L’abus du qualificatif ‘extrême droite’ par l’AFP

Publié le 1 avril 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Pour juger si un gouvernement était de droite ou de gauche, il suffisait autrefois de le regarder agir.

Si ses politiques fiscales avaient pour résultat de prendre l’argent des personnes fortunées et de la redistribuer aux personnes dans le besoin, c’était un parti de gauche.

À l’opposé, si ce parti prenait l’argent des classes moyennes pour financer des baisses d’impôt profitant aux personnes fortunées, c’était un parti de droite.

Sous l’influence du wokisme, cette distinction a volé en éclats.

La redéfinition des extrêmes

De nos jours, sont considérés de gauche les formations politiques, les ONG ou les groupes de réflexion qui militent pour la défense des minorités sexuelles ou des minorités de genre, ou encore qui s’opposent à ce qu’on limite les flux migratoires.

C’est ainsi qu’un parti municipal sera considéré de gauche en fonction de ce critère, malgré ses politiques extrêmement répressives à l’égard des sans-abris et des obstacles administratifs à la construction de logements sociaux (en dépit de ses promesses électorales du contraire).

À l’opposé, sur la scène internationale, on qualifiera d’extrême droite un gouvernement ou un parti politique qui est hostile à l’homosexualité et aux minorités de genre, ou qui veut restreindre sévèrement l’immigration. Et ce, même si ses politiques sociales favorisent la répartition de la richesse au profit des travailleurs et des milieux défavorisés.

Par exemple, il eut un temps où le Parti communiste français (PCF) préconisait un contrôle des flux migratoires afin de protéger les ouvriers de l’immigration incontrôlée. À cette époque, le PCF accusait les grands groupes industriels de vouloir créer des surplus de main d’œuvre afin de maintenir au plus bas les salaires des ouvriers.

Depuis que le PCF a modifié sa position à ce sujet, une partie de sa clientèle électorale a migré vers le Rassemblement national.

L’Agence France-Presse


 
Le mois dernier, un milicien russe coupable de crimes de guerre fut qualifié faussement de ‘néonazi’ par l’Agence France-Presse alors que les agences Reuters et Associated Press l’ont plutôt qualifié de nationaliste ou d’ultranationaliste (ce qui juste).

En réalité, un soldat ou un mercenaire russe qui se dirait néonazi serait immédiatement fusillé en tant que traitre. Prétendre que le néonazisme existe en Russie est une manière pour l’AFP de banaliser l’existence de cette idéologie haineuse en Ukraine.


 
D’autre part, après avoir participé sur le site de Radio-Canada à la discussion relative à l’inéligibilité de Marine Le Pen, j’ai remarqué que le communiqué de l’AFP utilisait cinq fois le qualificatif ‘extrême droite’ pour caractériser le Rassemblement national (RN).

Cette insistance à ancrer dans les esprits le danger de cette formation politique a fait naitre ma suspicion : en supposant que le Front national de Jean-Marie Le Pen était un parti d’extrême droite, est-ce le cas du RN de sa fille ?

L’extrême droite pour vrai

En vue d’un texte que j’écrirai peut-être, je m’intéresse depuis peu à l’extrême droite ukrainienne, et plus précisément aux milices néonazies qui œuvrent depuis des décennies dans l’ouest de ce pays.

Ce que je lis, c’est qu’avant la guerre, ces milices prenaient plaisir à attaquer des campements de Roms (appelés aussi Gitans ou Romanichels) pour en tuer quelques-uns. Qu’ils provoquaient des émeutes lors de défilés de la fierté gaie afin que les autorités municipales les interdisent au nom de la paix sociale. Qu’ils s’invitaient à des conférences au sujet de l’antisémitisme afin rosser le conférencier devant l’assistance horrifiée. Etc.

Est-ce que les partisans du RN leur ressemblent, même de très loin ?

D’autre part, après avoir détruit toutes les parcelles de sol fertile de la bande de Gaza, lorsqu’on instaure un blocus alimentaire total au point que la farine commence à manquer, n’est-ce pas une manière d’obtenir par la famine le même résultat que celui obtenu par l’emploi du Zyklon B dans des chambres à gaz ?

Voilà ce qu’est un gouvernement d’extrême droite. Est-ce que les politiques antimigratoires du RN s’apparentent à cela ?

Conclusion

Jusqu’à tout récemment, l’AFP était partiellement financée par l’USAID, par le biais d’Internews Network.

Qualifier le RN de parti d’extrême droite — alors qu’il n’est qu’un banal parti de droite — est typique de l’alarmisme de l’AFP qui sert à diaboliser les adversaires du pouvoir établi.

Plus précisément, la désinformation de l’AFP sert les intérêts des politiciens pro-européens et des va-t-en-guerre placés au pouvoir à l’époque de l’administration démocrate américaine.

Du fait que les dépêches de l’AFP sont déjà en français, cette agence de presse exerce malheureusement un monopole de facto sur l’information internationale publiée par nos quotidiens et qui façonne les esprits au Québec et en France.

Références :
Fear of famine looms after all Gaza bakeries run out of flour amid month-long Israeli blockade
La corruption de la presse occidentale par Washington
Le mythe du néonazisme russe
Marine Le Pen inéligible cinq ans et condamnée à quatre ans de prison

Un commentaire

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La théorie du genre et l’AFP

Publié le 25 mars 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Après la promotion de l’égalité des sexes, après la lutte contre la ségrégation raciale, après la défense des droits des minorités sexuelles, l’Occident a fait de la défense des ‘minorités de genre’, le combat ultime pour les droits de la personne.

Jusqu’à tout récemment, Washington dépensait des sommes considérables pour faire la promotion mondiale de la théorie du genre grâce à la collaboration des agences de presse occidentales, de même que celle de milliers de médias et de journalistes.

Évidemment, ce n’est pas parce que ces agences de presse ont perdu récemment leur financement américain que les rédacteurs de leurs dépêches ont soudainement changé d’avis à ce sujet.

Voilà pourquoi, plus tôt ce matin, l’Agence France-Presse annonçait faussement que la Fédération internationale d’athlétisme voulait déterminer le ‘genre’ des athlètes grâce à un prélèvement buccal.

En réalité, ce que la Fédération veut savoir, c’est le sexe et non le ‘genre’ des athlètes.

L’analyse chromosomique des cellules récoltées par frottis buccal permet de déterminer le sexe biologique. Celui-ci est un fait objectif et vérifiable, alors qu’il n’y a pas de test de laboratoire qui permet de déterminer le ‘genre’.


 
À l’annonce de cette nouvelle fallacieuse, j’ai posté sur le site de Radio-Canada un premier rectificatif qui a été censuré.

Croyant qu’il l’avait été en raison du reproche final adressé à l’Agence France-Presse, j’ai publié un deuxième rectificatif, purgé de ce reproche. Peine perdue; ce deuxième correctif fut également refusé par Radio-Canada.

En conclusion, la ‘nétiquette’ de Radio-Canada interdit la critique de la théorie du genre parce que cela pourrait offenser ceux qui y croient…

Compléments de lecture :
La dysphorie de genre chez l’enfant
La théorie du genre et ses excès

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Écrit par Jean-Pierre Martel