Du code vestimentaire à l’uniforme

29 mars 2018

Quelques adolescentes de la région de Québec s’opposent aux codes vestimentaires imposés à leur école.

Celles-ci souhaitent pouvoir porter des culottes courtes qui montent jusqu’aux cuisses; des pantalons moulants sans devoir cacher les fesses d’un chandail; des camisoles à bretelles et des chandails qui révèlent les épaules et le dos.

Les élèves veulent aussi que le vêtement porté au thorax et le pantalon ne soient plus obligés de se superposer, ce qui permettrait de laisser une partie de ventre à découvert. Elles revendiquent également le droit de ne pas porter de brassières ou de laisser paraître les bretelles du soutien-gorge.

Selon Célestine Uhde (une des protestataires), le fait de cacher certaines des parties du corps de la femme — par exemple les seins, le ventre ou les jambes — c’est ce qui les sexualisent.

« Elles sont rendues taboues par la société. Tandis qu’au départ, il n’y a pas grand-chose de plus érotique dans une cuisse que dans un abdo de gars », dit-elle.

Évidemment, si on suit ce raisonnement, l’idéal serait que tout le monde soit tout nu.

Le reproche principal d’un code vestimentaire à l’école, c’est qu’il est toujours plus exigeant pour les filles que les garçons.

Selon une directrice d’école citée par Le Devoir : « Actuellement, la mode est aux gilets bedaine. […] Moi, j’ai vu des filles qui lorsqu’elles lèvent le bras en l’air, on voit leur soutien-gorge. Je ne peux pas accepter ça dans une école.»

Si on abolit le code vestimentaire, la seule alternative au laisser-faire, c’est l’uniforme.

Encore plus contraignant que le code vestimentaire, l’uniforme unisexe a l’avantage d’être juste pour tout le monde. Ou d’être injuste pour tous. C’est selon.

Toutefois, les tentatives d’implanter l’uniforme sans un large consensus des parents ont toujours échoué. Très majoritairement, les parents doivent y consentir. Sinon, c’est l’échec.

D’entrée de jeu, ils y sont habituellement opposés puisque l’uniforme est perçu comme une dépense supplémentaire. En réalité, l’uniforme coute moins cher que tous ces vêtements griffés que les adolescents insistent à porter.

Et on évite le ‘taxage’, c’est-à-dire le vol d’accessoires vestimentaires relativement dispendieux.

C’est d’ailleurs pourquoi les uniformes sont si populaires dans les pays en voie de développement et dans les pays occidentaux les plus pauvres.

Mais les pays riches n’ont pas le monopole des bonnes idées.

Paradoxalement, en imposant l’uniforme — ce qui empêche toute originalité dans la manière de s’habiller — l’école oriente le développement de la personnalité de l’élève autrement que par des artifices vestimentaires, du tatouage et du perçage. L’élève est forcé de se distinguer en développant ses qualités et ses compétences sociales.

Écoliers à La Havane

À Cuba, garçons et filles portent des uniformes semblables sans être parfaitement identiques. Les seules différence sont le col des chemises et la jupe des filles qui se distingue de la culotte courte des garçons.

Étudiants à Porto
Étudiants à Porto

À Porto — et, à quelques exceptions près, dans l’ensemble du Portugal — seule la jupe et les bas nylon noirs des filles les différentient. Précisons que l’uniforme comprend une cape.

J.K. Rowling ayant séjourné à Porto entre 1991 et 1993, cette ville lui a servi d’inspiration pour écrire la saga d’Harry Potter. On ne sera donc pas surpris que l’uniforme des étudiants de Porto aient une ressemblance avec celui porté par les élèves de l’école de sorcellerie de Poudlard…

Au Québec, si des écoles choisissent d’imposer un uniforme unisexe, plutôt que d’imposer soit le pantalon ou le kilt (et non la jupe) à tous, il peut être acceptable de laisser ce choix à chaque élève.

Références :
Au chapitre de l’uniforme scolaire – Une hypersexualisation du vêtement
La révolte de coton: à l’assaut des codes vestimentaires au secondaire
Place aux Carrés jaunes dans les écoles

Paru depuis :
Au lycée, couvrez ces jambes, ces épaules ou ces seins que l’on ne saurait voir (2018-04-23)

Détails techniques : Olympus OM-D, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8
1re photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 27 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Psychodrame au Bloc

28 mars 2018

La majorité des Québécois ne croient pas qu’il soit dans l’intérêt du Québec de quitter le Canada.

Conséquemment, pour le député fédéraliste à Ottawa, il y a une grande différence entre défendre les intérêts du Québec et défendre l’indépendance du Québec. Pour lui, ce sont même des choses opposées.

Mais pour le député indépendantiste à Ottawa, c’est la même chose. Le Québec paie à Ottawa environ 50 milliards$ de taxes et d’impôt en échange de quoi il ne reçoit à peu près rien sauf 9 à 12 milliards$ de péréquation pour se tenir tranquille.

On comprend donc mal ce qui explique la zizanie qui s’est emparée du Bloc Québécois depuis que la nouvelle chef a décidé que la priorité de son parti serait de faire la promotion explicite de l’indépendance du Québec plutôt que défendre les intérêts du Québec.

À mon avis, c’est bonnet blanc, blanc bonnet.

En politique, on ne sait jamais qui est franc et qui est hypocrite. Mais s’il y a une chose dont je suis absolument certain, c’est du dévouement aveugle et inconditionnel de Mme Ouellet pour le Québec.

Est-ce que son approche est la bonne ? Je ne sais pas. Qui peut en être certain ?

Mais je trouve que ce serait une perte de jeter à la poubelle de l’histoire une personne aussi brillante et aussi dévouée sans lui avoir donné sa chance de prouver si son intransigeance donne de meilleurs résultats que le statuquo.

Revenons en arrière.

Selon Camille Laurin, le père de la Loi 101, l’objectif de sa loi était le suivant : « Nous voulons faire du français la seule langue officielle du Québec. Nous voulons que le français, effectivement, devienne la langue de travail et de communication… en ce sens que nous voulons que ça soit le milieu qui devienne français. Nous voulons que tout le monde sache que le français devient la langue… nécessaire, utile, rentable et qu’en particulier, les immigrants et les groupes ethniques se rendent compte que le Québec est français et que, pour gagner leur vie, la langue de promotion, la langue des avantages professionnels est le français.»

Entre autres, cette loi instaurait l’unilinguisme français au travail par défaut. Aucun poste ne pouvait être bilingue à moins que cela soit strictement nécessaire.

Pourtant, lorsque Camille Laurin présenta sa loi, beaucoup de ses collègues trouvaient qu’il allait trop loin. Au quotidien anglophone montréalais The Gazette, les chroniqueurs se déchainèrent violemment contre Camille Laurin, visé personnellement.

Même le rédacteur en chef du Devoir — à l’époque, le pape de la raisonnabilité — critiqua sévèrement le zèle du ministre.

Au moment du vote, les députés libéraux du Québec votèrent en bloc contre.

Pourtant, cinquante ans plus tard, cette loi fait l’unanimité.

Revenons au Bloc.

D’où vient cette peur d’aller trop loin ? Est-ce que la Droite canadienne (ou québécoise ou américaine) craint d’aller trop loin ? Non, elle fonce et bouscule. Et elle corrige le tir sur de petits détails quand ses mesures provoquent un tollé.

Si l’approche de Mme Ouellet donne des résultats ‘catastrophiques’, c’est quoi la catastrophe ? Que peut faire de catastrophique un parti condamné à ne jamais prendre le pouvoir ?

L’indépendance ne sera pas faite par des politiciens incapables d’affronter l’adversité. Martine Ouellet fait la démonstration qu’elle possède l’étoffe de ceux qui peuvent guider un peuple à traverser le désert pour l’amener à la terre promise, quitte à laisser derrière elle les pissous qui ne voudront pas la suivre.

Référence :
Camille Laurin voulait que la loi 101 soit un choc

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De Montréal à Lisbonne

27 mars 2018
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Ce court diaporama résume le vol Montréal-Lisbonne (avec escale à Amsterdam) effectué sur les ailes de KLM les 2 et 3 octobre 2016.

Jusqu’à 0:32, nous sommes dans le segment Montréal-Amsterdam. Puis, de 0:33 à 1:04, c’est le vol Amsterdam-Lisbonne.

Le reste du diaporama, c’est la course en taxi vers le studio que j’occuperai dans le plus vieux quartier de Lisbonne, soit celui d’Alfama.

Loué pour 58,96 $Can (ou 37 €) la nuit, ce studio est au premier étage d’un immeuble étroit donnant sur un parc.


Détails techniques : Ce diaporama contient 29 photos et trois clips vidéos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

Les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (27 photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Souvenirs d’OrchidExpo 2018

26 mars 2018
Présentoir des Orchidophiles du Québec
Variété équatorienne inconnue
Paphiopedilum haynaldianum ‘Stretch’
Epicattleya kyoguchi
Paphiopedilum venustum
Dendrosium ‘Frosty Dawn’
Paphiopedilum villosum

C’est en fin de semaine dernière que se tenait OrchidExpo 2018 au CÉGEP Maisonneuve.

Cette exposition horticole est organisée par la Société des orchidophiles de Montréal. Elle réunit des producteurs principalement canadiens venus présenter, entre autres, les variétés qui leur ont valu de remporter des prix dans divers concours.

Voici quelques photos que j’en ai rapportées.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/500 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 5000 — 25 mm
6e  photo : 1/400 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Carambolier

25 mars 2018
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Le Carambolier est un arbre fruitier originaire du Sri Lanka et de l’Indonésie. De nos jours, il est cultivé dans de nombreux pays asiatiques.

Son fruit à la peau cireuse est la carambole. Selon sa maturation, sa couleur va du jaune verdâtre au jaune orangé.

Les tranches transversales du fruit ont la forme d’une étoile à cinq branches. D’où ses noms anglais et japonais de ‘fruit en étoile’.

Sa saveur est à la fois sure et légèrement sucrée.

La consommation de ce fruit est déconseillée aux insuffisants rénaux et aux personnes sous dialyse en raison de sa composition en acide oxalique (100 mg/100 g) et de la présence d’une neurotoxine.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 — 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 210 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Echinocereus coccineus var. paucispinus

24 mars 2018
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Le nom des cactus du genre Echinocereus vient de la réunion de deux mots grecs : ekinos et cereus.

Le mot grec qu’on prononce ekinos signifie ‘épine’ ou ‘hérisson’ alors que cereus signifie ‘cire’.

À la peau cireuse, le cactus Echinocereus coccineus var. paucispinus vit au sud-ouest des États-Unis et au Mexique.

Sa floraison, qui attire les colibris, dure un peu plus longtemps que celle des autres espèces de cactus.

Ses fruits murs sont comestibles.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 — 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 210 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les 28 diaporamas de Paris

23 mars 2018
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Pour la personne qui songe à visiter Paris ou pour celle qui désire se remémorer des souvenirs de cette ville, les diaporamas disponibles sur ce blogue représentent plus de trois-mille photos en haute-définition et des dizaines de séquences vidéo au sujet de la capitale française.

Ces textes présentent les principaux attraits de chaque arrondissement de Paris.

Offerts gratuitement, ils constituent les chapitres d’un guide de voyage électronique dont il ne manque qu’une revue systématique des lieux d’hébergement et des meilleurs restaurants.

Diaporamas Durée Photos Vidéos
Le 1er arrondissement (1re partie) 2:31 64 1
La Sainte-Chapelle 2:49 76 0
Le 1er arrondissement (3e partie) 9:26 261 6
Le Louvre 5:10 138 3
Le deuxième arrondissement 5:37 165 0
Le troisième arrondissement 9:04 274 0
Le 4e arrondissement (1re partie) 4:07 118 0
Souvenirs de Notre-Dame de Paris 3:05 82 0
Le 4e arrondissement (3e partie) 7:10 176 5
Le 4e arrondissement (4e partie) 6:37 176 5
Le 5e arrondissement (1re partie) 6:19 177 2
Le 5e arrondissement (2e  partie) 6:09 177 0
Le 5e arrondissement (3e  partie) 5:59 144 6
Le Sixième arrondissement 8:02 217 3
Le Septième arrondissement 8:31 240 3
Le Huitième arrondissement 8:28 244 1
Le Neuvième arrondissement 4:37 118 2
Le Douzième arrondissement 6:58 173 5
Le Treizième arrondissement 4:23 124 0
Le Quatorzième arrondissement 3:05 83 0
Le Quinzième arrondissement 3:31 97 1
Le Seizième arrondissement 9:18 200 15
Le Dix-huitième arrondissement 2:41 69 1
La Défense 1:37 32 3
La basilique Saint-Denis 2:21 65 0
Aperçu de la ville de Versailles 3:26 95 0
Les jardins du château de Versailles 4:00 93 5
Le château de Versailles 4:19 120 0
Total 2h29:20 3 998 67


Pour lire les récits quotidiens du premier voyage à Paris, veuillez cliquer sur ceci. Mais pour lire les récits quotidiens du deuxième voyage à Paris, veuillez plutôt cliquer sur cela.

Pour consulter la liste des diaporamas de toutes les villes visitées, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le château de Versailles

22 mars 2018
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Le château de Versailles est le plus célèbre et le plus visité des palais du monde.

Ce diaporama se divise en quatre parties :
• les Écuries royales
• le palais
• l’opéra Royal
• la chapelle Royale

Les Écuries royales

Situées en face du palais, de part et d’autre de la Place d’Armes, les Écuries royales comprennent deux édifices symétriques construits par Jules Hardouin-Mansart entre 1679 et 1682.

La Grande écurie abrite le musée des Carrosses de Versailles (ouvert le samedi et le dimanche de mars à octobre) tandis que la Petite écurie (de 0:04 à 0:11) abrite l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles (fermée aux visiteurs).

