Puisque ce soir, j’ai un billet pour un concert qui sera donné à l’Opéra Royal du château de Versailles, j’ai décidé de passer la journée dans cette ville.
Pour s’y rendre en RER — c’est-à-dire en train de banlieue — on se rend à n’importe quelle des stations de la ligne C. Puisque différents trains y font escale, il est important de s’assurer que celui qu’on va prendre est le bon.
Il y a deux gares à Versailles : celle appelée Versailles Château Rive gauche est à seulement quinze minutes de marche (alors que l’autre l’est à trente minutes).
Écran du RER
Sur les écrans d’une gare du RER, la première ligne fournit de gauche à droite les informations suivantes. Nous sommes sur la ligne C du RER. Le train qui sera en gare dans quelques instants s’appelle Vick : ce nom sera affiché au-devant du train. Il sera bientôt en gare (d’où à l’approche, en jaune). Sa destination finale est la gare Versailles Château RG
Trente-cinq minutes plus tard, je suis à Versailles.
Façade de Saint-Louis de Versailles
Plutôt que de me rendre directement au château, je fais un petit détour vers la cathédrale Saint-Louis de Versailles. Construite de 1743 à 1755 d’après les plans de Jacques Hardouin-Mansart, c’est une église charmante dont les clochers sont surmontés de toits en forme de bulbe d’ognon.
Ces toits — qui rappellent ceux des églises d’Europe centrale — sont un clin d’oeil de l’architecte à Marie Leszczynska (1703-1768), cette princesse polonaise qui avait épousé Louis XV en 1725.
Détail de l’autel de la Vierge
Les vitraux de cette église datent du XIXe siècle. Au fond, la chapelle axiale est dédiée à la Vierge. Son autel est surmonté d’une statue de la Vierge entourée d’une nuée dorée d’angelots qui est mieux conservée que celle de la Chapelle royale de Versailles.
Château de Versailles
Détail de la façade
Ma visite du château s’est effectuée rondement puisque je n’en suis pas à ma première visite.
Vue vers le Grand Canal
Derrière le palais, le Bassin de Latone (ci-dessus, au premier plan) était en restauration l’an dernier. Il brille maintenant comme un sou neuf.
Plus loin, vers le Grand Canal, l’artiste Anish Kapor expose l’œuvre contemporaine Dirty Corner. Il s’agit d’une grande trompe en acier rouillé, longue de 60 mètres et haute de 8 mètres. La structure est partiellement couverte de terre, formant une petite colline.
Exposée d’abord à Milan en 2011, elle est maintenant à Versailles. Le Journal du dimanche, en décidant de la surnommer Le Vagin de la Reine, a déclenché accidentellement un scandale qui ne s’est pas estompé depuis.
Après ma visite du château, je me rends à l’église Notre-Dame de Versailles (1684-1686). Pendant des années, elle servit de lieu du culte à la fois aux citoyens de la ville et à la noblesse.
En voulant me rendre à une troisième église versaillaise, je demande mon chemin à un inconnu. Il s’agit de Jean-Yves Bourhis, un Versaillais qui effectue sa marche quotidienne en seconde moitié de l’après-midi.
À mon plus grand plaisir, M. Bourhis m’offre de me servir de guide — nous sommes bientôt rejoints par son épouse — alors qu’ils me font découvrir leur ville pendant que nous discutons d’art et de littérature.
Grille du château
Nous nous séparons vers 18h30, le temps pour moi d’aller prendre une bouchée à proximité afin d’être de retour pour le concert qui débutera à 20h10.
Opéra Royal de Versailles
À l’affiche, il s’agit d’une version concert de l’opéra Orphée et Eurydice (version de 1774). Pour le public parisien, le compositeur Gluck a ajouté plusieurs ballets et le redoutable air de bravoure L’Espoir renaît dans mon âme.
Michele Angelini
Le ténor Michele Angelini s’est parfaitement tiré d’affaire et s’est montré digne des bravos qui lui furent adressés.
Une fois l’opéra termine, je prends aussitôt le RER pour Paris et rentre à l’hôtel.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (8e photo), objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (3e photo), M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les 5e et 9e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
3e photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm
4e photo : 1/1000 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 27 mm
5e photo : 1/500 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 75 mm
6e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 19 mm
8e photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
9e photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 75 mm
Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.
J’ai été heureux de partager le temps de ma marche à Versailles avec un érudit et un passionné des arts. Jean-Yves Bourhis
Tout le plaisir fut pour moi. Vous êtes, vous et votre épouse, l’expression de l’hospitalité à la française. Je tiens à vous remercier pour le temps que vous m’avez consacré.
Quant au soussigné, je suis heureux de revivre par vos photos et commentaires une partie de mon voyage en France en août 2014. Oui M. Martel, il est important de s’assurer que le train qu’on va prendre pour Versailles est le bon. Dans mon cas je me suis adressé au vendeur de billets de la station d’Issy les moulineaux : bingo, après dix minutes d’explications (suis un peu dur de comprenure), j’étais rassuré à double tour après qu’il m’eut dit qu’il demeurait justement à Versailles et faisait donc le trajet tous les jours. C’est lui qui m’incita à me promener dans Versailles et visiter l’église Notre-Dame de Versailles (1684-1686) que vous mentionnez. Mais avant cela et en compagnie de tous les autres visiteurs, une surprise nous attendait trois secondes après notre arrivée passé les grilles du château : un jeep y stoppa à toute vitesse et trois soldats armés de mitraillettes en sortirent. Du coup, chacune de la cinquantaine de personnes aux alentours se sentit suspecte. Cette arrivée surprise des forces de l’ordre se reproduisit à l’aéroport le jour de mon retour au Québec. Sorti de l’auto de mon ami qui avait eu la gentillesse de venir me reconduire, je pris le temps de fumer sur le trottoir près du bâtiment abritant Air Transat, mes deux bagages près de moi. Encore là une jeep arriva en trombe et trois soldats (mais pas les mêmes!) avec mitraillettes sortirent à quelques mètres de moi. Comme cette fois j’étais seul dehors sur le trottoir, je commençai à me poser des questions (une saine paranoïa). Une chance que j’ai les cheveux châtains et le teint pâle ! Ils ne prennent pas de chance ces messieurs : dans la salle d’attente un dizaine de minutes plus tard on les vit se diriger vers un banc où était assis un quidam mais sur lequel banc, à un mètre de lui, une valise seule était grande ouverte. Ce n’était pas sa valise. Vous auriez dû y voir l’air ahuri quant il vit arriver les trois mitraillettes. Il nia évidemment que c’était sa valise. En effet, une minute plus tard, deux hommes sortirent de derrière des bureaux dont … un employé de la compagnie d’aviation avec le proprio de la valise inquiétante. Ouf ! Quant au Vagin de la Reine je crois que c’est tout nouveau car je ne me rappelle pas l’avoir vu alors que je me rappelle bien du Bassin de Latone. Enfin, je viens d’écouter sur le web L’Espoir renaît dans mon âme. J’ai apprécié même si je ne suis pas un fan d’opéras. Bref, thank you very much encore une fois M. Martel pour votre exposé. :o) Un seul bémol : on ne sait pas cette fois ce que vous avez mangé de bon ce 7ème jour. (o:
Je ne sais jamais quels sont les détails de mon voyage qui intéressent les autres.
Je prends note de votre requête et ferai un effort (à partir de demain, soit la neuvième journée de ce voyage) pour donner davantage de précisions quant à ce que j’aurai mangé.
Merci de votre commentaire.
UNE ESCALE A VERSAILLES…
Une journée bien rempli avec toute une prudence sur les lignes…, au cours de laquelle, il est permis de se dire à n’importe quel moment, mais surtout quand on en a envie, que l’on a été heureux de certaines rencontres qui ont débouché sur tant de relations humaines : partage…
Je me régale toujours sur les longs récits de Pierre… dans lesquels, on ressent son appétit féroce !…
J’avais remarqué, aussi, que J.Pierre ne nous disait pas tous les jours, ce qu’il avait mangé ! (mise à part le petit-déjeuner !)
Mes matinées sont souvent totalement occupées à terminer la rédaction de mes récits de la veille et à développer mes photos.
Ce qui fait que j’évite le plus possible de m’assoir au restaurant pour le repas du midi. Sinon je commencerais à visiter la ville que vers 13 ou 14h.
Mon repas du midi consiste souvent à un sandwich que je mange tout en me dirigeant vers le premier endroit à visiter.
Ben moi, je trouve très gentil de répondre, à tout le monde…
Les détails qui nous intéressent : mais, tout nous intéresse… bien sûr !