour une bouchée de pain.

Deux ans plus tard, Pétrolia annonce la découverte de l’équivalent de quarante-milliards de barils de pétrole à Anticosti.

On accuse le gouvernement libéral d’avoir vendu la poule aux œufs d’or.

Pour en avoir le cœur net, le gouvernement Marois s’engage à investir 56,7 millions$ afin de fixer une fois pour toutes le potentiel pétrolier de l’ile. En contrepartie, les Québécois obtenaient une part appréciable des profits d’une éventuelle exploitation si celle-ci devait s’avérer rentable.

Mais Philippe Couillard a préféré déchirer cette entente, exposant l’État à des poursuites pour rupture de contrat.

C’était la main tendue aux pétrolières amies pour qu’elles se sortent du marécage financier d’Anticosti avec des dizaines de millions$ en poche.

Effectivement, le gouvernement Couillard a versé à certaines pétrolières davantage que leur valeur capitalisée. En d’autres mots, il aurait été plus économique d’acheter la compagnie…

Ces millions$ ont servi à nous faire croire que le Parti libéral avait ‘sauvé’ Anticosti de la méchante sorcière péquiste alors qu’en réalité, l’aventure pétrolière de l’ile débute avec Jean Charest.

Comme quoi la propagande n’a pas de prix quand c’est les autres qui la paient.

Conclusion

À l’arrivée au pouvoir des Libéraux, il y a seize ans, le budget du Québec était équilibré, la croissance économique était supérieure à la moyenne canadienne et la balance commerciale du Québec était excédentaire.

Depuis, le budget de l’État est redevenu équilibré (après avoir cessé de l’être sous Charest). Cela est bien.

Toutefois, le déficit de la balance commerciale du Québec est catastrophique (proportionnellement le triple de celui des États-Unis), la croissance économique est insatisfaisante (en moyenne, 20,8 % plus élevée au Canada) et le Québec est devenu la province la plus pauvre du pays.

En dépit de cet appauvrissement relatif, le gouvernement Couillard se contente sans rechigner de la péréquation qu’Ottawa a la bonté de lui verser.

En 2016-2017, le fédéral a donc donné 2 573$ à chaque citoyen de l’Ile-du-Prince-Édouard, 2 259$ à celui du Nouveau-Brunswick, 1 822$ à chaque Néoécossais, 1 328$ à chaque Manitobain, et 1 206$ à chaque Québécois, ce qui est mieux que rien…

Bref, avec un tel bilan, il est évident que le Parti libéral du Québec est un gestionnaire incompétent de l’économie québécoise.

Références :
Bilan économique de Jean Charest
CSeries: l’aide d’Ottawa pas nécessaire dans l’immédiat, dit Couillard
La Vérif : Couillard avait promis 250 000 emplois, où en sommes-nous?
Croissance économique du Québec en 2014
Croissance économique du Québec en 2015
Croissance économique du Québec en 2016
Croissance économique du Québec en 2017
La Davie et le petit pain fédéraliste
Le Québec, paradis de l’exploration pétrolière
Le sabotage de la vente d’hélicoptères québécois par le ministre fédéral François-Philippe Champagne
Les miettes fédérales à Bombardier
Les usines de Toyota Canada obtiendront une mise à niveau de 1,4 milliard de dollars
Le vieillissement s’accélère au pays, voyez comment en graphiques
Notre investissement de 1,3 G$ dans la C Series en chute libre
Ottawa accorde 100 millions en subventions au secteur automobile ontarien
Une aide de 100 millions pour Toyota d’Ottawa et de l’Ontario

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Trois arbres fruitiers

30 mai 2018
Nashi (Poirier asiatique) ‘Ming’
Pommetier ‘Brandywine’
Pommier ‘Richelieu’

Le temps passe vite; déjà la floraison des arbres fruitiers tire à sa fin.

Au Jardin botanique, les branches d’un poirier précoce sont déjà garnies de fruits de la taille de gros œufs.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs Lumix Leica 42,5 mm F/1,2 + filtre Hoya à densité neutre ND8 (1re et 3e photos) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (2e photo)
1re photo : 1/1600 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 210 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Histoire de chenille (épilogue)

29 mai 2018

J’avais pourtant décidé que c’était fini.

Mais à 22h hier soir, il a plu.

Si dans la nature, les papillons trouvent facilement des abris pour se protéger, l’endroit où j’ai libéré mon papillon quelques heures plus tôt était plutôt à découvert.

Dans le noir, a-t-il réussi à trouver refuge ?

Dans le pire des cas, il devrait être encore vivant ce matin, à se débattre dans la boue.

Et dans le meilleur des cas, il devrait être perché quelque part, immobile au soleil à réchauffer ses muscles afin les préparer à battre des ailes.

Au parterre de fleurs jaunes où j’ai vu mon papillon pour la dernière fois, il n’y était plus ce matin. J’ai soigneusement scruté le sol pour le trouver. En vain.

Mais à deux pas, un scintillement perçu du coin de l’œil attire mon attention : c’est lui !

C’est quand même incroyable; quelles sont les probabilités de retrouver un papillon en liberté une vingtaine d’heures plus tard à peu près au même endroit ? Une chance sur un million, peut-être.

De ces temps-ci, les seules choses qui volent au Québec sont les libellules et les oiseaux; aucun papillon ‘autochtone’ n’a eu le temps de se former. Et à le voir de près, il n’y a aucun doute; c’est bien lui.

À 9h45, ce matin

J’en prends trois photos, dont celle-ci, que je trouve banales. Alors que je j’approche dans le but d’en prendre une meilleure, le voilà qui prend peur et s’envole.

Mais qu’est-ce qu’il lui prend ? Un papillon que j’ai nourri et protégé depuis sa ponte. Et voilà qu’il ne me reconnait plus. Après tout, j’ai presque changé ses couches.

D’un autre côté, c’est bon signe; son caractère sauvage le protègera des prédateurs.

Comme il s’est envolé au loin alors qu’il n’avait pas vraiment quitté les lieux depuis hier après-midi, je présume qu’il reviendra.

Je m’assois dans une de ces chaises de bois si confortables que le Jardin botanique a placé çà et là à la disposition des visiteurs.

Après une dizaine de minutes à l’attendre, je décide plutôt d’aller voir ce qu’il y a de neuf au Jardin botanique. Or justement, il y a toujours du neuf puisque c’est dans un endroit pareil qu’on met en scène le spectacle changeant de la nature.

Après avoir fait le tour, je reviens à mon point de départ non sans avoir scruté les lieux en m’approchant. Toujours rien.

Je reste planté là un court moment en balayant du regard l’horizon tout autour de moi. Puis à regret, je mets lentement en marche pour rentrer à la maison… tout en me retournant à plusieurs reprises dans l’espoir de l’apercevoir une dernière fois.

Cette silhouette sombre que j’ai vue voler au loin à la cime d’un arbre et disparaitre derrière une serre, était-ce un oiseau ou mon papillon ? Je ne le saurai jamais.

Dès que je traverse les grilles du Jardin botanique, la page est définitivement tournée.

Puisqu’il ne trouvera jamais une femelle de son espèce, son histoire s’arrêtera dans quelques semaines. Son sort est maintenant entre les mains de Dieu.

Ceci étant dit, envisageons le pire.

S’il devait être dévoré par le premier oiseau venu, il contribuera à la survie de son prédateur.

Et cet été, lorsque j’entendrai le chant d’un oiseau, je penserai que peut-être cet oiseau a le cœur à la fête parce qu’il y a quelques semaines, les rayons du soleil ont permis à mon oranger de développer ses feuilles et de nourrir une petite chenille devenue papillon devenue sa proie, permettant à cet oiseau de grandir et d’enjoliver ce jour-là le murmure du vent.

Quelles sont les probabilités qu’une telle coïncidence se produise ? Elles sont très minces. Tout comme les chances de retrouver en liberté un papillon là où on l’a quitté vingt heures plus tôt.

Et pourtant…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 — 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 1000 — 210 mm


Pour lire tous les textes de la série ‘Histoire de chenille’, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Histoire de chenille (3e et dernière partie)

29 mai 2018

La chrysalide

La chenille tôt le 18e jour

Vers 6h du matin, le 18e jour, la chenille entame sa métamorphose en chrysalide.

Elle tisse un anneau de soie qui servira à la relier à une branche verticale. À la suite d’une série de contorsions, elle réussit à se glisser à l’intérieur de cet anneau et à le loger de manière à ce qu’il soutienne la partie supérieure du dos.

Une chenille n’a pas de squelette. Pendant près de trente heures, la chrysalide va remodeler ses tissus larvaires de manière à former ceux du papillon.

Chrysalide au matin du 19e jour

Durant la matinée du 19e jour, la chrysalide s’est cambrée vers l’arrière afin de déchirer sa dernière peau de chenille et de la faire tomber au sol.

Elle apparait alors dans une magnifique enveloppe vert tendre, biscornue et veinée comme un bois précieux.

Chrysalide au jour No 25

Au cours des jours qui suivent, en devenant vert feuille, la chrysalide se fond dans le feuillage de la plante-hôte. Dans la nature, elle échapperait ainsi à ses prédateurs.

Pendant 8 à 19 jours (selon le climat), la chrysalide vivra couchée sur le dos, le ventre bombé, et reliée au tronc par ce mince fil de soie.

Ce répit nous donne l’occasion de planifier son émergence sous forme de papillon adulte.

Jusqu’à maintenant, la chenille se nourrissait exclusivement du feuillage de citrus. Adulte, son seul aliment sera un liquide sucré appelé ‘nectar’ fabriqué de manière variable par des fleurs.

Or sur ma rue, les fleurs que font pousser mes voisins ne sont pas de bons producteurs de nectar.

Pochette pour le transport du papillon

Je dois donc prévoir le transport vers le Jardin botanique de Montréal, situé tout près.

Au vingtième jour, je dessine et découpe une pochette triangulaire de papier rigide qui sera utilisée à cette fin. Les personnes intéressées n’ont qu’à cliquer sur ceci pour en voir le patron.

De plus, dans l’éventualité où l’éclosion de la chrysalide surviendrait alors que le Jardin botanique serait fermé, je passe à l’épicerie acheter une orange et des bananes qui, tranchées et bien mures, serviront de substitut au nectar.

Au 33e jour, la chrysalide (vieille de quinze jours) est devenue soudainement beaucoup plus foncée. Cela annonce l’imminence de l’apparition du papillon adulte.

Est-ce que ce sera un mâle ou une femelle ?

Mâle, une heure après la sortie de sa chrysalide

Effectivement, vers 11h le lendemain, le papillon adulte émerge de sa chrysalide. Il prendra moins d’une heure pour déployer et faire sécher ses ailes. Et il attendra environ 90 minutes de plus pour entreprendre son premier vol.

Après avoir inséré le papillon dans la pochette que je lui ai construite, je me rends au Jardin botanique.

Au sortir de sa pochette, en plein air
De dos, sur sa première fleur
De face, sur la même fleur (une Doronic du Caucase)

Pendant que ce papillon apprend à découvrir ce nouveau monde qui s’offre à lui, je quitte les lieux sans me retourner…

Le Porte-queue lowi laissé seul

Et pour lire la véritable fin de cette histoire :
Histoire de chenille (épilogue)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 60 mm Macro F/2,8 (les 5 premières photos) et M.Zuiko 40-150 mm + multiplicateur de focale MC-14 (les autres photos)
 1re photo : 1/125 sec. — F/4,5 — ISO 4000 — 60 mm
 2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 60 mm
 3e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 60 mm
 4e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 60 mm
 5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 60 mm
 6e  photo : 1/250 sec. — F/11,0 — ISO 2500 — 115 mm
 7e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 210 mm
 8e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 210 mm
 9e  photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 500 — 175 mm
10e photo : 1/125 sec. — F/9,0 — ISO 400 — 56 mm


Pour lire tous les textes de la série ‘Histoire de chenille’, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Déjà deux-millions de requêtes…

28 mai 2018

Les chats connaissent, dit-on, plusieurs vies.

À l’adresse électronique jpmartel.wordpress.com, le blogue a d’abord vécu un long prologue au cours duquel il a accumulé 587 330 requêtes en six ans.

En déménageant à l’adresse actuelle — jpmartel.quebec — le compteur s’est remis à zéro le 11 février 2016.

Le premier million de requêtes a été servi au cours des 15 mois qui suivirent, tandis que le deuxième l’a été au cours des 12 derniers (du 20 mai 2017 à maintenant).

À une époque où triomphent les textos et les gazouillis à 140 caractères ou moins, je me sens privilégié de bénéficier de la patience de lecteurs qui prennent de leur temps pour s’attarder à ce blogue bavard et éclectique.

Je vous remercie donc de l’attention que vous portez à l’un ou l’autre des 2 079 textes disponibles ici et j’espère demeurer fidèle à vos attentes.

Merci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Faits divers No 38

27 mai 2018
Face arrière du Palais de Tokyo

À Paris, le Centre d’Art contemporain se loge dans le Palais de Tokyo, un immeuble Art déco construit pour l’Exposition universelle de 1937.

Comme tous les musées de Paris, il est peu exigeant à l’égard de la tenue vestimentaire de ses visiteurs; short et blouse décolletée sont permis.

Le 5 avril 2018, ce musée ouvrait ses portes aux amateurs de naturisme. En raison des planchers froids, la majorité des visiteurs ont préféré s’y promener en souliers.

Référence :
Visiter le Palais de Tokyo, nu comme un ver


 
Quelle différence y a-t-il entre un migrant et un immigrant ?

Le migrant est la personne qui a quitté son pays dans le but de s’installer dans un pays dont il ne possède pas la nationalité. Il peut être en train de traverser d’autres pays sans avoir atteint son but ou, au contraire, avoir atteint sa destination et être en cours d’acceptation par le pays hôte.

Arrivé à destination, c’est alors que le migrant peut être qualifié d’immigrant.

De nos jours, les 258 millions de migrants dépensent quatre-vingts pour cent de leur revenu dans leur pays d’accueil et expédient le restant (quinze pour cent) dans leur pays d’origine. Cela représente trois fois l’aide officielle que les gouvernements les plus riches acheminent vers des pays plus pauvres.

Références :
La mobilité pour favoriser le développement social
Quelle est la différence entre Migrant et Immigré ?


 
Le taux d’homicide s’est accru de 40% à Londres depuis les trois dernières années. Ce phénomène est associé à l’augmentation du port d’un couteau chez les jeunes.

En février et mars 2018, pour la première fois de son histoire, Londres a enregistré plus de meurtres que New York. Dans la capitale britannique, les trois quarts des homicides ont été commis à l’arme blanche.

Toutefois, lorsqu’on ajoute les données de janvier 2018, le premier trimestre a été plus sanglant à New York.

Référence :
Pour la première fois, Londres a enregistré plus de meurtres que New York


 
Une étude effectuée auprès de 430 000 Britanniques suivis pendant plus de six ans a révélé que les lève-tard — qui sont généralement des couche-tard — ont 30% plus de risque de souffrir de diabète, 22% plus de problèmes respiratoires et 10% plus de risque de mourir prématurément.

Les chronobiologistes soutiennent depuis longtemps que le principal risque de mort prématurée d’origine naturelle est la privation chronique de sommeil.

Référence :
Late risers more likely to die early? Wake me up from this nightmare


 
La navette est une plante oléagineuse cultivée autrefois pour son huile. Les rendements supérieurs du canola ont fait que la culture de celui-ci a remplacé depuis celle de la navette.

En Saskatchewan, la ville de Tisdale, peuplée de 3 200 habitants, fut longtemps un haut lieu de la culture de la navette et de la récolte du miel. Si bien que les panneaux y proclamaient la devise de la ville : « Pays de la navette et du miel ».

Tout cela serait charmant si le nom anglais de la navette n’était pas rape, ce qui se traduit également en français par viol.

Après 55 ans d’utilisation du slogan, les autorités de la ville ont finalement décidé il y a deux ans de cesser de souhaiter la bienvenue ‘au Pays du viol et du miel’…

Références :
Navette (plante)
Canadian town drops ‘land of rape and honey’ slogan


 
À l’aube de la Révolution, la noblesse française comprenait 17 000 familles. À l’issue de la Révolution, 2 800 y avaient survécu.

Au pouvoir, Napoléon Bonaparte institue la noblesse impériale; il accorde des titres de noblesse aux hautes sphères militaires, économiques et culturelles de pays. Au XIXe siècle, 400 familles accèdent à la noblesse.

En 1848, on supprime l’existence juridique de la noblesse; un titre nobiliaire ne confère plus aucun privilège.

De nos jours, il existe environ 3 000 familles nobles françaises. Le tiers d’entre eux seulement portent un nom à particule (exemple : Antoine de Saint-Exupéry).

Référence :
Noblesse : l’envers de l’étiquette


 
Entre 2000 et 2015, la Chine — par le biais de sa Banque d’exportation et d’importation — a prêté 63 milliards$ en Afrique, comparativement à 7,1 milliards$ de prêts américains.

Seuls 5 pays africains sont récipiendaires des prêts américains, comparativement à 63 dans le cas de la Chine.

Référence :
Pilling D. Chine: la nouvelle amie de l’Afrique. La Revue 2017; no 72: 71.


 
Dans les régions rurales du Sénégal, 34% des femmes sont excisées; cette proportion est de 22% en milieu urbain.

Dans les régions du Sud de ce pays, 94% des femmes ont subi cette procédure (habituelle pratiquée par d’autres femmes).

Selon l’Organisation mondiale de la santé, une trentaine de pays pratiquent l’excision. Environ 200 millions de femmes en ont été victimes.

Référence :
Au Sénégal, lutter contre l’excision un village à la fois


 
C’est en Europe que les femmes bénéficient du statut le plus enviable.

Cela se reflète en politique.

Les femmes comptent pour 29,1% des parlementaires européens, 27,8% de ceux en Amérique, 23,5% en Afrique, 19,5% en Asie et 14,2% en Océanie.

Au sein de l’Union européenne, le championnat appartient à la Suède, dont le Rikstag (l’unique chambre parlementaire) compte 45% de politiciennes. Le prix citron va à la Hongrie (10%).

Référence :
Mataillet D. Les femmes au pouvoir. La Revue 2017; no 72: 44.


Liste de tous les faits divers (des plus récents aux plus anciens)

Détails techniques : 
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Macaroni italien

27 mai 2018

par Margaret Belanger

Ingrédients (pour quatre personnes) :

• 500g de bœuf haché
• deux tasses de macaronis
• une boite de soupe aux tomates
• un tiers de tasse d’eau
• une demi-tasse de fromage râpé
• une gousse d’ail
• une demi-cuillerée à thé d’origan

Préparation :

Porter à l’ébullition un grand chaudron d’eau légèrement additionné de sel. Ajouter les macaronis. Faire bouillir pendant 15 à 18 minutes. Égoutter.

Pendant ce temps, dans une poêle, faire brunir le bœuf mélangé à l’ail passé au pressoir, et l’origan. Égoutter le gras.

Placer la viande cuite dans une casserole allant au four. Ajouter la soupe aux tomates, l’eau et les macaronis cuits. Mélanger le tout. Recouvrir de fromage râpé.

Cuire à 350°F ou 175°C pendant trente minutes. Servez.

Pour consulter la liste des recettes de ‘La Mitaine’, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les prisonnières

26 mai 2018

Sur les 10,5 millions de personnes incarcérées à travers le monde, les femmes en comptent pour 6,8% (vs 5,4% en l’an 2000).

Si je vous dis que la Chine est le pays où le plus grand nombre de femmes sont emprisonnées, cela vous paraitra normal compte tenu de sa population et de son régime politique.

En réalité, la première place est occupée par les États-Unis.

Avec une population quatre fois moindre, les États-Unis enferment 2½ fois plus de femmes qu’en Chine. Une femme court donc un risque dix fois plus grand d’être condamnée à la prison aux États-Unis, comparativement à la Chine.

Le tableau ci-dessous présente les dix pays où le plus grand nombre de femmes sont incarcérées.

Au sein de leur population carcérale respective, la proportion de femmes est la plus importante en Thaïlande et la plus faible (trois fois moins) en Inde.

Pays Population (en millions) Nombre de prisonnières Pourcentage de prisonnières
Chine 1 379 84 600 5,1%
Inde 1 281 15 406 4,1%
États-Unis 326 201 200 8,8%
Brésil 207 35 596 6,9%
Russie 142 59 002 7,8%
Mexique 124 10 072 4,5%
Philippines 104 7 826 8,1%
Vietnam 96 12 591 11,6%
Thaïlande 68 29 175 14,6%
Ukraine 44 9 697 6,1%

Référence : ben Yahmed B. Femmes en prison… La Revue 2017; no 72: 3-4.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pâté chinois ‘à la Mitaine’

26 mai 2018

par Janice Hollopeter

Ingrédients :

• 500g de bœuf haché
• 500g de haricots verts en conserve, égouttés
• 500g de pommes de terre
• 250ml de soupe aux tomates
• un ognon moyen haché
• deux cuillerées à thé de beurre
• 50ml de lait
• un œuf

Préparation :

Brunir la viande et les ognons. Égoutter le gras.

Faire bouillir les pommes de terre pendant vingt minutes. Égoutter et piler. Ajouter le beurre, le lait et l’œuf. Battre le tout.

Placer la viande au fond d’un plat à cuisson. Sans mélanger, recouvrir avec les haricots verts. Verser la soupe aux tomates. Couronner le tout avec la purée de pommes de terre.

Placer au four à 350°F ou 175°C pendant trente minutes. Servez.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Potage à la grecque

25 mai 2018

par Grace Battah

Ingrédients :

• trois boites de consommé de bœuf
• trois boites d’eau
• une demi-tasse de riz
• deux œufs
• le jus d’un citron

Préparation :

Porter à l’ébullition le consommé et l’eau. Ajouter le riz et faire cuire vingt minutes.

Extraire le jus d’un citron. Dans un bol, l’ajouter aux œufs et battre le mélange. Ajouter celui-ci peu à peu au consommé dilué en mélangeant rapidement.

Servir immédiatement.

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Écrit par Jean-Pierre Martel