Les femmes au pouvoir

Publié le 30 décembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

« La Dame de fer » (un film que je n’ai pas vu, au sujet de Margaret Thatcher) nous rappelle que des femmes accèdent aux plus hautes fonctions de l’État.

Le Rwanda, pays dirigé par un homme, est le seul dont la majorité des parlementaires sont des femmes. À l’opposé, l’Arabie saoudite — un royaume obscurantiste où aucune femme n’occupe de poste politique important — a généreusement consenti à ce que, dans trois ans, ses citoyennes puissent voter au niveau municipal (si leur époux respectif y consent, évidemment).

En excluant toutes les fonctions honorifiques sans grand pouvoir réel (comme gouverneure-générale), des femmes sont chefs d’États dans quatorze pays, peuplés au total de 449 millions d’habitants.

Dans la liste ci-dessous, à la suite du nom du pays, le nombre entre parenthèses représente sa population, en millions d’habitants.

• Allemagne (81,5) : Angela Merkel, chancelière fédérale (depuis le 22-11-2005)
• Argentine (41,8) : Cristina Elisabet Fernández de Kirchner, présidente (depuis le 10-12-2007)
• Australie (21,8) : Julia-Eileen Gillard, première ministre (depuis le 24-06-2010)
• Brésil (203,4) : Dilma Vana Rousseff, présidente (depuis le 01-01-2011)
• Costa Rica (4,6) : Laura Chinchilla Miranda, présidente (depuis le 08-05-2010)
• Danemark (5,5) : Helle Thorning-Schmidt, ministre d’État (depuis le 03-10-2011)
• Islande (0,3) : Johanna Siguroardottir, première ministre (depuis le 01-02-2009)
• Kosovo (1,8) : Atifete Jahjaga, présidente (depuis le 07-04-2011)
• Libéria (3,8) : Ellen Johnson-Sileaf, présidente (depuis le 16-01-2006)
• Lituanie (3,5) : Dalia Grybauskaité, présidente (depuis le 12-07-2009)
• Slovaquie (5,5) : Iveta Radičová, présidente du gouvernement (depuis le 08-07-2010)
• Suisse (7,6) : Micheline Calmy-Rey, présidente (depuis le 13-12-2006)
• Thaïlande (66,7) : Yingluck Shinawatra, première ministre (depuis le 08-08-2011)
• Trinité-et-Tobago (1,2) : Kamla Persad-Bissessar, première ministre (depuis le 26-05-2010)

Références :
Liste des dirigeants actuels des États
World Leaders

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Qui n’a pas d’imperfection cutanée ?

Publié le 24 décembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

L’agence Toxedo est une firme de publicité établie sur l’avenue du Parc, à Montréal. Son directeur général, Dominic Tremblay, a eu l’idée de contacter un modèle également d’origine québécoise afin de promouvoir un produit cosmétique masquant fabriqué par les Laboratoires Vichy sous le nom de Dermablend.

C’est sur Facebook que le dirigeant de Toxedo a découvert Rick Genest. Celui-ci est un mannequin de 26 ans — né à Châteauguay, à 15 km de Montréal — qui fait carrière sous le nom de Zombie Boy.

Ce dernier a deux particularités. À 15 ans, on lui a enlevé une tumeur au cerveau. De plus, pendant six ans, il a dépensé 17 000$ pour se faire tatouer 90% du corps. C’est l’artiste montréalais Frank Lewis qui a transformé Rick Genest en écorché vivant (ce qui explique son surnom).

L’idée de la firme de publicité, c’est que si un produit était capable de redonner — en apparence seulement — une peau de bébé à Zombie Boy, ce cosmétique devrait être capable de masquer les petites imperfections d’un peu tout le monde.

Voyez le résultat :
 

 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les OGM en Europe : ajustements législatifs

Publié le 6 décembre 2011 | Temps de lecture : 4 minutes


 
Pollen et miel biologiques en danger

Le maïs Mon810 est un organisme génétiquement modifié (OGM) créé par Monsanto et commercialisé sous la marque « YieldGard ».

Sa particularité est que toutes ses cellules (dont les épis et le pollen) fabriquent artificiellement la protéine Cry1Ab, grâce à des gènes de la bactérie Bacillus thuringiensis insérés par Monsanto dans le code génétique de ce maïs. Cette protéine est toxique pour la pyrale européenne, un papillon dont les larves sont le principal ravageur des cultures de maïs.

Karl Heinz Bablok est un apiculteur allemand dont certaines ruches sont situées à moins de 500 m d’une ferme de l’État de Bavière où le Mon810 est cultivé à des fins de recherche.

En 2005, M. Bablok constate que son miel et le pollen qu’il vend comme supplément alimentaire, sont contaminés par des traces de pollen de Mon810. Considérant sa production impropre à la consommation humaine, l’apiculteur poursuit l’État de Bavière auquel il réclame un dédommagement.

Le 6 septembre 2011, la Cour de justice de l’Union européenne donne raison à l’apiculteur. Le tribunal déclare que le Mon810 a été autorisé à être commercialisé uniquement pour la farine, le gluten, la semoule, l’amidon, le glucose et l’huile de maïs. Le pollen de maïs Mon810 n’est donc pas couvert par l’autorisation européenne.

Le miel contenant ce pollen doit donc disposer d’une autorisation spécifique de mise sur le marché, indépendamment de la quantité d’OGM contenue dans le produit litigieux.

Selon le tribunal, l’apiculteur est donc en droit d’obtenir réparation pour le préjudice qu’il subit.

Depuis, Monsanto a demandé que l’autorisation de commercialisation s’étende au pollen. Les décideurs publics auront donc à décider des modalités de voisinage entre apiculteurs et cultivateurs d’OGM. Puisque ces derniers sont beaucoup plus puissants que les premiers, on s’inquiète donc de l’avenir de l’apiculture biologique en Europe.

Les semences de ferme taxées en France

Pendant des siècles, les cultivateurs ont réservé une partie de leur production céréalière à l’ensemencement de leurs champs l’année suivante. Ces graines étaient appelées « semences de ferme ».

Au cours des dernières décennies, les agriculteurs français ont pris l’habitude de cultiver des plantes protégées par un Certificat d’obtention végétale (COV) : en France, c’est une alternative au brevet sur le vivant en vigueur aux États-Unis et le Canada.

Ces certificats garantissent aux semenciers le monopole quasi exclusif sur la vente de leurs semences pendant une durée de vingt à trente ans. Contrairement aux semences d’OGM, le COV laisse le droit à l’agriculteur de prélever une partie de sa récolte pour la ressemer, à la condition de payer un montant réduit au semencier. Dans les faits, le paiement de ces redevances était très souvent ignoré.

Le 28 novembre dernier, le Parlement français décidait de rendre obligatoire le paiement de ces redevances dans tous les cas sauf pour les petits agriculteurs produisant moins de 92 tonnes de céréales. Pour la moitié des espèces cultivées — le soja, les fruits et les légumes — il est interdit de réutiliser ses propres graines, et pour l’autre moitié — céréales et plantes fourragères — il faut payer une redevance, même si on n’utilise pas de semences commerciales.

Références :
L’Assemblée taxe l’utilisation des semences
Judgment in Case C-442/09 Karl Heinz Bablok and Others v Freistaat Bayern
UE : Le miel contaminé par des OGM ne peut être mis sur le marché sans autorisation spécifique
L’incroyable histoire du maïs Mon810
OGM : pétition de 17 associations pour protéger l’apiculture européenne
Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé

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Écrit par Jean-Pierre Martel


De la cocaïne sur les livres sterling

Publié le 2 décembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Au cinéma, on a tous vu quelque part une scène au cours de laquelle un drogué renifle une ligne de cocaïne à l’aide d’une paille faite d’un billet de banque enroulé sur lui-même.

Il est donc normal qu’on puisse trouver occasionnellement des traces de cette substance sur certaines devises. Ce qui est étonnant, c’est l’ampleur de cette contamination.

En Angleterre, 4% de tous les billets de banque en circulation contenait des traces de cocaïne en 2005. Depuis, cette proportion a grimpé à 11%. Et on parle ici de la quatrième devise la plus traitée sur le marché des changes. Concrètement, cela signifie des centaines de millions de billets contaminés.

Évidemment, on doit tenir compte de la contamination croisée puisqu’un billet contaminé peut transférer sa cocaïne sur un ou plusieurs billets avec lesquels il entre en contact.

Ces données confirment que les cocaïnomanes britanniques sont devenus les plus grands consommateurs d’Europe. Leur consommation dépasserait celle de leurs collègues Américains.

Typiquement, l’utilisateur moyen en Angleterre est de ‘race’ blanche, âgé entre 18 et 45 ans, et aime se tenir dans les bars (où il se sert de ce stimulant pour contrer les effets sédatifs de l’alcool). De plus, il est propriétaire de sa propre maison et ne possède pas de casier judiciaire.

La cocaïne s’y vend en doses de 0,4 ou 0,6 gramme pour 20 ou 30 livres sterling : la pureté de la drogue n’est que de 15 % à 30 %. On la dilue souvent avec de l’ecstasy.

Selon les policiers, les cocaïnomanes qui fréquentent les bars parlent fort, sont très verbomoteurs, arrogants, se croient invincibles, transpirent davantage et sont extrêmement paranoïaques. Leurs pupilles sont dilatées.

Référence : Cocaine found on 11% of UK banknotes

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La démocratie américaine à la sauce széchuan

Publié le 21 novembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Imaginez la scène. Des moines tibétains ont érigé des campements sur le campus de l’université du Tibet, à Lhassa. Alertée par les autorités de l’université, la police chinoise investit les lieux. Pendant que les policiers démantèlent les abris de fortune, une partie des moines décident de s’assoir et de former un cordon silencieux et pacifique.

Afin de les déloger, les policiers les aspergent aussitôt d’un gaz irritant. Dans le cas des protestataires qui ont réussi à s’en protéger en baissant la tête et en retenant leur respiration, les policiers leur redresse la tête, leur ouvre la bouche et leur vaporise leur gaz irritant directement dans les yeux et dans la bouche.

On peut imaginer les vives protestations des États-Unis contre cette violation des droits de l’Homme et la condamnation internationale qui en suivrait…

…Malheureusement ce récit est inspiré de ce qui s’est passé récemment aux États-Unis.

Dans la mouvance d’Occupy Wall Street, des jeunes avaient décidé de créer un campement sur le campus Davis de l’Université de la Californie. Ce campus est situé à 130 km à l’est de San Francisco.

La direction de l’université a demandé l’aide des policiers. Ceux-ci ont rapidement détruit les installations de fortune érigées par les protestataires. Toutefois, une douzaine d’étudiants se sont assis par terre afin de former une courte chaine humaine.

Afin de les déloger, les policiers les ont copieusement aspergés de poivre de cayenne.

Des témoins déclarent que des policiers ont ouvert les yeux et la bouche de certains manifestants afin d’asperger le gaz irritant directement sur leurs muqueuses : l’un d’eux a été vu 45 minutes plus tard, crachant du sang. Plusieurs manifestants ont été conduits à l’hôpital.

La décision d’employer le poivre de cayenne a été prise par les policiers. Selon ces derniers, ils se sentaient pris au piège par les manifestants et ont craint pour leur propre sécurité.

Jugez-en par vous-même en regardant la vidéo ci-dessous :

Référence : Délogement musclé en Californie

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le môme à l’iPad

Publié le 18 novembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes

Lorsque la mère a pénétré dans le wagon du métro, j’étais assis à gauche de l’entrée.

Ce qui avait attiré mon attention, c’est cet iPad, tenu par deux mains de bébé, qui sortait de ce carrosse que je voyais par derrière, de biais.

L’enfant — que je ne pouvais pas voir — regardait une courte vidéo familiale (son père, je présume, en gros plan).

À la fin du visionnement, son index surgissait du carrosse pour pointer sur l’icône qui donnait accès aux imagettes de toutes les vidéos disponibles. Il en choisissait une autre et appuyait sur le bouton de mise en marche. J’étais sidéré.

J’allais sortir à la station suivante quand je me suis dit que je ne pouvais pas quitter les lieux sans savoir l’âge de l’enfant.

Je me suis retourné vers la mère au moment où les portes du wagon se refermaient.

Me rapprochant lentement d’elle, je lui ai demandé dans sa langue (après avoir réalisé qu’elle était anglophone) :
— Je suis impressionné. Quel âge a votre enfant ?
— Deux ans.
— Il aura deux ans bientôt ou…
— Non, il vient d’avoir deux ans ce mois-ci.

Après les remerciements, nous étions déjà à la station d’après.

Sur le quai, je regardais le train s’éloigner en prenant la résolution de vous en parler.

C’est fait.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’achat illégal de mises à niveau de logiciels par l’État québécois

Publié le 17 novembre 2011 | Temps de lecture : 5 minutes


 
Le Centre de services partagés (CSPQ) est un magasin virtuel gouvernemental. Il a pour mission de fournir ou de rendre accessibles les biens et les services administratifs dont les organismes publics ont besoin dans l’exercice de leurs fonctions.

Plus tôt ce mois-ci, le Conseil des ministres du Québec adoptait un décret demeuré secret autorisant le CSPQ à acheter illégalement — c’est-à-dire sans appel d’offre — des mises à jour de logiciels connus (essentiellement, des mises à niveau de Windows, de la suite bureautique de Microsoft, des anti-virus et des pare-feu). Cela représente une somme estimée à 800 millions de dollars sur sept ans (Note : voir le commentaire ci-dessous).

Ne cherchez pas le texte de ce décret sur l’internet : il a été adopté en catimini et a circulé confidentiellement dans le cercle des fournisseurs informatiques du gouvernement. Toutefois, le quotidien Le Devoir en a eu vent, ce qui nous permet d’en parler.

L’an dernier, plus précisément le 3 juin 2010, la Cour supérieure du Québec condamnait la Régie des rentes du Québec pour avoir fait l’acquisition en 2008 de logiciels de Microsoft sans procéder à des appels d’offre.

Devant le tribunal, le fournisseur de la Régie, le fameux CSP, s’était défendu en invoquant qu’il ne s’agissait-là que de mises à niveau et non d’achats de versions complètes.

Cet argument n’avait pas impressionné le Tribunal : celui-ci avait estimé que la Régie aurait dû publier les critères recherchés et permettre aux fournisseurs de logiciels libres (comme Open Office) de soumettre des devis.

Par ce nouveau décret, le gouvernement invite le CSP à commettre des gestes déjà reconnus illégaux par les tribunaux du pays.

À mon avis, le gouvernement a tort. Mais j’avoue que les logiciels sont une marchandise très spéciale.

Lorsqu’une entreprise décide de changer de logiciel, le coût de la formation de la main-d’œuvre est considérablement plus élevé que le prix d’acquisition des mises à niveau de logiciels commerciaux comme Windows, Word ou Excel.

De plus, la perte temporaire d’efficacité du personnel — habitué à ses touches de raccourcis, ses macros et les dizaines de trucs appris au fil des années d’utilisation de logiciels archi-connus — doit également être prise en considération.

D’autre part, les logiciels d’une suite bureautique comme Open Office, ne sont pas très différents de la suite bureautique de Microsoft. Pour la très grande majorité du personnel — c’est-à-dire pour tous ceux qui utilisent moins de 10% des capacités d’un logiciel comme Word — le passage à un traitement de texte puissant et gratuit se fait sans trop de douleur.

Mais pour les responsables de la comptabilité ou de la tenue de livre qui sont également de véritables petits sorciers d’Excel, le passage à un chiffrier gratuit peut être vécu comme une catastrophe et effectivement s’accompagner d’une importante perte de productivité s’étendant sur plusieurs mois.

De plus, les logiciels d’appoint, faits sur mesure par des firmes informatiques spécialisées, payés à prix d’or et qui servent à automatiser des tâches complexes sous Windows — par exemple produire un rapport mensuel en appuyant sur une touche — ne sont généralement pas transposables à d’autres suites bureautiques puisque leur prise en charge automatique par programmation, est extrêmement rudimentaire.

Un pays comme l’Allemagne a décidé voilà quelques années de passer aux logiciels sous Unix, à la fois pour des raisons sécuritaires et budgétaires. En effet, les bogues et les failles de sécurité sous Windows sont innombrables et constituent une plaie depuis presque vingt ans. L’Allemagne a décidé que c’en était assez. Mais son exemple a été peu suivi.

En adoptant son décret, le Conseil des ministres réduit de beaucoup le pouvoir de marchandage de ses acheteurs auprès de Microsoft puisque cette compagnie connaît déjà les réticences du gouvernement à acheter la suite rivale gratuite.

Ce qu’on ignore, c’est si ce décret est valable seulement pour les achats effectués directement auprès des compagnies comme Microsoft ou s’il permet aussi les achats auprès des distributeurs nationaux ou régionaux de ces compagnies.

L’État ne peut pas obtenir de meilleurs prix qu’en négociant directement avec Microsoft. Toutefois, si le décret permet l’achat sans appel d’offre auprès d’intermédiaires, cela est complètement illogique. On pourrait alors penser que le Conseil des ministres veut simplement les transformer en contributeurs à la caisse électorale du Parti libéral, après les entrepreneurs en construction, les firmes d’ingénieurs-conseils, les propriétaires de garderies, les avocats candidats à la magistrature, etc. Bref, ce serait alors une autre occasion de s’en mettre plein les poches, à nos frais.

À mon avis, le gouvernement aurait été mieux avisé d’encourager ses différents ministères à recourir aux logiciels gratuits chaque fois que leur adoption ne cause pas trop de problème, de faire l’inventaire des besoins résiduels en logiciels brevetés et d’amender la loi pour permettre l’achat de logiciels commerciaux dont les noms se trouveraient sur une courte liste pré-établie.

Si, au Conseil des ministres, le ministre de la Justice était autre chose qu’un pantin, il aurait défendu le respect de la loi. Soit qu’il ne l’a pas fait ou qu’il n’a pas été écouté. Dans un cas comme dans l’autre, c’est dommage.

Références :
Informatique – Québec choisit les logiciels sous licence, sans appel d’offres
Le logiciel libre remporte une manche
Québec blâmé d’avoir fait affaire avec Microsoft sans appel d’offres

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Programme nucléaire iranien : ça joue dur

Publié le 16 novembre 2011 | Temps de lecture : 3 minutes

Shahriar est une ville iranienne d’environ 200 000 habitants située à 45 km à l’ouest de Téhéran. En périphérie se trouve deux bases militaires appartenant aux Gardiens de la Révolution islamique. L’une d’elles sert d’entrepôt à des missiles balistiques Shahab-3, dont la portée maximale peut atteindre 2 000 kilomètres, soit une autonomie suffisante pour frapper Israël.

Vendredi dernier, cette base a été le théâtre d’une importante explosion alors qu’on procédait à un retrait de missiles de l’arsenal sous la supervision du major général Hassan Moghaddam. Celui-ci a été tué, de même que seize gardiens de la Révolution. L’explosion a été d’une telle violence qu’elle a été entendue jusqu’à la capitale iranienne.

Ingénieur de formation, le général Moghaddam a étudié les sciences balistiques en Chine et en Corée du Nord. C’était l’architecte en chef du programme iranien de missiles sol-sol. Parmi les dignitaires présents lors de ses funérailles d’État se trouvait le Chef suprême du pays, l’ayatollah Ali Khamenei, ce qui témoigne de l’importance du disparu.

L’an dernier, le 12 octobre 2010, une explosion similaire avait fait au moins dix-huit morts au dépôt de munitions de Khorramabad, situé à 375 km au sud-ouest de Téhéran, où des missiles Shahab-3 étaient également entreposés.

Au cours des deux dernières années, trois scientifiques impliqués dans le programme nucléaire iranien ont été assassinés dans les rue de la capitale. (Note : Un quatrième assassinat s’est ajouté à cette liste, le 11 janvier 2012, soit après la publication de ce billet). De plus, un des principaux responsables de ce programme, Fereydoun Abbasi-Davani, a échappé de peu à une tentative d’assassinat le 29 novembre 2010 alors qu’il était au volant de sa voiture, en plein Téhéran.

L’an dernier, le virus informatique Stuxnet a infecté trente mille ordinateurs iraniens, soit environ 60% de tous les ordinateurs touchés par ce virus à travers le monde. Ce ver informatique dérègle les systèmes utilisés pour le contrôle de procédés industriels. Il est responsable des dommages logiciels survenus à l’usine iranienne d’enrichissement d’uranium de Nataz, ce qui a entrainé la fermeture temporaire de cette usine en novembre 2010.

Références :
Blast at pro-Iranian militia base weapons depot rocks Baghdad
Duqu
Escarmouches informatiques
Fereydoon Abbasi
Iranian missile architect dies in blast. But was explosion a Mossad mission?
Iran missile development commander killed in explosion
Iran wrestles Duqu malware infestation
Shahab-3

Depuis la parution de ce billet :
(2012-01-11) La guerre feutrée du Mossad en Iran
(2012-01-11) Un scientifique nucléaire tué dans un attentat à Téhéran
(2012-06-01) Obama derrière l’augmentation des cyberattaques contre l’Iran
Le virus Flame est une création des États-Unis et Israël (2012-06-20)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une tempête dans un verre de Coke

Publié le 10 novembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Mandaté d’adapter au marché québécois une publicité produite aux États-Unis, le bureau montréalais de l’agence Publicis a eu l’idée de remplacer la trame musicale originelle par la chanson Le pyromane du groupe québécois Karkwa.

Dès la mise en onde de cette publicité, lundi dernier, les passions se sont déchainées. On accuse le groupe d’être complice de l’impérialisme américain (symbolisé par Coca-Cola), de cautionner tous les torts de la compagnie, bref d’avoir vendu son âme au diable.

Personnellement, j’aurais préféré apprendre que cette chanson était devenue l’hymne de toutes les publicités de Coke à travers le monde, comme l’a déjà été la chanson La mer, de Charles Trenet, à une autre époque.

Le remplacement au Québec de la trame originelle par la chanson de Karkwa signifie qu’au lieu de verser des droits d’auteurs à Dieu-sait-qui, cet argent ira dans les poches d’un groupe d’ici.

Lorsqu’on sait que la grande majorité des artistes crèvent de faim, que la vente des CD est en chute libre depuis des années, que les œuvres musicales sont abondamment piratées, on devrait avoir honte de vouloir retirer le pain de la bouche d’un groupe de musiciens talentueux pour lequel j’ai le plus grand respect.

Références :
Musique et publicité – Karkwa répond à ses détracteurs
Publicité de Coca-Cola : Karkwa s’explique

Détails techniques de la photo : Canon Powershot G6 — 1/50 sec. — F/2,2 — ISO 50 — 11,2 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’école des clowns

Publié le 2 novembre 2011 | Temps de lecture : 2 minutes
© 2011 — NHL Network

Le Collège militaire royal du Canada est la seule université de compétence fédérale au pays. Il forme le personnel des Forces armées canadiennes.

Le quotidien Le Devoir annonce aujourd’hui que cette institution s’apprête à accorder le 17 novembre un doctorat honorifique à Don Cherry, un citoyen américain qui fait office de commentateur sportif à la chaine anglaise de Radio-Canada.

Plus tôt aujourd’hui, j’ai écrit au recteur de cette institution afin d’obtenir la confirmation de cette nouvelle étonnante. On trouvera ci-dessous le texte de mon courriel.

Pour terminer, j’ai avisé le cabinet du ministre de la Défense nationale de la publication du présent billet. Le ministre se réjouira sans doute de cette nouvelle qui contribue au prestige des Forces armées canadiennes et qui en dit long sur la qualité de la formation qu’elles reçoivent…

Référence :
Un doctorat honorifique pour Don Cherry


Je m’apprête à écrire sur mon blogue (https://www.jpmartel.quebec/) un texte intitulé « L’école des clowns » au sujet du doctorat honorifique que votre institution s’apprêterait à accorder à Don Cherry, le bouffon des nouvelles sportives de la CBC.

Malheureusement le moteur de recherche de votre site Web ne permet pas de confirmer ou d’infirmer la nouvelle parue dans Le Devoir.

Je vous écris donc afin d’obtenir cette confirmation de votre part.

Merci à l’avance.

Jean-Pierre Martel


Post-scriptum : Trois jours après la publication du présent billet, on apprenait la décision de Don Cherry de refuser le doctorat honorifique que souhaitait lui remettre le Collège militaire royal du Canada.

Référence :
Don Cherry refuse son doctorat honorifique à cause de la controverse

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Écrit par Jean-Pierre Martel