CompůtAřt No 2

Publié le 4 janvier 2015 | Temps de lecture : 1 minute
Rose & Noir
Abstraction No 2
Abstraction No 4

Ce qui s’apparente ici à des peintures abstraites, est en réalité le résultat de la lecture — par le logiciel Corel AfterShot Pro — de trois photos victimes d’une importante corruption informatique.

Détails techniques : Canon Powershot G6
1re photo : 1/8 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7,2 mm
2e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7,2 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7,2 mm

2 commentaires

| Culture, Exposition, Informatique, Photographie abstraite | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


CompůtAřt No 1

Publié le 3 janvier 2015 | Temps de lecture : 2 minutes
Concorde
Fenêtres
Bandes No 5

Cette semaine, j’ai classé les photos que j’ai prises à Paris l’automne dernier. Cette tâche terminée, j’ai eu l’idée d’aller voir les photos que j’ai prises dans cette ville en 2003 et 2004, afin compléter les diaporamas que je compte réaliser au cours des mois qui viennent.

Il faut savoir qu’il me reste peu de mes originaux de l’époque; la partition du disque dur où mes photos étaient entreposées a été corrompue. J’avais conservé de rares photos partiellement endommagées dans l’espoir qu’un jour je découvre un logiciel capable de les restaurer (ce qui n’est jamais arrivé).

En passant en revue les quelques photos qui me restent (dont celles corrompues), j’ai donc définitivement détruit une bonne partie des photos devenues inutiles jusqu’au moment où j’ai réalisé qu’elles avaient leur propre esthétique.

Ces fichiers corrompus ne peuvent plus être lus par Photoshop, Lightroom, Adobe Bridge, ni DxO Optics Pro. Mais ils sont encore lus par Corel AfterShot Pro.

Avant qu’il ne soit trop tard, j’ai donc décidé de montrer quelques « réalisations accidentelles » de mon ancien PC sous Windows. Comme quoi ces machines ne sont peut-être pas aussi stupides qu’on pense…

Détails techniques : Canon Powershot G6
1re photo : 1/160 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 10,3 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7,2 mm
3e  photo : 1/30 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7,2 mm

3 commentaires

| Culture, Exposition, Informatique, Photographie abstraite | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La murale Les Arts Lyriques

Publié le 19 décembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

La murale intitulée Les Arts Lyriques fut la première oeuvre d’Art ajouté au métro de Montréal après sa construction. Inaugurée le 20 décembre 1967, elle fut créée par Frédéric Back, un artiste polyvalent — mieux connu aujourd’hui comme cinéaste — qui exerçait alors le métier de verrier.

Longue de 13,7 mètres, l’oeuvre retrace l’histoire de l’art musical de Montréal, du premier concert donné en 1535, jusqu’à l’époque contemporaine.

Soutenue par une tonne d’acier, la murale se compose de milliers de pièces de verre, réparties sur quatre couches superposées, rétroéclairées par 105 tubes fluorescents.

Lorsqu’on s’approche suffisamment près, on découvre cette oeuvre figurative sous un aspect différent, totalement abstrait, qui magnifie le brillant des couleurs choisies par son créateur.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 25mm F/0,95
1re photo : 1/320 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm

2 commentaires

| Culture, Exposition | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Ombres & Lumières

Publié le 17 décembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Depuis le 10 décembre jusqu’au 1er février 2015, la Place des Festivals s’est transformée en musée d’Art contemporain à ciel ouvert.

Dans le cadre de la cinquième édition de l’événement Luminothérapie, la firme torontoise Raw Design — en collaboration avec Atomic3 et Dix au carré de Montréal — a réalisé l’oeuvre interactive Prismatica.

Cette installation est composée de cinquante prismes colorés pivotants, d’une hauteur de plus de deux mètres, recouverts d’un filtre qui reflète les couleurs de l’arc-en-ciel en fonction de la lumière et de l’angle d’observation.

Provoquée par le vent ou la main des passants, la rotation de ces prismes iridescents s’accompagne d’un son de clochettes.

Le tout transforme la Place des Festivals en un kaléidoscope hivernal féérique.
 

Cliquez pour démarrer

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 25mm F/0,95
1re photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 320 — 25 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 25 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 500 — 25 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,0 — ISO 1000 — 25 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/2,0 — ISO 400 — 25 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 500 — 25 mm

2 commentaires

| Culture, Exposition, Luminothérapie | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Fabergé, un joaillier académique

Publié le 11 septembre 2014 | Temps de lecture : 4 minutes
Coupelle (néphrite, or, saphirs et perles) et Gobelet & couvercle (néphrite, vermeil et rubis)
Charka (ou coupe à vodka) en héliotrope, or, émail et rubis
Étui à cigarettes (or et rubis)
Sceau (bowenite, or, vermeil, perles et calcédoine)
Calendrier perpétuel (néphrite, or, vermeil, émail et agate)
Broche Scarabée (grenat, or, diamants, rubis, émail et argent)
Bouton de sonnette (néphrite, or, argent, rubis et diamants)
Aubépine (néphrite, calcite rubanée, or, calcédoine, aventurine et corail)
Encrier (néphrite, or, vermeil, émail et cristal de roche)

Entre 1882 — l’année où il vendit un premier bijou à l’épouse du tsar Alexandre III — et 1918, soit l’année où il cesse toute production et s’enfuit en Suisse, il s’écoula 36 ans.

Il aura donc fallu à Fabergé moins de quatre décennies pour devenir le joaillier le plus célèbre de tous les temps. Et cette réputation, il l’a acquise non pas en faisant carrière dans la capitale culturelle de son temps — Paris, où toutes les modes étaient lancées — mais à partir de Russie, un pays qui s’était ouvert à la civilisation occidentale à peine quelques siècles plus tôt.

En plus de son centre de production à Saint-Pétersbourg, il n’eut de succursales qu’à Moscou (1887), Odessa (1901), Londres (1903) et Kiev (1906-10). Essentiellement, c’est donc un créateur d’Europe de l’Est disposant d’un comptoir à Londres, ce dernier étant plus accessible pour la famille royale britannique et les riches clients américains du joaillier.

À l’opposé de son contemporain Lalique — connu aujourd’hui comme verrier, mais qui devint célèbre d’abord à titre de bijoutier Art Nouveau — Fabergé n’est pas un innovateur.

Si Fabergé est capable de fantaisie et d’imagination, s’il peut s’illustrer par la virtuosité de son art — notamment par l’utilisation de 142 teintes d’émail, un record inégalé — il n’invente pas un style à lui dans ses compositions. Il pige çà et là dans le répertoire stylistique de ce qui est déjà connu.

Conséquemment, s’il est permis de parler de peintres « académiques », souvent eux aussi brillants et doués, on peut alors utiliser ce qualificatif en bijouterie : il convient parfaitement à Fabergé.

Essentiellement, Fabergé crée des objets d’une absolue perfection technique, parfois d’un luxe inouï, aptes à séduire l’aristocratie conservatrice de son temps.

Beaucoup de ses rivaux, desservant la même clientèle richissime que lui, n’ont pas su résister à l’apothéose du kitch de l’époque. Au contraire, Fabergé a toujours fait preuve d’un classicisme de bon goût qui permet à ses créations de bien traverser le temps.

Au sommet de sa gloire, Fabergé employait plus de 500 employés. Son entreprise produisit au total 200 000 objets d’art, bijoux et articles d’argenterie.

Sa production s’étend des œuvres d’art (que sont ses œufs pascals) jusqu’aux objets du quotidien : tabatières, calendriers, bibelots en forme d’animaux ou de plantes, bonbonnières, et jusqu’à des boutons de sonnette.

L’infime partie de ses créations qui a réussi à se rendre jusqu’à nous, atteint actuellement des prix inégalés sur le marché de l’Art. Un œuf impérial qu’on croyait perdu — et qui a été retrouvé cette année — se serait vendu pour vingt millions de dollars.

Il faut donc remercier le Musée des Beaux-Arts de nous offrir la chance d’observer de près les précieuses créations du bijoutier, créations à ce point merveilleuses qu’on ne remarque pas la scénographie par endroit insipide destinée à les mettre en valeur.

S’il vous est possible de voir cette exposition remarquable, je vous invite à le faire le plus tôt possible : elle se termine le 5 octobre 2014.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Voigtländer 25 mm F/0,95 (la sixième photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 40 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/5,0 — ISO 3200 — 40 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 1600 — 40 mm
6e  photo : 1/200 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 40 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 1600 — 40 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 36 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Bijouterie, Culture, Exposition, Fabergé : joaillier des tsars, Musée des Beaux-Arts de Montréal | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Tabatière et cadre photo de Fabergé

Publié le 10 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Tabatière (entre 1899 et 1908)

Une tabatière est un objet contenant du tabac à priser. De style Art nouveau, celle-ci a été créée dans les ateliers de Fabergé à Moscou (selon le programme de l’exposition) ou à Saint-Pétersbourg (selon le carton qui l’identifie dans la salle où elle est exposée).

Haute de seulement 2,5 cm, elle est en feldspath brun décoré d’une plante rampante en or dont la fleur, également en or, est émaillée rose-orangé et jaune.

Tout autour courre une série de petites feuilles alignées, interrompue par un diamant, un rubis, une émeraude, un saphir et une perle.

Cadre Étoile (1896)

Trois ans après avoir inventé le film sur celluloïd, Georges Eastman commercialise en 1888 le premier appareil photo portable sous la marque « Kodak ». Son invention connaît un succès instantané.

Pour répondre à l’engouement pour les photographies, Fabergé réalise un large assortiment de cadres. Réalisé en or et en argent, celui-ci montre une photo de la seconde fille du tsar.

Il est formé de la superposition de deux triangles. Celui émaillé jaune brillant est guilloché en rayons de soleil tandis que l’autre, émaillé de blanc opalescent, est guilloché en ondulations. Le cadre interne circulaire est bordé de perles.

À la suite de l’abdication du tsar, les autorités soviétiques exilèrent la famille impériale en Sibérie. Après l’exécution du tsar, de son épouse et de leurs enfants en 1918, tous les objets qu’ils avaient apportés furent dispersés et disparurent. Sauf ce cadre. Il est le seul survivant de cette époque tragique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 36 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Bijouterie, Culture, Exposition, Fabergé : joaillier des tsars, Musée des Beaux-Arts de Montréal | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Globe terrestre de Fabergé

Publié le 9 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Une des prouesses de miniaturisation de Fabergé est ce bibelot — d’à peine 13,5 cm de hauteur — qui représente un globe terrestre.

Ce dernier est en cristal de roche et tout le reste est en or rose.

Sur le globe, les continents se distinguent par leur surface mate alors que les latitudes et longitudes sont gravées plus profondément. Le globe peut pivoter sur son axe inclinable.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

La calotte — qui cache le pivot situé au pôle Nord — indique le décalage horaire par rapport à une longitude d’origine.

On retrouve sur l’un ou l’autre des anneaux qui entourent le globe, les indications des mois, années et signes du zodiaque. L’anneau vertical, qui précise les latitudes, suit le globe lorsqu’on l’incline.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

À la base du trépied se trouve une minuscule boussole.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm F/2,8 (dernière photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 3200 — 28 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 36 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 40 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 60 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

Un commentaire

| Bijouterie, Exposition, Fabergé : joaillier des tsars, Musée des Beaux-Arts de Montréal | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Bratina néorusse de Fabergé

Publié le 8 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Bratina (vers 1900)

En opposition à l’occidentalisation de l’art russe opérée par le tsar Pierre le Grand (1672-1725), un fort courant nationaliste s’est répendu en Russie au XIXe siècle. Ce courant trouve son apogée entre 1880 et 1910 dans le style dit néorusse; celui-ci touche l’ensemble des disciplines artistiques.

Ce mouvement est contemporain de l’Art nouveau et, tout comme lui, est une réaction à l’art académique et industriel de la fin du XIXe siècle. Il vise à inventer un nouveau langage décoratif en puisant dans les mythes, histoires et arts populaires du passé russe, de même que dans la réalité sociale et politique du pays.

Concrètement, dans les arts décoratifs, le style néorusse se caractérise par l’exubérance et la richesse de l’ornementation.

Il est illustré ici par ce bratina (ou bol à punch), large de 15,6 cm et haut de 14,3 cm. Ce bol est en vermeil. Par endroits, le métal est guilloché et recouvert d’émail de couleur émeraude. Ailleurs il est simplement satiné ou recouvert d’émail cloisonné ou champlevé. Il est serti de saphirs, émeraudes, rubis, grenats, topaze et perles.

Référence : L’art russe dans la seconde moitié du XIXe siècle : en quête d’identité

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 36 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

Laissez un commentaire »

| Bijouterie, Culture, Exposition, Fabergé : joaillier des tsars | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Des poignées de Fabergé

Publié le 7 septembre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
Poignée d’ombrelle (bowenite, or guilloché, émail et perles)
Poignée d’ombrelle (bowenite, or et rubis)
Poignée d’ombrelle (cristal de roche, or rose, argent guilloché, émail et diamants)
Pommeau de canne (or, argent guilloché, émail et diamants)
Poignée d’ombrelle (aventurine, or, émail et diamants)
Poignée d’ombrelle (cristal de roche, or, argent, vermeil et rubis)
Pommeau d’ombrelle (néphrite, or, diamants et rubis)
Poignée de canne (cristal de roche, or, argent guilloché, émail, diamants et émeraudes)
Pommeau de canne (bowenite, or, argent guilloché, émail et diamants)

Au début du XXe siècle, il devient à la mode de se pavaner sur les boulevards chics de Saint-Pétersbourg, de Moscou ou de Londres avec une canne ou une ombrelle.

Profitant de la popularité de ces accessoires, Fabergé conçoit des pommeaux ravissants et luxueux où il associe généralement sa technique unique du travail de l’émail avec les métaux nobles et les pierres précieuses.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Voigtländer 25 mm F/0,95 (la quatrième photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 36 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 18 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 25 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 38 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 36 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
9e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

Un commentaire

| Bijouterie, Culture, Exposition, Fabergé : joaillier des tsars, Musée des Beaux-Arts de Montréal | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Les œufs de Fabergé au Musée des Beaux-Arts de Montréal

Publié le 6 septembre 2014 | Temps de lecture : 8 minutes
Entrée de l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars »
Détail de « Fabergé Egg (Rose Treillis) » (2009)

Le grand panneau qui accueille les visiteurs à l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars » est dominé par une toile intitulée « Fabergé Egg (Rose Treillis) », peinte en 2009 par le torontois Dorian Fitzgerald.

L’œuf représenté a été offert en 1907 par le tsar Nicolas II à son épouse. Il fait partie d’une série de 50 œufs impériaux dont 43 existent encore.

Le tout a commencé en 1885. Cette année-là, à l’occasion de Pâques, le tsar Alexandre III (le père de Nicolas II) offre à sa femme un œuf blanc de la taille d’un œuf véritable. Il est en deux parties. L’extérieur est en métal émaillé blanc mat et l’intérieur est tapissé d’or.

Ouvert, il révèle un gros jaune doré. Ce dernier contient à son tour une poule aux yeux de rubis. Son plumage est recouvert de quatre teintes de différents alliages d’or. Le dessus de la poule est amovible : celle-ci renferme un petit rubis en forme d’œuf suspendu à une réplique miniature de la couronne impériale.

Cet œuf faisait référence à deux traditions typiquement russes : celle d’offrir une coquille d’œuf peinte à la main à l’occasion de Pâques et celle des poupées russes de tailles décroissantes placées les unes à l’intérieur des autres.

La réaction enthousiaste de la tsarine en découvrant ce présent incita son époux à commander un autre œuf pascal à Fabergé l’année suivante, puis l’année d’après, et ainsi de suite.

Désireux de maintenir une telle commande, le joaillier créa des pièces de complexité croissante. À chaque fois, ni la destinataire ni même le tsar ne savaient quelle surprise était cachée dans l’œuf.

Œuf au Pélican (1898)

Offert en 1898 par Nicolas II à sa mère, l’Œuf au Pélican est en or rose. L’extérieur est gravé de différents motifs : aigles impériaux, couronnes de laurier, fleurs, etc.

Il est surmonté d’un pélican qui perce sa propre chair pour nourrir des oisillons (en émail, or, et diamants). La scène symbolise le dévouement d’une mère pour ses petits.

Au lieu de n’être qu’une coquille à l’intérieur de laquelle se cache une surprise, l’œuf est plein; il est composé de huit tranches verticales réunies par des charnières habilement dissimulées.

En se déployant, cet œuf révèle huit petits cadres ovales illustrant autant d’écoles ou d’orphelinats sous le patronage de la destinataire de cet œuf. Celui-ci célèbre le centenaire du patronage impérial d’institutions caritatives, une initiative de la tsarine Marie (épouse de Paul Ier).

Œuf de Pierre le Grand (1903), vu de face
Œuf de Pierre le Grand (1903), vu de l’arrière

Offert par Nicolas II à son épouse, l’Œuf de Pierre le Grand célèbre le 200e anniversaire de la fondation de Saint-Pétersbourg par celui-ci. Signalons qu’entre 1712 et 1917, cette ville était la capitale de la Russie.

Dans un décor rococo — un style apprécié par Pierre le Grand — on remarque quatre peintures sur ivoire protégées par une mince couche de cristal de roche qui épouse la courbe de la coquille. Elles représentent successivement Pierre le Grand, la première habitation de ce dernier dans la ville, son successeur Nicolas II, et le Palais impérial d’hiver — situé lui aussi à Saint-Pétersbourg — qui servait de résidence principale à la famille impériale.

L’œuf est en or de différentes teintes, en platine et en vermeil. Il est serti de diamants, de rubis, et d’ivoire.

À l’intérieur, on trouve une réplique miniature (en bronze doré sur un socle en saphir) de la statue de Pierre le Grand que Catherine II commanda au sculpteur français Étienne-Maurice Falconet. L’original se trouve à Saint-Pétersbourg depuis 1782.

Lorsqu’on ouvre l’œuf, un ingénieux mécanisme hausse la statue entourée d’une balustrade; la statue se profile alors sur l’intérieur du couvercle en émail guilloché doré. Elle redescend lorsqu’on ferme l’œuf.

Œuf du tsarévitch (1912)

De style néo rococo, l’Œuf du tsarévitch fut créé pour la Pâques 1912 et était destiné à l’épouse de Nicolas II. Il tire son intense couleur bleue du lapis-lazuli, orné d’or et de quelques minuscules diamants.

À l’intérieur, un aigle impérial russe (à deux têtes) en platine est serti de diamants et de cristal de roche. Décoré d’une peinture sur ivoire représentant l’héritier impérial, il repose sur une base en lapis-lazuli. Fait à noter, l’ivoire est peint recto-verso : à l’arrière, c’est donc l’arrière de la tête l’enfant qu’on voit.

L’année précédente, alors que la famille impériale était en vacances en Pologne, le tsarévitch fut atteint d’une hémorragie d’une extrême gravité et passa à deux doigts de la mort. Le thème choisi l’année suivante par Fabergé pour son œuf pascal eut une résonance particulière pour la famille impériale. En l’ouvrant, la tsarine fut saisie d’émotion et de tous les œufs qu’elle reçut du tsar, celui-ci demeura son préféré.

Œuf de la Croix-Rouge (1912)

D’un style inspiré par la Sécession viennoise, l’Œuf de la Croix-Rouge aux portraits impériaux a été offert à la mère de Nicolas II en 1915. À l’époque, celle-ci présidait la Croix-Rouge russe. L’œuf est en argent et en or guilloché recouvert d’émail nacré semi-transparent blanc ou rouge. Le texte en russe est une citation du chapitre 15 de l’épitre selon Saint Jean : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis

Tapissé de velours, l’intérieur renferme les cadres — en or, en nacre, peintures sur ivoire et en verre — de l’épouse du tsar, de deux de ses quatre filles, de la sœur cadette du monarque (décédée en 1960 en Ontario) et d’une cousine de Nicolas II. Toutes portent l’habit des sœurs de la Miséricorde qu’elles utilisèrent en servant d’infirmières au cours de la Grande Guerre.

À la Révolution, certains œufs ont été emportés par des proches de la famille impériale tandis que d’autres, confisqués par l’État, ont été vendus sous Staline (le Régime soviétique ayant alors besoin de liquidités). C’est ainsi que beaucoup d’œufs de Fabergé ont été achetés par des mécènes américains et se sont retrouvés dans des musées et collections privées des États-Unis.

La plus importante collection privée fut rassemblée par le businessmen Malcolm Forbes (décédé en 1990). En 2004, sa collection a été vendue à l’homme d’affaires russe Victor Vekselberg et transportée en Russie pour donner naissance au Musée Carl-Fabergé de Saint-Pétersbourg, ouvert depuis la fin de 2013. C’est ainsi que l’Œuf à la poule, à l’origine de cette série, est revenue dans son pays d’origine.

Les œufs de Fabergé présentés dans le cadre de l’exposition montréalaise sont quatre des cinq que possède le Virginia Museum of Fine Arts (l’autre étant l’Œuf aux miniatures tournantes, de 1896).

Références :
Fabulous Fabergé at the Montreal Museum of Fine Arts
Musée Fabergé de Saint-Pétersbourg
Œuf de Fabergé
Un oligarque russe ouvre un musée d’œufs de Fabergé

Paru depuis : Fabergé egg made for mother of Russia’s last tsar sells for £23m (2025-12-02)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 24 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 28 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 29 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 18 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 40 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 1000 — 26 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 40 mm

Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Fabergé : joaillier des tsars », veuillez cliquer sur ceci

Un commentaire

| Bijouterie, Culture, Exposition, Fabergé : joaillier des tsars, Musée des Beaux-Arts de Montréal | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel