Festival de musique Montréal baroque 2013 : Jour 3

Publié le 24 juin 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

Le programme de la journée commençait par un récital de flûte à bec qui débutait à 7h. Entre nous, qui va au concert à 7h du matin ?

Quatuor Elsinor

Mais j’étais là pour le concert donné à partir de 10h au Restaurant mexicain Casa de Mateo. Le Quatuor Elsinor — Jérémie de Pierre, Geneviève Pfiste, Élyse Lamanque-Girard et Ariane Gigon — donnait un programme du musique de différents compositeurs, anciens et contemporains.

Sur les marches du Théâtre St-James, à partir de 11h se terminait le marathon de trois jours durant lequel on a joué l’intégrale du recueil Le Jardin des plaisirs de la flute, du compositeur néerlandais Jacob van Eyck.

Les marathoniens étaient de jeunes musiciens professionnels (comme Vincent Lauzer, ci-dessus à gauche), auxquels s’étaient joints un certain nombre de flûtistes amateurs, dont la majorité étaient assez bons (c’était le cas de cette dame, ci-dessus à droite).

Détail de la décoration de la grande salle du Théâtre St-James

À 14h, dans la grande salle du théâtre de déroulait un concert d’œuvres du compositeur John Dowland (1563-1626) et dont on célèbre cette année le 450e anniversaire de naissance.

Consort des Voix humaines

Les interprètes étaient le duo Les voix humaines (Susie Napper et Margaret Little), complété par les violistes Mélisande Corriveau, Felix Deak et Marie-Laurence Primeau, de même que par le luthiste Sylvain Bergeron. Ces six musiciens forment le Consort des Voix humaines. Leur interprétation fut irréprochable, les Voix humaines étant reconnues mondialement dans ce répertoire.

Mark Edwards

À 16, le claveciniste Mark Edward (ex-étudiant à la faculté de musique de McGill et Premier prix 2012 du Concours de clavecin de Bruges) donnait un récital. Ne vous laisser pas tromper par la mine un peu triste de l’interprète sur la photo ci-dessus : son récital fut tout simplement renversant.

Le tout débutait par une chaconne de Haendel où, en dépit des fausses notes, l’interprète fit preuve d’une virtuosité spectaculaire. Haendel était reconnu comme un excellent improvisateur et on avait l’impression, en écoutant M. Edwards, que le compositeur lui-même était à l’œuvre, bien décidé à nous épater.

Clavecin de Mark Edwards

En entrevue exclusive pour ce blogue, le claveciniste déclare que la partition d’Haendel est déjà très détaillée. Il a fait un montage qui lui semblait approprié des parties utilisées par d’autres virtuoses et il simplement a augmenté le niveau de difficulté d’environ dix pour cent par des ornements personnels.

Je n’ai jamais aimé Couperin, que je trouve ennuyeux. Joué par M. Edwards (qui brode et orne à profusion), ce compositeur français m’est soudainement apparu intéressant.

Dans une pièce du compositeur italien Bernardo Storace (que je ne connaissais pas), M. Edwards sépare tellement bien les différentes voix de la partition qu’on a l’impression qu’il réussit à faire chanter le clavecin, tout en l’accompagnant d’un petit orchestre d’instruments. C’est stupéfiant.

Grande salle du Théâtre St-James

À 19h, dans l’immense salle du théâtre, l’Harmonie des saisons — un ensemble formé de musiciens et chanteurs montréalais et mexicains — donnait un concert d’œuvres baroques d’Espagne et d’Amérique latine.

L’Harmonie des saisons

Tous les chanteurs furent remarquables, en particulier les voix masculines. Nommément, le ténor Rodrigo del Pozo a suscité l’enthousiasme de l’assistance par son timbre viril et princier.

La Mandragore

À 21h, le programme se terminait par le quintette La Mandragore qui présentait une soirée sous le thème des Vikings. Il s’agit d’une musique néo-traditionnelle, très mélodieuse, qui m’a rappelé celle de l’ex-groupe pseudo-celtique Malicorne.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150 mm R (les photos No 6, 9 et 10) et objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les sept autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 32 mm
  Imagette de gauche : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 35 mm
  Imagette de droite   : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 35 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 28 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 35 mm
  6e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 150 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 22 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
  9e  photo : 1/100 sec. — F/4,2 — ISO 2000 — 49 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/4,3 — ISO 640 — 53 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel