Publié le 7 avril 2012 | Temps de lecture : 2 minutes
Le Pavillon Claire et Marc Bourgie a été aménagé dans l’ancienne église néo-romane Eskine and American, construite en 1894 et fermée au culte depuis 2004. Ce pavillon est entièrement consacré à l’art québécois et canadien.
La nef de l’église a été convertie en salle de concert. L’arrière de l’édifice a été agrandi et, sur six étages, présente 600 œuvres regroupés principalement de manière chronologique.
Le coût de cette transformation a été de 42,4 millions$. Ceci comprend l’achat de l’église, la restauration des vitraux exceptionnels de Tiffany, l’aménagement de la salle de concert, la restauration des œuvres présentés (12 610 heures de travail), et le chantier de l’aménagement arrière du pavillon.
Je ne voulais pas photographier des œuvres en particulier, quoique je n’ai pas pu y résister. Mon intention était surtout de présenter l’aménagement des lieux. Montrer ses murs aux couleurs chaudes, ses éclairages expressifs et, de manière générale, cette « mise en scène » des œuvres présentées.
Détail des œuvres :
De 0:13 à 0:23. il s’agit d’une vidéo créée par l’artiste algonquine Nadia Myre, de Montréal.
À 0:58, c’est Composition 44 (1959) de Paul-Émile Borduas.
De 1:00 à 1:08, on voit deux toiles de Jean-Paul Riopelle : Autriche (1954) et Vent traversier (1952).
À 1:19, voici Mirabia (2001), une installation de la montréalaise Dominique Blain.
Publié le 4 mars 2011 | Temps de lecture : 4 minutes
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Depuis le 11 février, et jusqu’au 26 juin 2011, le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente l’exposition « L’empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite ». Cette exposition est basée sur 240 objets archéologiques dont certains sont montrés pour la première fois hors de Chine.
Ces objets furent prêtés par seize instituts de recherche et musées de la région de Xi’an (prononcer « scie Anne »), une ville qui fut capitale de la Dynastie Qin (prononcer « TChine »), soit celle du premier empereur (qui vécut approximativement de 259 à 210 av. J.-C.).
J’ai visité cette exposition à deux reprises et j’en ai retiré deux impressions diamétralement opposées.
Ayant déjà vu les collections de plusieurs parmi les plus importants musées de Chine — dont le Musée d’histoire du Shaanxi, à Xi’an — j’ai effectué une première visite il y a deux jours simplement pour juger du nombre et de la qualité des objets présentés. Puis, hier soir, je me suis procuré un audio-guide et j’ai pris le temps de lire toute la documentation affichée dans les salles consacrées à l’exposition.
À la première visite, j’ai trouvé que c’était une exposition mineure avec, par exemple, une seule cloche (tirée d’un carillon funéraire) et seulement cinq guerriers en terre cuite (sur des milliers existants).
À la deuxième visite, j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une exposition très bien faite où prime l’aspect pédagogique. Pour reprendre l’exemple que je viens de donner, les cinq guerriers — un conducteur de char et un cavalier avec leur monture respective, de même qu’un fantassin, un arbalétrier, et un général — représentent les différents types de guerriers en terre cuite découverts jusqu’ici dans le mausolée du premier empereur. C’est ainsi que le général est l’un des très rares — il y en existe seulement neuf — généraux découverts jusqu’à présent : cela donne une idée du caractère exceptionnel des objets présentés à Montréal.
Bref, je me suis rendu compte qu’on retire de cette exposition ce qu’on y investit. Une visite superficielle peut laisser croire qu’il s’agit d’un événement culturel secondaire, alors qu’une visite approfondie permet de juger réellement de la valeur de l’exposition, consacrée non pas à la culture chinoise en général mais plutôt à l’histoire de cet empereur dont le règne relativement court a été déterminant pour l’histoire de la Chine et dont le mausolée, oeuvre de plus de 700 000 travailleurs, est la plus vaste nécropole au monde, couvrant une superficie de 56 km².
En somme, cette exposition tire son importance non pas de l’abondance des objets présentés mais de leur qualité, de même que de leur variété.
Contrairement à l’habitude d’éditer des catalogues dispendieux, le Musée offre cette fois-ci un catalogue de 72 pages de 20 x 12,5 cm qui ne coûte que 5$. Les parents n’auront pas à se ruiner cette fois-ci pour offrir à leurs enfants ce souvenir, illustré d’une centaine de photos et croquis et qui résume parfaitement ce qu’il faut retirer de cette exposition exceptionnelle.
Pour ceux qui parlent anglais, je recommande fortement de vous procurer le DVD « China’s First Emperor » à 37$, spectaculairement bien réalisé et disponible lui aussi à la boutique de l’exposition.
Détails techniques (Note : les 2e et 3e photos ont été prises en Chine) :
1re photo : Panasonic GF1, objectif Lumix 20 mm F/1,7 — 1/1,000 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm
2e photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/25 sec. — F/3,5 — ISO 400 — 14 mm
3e photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/10 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 45 mm
Extrait d’une vidéo relative aux soldats en terre cuite du mausolée du premier empereur de Chine :