Le palais

Le diaporama présente successivement :
• la statue équestre de Louis XIV, érigée en 1838 (à 0:13).
• le portail principal du château, de Jules Hardouin-Mansart (à 0:15).
• la cour du Roi (à 0:23) qui fait face à la ville.
• l’horloge de la cour de Marbre, flanquée d’Hercule et de Mars (à 0:29).
• la salle des Hoquetons (de 0:49 à 0:51).
• le salon d’Hercule (de 1:00 à 1:05), aménagé de 1712 à 1736. Il est décoré du Repas chez Simon de Véronèse (à 1:01). Cette toile fait face à Eliezer et Rébecca (à 1:03), également de Véronèse. Le plafond représente L’Apothéose d’Hercule, peint de 1733 à 1736 par François Lemoyne (à 1:05).
• le salon de l’Abondance, aménagé en 1680 (à 1:07), servait de vestibule au salon des Curiosités de Louis XIV. Son plafond fut peint par René-Antoine Houasse (à 1:09).
• le salon de Vénus fut construit entre 1677 et 1680. On peut y voir une statue de Louis XIV à l’antique par Jean Warin (à 1:11).
• au fond du salon de Diane, on trouve le buste de Louis XIV sculpté par Le Bernin (à 1:13). La pièce est également décorée de la toile Le Sacrifice d’Iphigénie, peinte en 1680 par Charles de la Fosse (à 1:15).
• le salon de Mercure (de 1:17 à 1:19) abrite l’horloge à automates exécutée par Morand et offerte à Louis XIV en 1706.
• à 1:21, il s’agit du plafond du salon d’Apollon, peint par Charles de la Fosse, sous le titre d’Apollon sur son char, accompagné par la figure de la France et le cortège des Saisons.
• le salon de la Guerre (de 1:23 à 1:25) fut aménagé de 1678 à 1686. À 1:23, le grand médaillon en stuc d’Antoine Coysevox représente Louis XIV à cheval foulant aux pieds ses ennemis.
• la voute de la galerie de Glaces (de 1:27 à 1:37), longue de 73 mètres, est décorée de trente compositions du peintre Charles Le Brun. Cet ensemble illustre l’histoire du règne de Louis XIV, de son accession au pouvoir en 1661 jusqu’à la paix de Nimègue en 1678. Sur les côtés, aux 17 fenêtres répondent 17 arcades revêtues chacune de 21 ‘miroirs de glace’. Ces derniers publicisent la naissance de l’industrie de la production du verre en France, désireuse de rivaliser avec celle de Venise.
• le salon de la Paix (de 1:39 à 1:49), à l’extrémité de la galerie des Glaces, fait symétrie avec le salon de la Guerre. Le médaillon peint en 1729 par François Lemoyne (à 1:39) s’intitule Louis XV donnant la paix à l’Europe. Au plafond (à 1:43), Charles Le Brun a peint La France victorieuse offrant un rameau d’olivier aux Puissances qui s’étaient unies contre elle.
• dans la chambre de la Reine (de 1:51 à 1:53), le lit et la balustrade sont des restitutions modernes d’après des documents anciens. C’est par la porte à la gauche du lit que Marie-Antoinette échappa aux émeutiers, le 6 octobre 1789.
• la chambre du Roi (1:55) est située à l’étage et fait face à la ville. Après le lever intime du roi (appelé le petit lever), on mettait en scène le grand lever, le petit déjeuner et plus tard, le coucher du roi. Exécutée devant six entrées successives de courtisans, la cérémonie du lever durait une heure : le roi était ‘lavé’, coiffé et habillé devant plusieurs centaines de personnes. Il est à noter que si cette photo suit celle de la chambre de la Reine dans le diaporama, ces deux pièces ne sont pas adjacentes.
• la salle du Sacre (à 1:57) est décorée, entre autres, d’une copie du Couronnement de Napoléon Ier et Joséphine, le 2 décembre 1804 par Jacques-Louis David (l’original est au Louvre). C’est cette toile du sacre qui donne son nom à la salle.

À 2:25 et 2:27, nous voyons successivement les statues de Charles Martel et de son petit fils Charlemagne.

L’opéra Royal

De 2:30 à 3:06, nous visitons l’opéra Royal, inauguré en 1770, sous Louis XV, pour le mariage du dauphin (le futur Louis XVI) et de Marie-Antoinette.

L’opéra Royal est entièrement fait de bois doré et peint. L’acoustique y est excellente.

Parce qu’ils ne sont pas faits de matériaux nobles, ses éléments décoratifs n’ont pas été prélevés pour être vendus aux enchères à la Révolution. Le lieu est donc à peu près intact, tel qu’on pouvait le voir sous Louis XV.

Le plafond de cette salle (de 2:34 à 2:37) fut peint en 1769-1770 par Louis-Jean-Jacques Durameau.

Le parterre y est en gradins, descendant du premier niveau jusqu’à l’orchestre. Les trois niveaux sont des loges disposées tout autour de la salle. Au troisième niveau, les loges sont plus profondes et le bord des loges est décoré d’une colonnade.

Le roi y prenait place dans une loge (de 2:46 à 2:53) à laquelle on accède en traversant des vestibules, de part et d’autre, destinés à assurer la protection du roi.

La chapelle Royale

De 3:09 à 4:03, il s’agit de la chapelle Royale, dessinée par Jules Hardoin-Mansart. Elle fut commencée en 1699 et achevée par Robert de Cotte en 1710, soit trois ans avant la mort de Louis XIV.

À mon avis, c’est le bel endroit du monde.

Le plafond est consacré aux personnages de la Sainte Trinité. À 3:18, au-dessus de l’autel, la voute de l’abside est décorée de La Résurrection du Christ de Charles de la Fosse. Toute la partie centrale du plafond représente Le Père éternel dans sa gloire apportant au mode la promesse du rachat, peinte par Antoine Coypel (à 3:38). Au-dessus de la tribune royale, la voute est décorée de La Descente du Saint-Esprit sur la Vierge et les Apôtres par Jean-Baptiste Jouvenet (à 3:48).

Entre les fenêtres hautes, les douze apôtres sont représentés assis (six de chaque côté, de 3:20 à 3:46).

La seule façon de la visiter librement est d’y assister à un concert. Contrairement à l’opéra Royal (en bois peint), la chapelle Royale est entièrement minérale, ce qui en fait un lieu très réverbéré. Ce qui tranche avec le son de nos enregistrements modernes. Toutefois, on doit comprendre que la musique qu’on y présente est généralement des œuvres créées en fonction de l’acoustique des lieux.

Ce diaporama se veut l’apothéose de la série consacrée à Paris. J’espère qu’il saura vous plaire.


Détails techniques : Ce diaporama contient 120 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (55 photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (31 photos), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (23 photos), M.Zuiko 75 mm F/1.8 (6 photos), et l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos).


Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les grandeurs et les misères de la Démocratie

21 mars 2018

Introduction

On dit généralement que l’Histoire n’a pas de sens. En réalité, la marche de l’Histoire est erratique. Mais à trop l’observer de près, on finit par perdre de vue l’essentiel.

Si vous et moi n’avions vu de La Joconde de Léonard de Vinci que des photos prises au microscope électronique, personne ne devinerait que ce tableau représente une femme.

L’Histoire, c’est La Joconde. Et l’actualité, ce sont ces photos au microscope électronique.

Le sabotage électoral

Selon l’économiste Paul Collier, la Démocratie amplifie le risque, déjà important, de violences (assassinats, émeutes, guérillas, guerre civile, etc.) dans les pays les plus démunis.

Le seuil de tolérance est un revenu annuel autour de 2 700$ par personne. Au-delà, la Démocratie parlementaire est un actif. En dessous, elle est dangereuse.

Malheureusement, la majorité des pays africains se trouve sous ce seuil de tolérance.

Dans les pays ‘intermédiaires’ (en matière de richesse), de plus en plus de chefs d’État élus se transforment en tyrans au fur et à mesure de leur exercice du pouvoir.

On emprisonne les dissidents. On transforme la presse en encensoir du régime. Et quand arrive le scrutin, le peuple en vient béatement à réélire le ‘père de la Nation’.

Les pays riches ne sont guère mieux.

Des entreprises comme Cambridge Analytica collectent les caractéristiques de millions d’utilisateurs des médias sociaux afin de les manipuler à voter selon ce que souhaitent ses clients.

À l’Étranger, on crée des centres de propagande secrets où des centaines d’employés ont le mandat d’argumenter sur les médias sociaux et les sites web de divers quotidiens en vue d’orienter l’opinion des lecteurs.

À cette fin, ils disposent d’une banque d’arguments préparés par des idéologues, et qu’ils utilisent par couper-coller. Ce qui favorise leur efficacité.

De plus, dans presque tous les pays démocratiques, le financement politique n’est rien d’autre que de la corruption légalisée.

Théoriquement, la personne politique est mandataire du peuple. C’est précisément parce que le peuple a voté pour cette personne que celle-ci a été élue.

Mais en réalité, l’élu est redevable à ceux qui lui ont donné les moyens financiers de convaincre son électorat.

C’est à donc à dire que la Révolution française — qui a remplacé les dirigeants héréditaires par des dirigeants élus par le peuple — est une révolution incomplète.

À quoi sert le pouvoir de choisir ses dirigeants si, dès qu’ils sont élus, on découvre qu’ils sont à la solde d’intérêts particuliers ?

Voilà pourquoi les lois qui encadrent le financement des partis politiques — comme c’est le cas à Québec et à Ottawa — sont les compléments indispensables à la Révolution française.

La démocratie directe

En 2016, des chercheurs de l’université Harvard avaient découvert que beaucoup de Milléniaux — ces jeunes occidentaux nés entre 1980 et 2000 — ne croient plus en la valeur de la Démocratie.

Un coup d’État dans un pays démocratique n’est condamnable qu’aux yeux de 19% des Milléniaux américains et de 36% de ceux en Europe.

En 1995, seulement 16% des jeunes Américains jugeaient que la démocratie était un mauvais système politique pour leur pays. Vingt ans plus tard, 26% des Milléniaux américains jugent sans importance le droit de choisir ses dirigeants politiques.

Après avoir longtemps limité l’utilisation des médias sociaux à des fins narcissiques ou au développement des relations interpersonnelles, on a dernièrement découvert qu’ils sont de formidables outils de démocratie directe.

Alors que pendant des décennies, les tribunaux civils ont été impuissants à punir les comportements sexuels inappropriés, il aura suffi de quelques mois au mouvement #MeToo (en français #BalanceTonPorc et #MoiAussi) pour provoquer la déchéance immédiate de piliers du milieu des arts et du spectacle.

Contrairement aux tribunaux civils, le mouvement #MeToo n’oppose pas simplement la parole d’une victime à celle de son agresseur. Devant le Tribunal de l’opinion publique, ce qui rend la preuve accablante, c’est le poids cumulatif du témoignage de toutes ces victimes qui sortent soudainement de l’ombre et qui pointent unanimement un doigt accusateur vers le même accusé.

De la même manière, les étudiants d’un lycée américain ont, grâce au mouvement #NeverAgain, fait trembler le socle du plus puissant lobby d’armes américain. Du jamais vu.

Grisées par la découverte de l’impact politique des médias sociaux, beaucoup de personnes en viennent à croire que l’action directe est plus efficace pour réaliser la volonté populaire que d’attendre auprès des élus pour ce faire.

En réalité, si le Tribunal de l’opinion publique peut être impitoyable pour ceux qui vivent de l’estime du public (notamment les artistes), il est inefficace contre les chefs d’État et ceux dont le pouvoir peut difficilement être révoqué.

C’est ainsi que même si des centaines de femmes accuseraient Donald Trump de les avoir agressées sexuellement, beaucoup de ses admirateurs n’y verraient qu’un complot politique orchestré par ses adversaires. Qui en Russie croit que Poutine est un despote ? Qui en Turquie le pense d’Erdoğan ? Et qui en Égypte le pense du général al-Sissi ?

Aussi redoutable soit-il, le Tribunal de l’opinion publique est impuissant contre l’aveuglement volontaire.

La Démocratie en perspective historique

Depuis sa naissance dans l’Antiquité, la Démocratie fut un long travail en cours d’élaboration. Une élaboration chaotique, marquée par de longues périodes obscurantistes contrastant avec de soudaines avancées.

Dans la Grèce antique, seuls les citoyens avaient le droit de vote. Ce qui excluait les femmes et les esclaves.

Entre la démocratie grecque et la création de la république des Provinces-Unies (en 1581), que d’asservissements sous le joug d’innombrables tyrans. Pourtant, la Révolution française raviva l’espoir que le peuple pouvait décider de son sort.

Si la défaite napoléonienne fut une occasion de célébrer pour l’aristocratie et la haute bourgeoisie financière européennes, la Révolution russe fit accéder au pouvoir une proportion beaucoup plus grande de la population que ne l’avait fait la Révolution française.

Alors que les mouvements anarchistes et les grèves se multiplient en Europe, une haute bourgeoisie se laisse convaincre d’améliorer les conditions de vie des ouvriers réduits à la misère par l’industrialisation. Plutôt que de compter sur la charité des institutions religieuses, on laissera les États se doter d’un pouvoir de redistribution de la richesse. C’est la naissance de l’État-providence.

Mais beaucoup plus tard, l’effondrement du bloc communiste fit disparaitre l’épée de Damoclès qui menaçait les possédants de nos sociétés. C’est le retour du chacun pour soi. Et le chacun pour soi, c’est toujours la victoire du plus fort sur le plus faible.

Profitant du fait que les achats de titres financiers ne sont pas taxés (contrairement à tout autre achat), le grand capital instaure une fluidité des capitaux qui lui permet d’exacerber la concurrence entre les États et d’obtenir des avantages qui, dans les faits, le soustraient des charges de l’État, de plus en plus supportées exclusivement par la classe moyenne de nos sociétés.

Et le complexe militaro-industriel, grand financier des caisses électorales des dirigeants politiques des pays les plus puissants, incite ces derniers à faire la guerre aux pays qui s’opposent à l’ouverture de leur marché et au pillage de leurs ressources.

Pour se soustraire à la colère du peuple exclu du partage de la richesse, on dévie cette colère contre des boucs émissaires incapables de se défendre : les immigrants, les femmes musulmanes, et les assistés sociaux.

Pour consolider un ordre social de plus en plus défavorable au peuple, les États acquièrent des moyens de surveillance et de contrôle inouïs sous le prétexte de la lutte au terrorisme. Parallèlement, l’extrême droite anglo-saxonne se dote des outils informatiques nécessaires à la manipulation de l’opinion publique.

Il est donc facile d’en conclure que la démocratie est menacée. Il est indéniable qu’elle l’est.

Toutefois, nos États modernes sont des colosses aux pieds d’argile. Privés des revenus qui leur échappent par la réduction de la fiscalité des entreprises et l’évitement fiscal qu’ils ont autorisé, nos dirigeants se sont soumis d’eux-mêmes à une cure d’austérité qui les prive des bras et de la compétence des employés du secteur public.

De plus, nos dirigeants ont entaché la respectabilité de leurs fonctions. Volontairement ou non. Donald Trump par ses propos outranciers. Justin Trudeau en se ridiculisant à l’occasion d’un voyage en Inde. Theresa May par son impuissance à dominer les querelles intestines de son cabinet au sujet du Brexit. Et ainsi de suite.

Par contre, jamais la population de nos pays n’a été autant éduquée. De plus, jamais n’a-t-elle disposé de moyens aussi puissants et aussi simples de se mobiliser instantanément. Il faut être aveugle pour ne pas réaliser le potentiel explosif de la situation dans laquelle nous vivons.

À mon avis, les mouvements #MeToo et #NeverAgain sont annonciateurs d’un nouvel ordre social où les populations de nos pays deviendront sourdes à la propagande de nos dirigeants politiques et à celle des médias traditionnels, pour ne compter que sur le gros bon sens.

Or rien n’est plus imprévisible qu’un peuple guidé par son gros bon sens…

Références :
« Dans les pays africains les plus démunis, la démocratie amplifie le risque de violences »
Harvard research suggests that an entire global generation has lost faith in democracy
Histoire de la démocratie
Have millennials given up on democracy?
La démocratie, qu’ossa donne?
#MeToo ou l’explosion de l’autocuiseur
Petite histoire de l’État moderne
What is Cambridge Analytica? The firm at the centre of Facebook’s data breach
The Russian troll factory at the heart of the meddling allegations

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu du 18e arrondissement de Paris

18 mars 2018
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Introduction

S’étendant sur 6 km², le 18e arrondissement est habité par environ 202 000 personnes. Ce qui en fait le deuxième plus peuplé de Paris, après le 15e.

Notre aperçu de cet arrondissement se limitera au quartier de Montmartre. Nous y visiterons successivement :
• le musée de Montmartre
• l’église Saint-Pierre de Montmartre
• la basilique du Sacré-Cœur
• le Marché de la Butte
• l’église Saint-Jean de Montmartre

Le nom ‘Montmartre’ est une déformation de mons Martyrum (mont des Martyrs en latin). C’est qu’au Moyen-Âge, on croyait que saint Denis y avait été décapité.

En réalité, le lieu de sa décapitation n’est pas là, mais plutôt sur le monticule de Montjoie, aujourd’hui aplani, situé entre Montmartre et Saint-Denis.

Le musée de Montmartre (de 0:20 à 0:34)

Sur notre chemin vers le musée, nous rencontrons le cabaret Au Lapin agile (à 0:09). À la fin du XIXe siècle, c’était un haut lieu de la bohème du quartier.

Mais un siècle plus tôt, les environs présentaient un aspect très différent. On y rencontrait alors une douzaine de moulins à vent, des vergers et des vignes.

De ces dernières, de nos jours, il ne reste plus qu’un seul vignoble (à 0:11 et à 0:18). C’est le Clos-Montmartre, situé entre le Lapin agile et le musée du quartier. Sa production est vendue par la mairie au profit d’œuvres sociales.

Inauguré en 1960, le musée de Montmartre occupe un ensemble de bâtiments qui servirent d’habitation et d’atelier à de nombreux peintres (dont Auguste Renoir, Maurice Utrillo, et Raoul Dufy).

On y présente la contribution du quartier à la notoriété de Paris. Il est centré sur le Montmartre grouillant, révolutionnaire et créatif de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

L’église Saint-Pierre de Montmartre (de 0:44 à 1:04)

Immédiatement à l’ouest de la basilique du Sacré-Cœur se trouve l’église Saint-Pierre de Montmartre. On y accède par la rue Saint-Éleuthère.

Consacrée en 1147, cette église médiévale est une des plus vieilles de Paris.

Dépouillé, l’intérieur est lumineux et propre comme si ce temple venait d’être achevé.

Les fenêtres sont décorées de vitraux créés en 1952 et 1953 par le verrier Max Ingrand puisque ceux d’origine ont été détruits par une bombe au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

À 0:50, l’autel est un cube en cuivre émaillé de Jean-Paul Froidevaux (1977).

De manière générale, l’intégration entre ce qui est vieux et ce qui est récent est parfaitement réussie.

Le buffet d’orgue date du XVIIIe siècle. Il provient de l’ancienne église Saint-Pierre-des-Arcis (autrefois sur l’Île-de-la-Cité). L’orgue lui-même a été reconstruit par Cavaillé-Coll en 1868-1869.

La basilique du Sacré-Cœur (de 1:06 à 1:36)

À la suite d’un soulèvement populaire — la Commune de Paris (dont Montmartre fut un des hauts lieux) — on crut bon élever une immense église destinée à rappeler aux gens de Montmartre la puissance de Dieu. Cette église est le Sacré-Cœur de Montmartre.

Sa situation géographique — au point le plus élevé de Paris — en fait l’église la plus visible de la capitale française. Avec plus de dix-millions de pèlerins et visiteurs par an, c’est également le deuxième monument religieux le plus visité en France (après la cathédrale Notre-Dame de Paris).

Le premier des six architectes qui se succédèrent à la barre du chantier, débuté en 1876, fut Paul Labadie. C’est lui qui décida de donner à la basilique un style romano-byzantin, inspiré des travaux qu’il avait effectués à l’église Saint-Front de Périgueux.

Son revêtement extérieur est en calcaire extrait de la carrière Souppes (dans le département de Seine-et-Marne, à l’est de Paris). Cette pierre, lorsqu’exposée à la pluie, sécrète une croute calcaire qui durcit en séchant et qui blanchit au soleil. On la dit donc ‘autonettoyante’.

La basilique fut consacrée en 1919 et officiellement achevée en 1923.

Contrairement aux autres églises de Paris, propriétés de l’État, la basilique est un monument privé, propriété de l’archevêché de Paris.

Afin de faciliter la circulation intérieure, les visiteurs y déambulent en sens unique (dans le sens antihoraire), de leur entrée par le portail droit jusqu’à leur sortie par le portail gauche.

Le portail droit est décoré d’un hémicycle d’Hippolyte Lefèvre intitulé ‘Saint-Thomas touchant les plaies du Ressuscité’ (à 1:08).

À l’exclusion des bancs, en bois, presque tout dans cette église est en dur, c’est-à-dire en pierre de taille ou en mosaïques.

Celle qui orne la voute du chœur couvre 474 m² (de 1:14 à 1:16). Cela en fait la plus grande mosaïque de France. Elle fut conçue par Luc-Olivier Merson et réalisée de 1912 à 1922 dans les ateliers Guilbert-Martin.

Le diaporama présente ensuite quelques-unes des chapelles de la basilique, présentées dans le sens de la visite :

  • de la chapelle Saint-Louis, nous voyons à 1:18 la mosaïque ‘Saint Louis présente la couronne d’épines’, dessinée par le peintre Pascal Blanchard (et réalisée en 1917 par les mosaïstes de René Martin & Cie). Face à cette mosaïque, on peut voir ‘Saint Louis sous son chêne’ (à 1:20) d’Henri Pinta (et réalisée par les mêmes mosaïstes). Ce peintre marseillais a conçu près de la moitié des mosaïques des chapelles de la basilique.
  • de la chapelle de Saint-Benoît-Labre, on voit une autre mosaïque d’Henri Pinta (à 1:22).
  • voici la chapelle de la Vierge (de 1:24 à 1:26).
  • à 1:30, il s’agit de la voute de la chapelle dédiée à saint Ignace de Loyola.
  • à 1:32, il s’agit d’une mosaïque qui orne la chapelle Saint-Vincent-de-Paul. Elle fut dessinée par le peintre Pascal Blanchard et réalisée en 1917 par les mosaïstes de René Martin & Cie.
  • à 1:22, il s’agit de l’autel en marbre de carrare consacré à sainte Radegonde, patronne secondaire de France.

Les vitraux originaux ont été détruits en 1944 et refaits en 1946.

Le grand orgue est de Cavaillé-Coll. Il fut construit en 1898 pour le château de baron de L’Espée. Après sa mort, il fut transféré à la basilique en 1919.

À l’extérieur (à 1:36), nous apercevons une statue équestre de sainte Jeanne-d’Arc, due à Hippolyte Lefèvre et installée en 1927.

En descendant la butte Montmartre, on rencontre la place Émile-Goudreau (à 1:42) sur laquelle se trouve Le Bateau lavoir (à 1:44).

C’est à cet endroit que plusieurs peintres (dont Picasso) avaient leurs ateliers (incendiés en 1970).

Au Marché de la Butte (de 1:38 à 2:00)

Située au 56 rue des Trois-Frères, la petite épicerie ‘Au Marché de la Butte’ doit sa célébrité mondiale au film Le Fabuleux destin d’Amélie Poulin.

Au Québec, ce genre d’établissement est appelé dépanneur tandis qu’en France, on les appelle des supérettes (pour signifier de petits supermarchés).

Malgré le flou des images (du à une erreur de mise au point), j’ai choisi d’ajouter au diaporama un court traveling qui illustre le pittoresque des lieux.

L’église Saint-Jean de Montmartre (de 2:02 à 2:20)

Au 19 rue des Abbesses s’élève la première église parisienne en béton armé. C’est l’œuvre de l’architecte Anatole de Baudot.

Au moment de son inauguration en 1904, l’église Saint-Jean-de-Montmartre fit scandale.

Construite dans un quartier ouvrier, celle-ci a été entièrement réalisée avec des matériaux ‘pauvres’; la brique au lieu de la pierre de taille, une façade ornée de pastilles de céramique colorées imitant des pierres précieuses, une architecture de béton assumée et une influence byzantine et magrébine totalement étrangère à la mode Beaux-Arts qui prévalait alors.

L’intérieur, anthracite, est l’antithèse exacte de la basilique du Sacré-Cœur.

Deux rues au sud de la rue des Abbesses, c’est le boulevard de Clichy. On passe alors de Montmartre à Pigalle.

Doit-on y voir un fait significatif ? Le Dieu des ouvriers loge sur une rue (celle des Abbesses) alors que l’enfer du sexe triomphe sur un boulevard (celui de Clichy).

Le diaporama se termine par l’entrée du restaurant Le Moulin de la Galette.

Situé derrière ce restaurant, le moulin homonyme ne se visite pas. On peut voir son ombre sur le mur blanc à droite de la photo à 2:32.

Construit en 1622, c’est un des deux seuls moulins encore en état de marche à Montmartre. Précisons que l’autre n’est pas Le Moulin rouge.


Détails techniques : Ce diaporama contient 69 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 équipé de l’objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8.


Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel