Élections Montréal 2025 : choisir entre la peste, le choléra et la petite vérole (1re partie)

Publié le 30 octobre 2025 | Temps de lecture : 4 minutes
Cliquez sur l’image pour démarrer

Le 16 octobre dernier, un sondage de Radio-Canada révélait que 37 % des Montréalais ne savaient toujours pas pour qui ils voteraient au scrutin municipal du 2 novembre prochain.

Il faut toutefois préciser que ces sondages ne font pas la distinction entre les vrais indécis et ceux qui, bien informés, sont décidés à ne voter pour personne, les jugeant tous indignes ou incompétents.

Dans un domaine comme l’itinérance — qui, dans les sociétés capitalistes, est un reflet de la paupérisation du peuple — ou celui du transport en commun — qui dépend exclusivement du financement par les gouvernements supérieurs — qu’un parti ou un autre soit au pouvoir à Montréal, cela ne changera pas grand-chose.

J’ai donc choisi de m’attarder ici sur les entraves règlementaires à la construction domiciliaire et sur le développement du réseau de pistes cyclables.

Projet Montréal

Comme truc mnémotechnique, pensez que ‘projet’ et ‘Plante’ débutent par la même lettre. Donc Projet Montréal, c’est le parti de Valérie Plante.

Ce parti est la peste de la construction domiciliaire à Montréal.

La crise du logement a une cause profonde; c’est le sous-investissement des gouvernements supérieurs dans le logement social depuis 1959.

Et cette crise a un facteur déclenchant; le déluge migratoire provoqué par un gouvernement fédéral niais, manipulé par des intérêts étrangers (le cabinet-conseil McKinsey).

Donc Valérie Plante n’est pas coupable d’avoir causé cette crise chez nous; elle n’a fait que l’aggraver.

Projet Montréal et son clone Transition Montréal s’entêtent à croire que le ‘bâton règlementaire’ est le bon moyen de forcer les entrepreneurs à construire du logement social ou abordable. En réalité, ce n’est pas leur rôle.

Les Habitations Jeanne-Mance (HJM) sont le plus bel exemple montréalais de logement social. Celles-ci comportent 1 388 unités. En comparaison, à Vienne, les pouvoirs publics (et non l’entreprise privée) ont fait construire l’équivalent de deux HJM par année pendant plus de cinquante ans.

Madame Plante fut élue mairesse en novembre 2017 sous la promesse, entre autres, de construire six-mille logements sociaux. À l’élection suivante, seuls 1 082 logements sociaux étaient habités, soit 18 % des six-mille promis.

À l’élection municipale suivante, Mme Plante en promit encore davantage. Mais après avoir appris que son adversaire en promettait plus qu’elle (50 000 nouveaux logements, dont dix-mille sociaux), la mairesse sortante haussa sa promesse à 60 000 logements ‘abordables’, de manière à être celle qui en promettait le plus.

Quatre ans plus tard, 1,5 % de cette promesse a été réalisée. À ce rythme, Projet Montréal prendra 200 ans à réaliser sa promesse… à la condition de demeurer au pouvoir pendant deux siècles.

Son successeur veut maintenant entamer (notez le verbe) le plus colossal chantier en habitation de l’histoire de Montréal.

Bla-bla-bla.

Par contre, Ensemble Montréal, Futur Montréal et Transition Montréal se proposent, à juste titre, d’abolir le règlement 20-20-20 de Valérie Plante, soit le règlement qui plombe la mise en chantier à Montréal depuis des années.

Ces trois partis ont compris que toute construction résidentielle est de nature à soulager la crise du logement. Voici comment.

Ceux qui emménagent dans de nouveaux appartements de luxe libèrent leurs logements actuels. En retour, ces derniers deviennent disponibles pour d’autres personnes. Et par un jeu de chaises musicales, des logements moins luxueux finissent par devenir disponibles pour des gens dont le revenu est moindre. Et ainsi de suite, jusqu’à profiter, au bout du compte, à la classe moyenne et aux travailleurs à faible revenu.

C’est comme ça qu’on crée des logements qui permettent à tout le monde de se loger.

Pour débloquer la construction domiciliaire à Montréal, le parti de Valérie Plante (Projet Montréal) doit absolument être chassé du pouvoir.

Références :
À Montréal, bloquer la construction domiciliaire est payant
Le logement social à Vienne
«Les indécis sont en train de remporter les élections» à Montréal, dit Stéfanie Tougas

Complément de lecture : Les murales peintes des Habitations Jeanne-Mance

Un commentaire

| Politique municipale | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel