Peter Doig au MBAM

13 mars 2014
Devant « Grande Rivière » (2001-2002)
Devant « Pelican » (2004)
« Figures on a Red Boat », « Spearfishing » et « Red Boat (Imaginary Boys) »
Devant « 100 Years Ago » (2001)
Seule ou avec d’autres
Devant « Figures on a Red Boat » (2005-2007)
Devant « Balcony (North Coast) » (2013)

En collaboration avec la Galerie Nationale d’Écosse, le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) présente, jusqu’au 4 mai 2014, l’exposition Peter Doig : Nulle terre étrangère.

Né en Écosse en 1959, ce peintre a vécu à Montréal entre l’âge de 7 à 14 ans, et de nouveau entre 27 et 30 ans. Il demeure maintenant aux Antilles, plus précisément à Trinité.

Il a connu une gloire soudaine après qu’une de ses toiles se soit vendue 11 millions$ en 2007, lors d’une vente aux enchères à Londres. À l’époque, c’était la somme la plus importante déboursée pour une œuvre d’un peintre vivant.

Depuis, il a eu droit à une rétrospective à Londres, Paris, Francfort et Édimbourg. La rétrospective montréalaise — la première en Amérique — porte spécifiquement sur les œuvres créées depuis son installation définitive à Trinité, en 2002.

L’intérêt pour son œuvre dépasse l’anecdote de cette vente aux enchères. Les méchantes langues racontent qu’il ne s’agissait que de la surenchère entre deux oligarques russes qui s’étaient juré que l’autre ne l’aurait pas.

Depuis les années 1970, les musées d’Art contemporain se sont intéressés à des peintres qui réalisaient des vidéos et installations (habituellement des ensembles d’objets disposés dans l’espace). Si bien qu’on se plaisait à répéter que la peinture (en tant que moyen d’expression artistique) était morte.

Arrive Peter Doig. Celui-ci réalise de grands formats sur lesquels il redonne un autre souffle à la peinture. Figuratives, ces toiles résument un peu l’histoire de l’Art, avec des modelés souvent entourés de noir (ou d’une autre couleur) comme le faisait Michel-Ange, des sujets qui font penser à Paul Gauguin, une manière qui rappelle Matisse, des dégoulinures (comme chez des peintres modernes), des suggestions de transparence, etc.

Encore une fois, le Musée des Beaux-Arts de Montréal permet aux visiteurs de prendre des photos, pourvu qu’ils n’utilisent pas de lampes-éclairs.

Plutôt que de reproduire les toiles comme le ferait un catalogue d’exposition, j’ai voulu vous présenter des photos dans lesquelles au moins un visiteur est présent.

Dans certains cas, celui-ci ne sert qu’à montrer la taille monumentale de la toile. Dans d’autres cas, elle établit une relation entre le visiteur et le sujet de l’œuvre.

À titre d’exemple, sur la deuxième photo, on peut imaginer que le personnage presque nu marchant sur cette plage soit étonné devant cette spectatrice si chaudement vêtue.

C’est à ce jeu — qui, dans certains cas, inverse le rapport entre le voyeur et le vu — que je vous invite.

Détails techniques des photos : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 14 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 15 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 29 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 17 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 16 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 15 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel