Chihuly — Un univers à couper le souffle (5e partie)

Publié le 9 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
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En botanique, macchia désigne le maquis caractéristique du bassin méditerranéen. Ce mot est dérivé du latin macula (qui veut dire tache), ce qui fait référence à l’aspect tacheté d’un paysage de maquis.

Depuis 1981, Dale Chihuly crée des bols évasés à bords ondulés qu’il appelle macchia. Regroupés dans une salle, ces grandes tulipes forment l’installation « Forêt de Macchia ».

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les première et cinquième photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 17 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 30 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 35 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 640 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chihuly — Un univers à couper le souffle (4e partie)

Publié le 8 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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De toutes les installations réalisées dans le cadre de l’exposition consacrée à Dale Chihuly, le « Mille Fiori» (en français, Milles fleurs) est probablement la plus spectaculaire.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs suivants : Voigtländer 25 mm F/0,95 (la première photo), M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les deux suivantes) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (la dernière)
1re photo : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/40 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 2540 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 23 mm


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Chihuly — Un univers à couper le souffle (3e partie)

Publié le 7 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

Les lustres et la tour

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Dans une grande salle sombre, le Musée des Beaux Arts présente quatre lustres et une tour de verre créés par le souffleur Dale Chihuly.

Les lustres n’émettent pas de lumières et sont placées au-dessus de miroirs noirs circulaires qui permettent aux visiteurs de contempler ces œuvres par en dessous. Le lustre orange est intitulé « Escargot orange » et le rouge, « Ananas rouge ». Ce dernier a été recréé l’an dernier pour l’exposition montréalaise, la première version s’étant abîmée au cours de sa traversée de l’Atlantique en 1997.

La tour blanche se dresse elle aussi au-dessus d’un miroir circulaire. En réalité, l’œuvre est composée d’éléments généralement transparents (sauf quelques segments contenant de la poudre d’or). De loin, l’ensemble tire son aspect blanchâtre de la lumière qu’il reflète dans toutes les directions.

Forêt de verre No 6

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En forme de jeunes pousses, ces néons sont fabriqués en verre blanc rempli d’argon et de néon (ce qui leur confèrent des teintes pastel).

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs suivants : Lumix 12-35 mm F/2,8 (les trois premières photos), M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les trois suivantes) et Lumix 7-14 mm F/4,0 (la dernière)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 27 mm
4e  photo : 1/25 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 12 mm
7e  photo : 1/50 sec. — F/5,0 — ISO 6400 — 7 mm


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Chihuly — Un univers à couper le souffle (2e partie)

Publié le 6 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

Le Plafond persan (2012)

Aménagé dans une salle de la taille d’une chambre à coucher, « Le Plafond persan » est une des œuvres les plus populaires de Dale Chihuly.

Derrière des plaques transparentes soutenues par quelques poutres, environ un millier d’objets en verre de couleurs diverses donnent l’impression d’une mer d’anémones suspendues au-dessus de nos têtes.

Il n’est pas rare de voir des visiteurs — principalement des jeunes — se coucher par terre afin d’avoir une vue d’ensemble de cette œuvre spectaculaire et de la photographier à l’aide de leur téléphone multifonctionnel.
 








 
On cliquera sur une image ci-dessus pour zoomer.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 7-14 mm F/4,0 (la deuxième photo) et M.Zuiko 12 mm F/2,0 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 11 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 640 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 500 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/5,0 — ISO 400 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 320 — 12 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 400 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chihuly — Un univers à couper le souffle (1re partie)

Publié le 5 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
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Introduction

Jusqu’au 20 octobre prochain, le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) présente l’exposition « Chihuly — Un univers à couper le souffle ».

Le souffle auquel le titre fait allusion, c’est celui du souffleur de verre. Parce que Dale Chihuly — après des études en design d’intérieur et en architecture — a fait du verre soufflé sa principale activité artistique.

Ce serait même le seul Américain à avoir créé des œuvres chez Venini, le célèbre fabricant de verre de l’île de Murano, dans la lagune de Venise.

Depuis, ce nouveau Tiffany fait naître des installations monumentales et colorées, convoitées par les plus grands musées.

Le Soleil (2013)

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À la vue des passants sur la rue Sherbrooke, le MBAM a installé « Le Soleil », une sphère de plus de quatre mètres, toute en vrilles jaunes, rouges et bleues.

La Colonnade persane (2008)

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Dale Chihuly revient à ses premières amours en décorant les colonnes de ce péristyle qui couronne l’escalier d’honneur du musée.

Roseaux turquoise (2012)

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Tout en haut de l’escalier, à l’étage noble, les visiteurs découvrent cette forêt constituée de 199 formes élancées, plantées dans d’anciens troncs de thuyas.

L’ensemble offre des contrastes entre le lisse et le rugueux, entre la minceur et le gras, entre la verticalité et l’horizontalité, entre le rectiligne et le sinueux, entre les couleurs de ciel et de terre.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12 mm F/2,0 (la première photo), objectif Lumix 20 mm F/1,7 (la deuxième photo) et objectif M.Zuiko 12-35 mm F/2,8 (les quatre autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 4000 — 12 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 20 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 23 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 35 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm


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La création du monde – fin

Publié le 4 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0
1re photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 4000 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 2500 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 640 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 800 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 6400 — 12 mm

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La création du monde – suite

Publié le 3 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0
1re photo : 1/100 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 4000 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/3,5 — ISO 1600 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,0 — ISO 2000 — 12 mm

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La création du monde

Publié le 2 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les 4 premières photos) et objectif Lumix 7-14 mm F/4,0 (la dernière photo)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 30 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 30 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 35 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 35 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 11 mm

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Pérou : Les royaumes du soleil et de la lune

Publié le 4 juin 2013 | Temps de lecture : 4 minutes
Banderole de l’exposition
Ornement frontal en forme de tête de félin et tentacules de pieuvre se terminant en têtes de poisson-chat (100-800 après J.C.)

Depuis quelques années, le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBA) fait preuve d’audace. À son initiative, des expositions majeures sont mises sur pied et essaiment ensuite à travers le monde.

On se rappellera de l’immense succès populaire, critique et international de l’exposition au sujet du couturier Jean-Paul Gauthier.

L’an dernier, l’exposition ahurissante consacrée à Tom Wesselman nous révélait un grand artiste du Pop art américain.

Jusqu’au 12 juin prochain, le MBA présente l’exposition « Pérou : Les royaumes du soleil et de la lune ». Tout simplement, c’est la plus grande exposition jamais présentée sur la Civilisation andine. En effet, le Pérou est aujourd’hui considéré comme l’un des six berceaux de civilisation, avec la Mésopotamie, l’Égypte, l’Inde, la Chine et le Mexique.

Officiellement, on y présente 370 œuvres d’art collectionnées à partir de 40 collections publiques ou privées. En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai; incrédule, je suis retourné compter les objets présentés et il y a en a environ une centaine de plus.

Beaucoup d’objets en terre cuite parfaitement conservés (ou restaurés), des sculptures en bois, des toiles, des objets en plumes, en or — dont cette poulpe mochita emblématique de l’exposition, volée au Pérou en 1988 et rapatriée en 2006 — ou de spectaculaires objets en argent massif, font de cette exposition un événement d’importance majeure.

Et le plus merveilleux : il est permis de prendre des photos — sans lampe-éclair, évidemment — ce qui est extrêmement rare pour une exposition temporaire.

Il ne vous reste plus que quelques jours pour la visiter. À moins d’aller au Pérou, jamais de toute votre vie vous ne verrez autant d’œuvres d’Art péruviennes réunies au même endroit. En voici quelques unes : n’hésitez pas à cliquer sur ces photos afin de les agrandir.

À gauche, vase céphalomorphe — À droite, vase à double goulot représentant l’Être anthropomorphique mythique (entre 1 et 700 après J.C.)
Bouteille à anse en étrier en forme de guerrier agenouillé (100-800 après J.C.)
Bouteille à anse en étrier représentant un aigle marin attrapant un poisson (100-800 après J.C.)
Amoureux devant un ornement d’oreille en or et en turquoises
Fragment de cape d’envelissement décorée de figures anthropomorphiques (750-1375 après J.C.)
Bouteille à double corps représentant un personnage porté sur une litière (750-1375 après J.C.)
Poncho décoré de plumes représentant des félins stylisés (900-1476 après J.C.)
Coffre illustrant des scènes de la Nativité (période coloniale)
Urne eucharistique en forme de pélican (vers 1750-1760)
Détail de l’urne
« Habitant des cordillères du Pérou » (de Francisco Laso, 1855)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 20mm F/1,7
  1re photo : 1/640 sec. — F5,0 — ISO 200 — 20 mm
  2e photo  : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 1000 — 20 mm
  3e photo  : 1/100 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 20 mm
  4e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 500 — 20 mm
  5e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 800 — 20 mm
  6e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 2000 — 20 mm
  7e photo  : 1/60 sec. — F/1,6 — ISO 1600 — 20 mm
  8e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 200 — 20 mm
  9e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 800 — 20 mm
10e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 640 — 20 mm
11e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 250 — 20 mm
12e photo  : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 20 mm
13e photo  : 1/60 sec. — F/1,7 — ISO 800 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Tom Wesselmann au MBA : jouissif et impudique

Publié le 27 septembre 2012 | Temps de lecture : 5 minutes
Affiche de l’exposition

Le dimanche 7 octobre 2012 est la date limite pour voir l’exposition « Au-delà du Pop Art » au Musée des Beaux-Arts de Montréal, consacrée à l’artiste américain Tom Wesselmann.

Contrairement à Andy Warhol et Roy Lichtenstein dont les œuvres sont connues du grand public, Tom Wesselmann est un grand oublié du Pop Art américain.

Mais c’est quoi le Pop Art ? Il s’agit d’un mouvement artistique caractérisée par le désir de représenter le mode de vie américain, notamment par l’utilisation de matériaux environnants (des découpures de panneaux réclames ou des produits de consommation, par exemple).

En dépit de la popularité acquise par cet artiste dès les années 1960, aucun musée nord-américain n’avait jusqu’ici présenté une rétrospective couvrant la totalité de son œuvre. Le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente pour encore quelques jours la première exposition en Amérique du Nord qui lui soit consacrée. Il s’agit donc d’un événement considérable.

Après sa création à Montréal, cette exposition sera présentée à Richmond, à Cincinnati et à Denver, mais dans aucun des musées les plus importants des États-Unis. Pourquoi ? Parce que l’œuvre de Wesselmann — qui témoigne de l’hédonisme des années 1960 avec ces lèvres pulpeuses entr’ouvertes, ces mamelons dressés, ces gros plans hypersexualisés — est de nature à choquer le puritanisme actuel de l’opinion publique américaine.

Toutefois, soyons clairs : les œuvres de Wesselmann ne sont pas plus érotiques que des nus au Louvre, des fresques de Michel-Ange au Vatican, des toiles de Klimt à Vienne ou des réclames de sous-vêtements de Calvin Klein. Wesselmann utilise simplement le corps humain pour célébrer la beauté de la vie.

Sous le titre « American Beauty », la première salle de l’exposition présente ses premiers collages (dont la taille est environ celle d’une feuille de papier à correspondance) et ses premiers grands formats, sur lesquels une silhouette de femme nue est allongée sur un fond de symboles américains (drapeau national, photo présidentielle, bouteilles de Coca-Cola, etc.). C’est la seule partie de l’exposition que je n’ai pas aimée. La composition des ces images m’a semblé être du « sous-Matisse » comme c’est le cas de l’œuvre qui décore l’affiche qui annonce l’exposition (photo ci-dessus).

Dans la deuxième salle, c’est déjà mieux. On y présente ses premiers collages tridimensionnels, c’est-à-dire des toiles desquels surgissent un téléviseur allumé, un radio transistor, une horloge électrique, un ventilateur, une porte de réfrigérateur ou même un petit évier. Le défi de l’artiste étant alors d’équilibrer la composition en recourant à la couleur ou à des motifs forts pour créer un ensemble harmonieux.

À partir de la troisième salle, l’exposition m’a complètement séduit. Oubliez ses collages aux blancs jaunis et les plastiques partiellement décolorés, et pénétrez dans un monde ludique, décoratif, lumineux et éclatant.

Wesselmann crée des toiles aux formes irrégulières où, par exemple, le pied d’une jambe dressée dépassera la limite supérieure du cadre. Il crée également ses premières toiles monumentales où la tridimensionnalité est partagée par tous les éléments de l’œuvre. Mais puisqu’il est ici question de tridimensionnalité, pourquoi ne parle-t-on pas d’une sculpture ?

Rappelez-vous de ces livres dont les pages épaisses révèlent une scène qui se déploie sous nous yeux lorsqu’on les ouvre. Chaque élément de papier se dresse alors à la verticale à différents endroits sur les pages ouvertes. S’agit-il d’une sculpture alors que rien n’y est sculpté ? Évidemment pas. Au lieu que les objets soient colorés par impression (comme c’est le cas d’un livre 3D), les divers éléments de l’œuvre de Wesselmann sont peints : c’est pourquoi on parle d’un peinture tridimensionnelle.

Sous le titre « Le dessin fait objet », on présente une série d’œuvres étonnantes. Imaginez un artiste qui dessinerait un croquis à l’aide de crayons feutres de différentes couleurs. Puis, celui-ci découperait patiemment chacune de ces lignes pour un faire une sorte de filet coloré irrégulier ayant la forme de son dessin. Reproduit à grande échelle sous forme de lanières d’acier, ces lignes imitent alors celles du croquis, avec la différence que le mur leur sert de fond à la place du papier et que ces lignes s’accompagnent d’une ombre proportionnelle à la distance du mur.

Toutes ces œuvres sont d’une extraordinaire beauté. Si vous n’avez pas encore vu cette exposition — qui se termine le 7 octobre 2012 — je vous conseille d’y aller dans les plus brefs délais. Il est hautement improbable que vous ayez l’occasion de voir une autre exposition d’une telle qualité consacrée à cet artiste contemporain.

La rétrospective du Musée des Beaux-Arts nous offre donc une occasion unique de découvrir un coloriste exceptionnel dont les œuvres sont de nature à séduire un très large public.

Quant au livre de l’exposition, simplement intitulé du nom du peintre, il coûte 35$ : le texte y est excellent mais les reproductions qu’il renferme ne rendent pas justice à l’éclat et à la luminosité des œuvres qui y sont montrées.

Murale inspirée de l’œuvre de Wesselmann

Références :
Pop art
Tom Wesselmann au MBAM: célèbre inconnu

Paru depuis :
Great American Nudes artist Tom Wesselmann was no sexist, say the women in his life (2016-01-19)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 14 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 16 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel