Voyage à La Havane — Douzième jour

Publié le 10 novembre 2012 | Temps de lecture : 3 minutes

Aujourd’hui, c’est ensoleillé avec passages nuageux. Depuis la pluie dans la nuit d’hier, les températures sont très agréables.

Au programme, une seule visite : l’immense cimetière Christophe-Colomb, dans le quartier de Vedado. Aménagé en 1876, on y trouve 800 000 sépultures.


 
Contrairement au Québec — où on creuse la terre pour y placer les tombes — ce cimetière est entièrement minéral. Extérieurement, presque tout est en marbre.

Pour ajouter le corps d’un autre membre de la famille, on soulève une plaque de marbre d’environ 10 cm d’épaisseur par les quatre anneaux qui y sont presque toujours fixés.

Évidemment, le marbre étant un matériau fragile, il est fréquent qu’il se brise au cours de sa manipulation.

Et comme cette plaque n’est pas toujours replacée exactement comme elle devrait l’être, ma toute première impression a été que la majorité des tombes avaient été profanées (quoique, dans certains cas, je ne peux pas exclure cette hypothèse).


 
Les tombes sont ordonnées selon un damier qui facilite à la fois la circulation et la recherche d’une tombe en particulier. Le long de l’allée centrale sont alignées des monuments impressionnants, comme celui (ci-dessus) en hommage aux 28 pompiers décédés lors du grand incendie de mai 1890.


 
Presqu’en face, il s’agit d’une tombe Art déco qui, si ma mémoire est bonne, aurait été conçue par le bijoutier et verrier français René Lalique.


 
On y trouve des sépultures collectives, comme ce Panthéon aux Forces navales révolutionnaires.


 
Se voisinent sans discrimination, révolutionnaires et colonels anti-communistes, écrivains idéalistes et entrepreneurs véreux, personnages illustres et simples citoyens, Chrétiens et Juifs, Blancs et Noirs, reposent ici en paix.


 
Pour terminer la journée sur une atmosphère différente, je me rends en soirée au restaurant et bar « La Bodeguita del Medio » (un nom dont je n’ai pas trouvé de traduction) à deux pas de la Cathédrale St-Christophe.

À La Havane, il y a beaucoup de bars animés en soirée. Mais celui-ci est la place où aller pour apprécier l’exubérance et la chaleur du peuple cubain (en dépit du fait que sa clientèle est majoritairement touristique).

Les murs du bar (et surtout du restaurant, à l’arrière) sont couverts des signatures et des très brefs messages écrits par les personnages célèbres (ou moins connus) qui se sont succédés dans ce lieu mythique.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 14 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 23 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 18 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 19 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 27 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 20 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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4 commentaires à Voyage à La Havane — Douzième jour

  1. Pierre Pinsonnault dit :

    M. Martel,

    Au sujet de La Bodeguita, sa traduction pourrait être « petit bistrot », dérivatif du mot « bodega ». En effet, selon ma copine Elba, le remplacement de la dernière voyelle sert de diminutif.: ex chico (petit) chiquito (très petit); tienda (magasin) tiendecita (petit magasin).

    En passant, j’ai signé ou inscrit simplement mon nom sur un des murs dudit bistrot au milieu des années 1980. 😮 😮 J’espère qu’ils ne l’ont pas effacé, j’en serais outré ! Mais je me retiens de vous demander d’essayer de le retrouver parmi la multitude d’autres noms souvent illisibles qui se trouvent sur les murs. Si je cédais à cette tentation, il est clair que j’en frapperais un, ¿verdad? 😮 😮

    ¡ Llévese bien!

    • Le seizième jour de ma visite à La Havane, j’ai pris le repas du soir au Bodeguita del Medio dans le but exprès d’essayer de retrouver votre nom.

      Il y a des inscriptions sur les murs des deux étages du restaurant. Sans précision de votre part, j’ai choisi une table du rez-de-chaussée, dans la première section à laquelle on accède en empruntant le couloir de l’entrée. J’ai pris une chance que ce soit au bon endroit.

      J’ai bien lu ce qui s’y trouve. Certaines signatures remontent à 2005. Donc on n’a pas peinturé depuis. Les inscriptions les plus récentes ont tendance à être au crayon feutre, afin de se distinguer des plus anciennes.

      Malheureusement, je n’ai pas vu votre nom. Tout ce que je peux vous souhaiter, c’est qu’il soit derrière une des nouvelles photos qu’on a accrochées aux murs, ce qui protège pour l’éternité (???) ce qui est en dessous.

      P.S.- Merci pour la traduction.

  2. Marcos DINET (France) dit :

    Merci pour la visite et les prises de vues du cimetière Colón. Sa superficie totale approche les 65 ha.

    Quand à La Bodeguita, outre sa « maison mère » de La Havane, il y en a dans le même esprit (une sorte de franchise en quelque sorte) dans différentes capitales. Celle de Paris est (ou était) au 10, rue des Lombards (4e arrondissement).

    N.B. – Ne pas confondre El Floridita — bar fétiche d’Hemingway, devenu attraction touristique, situé au début d’Obispo (coté Parque Central), à sa rencontre avec la rue Monserrate — et l’Hôtel Florida à l’autre bout de la même rue (Obispo 252, au coin de la rue Cuba) où là se danse la « Salsa de casino » (danse de bal en couple) avec un mixage sans manière de cubain(e)s et de touristes avertis (ou curieux de cette pratique), de passage du monde entier. (Tous les jours de 22h à 01h).

    Marcos

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