Infestation d’anémones en Méditerranée

Publié le 6 juin 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

Capo_Gallo_Pelagia_noctilucaCertains poissons et crustacés sont des prédateurs pour les anémones. Mais la surpêche en Méditerranée et le réchauffement climatique ont provoqué une explosion du nombre d’anémones qui s’y reproduisent.

Le professeur Stefano Piraino, de l’université italienne de Salento, dirige un projet de recherche qui vise à documenter l’ampleur de ce phénomène.

« Le 21 avril dernier, j’ai survolé 300 km de rivage près d’ici et j’en ai vu des millions. Sur l’île sicilienne de Lampidusa, on reçoit annuellement 300 000 touristes : toutefois, la baignade n’y est plus autorisée qu’une seule semaine par année. »

Ce printemps-ci, sur les côtes de Catalogne et de Valence, l’Institut des sciences maritimes de Barcelone a détecté une recrudescence de Pelagia noctiluca (photo ci-dessus), un anémone particulièrement venimeuse.

Leurs chercheurs ont observé des bancs d’anémones, longs de plusieurs kilomètres, et qui contiennent trente à quarante anémones par mètre cube.

En Méditerranée, plus de 150 000 baigneurs sont soignés chaque été à la suite de morsures d’anémones.

Précisons que le meilleur remède pour inactiver sur le champ le venin d’anémone est le vinaigre blanc (à 3 ou 5%). Je l’ai expérimenté il y a plusieurs années en Floride sur un surfeur qui venait de se faire piquer.

Il suffit de verser du vinaigre sur la peau pour que les tentacules d’anémone blanchissent instantanément. Comme du blanc d’œuf qui cuit. On enlève ensuite les tentacules avec un essuie-tout ou un linge sec et on réapplique du vinaigre directement sur la peau. Plus le traitement est débuté tôt, plus il est efficace.

Référence : Jellyfish surge in Mediterranean threatens environment – and tourists

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Écrit par Jean-Pierre Martel